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Critiques de Florence Porcel (63)
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Honte

Ce tout récent témoignage de Florence Porcel, sorti le 11 janvier dernier, n'est sûrement pas d'une lecture particulièrement agréable pour les hommes (masculin pluriel), mais fait preuve d'une remarquable franchise et d'une lucidité admirable et je dois humblement admettre qu'il est, en plus, fort instructif pour les membres du soi-disant "sexe fort".



En effet, comme tout homme de mon âge, ayant passé les trois quarts de siècle, je ne suis pas sans reconnaître l'existence et la persistance de nombreuses inégalités dans nos sociétés au détriment des femmes et pourtant l'auteure a réussi à en mettre en évidence quelques-unes que j'ignorais royalement.



Par exemple tout ce que l'on attend d'une petite fille en comparaison du relativement peu que l'on attend d'un petit garçon du même âge, une différence que la jeune dame met en exergue au troisième chapitre de son ouvrage.

Ce désavantage de gamine et adolescente devient "une malédiction" dès lors que la fille sort du système scolaire et se pointe sur le marché du travail.



Lorsqu'on aborde les violences sexistes ou sexuelles envers les femmes et l'attitude de la société en général face à ces méfaits l'on se retrouve dans un autre univers, où les progrès humains sont à la fois trop récents (les effets bénéfiques notamment du mouvement #MeToo) et beaucoup trop faibles.



Un document officiel des ministères de l'Intérieur et de la Justice de novembre 2021 indique qu'une femme est violée toutes les huit minutes en France et il est aberrant de constater les difficultés que les victimes éprouvent pour se faire entendre par les autorités responsables pour justement obtenir justice.



Cette analyse pertinente des inégalités entre les sexes permet de mieux situer l'injustice dont Florence Porcel a été victime dans son recours en justice contre Patrick Poivre d'Arvor pour double viol en 2004 (lorsqu'elle avait à peine 21 ans) et 2009.



Vu la célébrité et la popularité de PPDA, je présume que tout le monde en France connaît cette triste histoire qui a fait si souvent la une des journaux et de la presse télévisée. Si l'auteure n'est pas la seule à avoir dénoncé la vedette du petit écran d'agissements inadmissibles et d'harcèlement sexuel en justice, elle en a bien été la toute première, le 15 février 2021.



L'auteure relate en détail, sans les nommer expressément bien sûr, l'incompréhension et la mauvaise volonté des enquêteurs et de la psychologue, mobilisée pour l'occasion, lors de l'enquête préliminaire de 2021. C'est tout bonnement hallucinant !



Il convient de signaler à ce propos également le témoignage saisissant d'Hélène Devynck "Impunité" publié en septembre 2022 et qui va dans le même sens.



Une plainte que le parquet de Nanterre a décidée d'ailleurs, le 25 juin 2021, de classer sans suite pour "insuffisance de preuves". La plainte de PPDA contre Florence Porcel pour dénonciation calomnieuse a suivi, le même jour, le même chemin.



Ce n'est pas à moi, pauvre lecteur, de mettre en question la sagesse de la justice française, mais lorsqu'une douzaine de femmes arrivent avec des accusations quasi identiques contre la même personne sans résultat c'est que l'accusé a eu énormément de bol ou des avocats bigrement efficaces.



Actuellement, elles sont 18 à avoir subi la honte par ce que l'auteure appelle le même "prédateur" et à en avoir apporté les circonstances et les faits. Leurs noms figurent à la page 206 du livre.



Toujours est-il que l'auteure a réintroduit en novembre 2021 une plainte avec constitution de partie civile. J'espère pour elle que le verdict de la cour lui permettra enfin de tourner définitivement cette page de "honte".

