Comment était la mer ? Portait-elle sa robe d’automne, étincelant d’éclats vert et gris ? Vous a-t-elle raconté ce qu’elle charriait au plus profond de ses abîmes ? Qu’a-t-elle déposé sur le sable ? À vos pieds ? Vous a-t-elle fait don de ses murmures enchantés qu’elle brasse la nuit au clair de lune ? Comme elle me manque, la mer.
Maman nous demandait gentiment de l'accompagner au cimetière du Père -Lachaise. J'associais toujours des images à ce nom curieux. J'imaginais un vieux grand-père aux sourcils broussailleux et à la longue barbe blanche, assis sur une chaise devant l'entrée du cimetière pour en assurer la garde.
Je suis l’obscurité, je suis la lumière.
Le jour qui se lève, la nuit qui t’enlève, je suis tout autour.
Le vent dans les arbres, la veine dans le marbre, je suis tout, partout.
Avez-vous déjà fait l'exquise expérience de tremper une madeleine dans une tasse de thé aux agrumes ? Avez-vous pu éprouver le moelleux du gâteau gorgé de thé qui fond lentement sur la langue, éveille vos papilles et caresse au passage, par ses saveurs subtiles, votre palais ? Le goût que laisse cette onctueuse bouchée en appelle une autre, et ainsi de suite, cela pourrait être sans fin, la gourmandise.
J'ai dans la poitrine comme un lâcher de chevaux au galop qui auraient pris mon coeur pour les steppes de Mongolie.
Vous me faites faire de drôles de choses, Hectorine. L'interdit suscite l'envie de le transgresser, vous savez.
je me demande comment vous vous y êtes prise pour faire rentrer tout ce barda dans un si petit appartement. J'ai vu beaucoup de petits cartons, c'est le format que l'on réserve au transport des livres.
La littérature a toujours fait partie de ma vie. Elle m’a permis de croire encore en l’humanité, lorsque ce mot n’était devenu pour moi qu’une idée dénuée de sens, une coque vide. Elle m’a indiquée le chemin, m’a aidée à distinguer ce qui a du prix de ce qui n’en a pas. Elle m’a donné la force de continuer à garder la tête haute, à sourire, à ressentir, à rêver. Elle m’a appris à supporter la douleur, le froid, à contenir ma colère, à adoucir mes peines, à grandir, à aimer et aimer encore. Elle m’a sauvé la vie.
Ecrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas, il n’est qu’écriture.
Il m’arrive parfois de croire ou d’envisager l’impossible. Je rêve probablement trop. Tous les rêves ne s’accomplissent pas. Ils nous enchantent le temps de nous traverser l’âme.