Florence Dupont. Rome si proche et si lointaine.
La croyance chez les savants peut être plus forte que la science.
ESCHYLE.
Homère, est-ce mieux que Dallas ? La question ne se pose pas, c'est un dogme. La meilleure preuve, vous dira-t-on, c'est qu'Homère a été conservé et lu pendant près de trois mille ans, alors qu'il n'en sera certainement pas de même pour Dallas qui déjà s'essouffle.
L'argument ne vaut rien. Car notre Homère, les deux textes de l'Iliade et de l'Odyssée, sont quelques vers fossiles de l'Homère vivant des anciens Grecs. Ce qui a été conservé et vénéré est un cadavre dans une bibliothèque.
Tant d'autres Homères ont disparu, tant d'épopées en Grèce ou dans d'autres cultures, dont rien ne permet de dire qu'elles méritaient plus l'oubli que l'Iliade ou l'Odyssée.
Les concours tragiques occupent trois jours et opposent trois poètes dont chacun présente à l'époque d'Eschyle, durant une seule journée, quatre pièces, c'est-à-dire trois tragédies et un drame satyrique. Le drame satyrique utilise les mêmes sujets que la tragédie, mais la performance lui donne un ton joyeux et paillard grâce à la présence d'un chœur de satyres, ivrognes et obsédés sexuels. Les quatre pièces sont jouées par les deux — ou trois — mêmes acteurs et le même chœur, le tout durant six ou sept heures.
Les performances tragiques ont lieu dans un théâtre éphémère, des bancs surplombant une aire vaguement rectangulaire, l'«orchestra». Les différents théâtres en Attique au Ve siècle sont des échafaudages en bois, en face d'une «orchestra» qui n'a pas de forme déterminée. Celle d'Athènes devait avoir la forme de la lettre pi (∏) avec des gradins droits.
La tragédie se joue dans deux espaces de jeu. D'abord, l'«orchestra», un espace plat au niveau du sol, entre les spectateurs et une baraque en bois appelée «skènè» qui sert de coulisses et dont la façade peut être peinte. Les acteurs et le chœur accèdent à l'«orchestra» par les côtés («parodoi»). Les acteurs, et eux seulement, peuvent entrer ou sortir de la «skènè». Ensuite, les acteurs peuvent jouer sur le toit de la «skènè» ; c'est souvent le cas des dieux.
Deuxième partie : La tragédie au temps d'Eschyle, Le cadre institutionnel : les concours tragiques.
"Le problème de la civilisation romaine est celui de ses rapports avec l'hellenisme ". Disait Pierre Grimal au début de son étude sur la culture des cercles aristocratiques de la République romaine.
Irrumabo et pedicado
je te violerai par la bouche et je te violerai par le cul .
(Invective priapique au pilleur de jardin )
épigraphie .
Si tu pilles le verger confié à ma vigilance
je t'apprendrai ma douleur
et la douceur de mes fruits perdus.
Le baiser peut aussi être un moyen de contrôle sociale. Parceque il est un moyen de sentir l'haleine de l'autre,le baiser servait aux pères de famille à contrôler l'haleine des femmes de la maison afin de vérifier si elles avaient bu du vin pur-temetum- qui leur est religieusement interdit.
Zeus, notre père, le baiser de Ganymède ,est-ce donc cela le nectar que tu bois ? Le verse-t-il sur tes lèvres ?
On remarquera que pour un Romain la nudité suffit à susciter l'amour et le désir entre les jeunes gens, ce qui veut dire que l'érotisation du corps des garçons va de soi. Ce désir n'a rien de pervers, de dévoyé ou même de particulier.
Le plaisir qu'on prend à copuler est bref et laid.
Pétrone, frg, LIV.