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Honte

En 2021, Florence Porcel porte plainte contre le prédateur qui l'a violée deux fois. « En m'adressant à la justice, ma honte, mon incommensurable honte, deviendrait nationale. » (p. 12) Elle qui ne demande que réparation perd tout : sa carrière, ses revenus, sa vie privée. Dans ce texte, elle dénonce cette honte que la société inculque aux filles, dès le plus jeune âge, d'appartenir à ce sexe dit faible. « Ce qui n'est pas normal, c'est la honte que l'on ressent à cause de celle qui est projetée sur nous, par des individus, des idées reçues, des cultures ou des sociétés. » (p. 34) L'autrice explore les notions de dignité, d'honneur et déshonneur, d'humiliation et de culpabilité pour comprendre pourquoi, elle, victime de violences sexuelles, est celle qui a le rouge aux joues, au ventre et à l'âme. « Ma honte était la conséquence d'actions criminelles, commises par autrui. » (p. 20)



Les extraits de sa déposition et du rapport psychiatrique demandé par la justice sont glaçants de déshumanité, nourris de culture du viol et de slut-shaming. « La présomption de malhonnêteté envers les femmes est un principe qui ne faiblit pas, voire qui s'aggrave. » (p. 71) Florence Porcel n'en revient pas de l'inégalité de traitement entre elle et celui qu'elle a dénoncé, et qui a déposé plainte pour diffamation. « Je n'ai aucun problème à ce que le prédateur soit présumé innocent. Ce qui me pose problème, c'est que l'enquête ait été faite à ce point à charge contre moi. » (p. 118) Toujours, dans les affaires de viol, cette amère rengaine qui fait de la victime la coupable. L'autrice rappelle, avec clarté et arguments, qu'il n'existe pas de bonnes victimes : il n'existe que de vraies victimes, très souvent frappées de sidération – mécanisme de défense/survie indispensable et inconscient – et à qui il ne faut pas reprocher de dénoncer ou de ne pas parler (Paye ton injonction contradictoire !). « La honte pèse lourd dans la non-dénonciation des crimes sexuels. » (p. 183)



Dans son roman, Pandorini, Florence Porcel a déjà raconté son histoire. Avec cet essai, elle tente une nouvelle fois de surmonter la honte et appelle de ses vœux qu'on laisse les victimes tranquilles, qu'on ne les enjoigne plus à se justifier et à se comporter selon des stéréotypes cinématographiques très éloignés de la réalité du viol. « Mon dossier a été é sans suite en partie parce que deux personnes semblent persuadées qu'une victime de viol pleure forcément quand elle raconte. » (p. 109) Comme l'autrice le dit plusieurs fois, le véritable viol est silencieux, il ne fait pas de bruit. Une façon de se réhabiliter, de se libérer du poids injuste d'une faute qu'elle n'a pas commise, c'est l'écriture : utiliser des mots pour briser le silence, pour faire du bruit. « Ma honte s'est muée en porte-voix. Ce livre en est la preuve. » (p. 161) Les dernières pages sont bouleversantes : l'autrice salue ses compagnes d'infortune, ces autres victimes du même prédateur. Elle dit sa joie d'avoir trouvé des sœurs au cœur du malheur.



Chaque mot de son récit sonne juste et résonne dans le crâne comme un uppercut. Elle raconte la machine lente et douloureuse qu'est l'instruction judiciaire, les traumatismes qui subsistent des années après les viols. La dernière phrase, surtout, nous rappelle que le violeur n'est pas un monstre sauvage, dans un parking, un couteau à la main. Le plus souvent, il est Monsieur Tout-le-Monde. Parfois, il a même micro ouvert en prime time. « Le violeur en série ne se cachait pas : il était tous les soirs dans votre salon. » (p. 207)



Je serai toujours du côté des victimes. J'écoute et je crois leur parole. Les violences que j'ai subies font que je sais, je sais que c'est vrai. On n'invente pas ces choses-là. On n'a rien à y gagner. Pour autant, on ne se taira et on ne se terrera plus : ce n'est plus à nous d'avoir honte.



