« Du Gévaudan à Versailles : l'emprise de la bête » lève le voile sur l'histoire de la bête du Gévaudan, fait divers devenu en quelques mois une affaire d'Etat.
Avec la construction de la piscine, Faustine est sur le point de finaliser son rêve de maison d’hôte. Mais, à peine les ouvriers commencent-ils à creuser le terrain qu’une sinistre découverte brise leur élan.
À quelques dizaines de centimètres de profondeur, des jambes apparaissent.
Elle sait que, bientôt, la découverte macabre sera connue de tous les habitants du bourg. Un tel événement ne peut passer inaperçu dans une zone aussi paisible et peu peuplée. Presque tout le monde se connaît et les nouvelles circulent vite. ..... Elle qui aime la discrétion elle va être servie ! ...... Elle regrette soudain l'anonymat des grandes villes.
Dans les semaines qui suivirent, le doute commença à s'immiscer dans l'esprit de Clio. Pouvait-elle tomber amoureuse d'une machine ? (...) La jeune femme se rendit bientôt compte qu'elle n'aurait plus jamais de désir pour l'un de ses congénères ; elle ne trouvait pas la même disponibilité, ni la même efficacité, fiabilité et gentillesse, ce qu'elle appréciait tant chez son SmartBot.
Un joggeur trouve le corps à moitié nu atrocement mutilé de Chloé, au pied de la statue de la bête du Gévaudan. Une angoisse sourde commence à envahir la petite ville de Saint-Chély-d’Apcher. Cette découverte macabre vient de raviver les fantômes d’un passé sanglant.
Dans son mandement, Monseigneur de Choiseul-Beaupré exhortait les hommes à traquer l'animal qui "tout terrible qu'il est, n'est pas plus que les autres animaux à l'épreuve du fer et du feu". Il expliquait que la bête était une punition de Dieu contre les pécheurs et les infidèles. Par leurs péchés, les hommes s'étaient exposés à la colère divine, incarnée par cette créature maléfique. L'évêque appelait à davantage de ferveur religieuse et incitait les fidèles à des prières publiques "à l'occasion de l'animal anthropophage qui désole le Gévaudan". Il affirmait que la prière était le seul recours pour combattre cette punition envoyée par le Ciel.
Dans la nuit, un bruit la réveille et la tire d’un sommeil sans rêve. Elle se redresse dans son lit, déconcertée et angoissée. Qu’a-t-elle entendu ? Rien, apparemment. La maison est silencieuse et sa chambre plongée dans l’obscurité. Et puis, elle entend de nouveau ce bruit qui l’a sans doute réveillée : un son étrange et étouffé qu’elle a du mal à identifier.
Selon les spécialistes du comportement canin, le chien n'est pas agressif par essence, il l'est par réaction. Soit un chien est conditionné par le dressage. Dès lors, il suffit d'un ordre externe pour venir provoquer l'attaque. Soit l'individu attaqué a eu peur et a pris la fuite. Ce mouvement peut déclencher un comportement de prédation. Le réflexe du chien est d'arrêter sa proie.
- Il existe aussi des races de chiens plus dangereuses que d'autres, ajoute Faustine.
- Je ne pense pas que la race soit un facteur de dangerosité. C'est l'utilisation que le maître fait de son chien et l'éducation qu'il lui donne qui sont plutôt en cause.
Elle marche sur les traverses avec détermination et passe sous un support de caténaires en ogive, typique de la ligne. Elle sait qu’elle ne risque rien ; aucun train ne circule la nuit.
De jour, le panorama serait à couper le souffle. Dans l'obscurité, elle ne se rend finalement pas compte de la hauteur de l’ouvrage. La peur du noir prend le dessus sur celle du vide.
Grâce à la pleine lune, elle parvient à distinguer les silhouettes sombres et inquiétantes des arbres qui se dressent sur les parois abruptes de la vallée.