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Critiques de Florent Marchet (49)
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Le monde du vivant

Bienvenue donc à Levroux, village où Jérôme, ingénieur agronome a décidé un jour de s’installer avec sa femme Marion, ses enfants Solène et Gabin le petit dernier après avoir lâché son travail en ville pour vivre en fonction de leurs aspirations : cultures biologiques, respect de la nature, élevage raisonné de vaches, fabrication de fromages que Marion va vendre au marché.



Bien-sûr, il a fallu s’endetter pour faire des travaux, acheter du matériel et il faut économiser pour joindre les deux bouts au grand dam de Solène qui rêve smartphones, cinéma, sorties avec les copains et refuse de donner un coup de main : « elle n’a pas demandé à venir s’enterrer ici » …



Un jour Marion se blesse méchamment la main avec une machine récalcitrante, plaie de la main, coupure des tendons, chirurgie réparatrice et c’est le repos forcé, alors ils font appel à un woofer, Théo qui veut parcourir le monde, et apprendre une culture raisonnée sinon raisonnable. Et, cela va entraîner des réactions en cascades sur toute la famille.



On plonge dans les théories de Gaspard Steiner, la cité expérimentale d’Auroville au nord de Pondichéry, créée par un architecte français, « où on retrouve des gens venus des quatre coins de la planète » où viennent se mêler la spiritualité ou la religion…



J’ai aimé les colères de Jérôme, son intolérance à la contradiction, son besoin d’être rassuré, la manière bancale dont il gère sa ferme, ses combats avec les « exploitants agricoles, aux bottes de la FNSEA » qui ont réussir à faire rayer de la carte le mot paysan que je trouve tellement plus noble et respectueux de la nature, les champs inondés de pesticides, glyphosate et autres produits fort sympathiques… les positions pessimistes, de Jérôme autant que celles de Théo, les collapsologues etc. etc.



J’ai bien aimé la manière dont l’auteur parle des ados, de la découverte de la sexualité, de leurs angoisses, et la dureté de leurs échanges, qui flirtent parfois avec le harcèlement.



Florent Marchet décrit très bien le cercle vicieux infernal dans lequel certains se sont enfermés, les subventions agricoles qui ne servent finalement qu’à rembourser les crédits qu’on les a poussés à faire, les suicides avec des méthodes imparables.



Par contre, trop de détails, de l’histoire du colibri trop ressassée, aux discussions sans fin et souvent stériles, et l’opposition tranchée entre ceux qui veulent consommer et les autres, les comportements des ados tellement tranchés qu’ils en deviennent caricaturaux, je peux vous assurer qu’on en sort le moral dans les chaussettes.



Je me sens concernée depuis très longtemps par l’avenir de la Planète, ou son absence d’avenir, on ne sait plus trop à quoi s’attendre, mais avec ce roman on a vraiment l’impression que c’est fichu.



Florent Marchet évoque au passage un film que j’ai adoré autrefois « Soleil vert » qu’on revoit trop peu souvent à la télévision : la Terre dans les années 2020 justement qui est complètement brûlée, l’eau devenue rare, la nourriture se limitant à une tablette protéinée, où l’on propose le suicide assisté aux anciens qui ont connu la Terre avant la catastrophe en leur montrant des images d’avant, quand il y avait des fleurs, de la végétation…



Pour un premier roman, c’est intéressant et s’il peut convaincre quelques climatosceptiques, je préfère climato-négationnistes qu’il est encore temps de se bouger, ce sera une réussite…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce roman ainsi que la plume de son auteur, à suivre…



#Lemondeduvivant #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Le monde du vivant

J'aime bien les chansons de Florent Marchet, et j'étais curieuse de le découvrir en tant qu'écrivain ; il ne m'a pas déçue.

Il y a huit ans, Jérôme, ingénieur agronome, a repris une ferme dans

le Berry pour y développer une agriculture biologique. Si son épouse et son fils se sont adaptés à cette nouvelle vie, sa fille Solène, désormais âgée de 14 ans, préférerait mener une vie d'ado normale, sans devoir cueillir des haricots ou vendre des fromages avant de retrouver ses copines -et surtout le beau Baptiste. Cet été-là, alors que ses hormones s'affolent et que la révolte gronde en elle, un wwoofer trop cool et sexy débarque dans la ferme familiale, la tête farcie de collapsologie. Peu à peu, la tension monte en même temps que la température, et quelque chose va arriver, forcément....



Ce que j'ai bien aimé dans ce roman, c'est qu'il embrasse tous les points de vue : celui du père, de la mère, de la fille. Aucun des personnages n'est véritablement sympathique, Florent Marchet ne cède à aucune concession, il ne leur épargne rien mais les rend suffisamment humains pour que l'on s'attache à eux. En ce sens, j'ai été particulièrement touchée par Jérôme, ses doutes et sa détermination.

