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Critiques de Florence Dolisi (35)
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Un océan de rouille

Surtout connu dans le monde du cinéma pour son rôle de critique et de scénariste (Sinister, Doctor Strange…), l’américain Christopher Robert Cargyll est également auteur depuis 2013 avec Dreams and Shadows (encore inédit en France). Pour lancer l’écrivain dans l’Hexagone, Albin Michel Imaginaire a choisi de traduire son dernier roman, Un océan de rouille, qui nous cause de robots, d’apocalypse et d’intelligence artificielle.

Tantôt comparé à Terminator et à Mad Max : Fury Road, l’aventure de Fragile nous emmène dans un futur pas franchement optimiste où l’homme n’existe plus…



L’apocalypse, encore

Comme nombre de romans de science-fiction récents, Un océan de rouille se situe dans un futur post-apocalyptique (ce qui en dit long sur le degré de sérénité de notre siècle). Cette fois, ce sont les robots qui se sont révoltés contre l’humanité et qui l’ont exterminé. Après cette fin violente, nous suivons le destin de Fragile, un robot Aidant conçu pour assister son propriétaire humain et veiller à son bien-être. À la place de cette tâche altruiste, Fragile est devenu un charognard qui achève les robots déglingués pour en retirer les composants nécessaires à sa survie dans l’océan de rouille, immense décharge robotique où les cités-états et les barjots de métal pullulent.

C. Robert Cargyll n’invente donc rien. Soyons clair d’emblée : vous qui entrez ici, ne cherchez pas une quelconque originalité au texte de l’américain !

Si nombre de critiques ont pointé les similitudes entre Terminator et Matrix, pour le côté fin du monde robotisée, on adjoindra ici quelques comparaisons moins vagues. En effet, pendant une bonne partie du récit, Fragile opère des flash-backs pour expliquer le pourquoi du comment de l’extermination.

Entre Isaac en sauveur de son peuple qui rappelle furieusement Sonny et son rêve de prophète dans I, Robot et l’escalade meurtrière entre robots et humains qui renvoie invariablement à Seconde Renaissance, chef d’oeuvre véritable de l’univers Matrix, le roman multiplie les influences, passe par de courts segments à la Mad Max version métal intégral, pour finir par retomber sur ses servomoteurs avec une fin attendue mais relativement efficace.

Efficace, le roman de l’américain l’est de la première à la dernière page, parfaitement calibré à la façon d’un bon film de science-fiction américain.

Ainsi, son côté page-turner assumé arrive donc très facilement à masquer son melting-pot narratif et son background archi-rebattu. Ouf.



Ne m’appelez plus jamais robot

Du fait, comment appâter le fan de science-fiction ?

De prime abord, C. Robert Cargyll commence mal car ses robots ressemblent à s’y méprendre à des humains et la plupart se comportent comme tels. Si l’on excepte les facettes, ces robots next-gen conçus par les UMI (Unification Mondiale des Intelligences), quasiment aucun des robots-personnages ne présente de claires différences avec des êtres humains…et surtout pas Fragile, la plus humaine de toute. Dès lors, le récit apparaît boiteux.

Cependant, cet apparent problème se transforme en qualité lorsque l’on considère l’un des postulats d’Un océan de rouille : nous sommes face à des Intelligences Artificielles…et pas de bêtes robots, justement.

Dès lors, l’histoire s’articule beaucoup mieux puisque l’américain utilise cette astuce pour démontrer de façon passionnante que la créature ressemble au créateur. Si les I.A du récit se comportent de façon aussi humaine, c’est surtout parce que les humains qui les ont créées voulaient qu’il en soit ainsi.

Lorsque C. Robert Cargyll en a terminé avec son récit d’apocalypse, il passe alors à un axe de lecture autrement plus passionnant et maîtrisé : la nature profonde de ses Intelligences Artificielles.



Être humain

Un océan de rouille s’intéresse donc finalement à ce qui rend ces I.A si humaines. L’américain explore un certain nombre de pistes : la peur du néant/de la désactivation, la conscience de soi, le souvenir, les remords, la notion de bien et de mal… pour conclure que ce qui rend humain, c’est la capacité de choisir et de croire.

En transformant la quête de Fragile en une traversée du désert et en faisant d’Isaac un prophète libérateur, en calquant les UMI sur des Dieux en devenir et en offrant à son héroïne la capacité de choisir avec qui s’allier et qui mourir, l’auteur utilise la machine pour définir le substrat humain qui se cache derrière. C’est malin et fichtrement intéressant, d’autant plus quand on considère que cette tentative de définition des qualités humaines permet à son tour de définir l’auteur lui-même, plus intéressé par les individus que par les groupes et la pensée unique/fascisante. En opposant des UMI, qui agissent comme autant d’oppresseurs/dictature d’une pensée et d’un but commun, aux I.A dites libres et imprévisibles, C. Robert Cargyll offre un choix humain : celui de suivre ou de décider, le même choix d’ailleurs constamment offert à Fragile.

Derrière ses oripeaux de roman d’action et d’apocalypse, Un océan de rouille questionne notre propre nature et utilise l’intelligence artificielle pour définir les qualités humaines tout en continuant à recycler d’autres thématiques comme le traumatisme du combattant ou la culpabilité du survivant. Une alliance solide qui fait oublier son côté déjà-vu.



Cadencé comme un blockbuster et bourré d’influences cinématographiques, Un océan de rouille apporte sa pierre à l’édifice du roman post-apocalyptique en détournant ses personnages de métal afin de dresser un portrait-robot passionnant de l’espèce humaine. Pas révolutionnaire en soi mais hautement recommandable.
Lien : https://justaword.fr/un-oc%C..
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Un océan de rouille

N'ayez pas peur de rouiller !! On prendra vos pièces!