Évidemment, Honte prend place aux côtés de Pandorini dans ma bibliothèque féministe.
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Mars Horizon

Cette bande dessinée raconte l’installation d’une mission habitée sur Mars. Le ton est celui d’un blog, on dirait un reportage, avec quelques explications scientifiques alternant avec des moments d’introspections personnelles, et des temps d’actions, cela pourrait faire penser à un rapport, c’est très réaliste, assez proche de “Dans la combi de Thomas Pesquet”. Le dessin est simple, brut, au trait régulier, presque froid, vraiment dans l’esprit d’un blog ou d’un compte rendu. Et pourtant, avec cette apparente froideur, l’émotion est au rendez-vous, justement grâce à son aspect très réaliste, l’appui scientifique est très sérieux, pas du tout fantaisiste. Le tour de force de cette bande dessinée, c’est d’arriver à faire croire que c’est un récit réel, pas du tout une fiction, pourtant ça se situe dans le futur. On imagine qu’une telle mission se passerait effectivement comme ça, l’émotion est d’autant plus forte qu’on y croit vraiment. Au bout de quelques pages je me suis dit “ça va être chiant”, et en fermant la dernière page, je n’ai pu m'empêcher de dire “Waouh !”
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Mars Horizon

Purée j'en ai des frissons rien que d'écrire mon avis à chaud !

Attirée par la couverture de cette BD, j'ai d'emblée accroché à cette anticipation. En 2040, les missions spatiales sont le lot de l'humanité. Les scientifiques squattent et étudient sur la Lune depuis 10 ans et le lecteur suit la première mission habitée vers Mars et Europe.

Même si j'ai trouvé les graphismes très simples, la mise en couleur nous plonge complètement dans l'atmopshère martienne. Et le must de cette BD c'est le caractère foncièrement crédible de toute cette expédition. On s'y croirait vraiment, et même si je ne suis plus de ce monde quand viendra la première mission humaine sur Mars, je rêve qu'elle se réalise un jour.

Les personnages ont chacun leur spécialité et les péripéties sont de celles qu'on s'imagine tout à fait crédibles sur la planète Rouge (panne mécanique, batterie à plat, matériel endommagé). L'esprit scientifique et les croquis ont comblés l'amatrice de l'univers que je suis.

Je la conseille aux citoyens du monde et de l'univers, on se sent petit et terriblement humble face à cette immensité. Aux amateurs de hard SF et de BD, jetez vous dessus.
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Pandorini

L'acteur Jean-Yves Pandorini est mort. L'émoi est national. Pendant des jours, la presse multiplie les nécrologies dithyrambiques. le monstre sacré du cinéma était aussi très investi dans la défense et la protection des femmes battues. Et puis paraît une tribune qui mentionne l'éléphant dans la pièce : et si Pandorini, au-delà de son charme et de ses innombrables conquêtes, était un homme dangereux ? Très vite, deux camps se forment : celles et ceux qui défendent la mémoire d'un homme d'exception et celles – surtout celles – qui osent enfin prendre la parole et dénoncer l'indicible. Les témoignages se recoupent, se complètent, se confortent. « Comme beaucoup de femmes, j'ai mis une éternité pour enfin oser ouvrir ma gueule. » (p. 115)



Parmi ces prises de parole, il y a celle de la narratrice, elle qui depuis le début s'adresse directement à Pandorini, dans une lettre destinée à l'outre-tombe. Elle raconte la jeune actrice de 19 ans qu'elle a été, la rencontre avec l'immense acteur. Puis la fascination et la dépendance. C'est un cri écrit que la narratrice envoie. « Pendant ces quelques années, j'ai fait des choses que je n'aurais jamais faites si j'avais été dans mon état normal, et que je ne ferais jamais plus. » (p. 133) Long a été le chemin pour qu'elle accepte que cette relation d'emprise était anormale et qu'elle a été victime d'un viol. Elle était une parfaite innocente, pétrie de romantisme, et un monstre lui a ravi ce qu'elle était prête à offrir. Des années après, le traumatisme est toujours profond, et le manque hurle encore. « J'ai peur. Peur de rallumer le silence en éteignant la télé, et d'avoir besoin que tu me prennes dans tes bras pour me consoler. » (p. 11)



