AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Florence Montreynaud (31)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dictionnaire des citations du monde entier

L’un des plus anciens ouvrages de ma bibliothèque, et surtout le plus malmené, tant je l’ai manipulé, parcouru… dans une édition des années 1980, de la collection Marabout. Selon l’humeur , les questions du moment, je le prenais au hasard, aux mots qui m’attiraient, et bien évidemment les mots Amitié, Amour, Liberté, Livre, Littérature, etc. n’étaient pas dans les derniers !!!



Encore aujourd’hui !



« La loi d’amour est dure, mais tout injuste qu’elle soit, il faut néanmoins la subir, car elle a uni le ciel et la terre depuis l’origine des temps » -[ Pétrarque, Triomphe de l’Amour, p.29]



« La liberté n’est pas une chose dont on vous fait cadeau, on peut vivre en pays de dictature et être libre : il suffit de vivre contre la dictature. L’homme qui pense avec sa tête à lui est un homme libre. L’homme qui lutte pour ce qu’il croit juste est libre. On ne va pas mendier sa liberté aux autres. La liberté, il faut la prendre. [I. Silone, le pain et le vin, p. 238]



[But] « Ce n’est pas assez de faire des pas qui doivent un jour conduire au but, chaque pas doit être lui-même un but en même temps qu’il nous porte en avant » [ Goethe, Conversations, 1823, p.64]



« Il est un bonheur pur auquel mon cœur se livre,

C’est d’avoir un ami sage, instruit, parlant bien,

Qu’à mon gré je consulte en intime entretien,

Et chacun peut avoir cet ami, c’est le livre ! «

[Hippolyte Laroche, Poésies diverses, p.243]



« Un beau livre, c’est celui qui sème à foison les points d’ interrogation . » [Jean Cocteau, p.244]



Une brève note pour ce précieux livre de poche, épuisé, réédité moult fois depuis lors, dont les pages de mon exemplaire se détachent sans vergogne ; En poursuivant mes reclassements, j’ai trouvé encore du plaisir à le parcourir au hasard. Petit ouvrage , véritable mine d’or, tant pour se distraire que pour une recherche ponctuelle ; celui-ci se termine par un index des auteurs cités, fort utile….

Commenter  J’apprécie          475
Appeler une chatte... Mots et plaisirs du s..

Comment parlons-nous de sexe ? Souvent les mots nous manquent ...

Florence Montreynaud révèle ce qui est caché dans la langue . Tout est bon : mots attrapés au vol , mots lus à la dérobée dans les livres interdits d'autrefois, mots étudiés dans les dictionnaires , mots prononcés dans l'intimité .

L'écrivain explique les termes utilisés pour désigner les organes sexuels féminins et masculins chez le médecin , dans la rue , ou avec la personne aimée . Elle raconte leur histoire en français , en anglais , en allemand , en russe , en italien , en espagnol ... Elle mêle avec humour , témoignages personnels et vocabulaires de tous les registres , tressant les fils des émotions , des sensations et des connaissances .

Ouvrir ce livre , c'est se laisser entraîner avec le sourire dans le jardin des mots , et découvrir combien , dans les plaisirs du sexe , la langue a la part belle ! ( sans jeu de mots )
Commenter  J’apprécie          260
Dictionnaire des citations du monde entier

Dans ce genre de dictionnaire, chaque citation est une ouverture sur un livre, puis sur un auteur et sa pensée, puis sur son œuvre complète... Finalement les 3 200 extraits réunis ici sont les clés d'une bibliothèque toute entière.
Commenter  J’apprécie          200
Dictionnaire des citations du monde entier

Critiquer un dictionnaire n'est pas pensable. Ce dictionnaire des citations du monde réunit, comme l'indique le résumé, 8.OOO citations empruntées à 2500 auteurs originaires de 126 pays. Alors, est-il possible de faire la critique de chaque citation en particulier? Impossible. Comme il m'est impossible de le faire passer dans mes livres "lus", il restera longtemps dans mes livres "en cours" car, par définition, un dictionnaire, quel qu'il soit, se consulte fréquemment et ne se ferme jamais définitivement.
Commenter  J’apprécie          200
Le roi des cons

Certains mots donnent du pouvoir, d’autres en ôtent



Changer les mots participe à modifier notre perception du monde. « Non, une femme ne s’est pas « fait violée » ; elle a été violée ». Pour penser le système de domination exercé par les hommes sur les femmes, les féministes ont conçu de nouveaux concepts et des mots pour le dire : « Moi, j’appelle une chatte une chatte, une IVG un avortement et une GPA une location de ventre ». Et lorsqu’un mot manque pour désigner une notion encore « inconcevable », il faut en proposer, à l’instar de cette « adelphité » utilisée par l’autrice.