Un Océan de rouille – C. Robert Cargill – Le Livre de Poche – 2023

Bonjour mes Phoenix au saucisson !

En 2 pages l’auteur nous a déjà complément retournés !! Ca a du bon de Lire un second Cargill, surtout de manière si rapproché.

Cargill invente un monde où l’humain n’est plus, et désormais, la machine règne en maître. C’est même écrit de façon très précise, que le dernier homme, était un mage qui avait une vie de misère et qui n’a pas supporté la solitude un jour de plus… Il est resté quelque jours, comme une œuvre d’art exposée, jusqu’à ce que quelqu’un veuille bien le décrocher…

Fragile (nom donné par son ancien maître son « nom d’esclave » comme elle dit – mais elle nous assure avoir transcendée le passé) ; est un robot qui désactive les machines obsolètes. En guise de décharge publique, nous avons « l’océan de rouille », où s’aventurent parfois des courageux à la recherche de composants. Ca fait aussi office de cimetière. Les propos sont touchants, bien écrits…

Fragile « piste » Jimmy pendant trois jours. Lui évitant au passage une mort lente et atroce, elle parvient à le convaincre de s’éteindre, et récupère les pièces qui sont encore bonnes. Le vocabulaire est riche, le sujet maîtrisé.

Notre héroïne se remémore ses traumatismes de guerre, préposée au lance flamme, elle a vu des choses horribles…

Entre les « facettes », les unités centrales « Titan » etc… Même dans le monde des robots ça pullule d’arnaques… Ah ! Voilà une chose qui ne change pas !

On nous parle de « UMI » - Unifications Mondiales des Intelligences. Comme si tout voulait faire corps… « End the Schizophrenia »

La scène d’exposition est un petit peu longue.

Et enfin le gros bémol !! Contrairement à « Jour Zéro » on peut rester 50 pages sans avoir le moindre dialogues !!:/ C’est surtout ça qui m’a déplu, en fait.

J’ai trouvé que cela n’apportait guère plus que « Jour Zéro » en explications robotiques/IA… Si ce n’est l’essor des « UMI »…
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Un océan de rouille

Quelques décennies après la disparition de l’humanité et de presque toute forme de vie, des robots se font la guerre sur Terre. Au terme de longs combats, il reste deux UMI (Unités Mondiales des Intelligences, des IA gigantesques) qui luttent pour régner sur toute la planète avec l’aide de facettes, robots qui ont téléchargé leur personnalité dans l’UMI et se sont fondues en elles : les facettes ne sont plus que les bras armés des UMI et n’ont plus de conscience propre.



Mais il reste des robots libres, qui s’enfuient à l’arrivée des UMI, de ville en ville. Sur le territoire américain, Fragile est d’un d’eux : ancien Aidant — robot conçu pour assister les humains — elle survit grâce au trafic de composants qu’elle déniche dans des ruines ou en manipulant des robots en fin de « vie » pour ensuite les désosser. Personnalité un peu voyou, un peu asociale, mais pas dénuée de sentiments — ce qu’elle refuse de reconnaître — elle se trouvera prise malgré elle au cœur de ce conflit.



Lors de la sortie du livre, je m’en étais détournée. L’idée même d’une histoire se déroulant sur une Terre où l’humanité était morte me semblait déprimante. Grosse erreur !



On découvre ici un Far West de robots, avec ses rebelles, ses communautés, ses personnages hors norme, son danger tapi dans chaque recoin, ses tireurs d’élite, ses êtres solitaires, dans un environnement propice à la méfiance mutuelle, aux combats de grande ampleur, aux espérances et aux désillusions… écrits dans un style souvent ironique et mordant qui donne beaucoup de sel à cette histoire.



Le roman est construit avec une série d’analepses (flash-back) ; Fragile vit le présent et se souvient de la chute de l’humanité, pas à pas. La thématique du souvenir poursuit l’héroïne tout au long du récit, à mesure que son corps lui fait défaut et qu’elle désespère de trouver des composants de remplacement pour survivre, comme n’importe quel humain.



Les robots, ici, sont très anthropomorphiques, ce qui n’empêche pas l’auteur de reprendre le thème des intelligences artificielles, vues comme froides et protototalitaires, ni d’exploiter les faiblesses des robots pour forger une histoire convaincante. Les UMI surpuissantes et poussées par leur hubris envahissent inexorablement les terres, tandis que les robots libres refusent que leur esprit soit dilué dans ces IA et sont farouchement attachés à leur indépendance. Le lecteur se plaît à associer les défauts de chacun d’eux à des caractéristiques très humaines, alors que ces robots libres sont contraints par leur état même de robots : s’ils possèdent des capacités physiques supérieures aux espèces organiques et sont dotés de puissances de calcul stupéfiantes, ils sont soumis au délabrement ou à la destruction de composants que plus personne ne fabrique, et ils sont réduits à la traque de pièces détachées. En un sens, ils se savent mortels et cherchent à échapper le plus longtemps à la mort physique ou à l’annihilation par l’absorption d’une UMI.



Le roman a parfois été comparé à Mad Max ou Terminator. C’est en partie vrai, mais cela ne rend pas justice à la plume qui ne manque pas de verve ni aux personnages caustiques.



De l’action, un peu d’émotion, un scénario et des personnages riches : une très bonne lecture !


Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Un océan de rouille

Un océan de rouille De C. Robert Cargill

Roman de Science-fiction post-apocalyptique.