La dédicace fend et touche au coeur : « à toutes celles qui, elles aussi ». Comment ne pas comprendre ce que cela dit ? Comment ne pas avoir envie de tout casser ? Florence Porcel décrit parfaitement le mécanisme médiatique qui se met en branle, avec des partisans acharnés du respect dû aux morts, dans des défenses écoeurantes de machisme et de misogynie. Pour écrire son roman, l'autrice s'est inspirée de sa propre histoire. Et là encore, comment ne pas compatir et ne pas vouloir hurler ? La démarche de Florence Porcel est puissante et vibrante. Et son texte donne une réponse intelligente à la sempiternelle question : peut-on séparer l'homme de l'artiste/personne publique ? Non seulement on ne le peut pas, mais on ne le doit pas ! Il ne faut jamais donner quitus de ses erreurs/fautes à une personne au motif qu'elle s'est illustrée par des engagements solidaires ou un talent quelconque.



Je vais beaucoup faire circuler ce livre dans mon entourage féminin. Et il trouvera évidemment sa place sur mon étagère féministe.
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Pandorini

Elle rêvait d'être comédienne, elle voulait faire du théâtre et a rencontré l'idole des foules, Pandorini, de plus de 30 ans son aîné et,  comme tous ceux mais surtout  toutes celles qui le côtoyaient, elle est sous son charme dans un premier temps puis en tombe amoureuse mais s'agit-il d'amour ou d'emprise car il apparaît très vite comme un être odieux et manipulateur.  Elle revient sur le long travail qu'elle a du faire  pour se détacher du pouvoir qu'il exerçait sur elle. Pendant quatorze ans elle est partagée entre répulsion et attirance, saisissant la moindre occasion de l'approcher malgré son dédain pour elle une fois arrivé à ses fins. Il faut la disparition de Pandorini pour quelle arrive à s'avouer ce que fut réellement leur relation basée de son côté sur une découverte du sentiment amoureux ou de ce qu'elle croit être l'amour et pour Pandorini sur une énième conquête brutale, forcée.



Elle se raconte, se ment parfois comme elle dissimule à ses amies la réalité de la relation parce qu'être l'élue de Pandorini représente tout pour elle, pour le devenir de sa carrière et elle devra payer le prix fort pour sortir de l'enfer dans lequel elle s'enferme.



Une confession entrecoupée des révélations et des mécanismes qui se font jour après le décès de l'acteur, les prises de conscience que la parole libère mais avec également les soutiens, les détracteurs, les journalistes, les réseaux sociaux qui vont faire émerger un autre visage de celui que tout le monde adulait.



L'auteure a mis beaucoup d'elle-même dans ce roman (il ne s'agit pas d'un récit autobiographique mais inspiré d'un épisode de sa propre vie) et quel que soit le milieu artistique (cinéma, théâtre, chanson, danse) on sait désormais qu'au-delà des apparences, sous les fards et les flashs, il y a et il y a eu (et j'espère qu'il n'y aura plus) en coulisse des attitudes, des abus, des violences faites, tues et qui peu à peu se révèlent grâce au mouvement #METOO entre autres.



Florence Porcel décortique le mécanisme d'emprise mais avec le parti pris de la fascination qu'exerce le prédateur sur sa victime, celle-ci reconnaissant et criant même son amour pour lui, certes parce qu'il s'agissait d'un premier amour ayant été "corsetée" jusqu'à l'âge adulte, mais aussi parce qu'il était l'emblème charismatique du monde dans lequel elle voulait avoir sa place et qu'il exerçait sur elle une fascination qui se révélera malsaine et destructrice.



On peut avoir du mal parfois à comprendre comment des êtres peuvent tomber dans le piège tendu par des personnalités souvent narcissiques, usant de leur position ou de leurs aura et pouvoir pour parvenir à leurs fins et Florence Porcel le fait avec efficacité, mettant son héroïne parfois face à ses contradictions, entre fascination et dégoût sur le long chemin de réconciliation avec elle-même. 