Des textes incisifs et pleins d’humour pour changer le monde des mots, transformer le monde. Un ouvrage divisé en cinq parties : Sexualité & langage ; De la violence au viol ; Filles, femmes, mères ; La parole des femmes ; Le genre humain.



Quelques mots et maux, quelques tournures et analyses choisies subjectivement, en m’attardant sur les deux premières parties.



Sexualité & langage



Les mots du corps ne sont pas des gros mots, pourquoi ne pas dire vagin et vulve, ne pas parler du clitoris ? D’autres vocables semblent dominer le monde, la verge et son érection, la saleté associée aux sécrétions et au sexe de la femme, l’obsession de la virginité des filles (l’autrice propose de dire « gagner en expérience » plutôt que « perdre sa virginité »), le « prendre » érotisant la domination masculine…



Des mots et des tournures pour masquer les réalités, des désirs insatisfaits dérivant en « misère sexuelle », des achats de « services » cachant des prostitueurs, la réduction de la sexualité à la pénétration vaginale par un pénis, la confusion entre liberté sexuelle et libre accès à l’autre, les fantasmes du sans limite de la pornographie, les standards hétéronormatifs, l’asymétrique de l’amant et de la maitresse (j’avais écrit dans une note critique sur un numéro de la Rdl : Nommer « maîtresses » les dominées est au moins (post)incongru ! Pourquoi ne pas dire « amantes » ?),



Je souligne notamment le « plaisir en soi » qui ne saurait être considéré comme un préliminaire à un autre acte normé, « Pourtant caresser, lécher et sucer pourraient être une fin en soi si la sexualité humaine n’étaient pas centrée sur la seule pratique qui l’associe à une possible fécondation ».



Il n’y a pas de « droit au plaisir » mais bien, comme l’écrit Florence Montreynaud possible « recherche commune de plaisir », plaisir hier interdit et aujourd’hui devenu obligation, « balisé d’impératifs »…



De la violence au viol



Pas de violences conjugales, pas de crimes passionnels, mais bien des violences infligées aux femmes, « Des violences commises par des hommes blessent des millions de femmes, pour la seule raison qu’elles sont des femmes ». Il faut donc dire la violence sexiste, les violences sexuelles et nommer leur agent, des hommes très majoritairement. Ces violences restées trop souvent invisibles, euphémisées, réduites à des comportements psychologiques ou des dérives momentanées, et associées à une bien étrange responsabilité des victimes. Il faut comme le fait l’autrice rappeler une fois encore que « l’endroit le plus dangereux pour les filles et les femmes est la maison ».



Ni « drague lourde » ni « galanterie à la française », mais biens des délits, le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles qui concourent « à maintenir une atmosphère d’insécurité pesant sur toutes les femmes, au travail, à la maison ou dans l’espace public ». Les êtres humains sont des « sujets de leur propre désir » et sans « oui », c’est « non » ! Il ne faut pas confondre céder et consentir.



Rien ne justifie un viol, il faut que la honte change de camp, l’infamie du crime ne doit plus peser sur la victime. Une femme ne « s’est pas fait violer : elle a été violée ». Il ne s’agit pas d’une violence de genre mais bien d’un crime exercé très majoritairement par des hommes, « domination des corps, domination des mots », la victime n’est jamais coupable.



Il n’y a pas d’« abus sexuel » mais bien des violences sexuelles, des crimes pédosexuels, « ces prétendus amis, qui leur font du mal, ne sont pas des pédophiles, mais des criminels pédosexuels ». Un homme ne « va pas voir des prostituées », il n’est pas un « client », il participe au système prostitutionnel, son désir de domination prend une forme sexuelle, c’est un prostitueur.