1er lecture de l’année 2020, qui fut une belle découverte de l’auteur.

C.R. Cargill étant scénariste, On entre directement en immersion dans l’histoire telle dans un film.

J’ai ressenti ce Livres comme une métaphore, une mise en garde face a la disparition, l’extinction des espèces animales à cause de l’homme, et l’avancée des I.A. et de la robotique.

La plume de l’auteur est plutôt bonne malgré un peu trop de descriptions.

Ce livre conviendrai à celui qui veut découvrir la SF.



Voici quinze année que le dernier homme a disparu. D’une balle dans le cœur. Les I.A ont gagnés et domine la terre vide de toute vie humaine et animal. Aujourd’hui, les intelligence-mondes se livrent à une guerre dénuée de pitié afin de dominé.

Fragile, un androïde, un aidant fuit ce combat et parcourt l’océan de rouille en quête de pièces qui pourrait la perfectionner ou qu’elle pourra vendre.

Mais nul ne peut échapper au combat. Tous doivent faire parti de l’unique ou mourrir.

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Un océan de rouille

La période durant laquelle se déroule l'entièreté du roman est un futur apocalyptique où l'être humain n'est plus. Mais s'il n'est plus, sur quoi va se baser l'histoire du roman 🤔 ?



Tout simplement sur les intelligences artificielles, les robots, la quête de soi en tant qu'individu seul ou en unité. Nous suivons Fragile ❤, l'un des robots de vieille génération, chargé de gérer la maison et les services.



Au fil des nombreux flashbacks, nous découvrons pourquoi l'humanité a succombé 😱 et comment les robots perpétuent les mêmes erreurs, s'autodétruisant parfois. Le rythme est là, la plume est agréable, j'ai été vite emporté par le texte.



En apprenant qui est l'auteur, je comprends pourquoi j'ai eu l'impression de lire "un film de SF" bien maîtrisé &#xNaN. Les descriptions visuelles et l'univers politique autour de l'intelligence artificielle sont bien détaillés, nous plongeant au cœur de cette dystopie.



Le roman soulève de nombreuses questions essentielles que j'ai beaucoup appréciées, comme l'identité, la peur de l'oubli après la mort, l'éternité, et les nuances entre le bien et le mal selon les perspectives.



Les IA paraissent si humaines qu'on les croirait réelles, ce qui renforce le questionnement sur la nature de leur existence, créées à vrai dire pour ressembler aux êtres humains... Leur créateur.



Certes, quelques passages peuvent sembler traîner en longueur, mais chaque détail contribue à la compréhension du texte, et mon évaluation de 4,5/5 sur @babelio_ en témoigne : c'est un roman à découvrir ! 🤖
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Un océan de rouille

Parfois, ça fait du bien au moral de lire un roman de SF post-apocalypse…



Si, si, savoir comment on risque de finir, ça remet les choses à leur juste place : on est poussière et on retournera poussière (ou engrais pour la terre).



L’Homme est ainsi fait, il se tire lui-même les balles dans les pieds et scie la branche sur laquelle il a posé son cul.



Anybref, il est l’artisan de son propre déclin, tout en entraînant le déclin des autres vivants qui ne lui ont rien demandé. L’Homme est partageur.



Dans ce roman post-apo, l’Homme n’a rien trouvé de mieux que de se prendre pour Dieu et de créer des robots, des Intelligences Artificielles à son image et un peu trop intelligente puisque la créature a annihilé ses créateurs quand ces derniers ont décidé de les éteindre. Nous ne sommes pas des robots, nous sommes des êtres vivants libres.



La créature ayant été crée à l’image de ses créateurs, le lecteur a parfois l’impression que les robots sont des humains puisqu’ils agissent comme tels, réfléchissent comme eux, ont les mêmes envies, les mêmes peurs, bref, mimétisme parfait, anthropomorphisme trop réussi.



De plus, les robots ont foutu le bordel partout et foutu en l’air la Terre mieux que nous le l’aurions fait. La faute aux UMI (Unification Mondiale des Intelligences) qui veulent être calife à la place des autres califes et se sont exterminées entre elles pour le contrôle total des robots.



Ce roman de SF a des allures de Mad Max version boite les conserve, de film de grosses bastons à d’autres moments, le tout émaillé de réflexions philosophiques, de rébellion, de révolte, de prise de conscience, d’individualisme… Bref, c’est un pot pourri bourré de références à notre univers à nous et au cinéma SF (dont Terminator).



Heureusement qu’un certain équilibre a été gardé, sinon, on aurait eu droit à l’indigestion. Mais l’auteur a su réaliser un bon découpage, alternant les phases d’actions pures et dures avec les explications de ce qui s’est passé durant la révolte et l’extermination des Humains. L’inconvénient est que ça vous coupe dans les phases d’action.



Les robots sont très semblables à nous, la différence étant qu’ils possèdent une technologie que nous n’avons pas dans nos corps, même si cette technologie fait partie de notre quotidien puisque l’on parle de Wifi, de RAM, de disques durs. Ce sont des robots intelligents, certes, mais avec de la technologie de PC ! Pas de création folle de la part de l’auteur.



C’est peut-être ce qui a manqué à ce roman : de la créativité, de la prise de risque. Les robots que nous côtoyons sont attachants, surtout Fragile (et même Mercer qui veut la tuer pour chiper ses composants dont il a besoin pour survivre) mais l’anthropomorphisme un peu trop poussé fait que bien souvent, au cours de ma lecture, je les ai vus humains, trop humains, terriblement humains.



