Je m’aperçois que le frisson gelé que je sentais me parcourir pendant l’entrevue est en train de se transformer en quelque chose de plus incontrôlable : une peur primaire, profonde, qui monte de mes entrailles. […] Cette peur, c’est celle que ressentent toutes les créatures, celle qui commande la fuite, celle qui ne se raisonne pas, celle qui trouve sa place dans les endroits du corps les plus archaïques. La peur d’être mangé.