Filles, femmes, mères



Les deux textes bibliques et la soit-disant cote d’adam, les femmes réduites à des filles, la procréation réinventée sous forme de reproduction, la grossesse comme tombée enceinte, l’embryon et le fœtus pensés comme un enfant, le droit à l’avortement, la réalité massive d’une exploitation internationale de femmes pauvres et la location de ventre, « un désir ne crée pas un droit », une construction sociale naturalisée sous le terme d’instinct, le travail domestique gratuit et les conciliations réservées aux femmes, le soin aux autres…



La parole des femmes



Le papotage, le bavardage, le cancanage, les droits humains et leurs formulations masculines, l’utilisation nécessaire du féminin pour rendre visible les femmes, le neutre inexistant et la norme masculiniste, le processus de mythification par le singulier, l’« éternel féminin », les rôles sociaux et les apprentissages sexués.



Je souligne le texte sur ces « excès » des féministes toujours dénoncés, toujours évoqués à chaque avancée de l’égalité, « Quoi que fassent les féministes, elles dépassent la mesure acceptable, par le seul fait d’exister », ce pouvoir au cœur des relations entre hommes et femmes, ce genre qui embrasse les femmes et les étouffe…



Le genre humain.



Les femmes perçues relativement aux hommes, le principe égalitaire et la réalité d’un ordre sexué inégalitaire, la croyance en la complémentarité et le fantasme de l’indifférenciation, l’égalité est ou n’est pas, le domestique et le foyer comme lieu de suspension des choix démocratiques, le personnel est politique, les violences et leur continuum le sont aussi, « l’érotisation de l’égalité. C’est alors que l’intime deviendra le lieu où s’inventera une sexualité entre personnes égales, prenant sa source dans un désir mutuel et une recherche commune de plaisir », aider aux taches domestiques ce n’est pas y prendre sa part, « Sont-ils des compagnons à part entière, ou des hôtes à peine impliqués » ?.



Liberté, égalité, adelphité, sororité, bienveillance envers chaque être humain et envers toustes. Le sens des mots : « viril », « mec », « mademoiselle », nom de « jeune fille », « honneur »…



La langue façonnée par les académiciens « fait mal aux femmes » est reproduite comme mauvaise habitude, Florence Montreynaud en détraque certaines images, en amoche d’autres et décline des mots justes pour un monde d’égaliberté. « Certains mots permettent d’affronter le réel, de poser un problème avec pertinence ; d’autres empêchent de progresser vers une solution ». Un petit ouvrage à offrir pour démasquer les tournures tendancieuses, les euphémisations sexistes, les contenus machistes, la dévalorisation linguistique des femmes, la minoration des violences masculines.
Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          124
Appeler une chatte... Mots et plaisirs du s..

Chat m'a appris quelques bons mots, mais ce travail universitaire me paraît bien sec.
Commenter  J’apprécie          123
Le roi des cons

Le Roi des Cons est un livre de vulgarisation féministe qui cherche à montrer qu’une langue plus égalitaire et moins discriminante envers les femmes est autant une possibilité qu’une évidence. Un peu léger pour un lectorat déjà sensibilisé au problème, il est un très bon outil pour ceux ou celles qui souhaite commencer à se questionner sur le sexisme de la langue française et qui cherchent à changer leur façon de s’exprimer. Il est découpé en cinq parties : Sexualité et langage, De la violence au viol, Filles, femmes, mères, La parole des femmes et Le genre humain. Quelle que soit la partie, l’analyse se présentera de la même façon : une courte double page où l’autrice déconstruit un terme, une expression ou une tournure de phrase afin de proposer une façon moins sexiste de s’exprimer.