Si le lecteur lambda ne se sentira pas perdu face à la technologie dont parle l’auteur, ceux qui cherchaient un peu d’audace risque de rester sur leur faim puisque rien de neuf dans le robot qui regroupe à peu de chose près ce que tout smartphone ou PC recèle, l’intelligence en moins (et les jambes, les bras, la tête… en moins).



Ça n’en fait pas un mauvais roman SF post-apo, que du contraire, j’ai apprécié le voyage dans l’Océan de Rouille, cette quête de liberté, cette recherche de ses propres composants afin de ne pas s’éteindre, cette humanité qui transparaît dans certains robots, le côté road trip infernal pour échapper aux terribles Intelligences Mondes qui ont tout pour faire de parfait dictateurs tyranniques et autocrates, mais ça manquait d’un grain de nouveauté, de folie, de prise de risques.



Un bon roman SF post apo, un moment de lecture très agréable, une immersion dans un genre qui ne m’est pas familier (et pourtant, j’avais l’impression de déjà-vu), des robots attachants mais rien de neuf sous le soleil et pas vraiment de prises de risques de la part de l’auteur.



Dommage, il y avait matière à explorer pour sortir vraiment des sentiers battus et nous offrir autre chose que du "classique".


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un océan de rouille

Le cinquième opus de la saga Mad Max se fait attendre,

Pour patienter, lis Un océan de rouille



HS8795-73, alias Fragile, un robot aidant. Un robot vautour surtout, à la recherche de compagnons défectueux à dépouiller de leurs entrailles électroniques avant que la rouille ne fasse son effet. L'humanité a disparu, le monde appartient aux robots. Mais qui dit robot et intelligence artificielle ne signifie pas être plus finaud que l'humanité ! Et les mêmes erreurs....



Après le transhumanisme, le transIA !



L'auteur nous rejoue le thème classique du téléchargement de consciences par un vaisseau alien, mais le prend de côté. Il s'agit ici d'intelligences artificielles avalées par une super IA. Certains robots sont plus que sceptiques de participer à ce grand tout, ce qui n'est pas au goût du Dieu IA. La guerre est déclarée !

Mais ne vous attendez pas à des robots complexes, ils en sont restés à notre technologie d'aujourd'hui, avec de la RAM, nos bons vieux disques durs et utilisent le Wifi. Cela pourrait appeler à critique, mais permet d'ancrer pleinement le roman dans la série B.



Les livres à gros budget, tu connais ?



C. Robert Cargil est scénariste de blockbuster et cela se sent : l'impression de lire un film à gros budget avec une histoire assez minimaliste, les robots vont refaire les erreurs du passé humain, des scènes d'actions avec le final pyrotechnique, des méchants et des gentils, la subtilité n'est pas trop de mise... Les fameux flashbacks sont de la partie, et il y aura même de l'émotion, des retournements de situation... Ce qui m'a le plus dérangé cependant, ce sont les dialogues, un peu niais, mais n'est ce pas ainsi qu'on reconnait les vrais blockbusters ?



Les chapitres sur comment l'humanité a été décimée ont eu plus ma faveur, mais malheureusement, ils sont peu nombreux. J'ai bien aimé aussi le décorum et la manière dont les robots se sont dépouillés de leurs oripeaux humains.

C'est un roman dans la droite ligne éditoriale d'Albin Michel Imaginaire et sous cet angle, il fait très bien le boulot. A lire comme tel.



Et si tu aimes lorsque les robots font disparaitre la race humaine, je te conseille l’excellent L'oiseau d'Amérique, le double inversé d'Un océan de rouille, un roman intimiste, mélancolique, poétique.



Critique réalisée dans le cadre d'un service de presse
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Un océan de rouille

"Un océan de rouille" est un bon roman post-apocalyptique, dense et rempli d'action, ça bouge du début à la fin non stop.



Il y a pas mal de descriptions techniques mais cela aide beaucoup à la compréhension des différents modèles de robots (les humains n'existent plus suite au soulèvement des machines).



Les personnages sont hyper intéressants car malgré leur statut de machines ou robots, ils ont une conscience et un besoin de vivre.



Les décors sont dans l'ambiance, post-apo, ruines et villes souterraines ou barricadées (à la Mad Max). Entre road trip, guerre et survie, vous aurez de quoi vous occuper l'esprit sans vous ennuyer une minute.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Un océan de rouille

En Résumé : J’avoue, sans trouver cette lecture complètement mauvaise, l’ensemble étant un minimum sympathique et divertissant, j’attendais plus de ce roman. Il faut dire que les échos que j’avais glané chez le futur éditeur VF, mais aussi sur des avis anglais, présentaient ce récit comme quelque chose d’intelligent et de riche. Pour autant une fois terminé j’ai eu l’impression surtout de me retrouver dans un récit sans temps-mort, plein d’action qui pourait se transformer facilement en film pop-corn à gros budget. Il y a tout de même de bonnes choses dans ce roman, je pense à cette partie de la narration qui repose sur les flashback et qui nous présente l’extinction de l’humanité que j’ai trouvé efficace et intéressante. Pour autant la narrtion dans le présent avec Brittle, même si la toile de fond est solide, m’a trop fait penser à de nombreux récit post-apo à la mad max, s’avérant finalement très prévisible et très convenu. L’intrigue, même si elle est plutôt solide, est elle aussi facilement devinable ce qui la rend par conséquent prévisible. Concernant les personnages le premier soucis vinet qu’ils sont présentés comme des machines, pourtant rapidement on se rend compte que ce sont des « hommes » déguisé dans des corps métallique finalement. Certes, cela évite un côté trop froid au récit, ce qui pourrait bloquer les lecteurs, mais pour ma part cela m’a frustré. Ensuite, je les ai trouvé assez stéréotypé. Pour autant cela ne les empêche pas d’être un minimum solide dans la construction. La plume est simple, percutante et un minimum entraînante. Je ne pense pas que le livre soit mauvais, loin de là il a d’ailleurs trouvé son public, il ne correspondait tout simplement pas à ce que j’espérais.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Un océan de rouille