Un roman que j'ai aimé, partagée entre révolte, répulsion même si ce n'est pas un domaine que j'apprécie particulièrement mais qu'il est nécessaire d'aborder pour livrer des témoignages sur une réalité et qui peuvent aider d'autres à ne pas tomber dans le même piège ou dénoncer ce qui n'est pas acceptable, quel que soit le milieu où cela se produit mais il m'a manqué quelque chose que j'ai du mal à définir pour être en empathie avec le personnage.
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Pandorini

une femme revient sur sa rencontre avec le monstre sacré du cinéma français qu'est Pandorini. Elle a alors dix-neuf ans, étudie le théâtre dans une école à Paris. Lors d'un cours elle est castée et va devenir figurante dans le prochain où houe Pandorini. Elle dépose une vidéo d'elle déclamant un texte. Pandorini l'appellera quelques semaines plus tard et lui donne rendez-vous pour qu'elle puisse assister à l'a fin d'une journée sur un plateau de cinéma et ensuite un tête à tête avec lui dans son bureau. Ce qu'elle pensait être la chance de sa vie et pour sa carrière va se transformer en un guet apens très bien rodé par un prédateur. Elle est jeune, belle et pour elle se sera sa première expérience sexuelle. Pour ne pas s'effondrer, elle va s'inventer une relation amoureuse avec lui même si ses amies essaient de lui faire entendre raison. A la mort de Pandorini, elle explique tout cela, dans ce livre que nous lisons. Elle se confie à nous. Ce livre confession alterne aussi avec de faux articles de presse qui certains sont révoltants ou donnent envie de vomir (comme celui de la page 142-146) car aujourd'hui encore certains de ces propos pourraient encore être écrit. Ce grand nom du cinéma qui a tant aidé les femmes battues comme sa mère ne peut être un prédateur sexuel, voilà la raison invoquée même devant tant de témoignages.



J'ai lu ce livre d'un seul souffle, parfois avec colère ou dégoût, parfois révoltée, parfois avec l'envie de secouer cette jeune femme pour qu'elle ouvre les yeux. Cette double page avec ces noms (fictifs) porte au cœur. Un roman qui fait réagir à sa lecture.
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Honte

Florence Porcel est la première femme à avoir dénoncé les agissements de PPDA et à avoir porté plainte pour viol. Elle a osé dire tout haut ce qui lui est arrivé et elle a tout perdu. Dans ce livre, elle nous livre la honte qui l'a suit plus fidèle que son ombre. L'impact que cela a eu dans toutes les facettes de sa vie, sa mise au banc dans la sphère professionnelle.



J'ai lu Pandorini à sa sortie, il était donc logique que je me plonge dans ce nouveau livre. L'autrice nous livre un parcourt du combattant avant, pendant et après sa dépôt de plainte. Ce livre est le témoignage de ce que Florence a vécu.
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Mars Horizon

Très très chouette découverte que cette BD qui m'est arrivée dans les mains un peu par hasard.

Dès la couverture, j'était ferrée, je l'ai trouvée parfaite.

Nous avons donc affaire à une BD d'anticipation se passant à la fin du XXIe siècle. La Terre a colonisé la Lune, se lance à la conquête de Mars et, en parallèle, explore les océans d'Europe.

Nous suivons les premiers pas de la mission envoyée sur Mars, composée de 6 personnes, toutes très spécialisées, dont la plupart retourneront sur terre dans près de 2 ans, seule la narratrice, Jeanne, restera définitivement sur la planète rouge.

La narration est super, l'histoire est prenante (et digne de grands standards du genre) et les personnages sont attachants. Petit plus, il y a des tas de références qui font mouche pour le geek. Les véhicules, par exemple, s’’appellent Tardis et DeLorean...