Le livre est donc bien construit, ludique et facile à aborder, le rendant accessible à n’importe qui. Le Roi des Cons ne demande pas à son lectorat d’être déjà sensibilisé au sujet, il n’attend pas de lui des connaissances linguistiques particulières, il est là pour le guider et l’aider à s’améliorer. On ressent assez le fait que ce soit un livre édité chez Le Robert dans sa construction qui rappelle le côté neutre des dictionnaires, même si le discours engagé transparait dans les mots de Florence Montreynaud. L’autrice étant d’ailleurs une féministe active depuis presque cinquante ans, elle a écrit de nombreux autres livres que celui-ci donne envie de découvrir. Car oui, si le Roi des Cons est un excellent moyen de débuter, ce fut aussi une légère déception pour ma part car chaque sujet était assez survolé. Ce livre invite donc à la réflexion et pousse à vouloir faire plus, mais ne vous sera pas indispensable si vous êtes déjà féministe, engagé∙e ou déjà sensibilisé∙e sur le sujet. Mais « pas indispensable » ne veut pas dire inutile : j’ai moi-même appris certaines choses, redécouvert des termes, pris note de meilleures tournures de phrases ou découvert le sexisme de certaines formules que j’employais. Il y a toujours de la place pour le progrès !



Le Roi des Cons est donc un livre nécessaire et abordable qui devrait retenir l’attention de chacun. C’est le genre de livre de vulgarisation que l’on aimerait voir abordé en classe, pour contrebalancer le matraquage du « masculin l’emporte sur le féminin ». On appréciera aussi le fait que l’autrice utilise l’écriture inclusive, en adéquation avec le message du livre, qu’en s’attaquant aux mots, elle s’attaque aussi à des actes (en soulevant le problème de la galanterie, par exemple) ou qu’elle entr’ouvre toujours la porte à la réflexion. La quatrième de couverture le dit bien : changer les mots pour changer le monde. On voit souvent les détracteurs du féminisme avancer le fait qu’il y a plus grave, que ce n’est pas un vrai combat. Mais je pense qu’un combat n’en empêche pas un autre. Changer les mots c’est faire évoluer une civilisation, c’est avancer pas à pas vers l’égalité. Pourquoi ne pas commencer doucement avec ce livre ?
Commenter  J’apprécie          101
Dictionnaire des citations du monde entier

Pour les amoureux de la langue, des belles formules et de la littérature, ce recueil est un bijou que l'on lit au hasard ou que l'on consulte à petite dose pour découvrir des citations intéressantes. Certaines citations sont beaucoup plus intéressantes, célèbres ou évocatrices que d'autres. Elles ne présentent pas un intérêt égal.
Commenter  J’apprécie          80
Le roi des cons

Reçu dans le cadre d'une opération Masse critique.

Un petit livre très intéressant qui pose la question de la domination masculine par le prisme du langage. Ou comment, sans y penser, nous utilisons quotidiennement des formules qui dévalorisent le féminin au profit du masculin.

Sur la forme, le livre est plutôt bien construit. En plusieurs chapitres, l'auteur aborde les différentes sphères d'utilisation du langage, et couvre donc beaucoup de domaines : sexualité et langage / de la violence au viol / filles, femmes, mères / La parole des femmes / le genre humain. Elle propose, pour chaque formule, de la remplacer par une autre expression, en expliquant la raison du sexisme clairement et rapidement (à chaque fois, il s'agit d'une page). Une page d'"introduction" et une autre de "conclusion", une bibliographie et un index complètent efficacement le texte.

Sur le fond, l'auteur nous permet de nous poser la question de notre langage, et donc de notre pensée et de son expression. A utiliser ses formules, à faire des raccourcis, nous appauvrissons notre réflexion : si l'idée est évidente pour ceux qui y ont réfléchi, nous nous en éloignons au quotidien, et c'est toujours intéressant d'être renvoyé à ces questions, qui sont essentielles dans notre construction de la société.

Le petit bémol, selon moi, c'est qu'il ne va pas en profondeur, mais il s'agit d'un livre de vulgarisation qui est très abordable, même pour ceux qui n'ont pas de formation littéraire ou linguistique. J'aurais également aimé que dans le texte, les références soient plus clairement mises (on a souvent l'origine des statistiques, mais pas l'année) : à nuancer par la bibliographie en fin d'ouvrage, où on retrouve ces références.