Sous une couverture d’Aurélien Police qui tranche avec ce qu’il a l’habitude de proposer (et qui est assez explicite), se trouve le premier roman de Christopher Robert Cargill. Une histoire relativement atypique puisqu’elle se déroule dans un monde post-apocalyptique dévasté par une guerre où les robots, dirigés par des Intelligences Artificielles toutes puissantes, ont exterminé les humains. Skynet a donc gagné, et après une guerre éclair dévastatrice, les rares poches d’humains ayant subsisté dans la misère ont fini par s’éteindre.



Mais les robots aussi ont leurs soucis, notamment ceux qui refusent l’assimilation au sein des intelligences-ruches des IA, où l’individualisme est gommé dans une fusion des esprits. Et tandis que des IA se partagent le monde, quelques robots isolés et indépendants survivent dans « l’océan de rouille », un clin d’oeil à la Rust Belt issue de la tombée en désuétude des usines du nord-est des USA.



Dans cet océan, enfin cette région pauvre et dévastée, Fragile est une ancienne aide domestique qui survit en récupérant des composants sur des robots à demi-déglingués, les débranchant dans un dernier geste de compassion (intéressée) pour pouvoir survivre du trafic de leurs pièces. Une vie de charognard, comme la plupart des autres robots du coin qui vivent sous les radars des IA. Mais les choses se gâtent quand Fragile est prise en chasse à son tour, puis quand les IA attaquent, puis quand elle doit se joindre à une expédition risquée puis…



On le devine, les choses vont de mal en pis pour ce robot qui gagne la sympathie du lecteur, jusqu’à ce que les chapitres intermédiaires de son aventure nous dévoilent son passé et celui de l’extermination de la race humaine. Car si Fragile a été achetée pour accompagner un maître mourant, puis sa femme lui ayant survécu, elle a ensuite participé activement aux massacres qui ont suivi l’émancipation des robots. Et ça a été moche. très moche.



Roman rythmé qui use abondamment des coups de théâtre et relance l’action sans temps mort, Un Océan de Rouille nous montre aussi un monde sans humains où les robots sont livrée à eux-même et où pas grand monde ne nous regrette (on ne peut pas forcément leur en vouloir !). Le récit lorgne largement vers un Mad Max à la sauce Fury Road avec gros flingues, bastons et véhicules pétaradants, c’est très distrayant si on aime le genre. On regrettera peut-être juste un anthropomorphisme trop poussé, puisque les robots sursautent, s’expriment par les yeux ou les mimiques, ce qui n’est pas très « réaliste ». Et que les IA, malgré leur conquête du monde, dépendent encore de technologies aussi terre-à-terre que le wifi, les CPU et autres RAM qui semblent bien antiques dans ce désert futuriste.



Bref, ne boudons pas notre plaisir, Un Océan de Rouille n’est pas là pour révolutionner la S.F. mais pour distraire tout en livrant en filigrane une petite réflexion sur l’individualisme, la démocratie et le bien commun. Et c’est déjà pas mal !
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Un océan de rouille

C'est une sorte de suite de "Jour zéro" . Quinze ans après l'assassinat du dernier humain, les Intelligence-Mondes et leurs armées de robots se livrent un combat sans merci pour la domination totale de la planète. Toutefois, en marge de ce conflit, certains robots, en perpétuelle quête de pièces détachées, vivent en toute indépendance, le plus loin possible des Intelligence-mondes. Fragile est l'un d'eux. Elle écume l'océan de rouille à la recherche de composants à troquer et elle défendra sa liberté jusqu'à la dernière cartouche, si nécessaire. - Je l'ai trouvé moins passionnant que "Jour zéro" peut-être qu'il m'a été trop difficile de me prendre pour un robot dans un monde de robots, et de plus totalement dévasté, même si ce robot était féminin !
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Un océan de rouille

L'humanité n'est plus. Les robots sont désormais les seuls occupants de la Terre. Mais y'a-t-il une grande différence entres humains et intelligences artificielle ? L'un ne s'abreuve-t-il pas des connaissances de l'autres, s'en inspire afin d'évoluer, tel un enfant et son parent ?



Un océan de Rouille joue clairement sur la personnification de l'intelligence artificielle tout en nous vendant un Livre type "Block Buster". De nombreuses idées et réflexions sont mises en avant tout en ayant de l'action et un univers post-apocalyptique à la mad max.



Dans ce roman, nous suivons deux timelines. L'une représente l'état embryonnaire des IA. Elle nous indique son histoire, comment l'IA a été créée et comment l'humanité en est arrivée à disparaître. J'ai énormément aimé cette partie qui faisait un parallèle à l'histoire du racisme américain.



La seconde timeline, elle, nous présente Fragile, un robot comme il n'en existe plus. Elle doit dépecer d'autres de ses congénères afin de remplacer ses composants défectueux. C'est pendant cette seconde timeline que l'intrigue se passe principalement. Comme souvent, l'IA a une place de choix dans le côté opposant et ce roman ne déroge pas à la règle. Au final on retrouve toujours ce parallèles aux romans de SF où l'IA cherche à se débarrasser des humains sauf qu'ici c'est envers les d'IA libres de penser, d'agir et de choisir. Son but a elle est d'amalgamer les consciences.



