Citations de Florence Thinard (65)
- Moby Dick ! murmura-t-elle.
- Ouais, fit Saïd d'un ton de défi. J'ai pris le plus gros que j'ai trouvé sur les étagères.
(...)
- Mon garçon, dit Yvon Daubigny en lui tapant affectueusement sur l'épaule, c'est le genre de livres qu'une vie entière n'épuise pas !
- C'est plutôt lui qui m'épuisera, rigola Saïd.
- "Gang", c'est pas mal, concéda Victor. Mais les " seniors" non, non et non ! Assez de cette hypocrisie ! Mon senior par-ci, mon senior par-là...Mon senior il est de l'or..l'or de passer à la caisse...Et que je te fais des courbettes ! Que je donne du " personnes âgées" ! Du " nos aînés " ! Du " grand-père" ! Du "mémé" ! Que du blabla, tout ça . Dans notre dos, ils nous traitent de vieux schnocks, de débris, de bouches inutiles.
( p 46)
- Oh, s'écrie Eléonore, c''est comme dans la petite Poule rousse !
- Totalement champêtre ! s'exclame maman, aux anges.
A cet instant, la charmante poule rousse s'approche d'une jonquille et, d'un coup de bec vif et précis, la décapite.
"La pêche industrielle, avec ses immenses filets, rafle des poissons de toutes espèces, de toutes tailles, des tortues des dauphins et des requins qui ne seront ni vendus ni consommés. Chaque année, ce gaspillage représente 30 millions de tonnes d'animaux morts, rejetés à la mer ou transformés en farine pour les élevages." p. 32.
-Alors? C'est ouf, non? triompha Saïd.
Un grand silence lui répondit. Il ne fut rompu que par le "Mon Dieu, Mon Dieu, Mon Dieu" essoufflé de Mme Pérez qui les avaient rejoints.
- C'est grand, hoqueta Fatou.
- C'est beau, souffla Rosalie.
- C'est impossible, grogna Yvon Daubigny.
- Et pourtant... murmura Sarah.
Partout où portait le regard, on ne voyait qu'elle. La mer. Un océan d'un vert immense, le vert des grands fonds.
Leçon n°1 : la poule n'a pas l'âme aventureuse.
Leçon n°2 : sous ses dehors sensibles, la poule est coriace.
- On a vu un orque, mon pote ! triompha Vishnou. Ça te la coupe, ça, hein ?
- Un orque ? Un truc qui fait de la musique dans les églises ?
- Non, ça c'est un orgue, ricana Karim. Un orque, c'est un cétacé noir et blanc. Énorme.
- Gigantesque, précisa Vishnou.
- Mo-nu-men-tal, ajouta Marie Lou.
Lou, c'est mon humaine. Son vrai nom est Louise, mais on l'appelle Lou, c'est plus pratique. Son odeur est un mélange unique que je reconnais entre des millions et des millions. Elle sent bon la jeune humaine, plus un nuage de shampooing à la camomille, une trace de chocolat et un léger arôme d'encre de stylo.
- Victor, vous avez avez quelques chose contre les vieux. Ça tourne à l'idée fixe! lança Gisèle, agacée.
- Moi ? s'indigna Victor. Vous n'avez rien compris ! C'est cette société pourrie qui est anti-vieux! On nous méprise ! On nous organise des repas de vieux ! On nous parque dans des maisons de vieux où on nous traite comme des vieux !
( p 43)
(...) ça me fout les boules de crever, j'ai même pas vraiment commencé à vivre. Moi, j'ai des voyages à faire, des filles à tomber et des livres à lire, merde !
L’homme recula de trois pas pour juger de son œuvre et Gisèle put lire:
ASSURANCES OBSÈQUES :
LE SAPIN C’EST BIEN.
LE CHÊNE C’EST MIEUX.
Halte aux pubs mensongères! Signé: les vers.
L’homme peaufina le point d’exclamation, rangea son petit matériel et saisit son cabas.
Un jeune à capuche a arraché le sac de cette brave Rose-Aimée! Papi Ferraille le sait, il a tout vu. Alors avec Gisèle, une ex-coiffeuse au look improbable, et Victor, le vieux rebelle qui détourne les affiches publicitaires, ils unissent leurs solitudes pour former un gang étrange et redoutable.
On va lui montrer de quel bois on se chauffe à ce gamin qui agresse les vieilles dames au lieu d'aller en cours! Et tout le quartier n'a qu'a bien se tenir. Jules, 14 ans, n'est pas près d'oublier la leçon que le prépare le Gang des Vieux Schnocks..
Face à la mort, il est urgent de célébrer la vie
Ces tagueurs, quelle engeance ! Des jeunes, forcément. Mal élevés, irrespectueux du bien d’au- trui, qui se croient tout permis. On se demande ce que fichent les parents ! La semaine précédente déjà, l’attention de Gisèle Bernadeau avait été attirée par un immense panneau au coin du bou- levard. Le visage ridé d’un vieillard y côtoyait le message d’une association d’aide aux personnages âgées :
MARCEL EST PLUTÔT DRÔLE
MAIS ÇA NE LE FAIT PAS RIGOLER DE PASSER L’ÉTÉ TOUT SEUL. L’hiver non plus! avait ajouté la main anonyme
Ça nous a pris trois mois complets
Pour découvrir quels étaient ses projets
Quand le père nous l'a dit, c'était trop beau
Pour les vacances nous avions un bateau
D'un bond d'un seul et sans hésitations
On s'documente sur la navigation
En moins d'huit jours nous fûmes persuadés
Que la mer pour nous n'aurait plus de secrets
[Refrain]:
Encore heureux qu'il ait fait beau
Et qu'La Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu'il ait fait beau
Et qu'La Marie-Joseph soit un bon bateau
Le seul muscle des anges, c'est l'amour.
Ma chérie, tu trouveras une quiche au congélateur (5 min au micro-ondes). Ne m'attends pas pour te coucher, il y a un cocktail d'inauguration de la médiathèque, je rentrerai tard. Je te ferai un clin d'œil rien que pour toi, juste avant de lancer la météo, ce soir.
Bises, maman.
Miam... une bonne quiche surgelée, cuisinée avec amour par un traiteur industriel. Trop cool, le clin d'œil télévisé en guise de câlin du soir et de papotage sous la couette.
le livre était bien car il avait 4 reubeu
- Oh, avec les 6e, c'est facile, répondit modestement le professeur. Ce sont de sympathiques petites personnes, assez grandes pour s'emparer du monde et assez proches de l'enfance pour garder cette vitalité pleine d'innocence.