J'ai été convaincue par certaines formules, un peu moins par d'autres, mais ce livre est à mettre dans toutes les mains pour amener les lecteurs à se poser la question de leur langage, en termes simples et accessibles.
Commenter  J’apprécie          60
Le roi des cons

Passionnant… Indispensable…

Au début de cette lecture, je me suis dit : elle enfonce des portes ouvertes ! Et puis, peu à peu, je me suis rendu compte que ces « portes ouvertes » en fait, je les franchissais habituellement sans même y réfléchir une seule seconde… Salutaire, sanitaire donc, chacune de ses pages et de ses décortications des formules usuelles…

Cette approche linguistique contrairement à celles rébarbatives politiques, philosophiques ou psychanalytiques est remarquable, claire et évidente à comprendre.

Quelques chapitres sont un peu plus « militants » et souffrent, à mon avis (je suis un garçon) de quelques contradictions ou quelques culpabilisations gênantes.

Voici quelques gouttes qui m’ont donc « dérangé » (dans un océan d’approbation) :

Le chapitre sur la Genèse, même si on en perçoit bien l’ironie et la signification, reste ambigü. Le simple fait d’évoquer la possible création de la femme par quelque manipulation chirurgicale que ce soit porte un peu d’eau au moulin du créationnisme. Exprimer que le machisme existe depuis l’origine de l’humanité, c’est plus ou moins entériner cette origine divine…

Machismes, machismes, machismes, certes… Cela finit par être culpabilisant, voire agressif. Or, tous les garçons qui liront ce livre ne sont pas des machos accomplis. Du moins je l’espère… Petite contradiction entre le caractère pacifique annoncé du féminisme et ma perception masculine du propos : pas un pour rattraper l’autre. Décourageant ? Des coups rageants !

Pornographie : visiblement une abomination pour l’autrice. Or, elle n’en donne aucune définition, évoquant seulement les vidéos pornos qui pullulent sur le net. Soit. Mais comment nomme-t-on alors les actes sexuels entre deux (ou plus) êtres humains qui se déroulent dans le respect mutuel, le plaisir partagé, l’écoute attentive et durant lesquels on évoque (on montre, on dit, on écrit, on peint, on sculpte, on chante…) les chattes et les bites, les clitoris gonflés et les couilles vidées ? Ce n’est pas de l’érotisme si j’en juge à l’acceptation habituelle du terme. Le livre et le film « Histoires d’O » seraient-ils donc érotiques, avec leurs lots d’humiliations, de contraintes et de perversités, juste parce qu’on n’y voit pas de queue, et à peine quelques fesses et poils de chatte et « Nymphomaniac » ou « Shortbus » des films cochons – pardon, pornographiques ???

Enfin, une définition biologique (CNRTL). Homme : Mammifère de l’ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d’abstraction, de généralisation, et capable d’engendrer le langage articulé. Je crois que c’est de cet « Homme » là dont il s’agit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et non pas comme l’écrit malicieusement l’autrice, droits de l’homme (h minuscule)…

Ce sont, sans doute, les limites de l’expression écrite et de la perception du lecteur.

Mais je reste persuadé de la nécessité absolue d’un tel ouvrage. Bravo !

Commenter  J’apprécie          50
Zéromacho

On n’entend pas souvent parler des hommes qui ne veulent pas (ou plus) payer pour un acte de prostitution, pourtant ils existent ! Ce livre leur donne la parole. Pourquoi ont-ils décidé de ne pas payer pour un acte sexuel ? S’ils ont déjà été « clients », qu’est-ce qui leur a fait changer d’avis ? Que diraient-ils à d’autres hommes pour les dissuader de recourir à la prostitution ? Un livre incontournable qui met fin a certains lieux communs.
Commenter  J’apprécie          30
Le roi des cons

Le roi des cons est une réflexion sur notre langue de tous les jours. Langue, qui est si bien ancrée, qu'on en oublie qu'elle est porteuse de sens. Aussi, l'auteure nous pousse-t-elle à y faire plus attention. Elle nous montre que certains mots, certaines expressions nous poussent à voir les femmes comme inférieures, sales, voire vulgaires dans certaines situations. Les sujets sont parfois survolés et mériteraient parfois plus d'étayages mais cet ouvrage a le mérite de nous faire réfléchir et, surtout, il nous incite à modifier notre comportement. Si nous voulons que les regards changent, il faut AUSSI faire évoluer la langue. Merci à babelio et aux éditions Le Robert pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          30
Zéromacho

L’argent n’efface pas la violence



Une publicité pour une série sur Canal+, Maison close avec le slogan « Les hommes rêvent d’y entrer, elles se battent pour en sortir ». Non seulement une fausse symétrie mais un abus de langage.