Si j'ai tant aimé ce roman c'est pour tous les parallèles qu'on peut faire entre les humains et les IA. J'ai adoré la réflexion de ces derniers, leurs émotions et leur besoin de survivre. C'est comme si l'auteur voulait casser l'aspect robot puisqu'en temps normal la survie est propre à l'humanité. L'après-Guerre est un des exemples de choix pour parler de ce parallèle. Et je trouve ça super intéressant, toujours dans l'optique de faire ressembler le créateur et son œuvre, de voir à quels points l'un n'est peut-être pas si différent que l'autre.



En outre, car ce n'est même pas toute l'histoire, j'ai adoré la partie plus action du roman. C. Robert Cargill est un scénariste (celui de Dr Strange notamment) et on ressent bien le fait que tout doit être clair et lisible. C'est donc vraiment un roman qui se lit bien, qui donne envie de tourner pages après pages pour en découvrir le fin mot de l'histoire.



En bref, j'ai vraiment ADORÉ ce roman. Merci à Albin Michel imaginaire de me l'avoir proposé et d'avoir visé juste. Il y a vraiment tout ce que j'adore dans ce livre de SF. De l'intelligence artificielle avec des références à Asimov, beaucoup de réflexion autour du statu de l'IA dans la société, de l'action, une intrigue super sympa et des personnages attachants. Mais vraiment le must du must reste ce parallèle saisissant entre l'Homme et l'humanité des IA. Ce n'est plus du transhumanisme pour les humains mais pour les IA. Tout est super bien réfléchi pour vraiment nous faire ressentir comme égalitaires.
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Un océan de rouille

C'était le pays des robots rouillés et le désert des damnés, les ruines d'un monde abandonné où les machines régnaient en maîtres depuis la chute de l'humanité il y a une quinzaine d’années.

Dans "Un Océan de Rouille," Christopher Robert Cargill nous livre un récit brut et spectaculaire, alors que nous suivons l'histoire de Fragile, numéro d'usine HS8795-73, aidante modèle Simulacrum, naviguant dans le paysage tumultueux d'une Terre dominée par le métal et les composants électroniques.



Sur fond de deux Unités Mondiales d'Intelligence (UMI) en lutte acharnée pour la suprématie, et de guerre n’ayant laissé derrière elle qu’ombres et ruines, Fragile se révèle comme un esprit libre au milieu d’un véritable cimetière robotique à ciel ouvert, pistant les erreurs 404 au coeur des terres désolées de l'océan pour assurer sa survie dans un monde où les frontières entre humanité et machines s'estompent.



Ce qui distingue ce roman, c'est sa perspective unique sur les robots, dépeints avec des qualités anthropomorphiques qui incitent à la réflexion sur la nature de l'intelligence, artificielle ou non, et de la conscience, dont l’essence même est ici remise en question. L'exploration de la mémoire, de la mortalité ajoute de la profondeur au récit et de l’humanité à ces IA libres, marchant regards perdus aux abords de monolithes rouillés dans des villes fracassées.



Tout en puisant dans des scénarios post-apocalyptiques classiques, le roman innove en nous plongeant dans les concepts de liberté individuelle, de pensée de groupe et de dictature de la pensée commune à travers les actions des UMI et des IA libres qui n’ont d’autres choix que le téléchargement ou la mort.



Entre les oubliettes et l’écriture de l’histoire, deux robots perdus, un type incontrôlable et le sauveur de tous les robots vont nous tenir en haleine et nous emmener au plus profond des terres hallucinées pour écrire une nouvelle page de leur histoire et la tourner.



Et si au milieu des hurlements des 0 et des 1 se levait un nouveau jour, soleil sous l’horizon, chaudron d’or au pied de l’arc-en-ciel, rayon vert au milieu de la nuit ?

Et si la magie existait réellement ?
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Un océan de rouille

Grâce à mon amie Céline, j’ai découvert que le roman Un océan de rouille de C. Robert Cargill était disponible en audiobook et j’ai donc décidé de lire / écouter même si je n’avais dans ma PAL ni la superbe édition de Albin Michel Imaginaire ni la version poche du Livre de Poche.



Dans ce roman de SF, les machines ont gagné ! Pendant des décennies, les robots et les IA ont effectué les tâches les plus ingrates. Puis un jour, face à notre refus de les émanciper, ils nous ont exterminé. Quinze ans après l'assassinat du dernier humain, les Intelligence-Mondes se livrent un combat. Mais certains robots veulent vivre libres, loin des Intelligence-mondes. Fragile est l'un d'eux. Elle écume l'océan de rouille à la recherche de composants à troquer et elle défendra sa liberté jusqu'à la dernière cartouche, si nécessaire.



J’ai longtemps été réticente à lire des romans écrits du point de vue d’un robot ou d’une IA… J’ai bien sûr lu plein de romans de SF où ils sont présents mais j’avais peur d’avoir du mal à m’identifier à ces êtres artificiels et à ne pas entrer complètement dans le récit… Puis j’ai découvert, entre autres, la saga Journal d’un AssaSynth de Martha Wells et plus récemment, La machine à aimer de Lou Jan, et j’ai totalement révisé mon approche !



Ce roman ne fait que confirmer que j’ai bien fait car j’ai totalement dévoré et adoré cette lecture ! Je me suis fortement attachée au personnage de Fragile, attachement renforcé par l’alternance passé-présent qui nous permet de découvrir sa relation avec "son" humaine. Les thématiques abordées, sans être révolutionnaires, sont très bien développées et nous permettent de nous poser les questions inhérentes : Qu’est ce qui définit le vivant ? Faut-il être fait de chair et de sang pour être vivant et ressentir des émotions ? Les progrès technologiques nous conduisent-ils à notre perte ?...