J'ai également aimé les descriptions de la vie en province, avec ses petits notables et ses grandes gueules. J'y ai trouvé beaucoup de justesse, et une salutaire absence de cynisme et de méchanceté qui m'a un peu fait penser à Nicolas Mathieu. En outre, j'ai découvert avec plus de détails la vie à la ferme, entre agriculture conventionnelle et agriculture bio, les problèmes financiers, les soucis mécaniques, les contraintes météorologiques, les soins animaliers, les théories radicales aussi ; l'auteur égratigne au passage Pierre Rabhi sans le nommer, et ça m'a bien plu. C'est un monde que je connais peu, et à travers l'histoire de ce citadin venu s'installer en pleine campagne, le récit propose une bonne approche de ce milieu et de ses contradictions, sans sombrer dans la caricature.

C'est plaisant à lire, l'écriture est sobre et ça fourmille de réflexions sur la vie, le sens, le désir, la terre, le rêve, le travail, la désillusion..., et même si ce n'est pas le roman de l'année, au moins est-il honnête et écrit avec amour et intelligence.



C'est donc une jolie découverte, qui me permet d'apprécier Florent Marchet dans un autre domaine que musical (et de mesurer son talent discret et extensible), et je ne peux que vous inviter à l'écouter et le lire à votre tour.
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Le monde du vivant

L'été de tous les dangers. Alors qu'elle aide son mari à la ferme, Marion se blesse assez sévèrement à la main. Jérôme, qui ne se voit pas travailler seulement avec l'aide de Solène et Gabin, ses enfants de 14 et 8 ans, fait appel à Theo un wooffer pour participer aux travaux du quotidien : nourrir le bétail, faire la traite des vaches, réparer les bâtiments, cultiver le potager, moissonner. Mais faire entrer dans sa maison un jeune homme de 24 ans, bourré d'idées et de préjugés, c'est faire entrer le loup dans la bergerie. C'est surtout se confronter à tous ses renoncements et désillusions...Un roman intéressant qui narre avec beaucoup de rectitude et de passion la difficulté à subsister en travaillant la terre et en élevant des bêtes, ainsi que le bouleversement hormonal que peut être l'adolescence, avec le portrait (très réussi) de Solène. le style est assez simple mais efficace : j'ai ressenti tout au long de ma lecture la torpeur de cet été incandescent. Merci à Netgalley et à l’éditeur pour l’envoi de ce texte. #Lemondeduvivant #NetGalleyFrance
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Le monde du vivant



Jérôme , ancien ingénieur à Orléans décide de se reconvertir en agriculteur et s'installe avec Marion son épouse et leurs deux enfants dans la ferme qu'il ont acheté.



Solène, qui passe le brevet en fin d'année n'en peut plus de cette vie d'autant plus qu'elle est de plus en plus sollicitée pour remplacer sa mère dans les champs.



Auteur, de plusieurs albums, dont le formidable Courchevel en 2010 , Florent Marchet s'est révélé l'une des plumes les plus attachantes de ce qu'on avait appellé "la nouvelle vague de la chanson française" apparue dans les années 2000 qui n'a pas forcément la reconnaissance qu'il mérite.



Berrichon exilé dans la capitale, Marchet s'essaie en cette rentrée littéraire au roman et cela lui réussit vraiment bien affichant une même qualité de plume que dans ses chansons.



En nous racontant la vie d'une famille à la campagne, suite à la reconversion d'un ancien ingénieur agronome qui a quitté la ville, c'est une jolie plongée dans un monde rural aussi impirtoyable que bienveillant qui nous est proposé,



Le projet professionnel de Jérome et ses rapports compliqués avec ses enfants fait un un peu penser au film au nom de la terre d'Edouard Bergeron mais en moins sombre et plus militant.

On sent que Florent Marchet est très partisan d'une industrie engagée en faveur de l'environnement mais ne nous asseène pas son discours à la truelle à travers cette génération d'agriculteurs qui essaie d'être plus productif et plus responsable du monde qui l'entoure .



Un bien bel hommage rendu par Florent Marchet à sa terre natale et au monde des paysans d'où il vient.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le monde du vivant

Levroux. Jérôme, ingénieur en agronomie, sa femme Marion et ses deux enfants Solène et Gabin ont quitté Orléans pour rejoindre cette petite commune et ainsi prendre en charge une ferme. C’est le rêve de Jérôme, mais sa femme s’en accommode plutôt bien. Cela ne semble pas être le cas pour Solène, quatorze ans, pour qui ce changement de décor est un véritable chamboulement. Alors qu’elle découvre les premières amours adolescentes, elle s’éloigne de plus en plus de son père. Lorsque Marion subit un accident, la petite famille est obligée de faire appel à un WWOOFeur. Théo fait alors son apparition et va chambouler le quotidien et les certitudes de Jérôme et du reste de la famille.