Le dessin, simple et stylisé, est très efficace et accrocheur.

Cette BD a cependant un gros problème : ses 120 pages ne sont pas suffisantes!

L'histoire est à peine lancée, on a juste envie qu'elle continue encore et encore.

J'ai beaucoup aimé.
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Pandorini

[ Pandorini ]

de Florence Porcel .

La Grenade . Éditions JC Lattès

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[ Pandorini est Mort ]

[ je pleure, j𠆚i peur. T’étais beau, putain ]

[ une femme se souvient, l�teur hante ses pensées depuis quatorze ans. Elle en avait dix neuf, elle commençait sa vie d�ulte en douceur, portée par ses rêves. Pandorini lui en a vendu. Lui en a volé, aussi. Elle n𠆚 jamais oublié...]

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[ Pandorini , ange ou démon ?...]

[ j𠆚vais peur, j𠆚vais peur de toi et j𠆚vais peur de te perdre ]

Une présence qui impose le silence . Les vagues d𠆚ngoisse, en vertiges. Le stress, anormal. Le cœur qui s𠆞mballe, en craintes.

Comme un piège, qui emporte tout.

Des émotions intenses. Les douleurs vives, le manque cruel. Les colères douloureuses .

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[ il n𠆚vait pas le droit. C𠆞st lui le coupable. Si vous pouvez / voulez témoignez #pandorini ]

[ le lundi 22 Mars 2004, ma vie a basculé sans bruit. Et je devais garder ça pour moi... ]

.

Ce premier roman n𠆞st pas une histoire d𠆚mour. C𠆞st une histoire révoltante , scandaleuse . Un témoignage mise à nu . Triste réalité .

Pandorini, vicieux, pervers, obsédé, lâche .

Tout en Abus de pouvoirs . Agressions . Souffrance .

Une écriture tranchante, sincère, à vif .

Merci .

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La folle histoire du système solaire

Une fraîcheur très agréable dans l'écriture et un ouvrage remplis de savoir, de faits scientifiques et de découvertes passionnantes. L'auteur de ce livre sait nous emmener avec elle et nous montre l'histoire du système solaire, de sa création à sa mort de l'intérieur. C'est un des rares livres que j'ai lu qui donnerait envie de regarder le ciel pendant des heures. Quand passion, science et travail se rejoignent ça ne peut donner que du bon et c'est évidemment le cas de ce livre. À dévorer sans modération si vous avez soif de savoir ou que vous aimez l'astronomie.
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La folle histoire du système solaire

Une nouvelle fois Florence Porcel sait comment intéresser et expliquer au grand public ce qui se passe au-dessus de nos têtes.

Elle est une excellente vulgarisatrice, pédagogue, claire et concise dans ses explications mais surtout, elle ne me prend pas pour un idiot. Mine de rien, ça fait plaisir !



Le précédent livre que j’avais lu d’elle était L’espace sans gravité, qui était principalement des anecdotes sur l’exploration spatiale ponctué d’informations scientifique. Celui-ci c’est l’inverse, beaucoup de sciences mais en gardant son ton humoristique qui aide à rester accrocher au livre.

Je l’ai trouvé complet, entre les illustrations, schémas ou les encarts, c’est plus que j’en espérais. Les interviews en particulier m’ont plu, c’est la première fois que j’en lis dans un ouvrage de vulgarisation. L’idée est excellente et apporte une vraie profondeur aux explications, cela concrétise les données et les ancrent dans le réel.

Ce point est important pour moi car l’Univers, même si je vis dedans, je le connais très peu. Mes quelques vagues notions me bloquent souvent à la vue des millions ou milliards d’années-lumière, me ramenant au seul point de repère que j’ai pour évaluer ses distances, la science-fiction.