« C’est sans doute une histoire d’autrefois, dans la France d’avant 1946, date de la fermeture des bordels légaux. Cette nostalgie m’agace, car elle sert de prétexte à des images dont la complaisance masque le sordide, mais autre chose m’intrigue. Je m’arrête, relis le slogan… et vois rouge. À cause du premier mot : « Les hommes rêvent d’y entrer… » »



A juste titre, Florence Montreynaud interroge : « « Les » hommes ? Tous les hommes ? Toujours et partout ? ». Pourquoi « les » et non « des » ? Volonté d’impliquer tous les hommes, de décrire comme quasiment naturel ce rêve ou cette espérance masculiniste, de provoquer une solidarité masculine.



« En regardant cette affiche, je sens monter en moi l’écœurement, l’indignation, la révolte. Malgré le slogan en deux parties faussement symétriques, malgré la mention de femmes en lutte, c’est le point de vue des profiteurs du système qu’on nous impose, et non celui des femmes qui « se battent pour en sortir ». »



Des maisons closes et surtout des bouches closes face à l’esclavage sexuel.



Tous les hommes ne sont pas des prostitueurs, ils ne rêvent pas d’entrer dans ces lieux pour acter de leur pouvoir, pour choisir un viol-location ou affirmer leur mépris des femmes.



D’où l’idée d’un réseau international d’hommes engagés contre le système prostitutionnel, https://zeromacho.wordpress.com/le-manifeste_fr/



Des insultes sexistes, des femmes abordées « c’est combien ? », des soit-disants « besoins irrépressibles », la fantasque « misère sexuelle » des hommes, les immondes usines à sexe (Amsterdam, Bombay, etc.), les bases de « repos et de récréation » pour les soldats, les « femmes de réconfort », le tourisme « sexuel », et les industries du sexe, le système prostitutionnel…



Dans une première partie « Le refus », Florence Montreynaud aborde, entre autres, la Convention des Nations unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui, la fiction du « libre-choix », les débats autour des bordels, la criminalisation des victimes, les mauvais traitements des policiers et des agents du fisc, la marchandisation des corps, la prostitution comme une affaire et une responsabilité d’hommes qui paient pour un acte sexuel, « C’est parce que TU paie que la prostitution existe », les désirs qui n’implique aucun droit, ces désirs masculins entrainant et justifiant « une « offre incarnée », les mots pour dire, « Déchirer le voile du langage qui atténue l’horreur », la différence entre « consentir » et « désirer », les actes de non-liberté, les prostitueurs « de tous les milieux sociaux, toutes les origines, tous les statuts maritaux », une réalité de la révolte des prostituées lyonnaises de 1975, les impressions de mort intérieure, la menace contre toutes les femmes, « Tant qu’une seule femme sera à vendre, toutes les femmes le seront symboliquement ».



La seconde partie du livre est consacré à « Zéromacho », ce réseau d’homme qui ne se satisfont ni, bien évidement des discours des « 343 salauds », ni du silence pesant sur les actions d’autres hommes et de la stigmatisation de femmes. L’autrice a interrogé des hommes sur leur première fois, ceux qui ont payé pour « ça ». Elle aborde la situation en Allemagne (en complément possible : Manuela Schon : La légalisation a fait de l’Allemagne le bordel de l’Europe. Et nous devrions avoir honte ! et l’appel des traumathérapeutes), à la Jonquera (en complément possible, Alain Tarrius – Olivier Bernet : Mondialisation criminelle, frontière franco-espagnole de la Junquera à Perpignan et Plateforme Catalane pour le droit à NE PAS ÊTRE prostituées), en Suède (en complément possible, Trine Rogg Korsvik et Ane Stø (dir.) : Elles ont fait reculer l’industrie du sexe !).