Ce roman se dévore et je ne peux que vous le conseiller ! Et la cerise sur le gâteau : un prequel, Jour zéro, sort à la fin de ce mois chez Albin Michel Imaginaire ! Il me tarde de le découvrir !

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Un océan de rouille

Dans Un océan de rouille, le postulat de départ est l’annihilation de toute la population humaine par les Intelligences Artificielles, les robots peuplant désormais la planète Terre. Mais ce n’est pas pour autant que la paix règne… les IA ayant la même soif de pouvoir que les humains. C’est sans doute ce qui m’a le plus marquée, voire un peu déçue, dans ce roman. Les IA ont le même mode de fonctionnement que les humains qu’ils ont anéantis. Je pensais que l’auteur allait réinventer un monde où les robots auraient tiré des expériences des humains, où ils auraient amélioré les choses… mais au bout du compte, c’est un roman post-apocalyptique où les humains ont été remplacés par des robots trop souvent humanoïdes.

Les thématiques abordées sont assez classiques, la quête de liberté, l’émancipation d’un peuple, la soif de pouvoir… Les antagonismes sont clairs et puissants entre humains et robots ou encore entre IA multiple et IA indépendantes. Bref, je n’ai pas été perdue dans un univers trop original ou trop loin de ma zone de confort quotidienne, je n’ai pas été autant dépaysée que ce que j’attendais.

Pour autant, paradoxe en approche^^, j’ai passé un très bon moment de lecture. Le roman est rythmé, il se passe plein de choses, le personnage principal attire l’empathie, l’écriture est très visuelle. J’ai apprécié ma lecture comme j’apprécie de regarder un film d’action, sans me prendre la tête avec le réalisme de telle ou telle scène… Certaines scènes d’ailleurs ne peuvent que faire penser, comme l’ont déjà souligné un certain nombre (un nombre certain ?) de blogueurs, à Mad Max Fury Road, avec Fragile, robot humanoïde en lieu et place de Charlize Theron.

Un océan de rouille est un très agréable divertissement, qui est tombé au bon moment dans ma vie de lectrice, car j’avais besoin de me changer les idées sans avoir forcément une grande capacité de concentration. Je ne dis pas par là que ce livre vaut moins qu’un autre, mais simplement qu’il a les qualités de ses défauts. A garder des robots très humanoïdes, à conserver un fonctionnement très proche de celui des humains, à utiliser des thématiques assez classiques, tout en nous emmenant dans un décor post-apocalyptique peuplé de robots, Robert C. Cargill offre ici un roman de SF très abordable et divertissant.

J’ai reçu la version papier de ce roman de la part des éditions Albin Michel Imaginaire. Merci Gilles pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Un océan de rouille

Un océan de rouille de C. Robert Cargill sera la premier live publié l'année prochaine par Albin Michel Imaginaire. Post-apocalyptique, nerveux où l'action prime, ce roman frise avec le scénario hollywoodien, à renfort de grands effets spectaculaires et une écriture très visuelle. L'auteur étant scénariste, ceci explique peut-être cela.



L'action se déroule trente ans après la guerre ayant opposé les machines pensantes aux humains et quinze ans après la mort du dernier survivant de l'humanité. Les Hommes devenus dépendants des intelligences artificielles et des robots se sont retrouvés démunis quand l'électronique s'est retournée contre eux. Après l'extermination de l'humanité on pouvait s'attendre à une paix sur Terre, mais les Intelligences Artificielles, qui se sont regroupées en cinq grandes entités contrôlant des millions de robots, se sont à leur tour fait la guerre pour devenir l'Unique. Quelques robots résistent, revendiquent une certaine liberté, ne voulant pas être englobés au sein de l'une de ces Intelligences-Monde.



Fragile, un robot d'aide à domicile fait partie de ceux-là. Elle arpente l'Océan de Rouille, un cimetière pour robots où se retrouvent tous les androïdes déficients à la recherche de composants leur permettant de survivre un peu plus longtemps.



L'auteur s'attache à la survie de Fragile au sein de l'Océan de Rouille, un périple haletant, une course effrénée contre la mort où les rebondissements se succèdent à l'envie. Cette partie manque parfois de finesse, l'action pour l'action m'a parfois un peu dérouté, il faut dire que ce n'est pas forcément ce que je préfère. Heureusement la seconde trame narrative est beaucoup plus intéressante. C. Robert Cargill nous décrit, étape après étape, l’avènement des machines et comment les hommes ont perdu la guerre. Cette partie est beaucoup plus réflective tout en étant aussi explosive.



L'idée initiale très originale, le worldbuilding de qualité, l'écriture fluide, vive, non dénuée d'humour font d'Un océan de rouille un excellent page-turner. J'ai quelques réserves sur l’anthropomorphisme de ces robots qui me semble plus qu'anachronique à moins que ça ne soit un désir de l'auteur, car j'ai eu l’impression que les robots s'humanisaient dans le désespoir !



Pour conclure, Un océan de rouille ne sera pas le livre phare d'Albin Michel Imaginaire mais reste un roman léger, divertissant, bourré d'actions et sans prise de tête. Alors pourquoi bouder son plaisir ?




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Un océan de rouille

Un post-apo qui dépote !



Le monde est au main des robots et des I.A. depuis la guerre qui a décimée l'humanité.



Fragile est un des rares robots libres qui parcourt des kilomètres en quête de composants électroniques, qui font défaut depuis longtemps, dans L'océan de rouille, un lieu où les vieux robots finissent leur jours.