Une réussite.
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Pandorini

💣Petite bombe 💣

Ce récit est Inspiré d’un "épisode" de la vie de Florence. Une fois de plus on retrouve de l’abus de pouvoir, de l’emprise, des violences sexuelles d’un homme célèbre,

charismatique sur une jeune fille peut être un peu rêveuse, naïve, groupie... certes .... mais c’est tristement révoltant mais carrément courageux d’oser en parler, d’oser l’écrire ! Une plume, sincère qui guérie je pense. Entre nous il aurait mérité d’avoir son nom étalé sur la place publique !!! C’était en 2000 mais en 2020 c’est toujours pareil !! IL FAUT QUE TOUT CELA CESSE !! Continuons à apprendre à nos filles à dire NON, à ne pas se laisser maltraiter, abuser, violer par ces hommes pervers, malsains, puissants ou pas. Et élevez vos garçons !!!

Roman à lire, à faire lire et dont il faut parler !!!
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Mars Horizon

Très souvent, lorsque sort une bd, les avis des différents sites sont faussement dithyrambiques afin de susciter l'envie d'acheter chez une éventuel lecteur. Pour 10 bd, 9 avis positifs et un négatif pour donner le change. Ce n'est malheureusement pas la réalité car dans ce monde idéalisé par les maisons d'édition, toutes les bd seraient excellentes ce qui est loin d'être le cas.



La question de l'établissement d'une expédition terrienne sur la planète rouge nous hante depuis des années mais toujours rien à l'horizon. Certes, le cinéma s'empare régulièrement du sujet en témoigne le scénario du film américain Seul sur Mars avec Matt Damon.



Le sujet de cette bd était très intéressant mais c'est son exploitation qui m'a fortement déplu au point de m'ennuyer au fil de la lecture. Par ailleurs, le graphisme n'est pas du tout élaboré mais reste très simpliste avec un réel manque d'audace.
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Mars Horizon

Roman graphique sympathique sur les premiers humains sur Mars en 2080.

Je m'attendais à un peu plus scientifique, de la hard-science-fiction, surtout car basé sur l'expérience d'un groupe en simulation martienne avec comme auteur une des participantes.

Finalement on a que la 1ère semaines de vie et la narratrice parle beaucoup à son robot enregistreur. On a les 1ères galères. L'imagination de la conquête de mars dans notre futur raconté comme cours d'histoire dans son passé, et un résumé très succinct de la préparation de l'équipage.

C'est sympa mais je m'attendais venant de la collection Octopus, plus d'informations réelles dans le récit fictif.

Agréable passe-temps.
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Mars Horizon

L’édition Octopus a encore produit d’une bande dessinée assez exceptionnelle comme toutes les autres. Quelle belle idée d’imaginer que différentes nations s’allient pour permettre de créer une base habitable sur mars. Le 8 octobre 2080 les premiers ambassadeurs posent le pied sur la planète rouge. Ils sont médecins, botanistes, psychiatres, ingénieurs et vont mettre en place les zones d’habitation pour les prochains arrivants. Les points techniques auraient pu être longuement décrits surtout qu’ils avaient des données concrètes qu’ils ont même pu avoir auprès du centre spatial de Toulouse. Mais c’est l’humain et les relations à la planète qui sont explorés. On s’attache à ces humains qui tombent amoureux de cette nouvelle planète. Ils sont tous devenus martiens de cœur. 



Une très intéressante docu-fiction qui saura vous donner envie de voyager et d’en savoir plus sur Mars.
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-6BE
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Mars Horizon

J'attendais beaucoup de cette BD et j'ai été un peu déçue...Il n'y a pas beaucoup d'action et finalement, on ne suit que les premiers jours de la colonisation de Mars. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais qu'on suivrait la colonisation pendant bien plus longtemps (Peut-être qu'il y aura des tomes supplémentaires ?).