Il convient donc bien de réfléchir à la fois « au respect de soi et de l’autre, à la place du désir et du plaisir dans une relation », à cette tolérance sociale pour la violence sexuelle et la double morale qui légitime les comportements masculins, aux rapports sociaux de hiérarchisation des femmes et des hommes (système de genre).



« Le viol ou la prostitution font de la sexualité une arme porteuse de violence, de souffrances, voire de mort. Pourtant, dans la liberté et la réciprocité, la sexualité peut se révéler une source de plaisirs magnifiques ».



Ce petit livre écrit avec beaucoup d’humour, met au centre des analyses ces hommes qui paient et prostituent (le plus grand groupe social lié à la prostitution : les prostitueurs) et ceux qui « sont contre ». Il prend en compte les paroles de survivantes, analyse les rapports prostitutionnels et préconise quelques pistes pour l’égalité et la liberté.




Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          30
Dictionnaire des citations du monde entier

Ce ne sont pas les dictionnaires de citations qui manquent... pour ma part j'ai celui-là. Un petit format mais qui vous donne plus de 3000 citations du monde entier et qui couvre toutes les époques, classées par ordre alphabétique. Il se termine par un index des auteurs cités avec leur date de naissance et de décès.

L'éditeur précisait "un volume maniable".... pourtant il n'a pas su résister à mes consultations répétées, vu aujourd'hui son état pitoyable, mais je suis sans rancune !
Commenter  J’apprécie          30
Le XXe siècle des femmes

J’ai ce livre, à la maison, dans une édition de plus vieille, de 1989, mais je suppose que le contenu diffère peu…

Une encyclopédie de plusieurs kilos sur les femmes qui ont compté au XXe siècle, un rappel des faits, exploits, écrits ou idées de toutes celles qui sont mortes au XXe, mais qui ont brillé au XIXe. Des femmes couturières, danseuses, syndicalistes, chanteuses, exploratrices, intellectuelles, aventurières, mutilés par les dictats de la mode, libérées, savantes, scientifiques, féministes conscientes ou inconscientes de l’être, actrices, reines, ouvrières, romancières, sportives, sculptrices… toutes sortes de femmes, toutes sortes de femmes tout aussi capables que des hommes. Une encyclopédie qui nous montre des femmes qui sont la moitié de la population mondiale !



« Le XXe siècle des femmes est l’une des œuvres les plus ambitieuses qu’il m’est été donné de lire. Raconter l’histoire des femmes année après année de 1900 à 1989, est à la fois un défi à notre ignorance et une authentique création. Nous avons tous beaucoup à apprendre de ce livre non seulement parce qu’il foisonne d’informations, mais surtout parce qu’il offre une vision globale de l’histoire des femmes : du sport à la culture, de la mode à la guerre, en passant par les avancées et les régressions, la vie et la mort, le cœur et le corps. Florence Montreynaud ne prétend pas à la neutralité froide du scientifique imaginaire. Elle a de l’humour et parfois des humeurs, ce qui n’exclut ni la rigueur ni l’honnêteté intellectuelle. Elle n’est en rien manichéenne. À ses yeux, les femmes ne sont ni des anges ni des démons, mais des êtres humains comme les autres avec leurs grandeurs et leurs petitesses. Et ce parti pris donne à son ouvrage cette sérénité qui le rend lisible par tous, jeunes et moins jeunes, mais aussi femmes et hommes, car se qui se dégage de cet immense travail concerne l’humanité toute entière. » Elisabeth Badinter.



Bref, une encyclopédie qui devrait se trouver dans chaque foyer. Le futur est féminin, toutes les grandes femmes de ce livre vous le disent !©

Gabrielle Dubois©
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
Commenter  J’apprécie          20
Le roi des cons

C'est une autrice qui ne maîtrise pas son sujet, c'est un livre qui entretient ou crée peut-être pour certains des confusions et des illusions.

On peut déjà remarquer que dans les pays qui parlent des langues qui ont d'autres structures grammaticales, les relations entre les femmes et les hommes ne sont guère différentes de ce qu'elles sont dans les pays de langue française, et s'il y a des différences, on ne peut les imputer à la langue.