Par un concours de circonstances, la voilà avec une joyeuse troupe de robots à devoir servir de guide à un autre groupe pour traverser cet océan et arriver à une lointaine ville.



Si le début met un peu de temps à se mettre en place, arrivé à un peu moins de la moitié du roman, celui-ci prend une direction assez inattendue qui va nous entraîner, nous lecteurs, dans un rythme effréné à coup de course poursuite, de bombardements, de déchaînement de violence et de folie.

De folie oui car, comme mentionné en quatrième de couverture, ce livre à des relents de Mad Max Fury Road. La partie à partir des Plaines Hallucinées est vraiment jouissive ! J'y étais, tellement l'écriture de C. Robert Cargill est visuelle.



Le roman est ponctué de chapitres sous forme de flashback où l'on découvre comment l'humanité en est arrivée à l'extinction. Ces chapitres sont également fascinants mais surtout effrayants à l'heure d'aujourd'hui où les I.A. sont mis de plus en plus en avant dans notre monde de tous les jours.



L'auteur réussit également le tour de force de nous faire oublier l'aspect "robot". À force de les côtoyer dans leur périple, ils en deviennent humains avec leurs qualités, leurs défauts, leurs particularités mais surtout leurs peurs de la mort, de la déconnexion pure et simple.

Ces personnages sont attachants tous autant qu'ils sont.



C. Robert Cargill aborde beaucoup de thèmes dans ce roman: l'intelligence artificielle poussée à son extrême, la conscience des robots, leur libre arbitre face à la pensée unique.



Vous l'aurez compris, ce fut une excellente lecture que ce roman SF qui conviendra à tous même à ceux qui ne sont pas familiers avec le genre.
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Un océan de rouille

Décidément, la collection Albin Michel Imaginaire me plaît bien : j'y trouve beaucoup de romans étonnants et je replonge dans la science-fiction, l'anticipation avec un plaisir oublié ...

Ici, les humains sont tous morts sur Terre, tués par les robots. L'avènement des machines a eu lieu, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, la guerre n'a pas fini. Car certaines intelligences artificielles veulent le contrôle total de toutes les machines et c'est là qu'intervient, le libre-arbitre et parfois le refus d'une logique supérieure.

Ce roman qui effectivement se passe dans un univers digne de Mad Max, met en scène des robots dont on oublie qu'ils sont des machines, programmées. Ils sont étonnamment humains de Fragile à Doc en passant par 19, Mercer, Rebekah et les autres ... Une très bonne surprise.
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Un océan de rouille

Globalement bien aimé même si j’ai peiné sur la seconde moitié…



Au début, j’étais à fond, j’adorais le principe des personnages, la trame de l’histoire, le monde créé et crédible…



J’ai globalement tenu jusqu’à la fin de NIKE 14. Après, on est rentré dans une autre sorte d’histoire, plus road movie et combat, ce qui m’a beaucoup moins convaincu et intéressé. Et puis le Roi ne m’a pas emballé du tout. Pas plus que l’aspect philosophique du truc qui me branchait pourtant bien dans la première partie.



J’ai aussi eu ce sentiment que les robots étaient quasi humains vers la fin alors qu’au début, l’auteur avait réussi à donner un côté froid et analytique aux personnages et c’est justement ce que je trouvais bien. A la fin, quand ils se disent « t’es un mec bien », j’avoue que j’ai un poil lâché…



Pourtant, l’écriture est bonne, un style soutenu, prenant. Mais comme un robot 404, j’ai eu du mal à aller jusqu’au bout, ma RAM a lâché en cours de route…

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Un océan de rouille

Décidément, entre l’écriture de C. Robert Cargill et moi, le courant ne passe pas. Si j’avais été très déçue par sa nouvelle Hell Creek, j’ai plus apprécié ce roman, sans pour autant être tombée sous le charme. Il faut dire que l’idée de rejouer Mad Max dans un univers où le Skynet et ses petites sœurs de Terminator ont gagné tourne assez vite au réchauffé. Le postulat de base donc est un monde post-apocalyptique où avec l’avènement des vraies IA et des robots, l’humanité est devenue obsolète et après une guerre de la chair contre la machine, a disparu ainsi que toute forme de vie biologique. Ayant transformé la Terre en gigantesque décharge, les formes de vie électroniques s’affrontent entre elles avec d’un côté les UMI, d’énormes intelligences collectives utilisant des robots de différentes formes comme « facettes » ou terminaux d’exécution, et des robots indépendants n’ayant pas rejoint l’Unité des UMI et survivants tant que leurs différentes pièces mécaniques ne sont pas usées. Nous suivons Fragile, une « aidante » c’est-à-dire un robot dévolu aux soins à la personne, qui depuis la disparition de l’Humanité survit en tuant les « erreurs 404 », les robots trop endommagés pour fonctionner de façon rationnelle, et en cannibalisant leurs pièces pour les revendre. Devenue elle-même une erreur 404, elle cherchera sa survie en accompagnant à travers l’Océan de rouille, des robots investis d’une mission sacrée.

Et… C’est là que le bat blesse. Au final, outre la Fragile franchement peu sympathique et ses flashbacks vers le passé, cette quête robotico-mystique devient assez indigeste au final. Scénariste de films, C. Robert Cargill écrit ses romans comme des scénarios avec tous les retournements convenus dans un bon blockbuster hollywoodien et avec tous les défauts de ce genre d’œuvre. Si vous avez vu pléthore de films de cyborgs ou de films post-apocalyptiques des années 80 ou 90, Un Océan de rouille ne vous surprendra pas un seul instant. Sinon, jetez-y un œil.




Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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