De plus, le personnage principal est chargée de faire des comptes-rendus pour la Terre et ces comptes-rendus nous sont décrits. Il y a donc plusieurs séries de planches où on la voit entrain de lire son texte à la caméra. C'est très intéressant et donne de très bonnes explications (je ne connais pas grand-chose à l'astronomie et j'ai bien compris dans l'ensemble) mais n'entraîne pas beaucoup d'action…



Par contre, les liens qui unissent tous ces astronautes sont bien retranscrits. On se rend bien compte de l'importance de leur relation, de l'amour et de respect qu'ils se portent les uns aux autres. Et on se rend compte que la psychologie est autant, voire plus, importante dans ce genre de mission que les connaissances scientifiques ou techniques.



Je reconnais quand même que la BD est très bien faite, très bien documentée et que ma petite déception vient surtout du fait que je m'étais imaginé autre chose :)
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Honte

Le livre débute comme une lettre d'insulte au dit "sexe fort" où l'auteure s'épanche sur les drames enfantins, adolescents qu'elle a pu connaître et qui l'ont rabaissé en tant que femme. L'homme a plus de chance de s'en sortir dans la vie car il est un homme. Elle n'est qu'une femme, donc elle ne peut pas rivaliser. Il y a de quoi parfois lever parfois les yeux en l'air, le constat est là. Evoquant ses problèmes relationnels & sexuels de manière fugace, Florence Porcel rentre dans le vif du sujet (PPDA) par une porte dérobée mais qui a le mérite de laisser pantois. Comment la police, la justice, les professionnels de la santé ont traité son/ses viol(s) a de quoi faire bondir de son siège. Evidemment, on a qu'une version de l'histoire, juste la vision d'une femme (celle qui a été meurtrie, donc). Beaucoup d'efforts, de remise en question surtout sont à prévoir pour comprendre & écouter la parole des victimes. F.Porcel s'en prend à la justice, aux médias qui alimentent cette vision dépassée de la victimisation du héros déchu, et de faire du buzz pour chaque parole stupide de personnalités. Remettre à sa place certains intervenants ne serait que bénéfique pour faire avancer la société. Manipulée, sortie du contexte, assaillie, l'auteure rétablit sa vérité, revient sur les raisons de son silence (se persuade qu'elle est amoureuse de cet homme) et dit Fuck aux conventions. Un cri d'alerte sur la honte qu'elle vit au quotidien et qui devrait assaillir son violeur.
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Pandorini

Une histoire qui raconte la perversité, l'abus de pouvoir d'un homme malade de dominer, de baiser, de violer. Une histoire qui raconte la soumission d'une jeune fille qui sent bien qu'il y a là l'affront d'une féminité en construction, mais qui malgré les alertes de ses amis, veut croire qu'il s'agit d'amour.

Ce livre est très fin. L'auteur raconte avec beaucoup de précision la subtilité du piège.

Le chasseur est habile et la proie ne le comprend que petit à petit. Mais le mal est fait et la proie est gravement blessée.

A l'heure où de nouveaux et nouvelles blessé-e-s se révèle-ent très courageusement dans les médias, ce livre nous apprend beaucoup sur la dangerosité de la domination d'une moitié de l'humanité sur l'autre, il faut le lire et le faire lire.



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Mars Horizon

Nous sommes en 2080 et la première mission humaine sur Mars va « atterrir » sur la planète.

Nous découvrons 6 spationautes qui vont devoir installer leur première base de vie sur Mars, répondre et survivre aux problèmes techniques, s’adapter psychologiquement à la planète et faire corps avec Elle. C’est assez bien racontée (par Jeanne, une des spationaute), passionnant mais j’aurai aimé que le récit se poursuit et que l’on accompagne encore cette exploration (peut-être un Mars horizon 2?).

Une mission robotisée a lieu en même temps sur l’astre Europe, une mission aussi très intéressante qui cherche la vie dans l’océan sous glaciaire du satellite de Jupiter.

Ce qui fait la force de ces simulations de missions martiennes, c’est la rigueur scientifique, qui est ici présente (même si elle est pas si développée en fin de compte) et l’aspect psychologique, souvent oubliée, qui est ici aussi travaillée.

Un bon ouvrage sur la conquête de Mars mais qui aurait mérité d’être encore un plus développé.
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