C'est là le délit qu'impose ce livre : les mots sont dans la dimension du symbolique et sont incommensurables aux choses et phénomènes qui sont dans la dimension du réel. Ne pas vouloir voir cette distinction entraîne une confusion fondamentale, philosophique et psychologique.

Les mots ont un genre et ce genre n'a peu à voir avec le sexe des êtres, quand ils en ont un. Une girafe n'est pas forcément de sexe féminin. Quand on dit : "regarde la girafe", personne ne songe au sexe, tout le monde voit l'animal de l'espèce des girafes.

Gérard Depardieu est une star. Une star. C'est un mot de genre féminin et qui ne risque pas de transformer la personne (tiens, encore un mot féminin pour désigner un homme) Gérard Depardieu en femme.

Gérard Depardieu est aussi une armoire à glace.

Une femme est un individu et un mannequin est une femme, sinon on précise un mannequin homme. Comme l'a écrit il y a longtemps Jean Genet, "la sentinelle aima le mannequin" où les genres des mots sont à l'inverse des sexes des personnes dont il est question.

Pour prendre, dans l'actualité, un sujet qui n'a rien à voir : les bleus ont gagné la coupe. Personne ne pense aux bleus, dans ce sens péjoratif de débutants, ignorants, ridicules et bizutés. Personne ne pense aux bleus comme hématomes, alors que ce sont les emplois les plus fréquents du substantif "bleu".

Quand on traite quelqu'un de "con", au sens d'idiot, cela ne doit rien, mais absolument rien, à un nom donné au sexe de la femme. Relier les deux relève de la supercherie.

Le mot "note" : de musique, de restaurant, en bas de page, donnée à un devoir... tous ces sens sont autonomes, indépendants et ne déteignent pas l'un sur l'autre. Il en va de même du mot con.

La règle fondamentale est niée dans ce livre. Cette règle fondamentale est que les mots et les choses sont dans un rapport arbitraire.

Il arrive même qu'un mot ait des sens opposés : un hôte est celui qui est reçu ou celui qui reçoit.
Commenter  J’apprécie          24
Zéromacho

Cet ouvrage aborde une question qui peut sembler périphérique - la prostitution et les hommes - mais qui est en fait la clef de voûte de la domination masculine et permet à l'auteur, spécialiste de la question, historienne du féminisme et linguiste, de montrer l'importance de ce combat en donnant la parole à des hommes de bonne volonté. Ces hommes répondent, chacun à leur manière à la question essentielle : pourquoi refusent-ils ce vieux privilège ? que dit ce refus ? vers quoi permet-il d'aller ?
Commenter  J’apprécie          20
Dictionnaire de proverbes et dictons

Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet ouvrage. Je n'ai pas lu tous les dictons et proverbes mais j'ai pioché dans deux tiers de ceux-ci, j'ai fait de nombreuses découvertes et retrouver des proverbes qui m'ont fait sourire. Un bémol pourtant au niveau de l'organisation des proverbes du monde, j'aurai préféré un classement thématique général avec une distinction précisée pour l'origine du proverbe plutôt que l'inverse. L'usage d'un tel dictionnaire n'étant pas une lecture linéaire mais plutôt un feuilletage par humeur ou thème je suis un peu déçue car c'est fastidieux de rechercher les proverbes sur la sagesse à une dizaine d'endroits ou lieu de pages regroupées ensemble.
Commenter  J’apprécie          20
Dictionnaire des citations du monde entier

Un vieux livre pour des citations qui, elles, ne vieilliront jamais.

Un régal, tout simplement.
Commenter  J’apprécie          20
Dictionnaire des citations du monde entier

A parcourir sur plusieurs mois et s'émerveiller au fil des pages d'auteurs inconnus et merveilleux, sans compter le plaisir de se plonger dans des pays qu'on n'aurait pas fréquentés autrement probablement
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Florence Montreynaud (174)Voir plus

Quiz Voir plus

fairy tail

qui est lucy ?

une mage
une sorcière
une constelassionniste
chai pas

32 questions
203 lecteurs ont répondu
Thèmes : fairy tail , quizz , mangaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}