Florent Marchet m’a conquise grâce à ce roman simple de prime abord, mais qui dissèque les sentiments avec beaucoup de justesse. C’est une véritable immersion dans le monde rural que propose l’auteur, et j’ai fortement apprécié d’avoir ce côté exode urbain mis en avant.



J’en ai énormément appris sur les fermes, notamment quant au rôle des WWOOFeurs, dont à vrai dire je méconnaissais totalement le terme. Il s’agit tout simplement de volontaires qui s’initient aux savoir-faire et aux modes de vie biologiques, en prêtant main-forte à des agriculteurs qui leur offrent le gîte et le couvert.



Je n’ai pu m’empêcher de trouver à ce roman un petit côté engagé pour une agriculture moins polluante et davantage portée sur le bio. Au travers de Théo, beaucoup de belles idées sont véhiculées et je me suis énormément questionnée. Les personnages m’ont poussée à la réflexion et pas beaucoup de lectures abordent aussi profondément le monde de la campagne.



Mais ce roman, c’est avant tout un récit d’émotions, et Florent réussit son pari avec brio. Avec beaucoup de sensibilité, il va analyser la période compliquée de l’adolescence et de ses multiples chamboulements. Ainsi, au travers de Solène, Florent fait la part belle aux premières amours, aux questionnements intérieurs, aux doutes d’un côté, mais également à ce sentiment de puissance qui habite les jeunes gens. Cette dualité est ici analysée avec une grande justesse.



La plume de l’auteur est empli de simplicité et d’authenticité. Sous un style délicat, Florent arrive à faire passer diverses émotions. Les chapitres sont de taille moyenne et une fois ce roman commencé, il devient très difficile de le lâcher.



Un récit délicat abordant l’adolescence, les premières amours, servi par des personnages profonds et le tout dans un milieu rural très bien dépeint. C’est un premier roman d’une grande réussite. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le monde du vivant

Jérôme, ancien ingénieur, a décidé de tout lâcher pour mener une vie plus en accord avec ses convictions et devenir agriculteur dans le centre de la France en entraînant sa famille dans son rêve. Mais la ferme est loin d'être rentable, le travail harassant s'accumule et sa fille, Solène, 13 ans, ne partage pas ses rêves de mise au vert. Et en ce mois de juillet caniculaire où Solène a l'impression de grandir d'un coup, les événements vont s'enchaîner jusqu'au drame final.



Tout d'abord ce roman frappe par la justesse avec laquelle il décrit la vie de la campagne, la nature, les conditions météo avec cette chaleur presque palpable, accablante. Les sentiments et les actions des personnages sont également très bien rendus et on ressent l'épuisement et le découragement de Jérôme face à la surcharge de travail et au manque d'argent chronique, la révolte de Solène qui ne comprend pas le choix de ses parents et rêve d'une vie citadine confortable avec des loisirs et des sorties à portée de main. En peu de mots, sans descriptions inutiles, l'auteur réussit à installer une atmosphère lourde, faite de colère rentrée, de révolte adolescente, de fatigue accumulée avec toujours cette chaleur qui épuise et exacerbe les sentiments.



Ce roman est aussi une belle réflexion sur les choix de vie, ce qui pousse une famille à la vie somme toute confortable à tout quitter pour être plus en accord avec ses convictions : faut-il suivre ses rêves ou sont-ils juste des chimères ? Faut-il prendre des risques ou au contraire préserver son confort ? En filigrane, l'auteur dénonce la difficulté pour les petits agriculteurs de vivre décemment de leur travail, l'endettement qui peut très vite être fatal, la faillite qui menace. L'arrivée à la ferme de Théo, un jeune woofeur, nourri et logé en échange de son travail, sera l'occasion de débats intéressants sur l'écologie, la meilleure manière de changer le monde ou de lutter contre les dérives actuelles, même si cette partie du roman est un peu moins réussie et sonne légèrement artificielle.



J'ai lu ce livre rapidement et l'ai apprécié pour toutes les raisons qui précèdent mais il m'a manqué un petit quelque chose pour qu'il soit un véritable coup de coeur. Tout sonne juste mais il manque le petit grain de folie, la petite touche personnelle pour que les personnages existent vraiment et ne soient pas juste des archétypes auxquels on peine un peu à s'attacher. J'ai eu l'impression parfois de rester en dehors du roman même si le thème m'intéressait et si les pages se tournaient facilement. Pour un premier roman, cela reste une belle lecture sur des thèmes forts et finalement assez peu présents en littérature. Je serai curieuse de lire le prochain livre de Florent Marchet si celui-ci persévère dans cette voie... ou d'écouter son prochain album s'il se remet à la chanson.
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Le monde du vivant

J’ai adoré ce livre. Je dois vous avouer que je me suis attaché à tous les personnages. L’attitude de Jérôme est courageuse. Cet ancien ingénieur a décidé de tout quitter, pour se lancer dans l’agriculture, en entraînant, avec lui, toute sa petite famille, sa femme Marion et leurs deux enfants, Solène et Gabin.

Solène quatorze ans, est à l’aube de son émancipation. Elle éprouve un grand complexe d’infériorité, un manque d’assurance. Elle découvre la sexualité, l’odeur de la peau, le rapport à l’autre. Elle en veut surtout à son père, car elle aurait voulu rester en ville. Elle ne le supporte plus. Elle l’associe même, aux odeurs de la ferme. Il est difficile pour elle de s’adapter à ce nouveau décor.

Tout bascule, quand Marion se blesse à la main. Les enfants sont encore trop jeunes pour assumer les travaux de la ferme qui ne sont pas de tout repos, Jérôme se voit dans l’obligation de faire appel à Théo, un WOOFEUR, c’est- à dire, un bénévole s’initiant aux savoir-faire et aux modes de vie biologiques, en prêtant main-forte à des agriculteurs ou particuliers (les hôtes) qui leur offrent le gîte et le couvert. Ce qui va engendrer des complications, au sein de la cellule familiale.

Cher Florent Marchet, pour un premier ouvrage, c’est une réussite. J’ai pris un immense plaisir à retrouver le monde rural. Quand j’étais étudiant, je suis parti à la découverte de ce monde grâce à un camarade de promo, dont les parents étaient agriculteurs. J’y ai passé des moments inoubliables. Aujourd’hui, encore, il m’arrive de ressentir l’appel de l’exode urbain. Grâce à vous, je n’ai eu aucun mal à m’imaginer dans cette campagne, baignée par un soleil ardent. Un grand bravo.
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Coquillette la mauviette

La vie de Malo avait pourtant bien commencé mais très vite une coquille d'escargot lui pousse sur le dos. ses parents s’inquiètent, ses camarades se moquent de lui, mais heureusement il y a aussi de bons côtés à être différent.
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Le monde du vivant

Une lecture agréable qui effleure de nombreux sujets et entame une réflexion plus approfondie autour de la transmission, de l'adolescence, des sentiments contradictoires des adultes bousculés par le quotidien. Et en toile de fond, notre belle planète à sauver, quel discours sera le meilleur, qui a raison et comment limiter les dégâts sans partir dans des considérations stériles et partisanes ? Un premier roman réussi lu avec intérêt et curiosité.
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Le monde du vivant

Ce premier roman met en scène un agriculteur et sa famille, nouvellement installés dans le Berry. Leur exploitation est biologique, les contraintes sont nombreuses, et Solène, quatorze ans, ne supporte plus les diatribes de son père. Porteur d'un message fort et de réflexions sur le monde de demain, ce livre résonne comme un cri d'alarme nécessaire - sur les conditions de vie des fermiers et sur le besoin de préserver l'environnement (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/05/le-monde-du-vivant-florent-marchet/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Le monde du vivant

Il y a toujours de belles découvertes dans les rentrées littéraires et des premiers romans brillants qui nous font dire « mais pourquoi a-t-il attendu si longtemps pour écrire ? » . C’est exactement que j’ai pensé après quelques chapitres de ce succulent roman, Le monde du vivant, premier roman de Florent Marchet dont je n’avais jamais entendu parler, et dont la fiche Wikipédia m’apprend qu’il est auteur-compositeur et qu’il a collaboré à de nombreux albums, titres et musiques de films. J’aime ces trajectoires atypiques, essayer de deviner le musicien derrière l’auteur, de trouver la trace de l’auteur dans les personnages au fil des pages, et de comprendre dans les interviews ou les rencontres avec les lecteurs ce qui a pu déclencher l’envie d’écrire de la littérature.



Mettez vos bottes car nous partons à la campagne et plus précisément aux Maisons Rouges, cette ferme où Jérôme a emmené sa famille un jour où il avait décidé qu’il en avait assez de cette vie d’ingénieur agronome à Orléans. Avec cette nouvelle activité, Jérôme pensait donner vie à ses idéaux écologiques, prendre soin de cette terre qu’on massacre à coup d’engrais et de culture intensive, et avec l’aide de son épouse Marion il s’est lancé dans l’aventure du bio, en diversifiant son activité : des vaches laitières, des poulets, du fromage de la ferme, des céréales…



Pourtant ça n’est jamais aussi simple qu’on l’imagine. Les idéaux se trouvent confrontés à la réalité d’une économie difficile, de la dépendance aux marchés, des aléas de la vie comme cet accident qui blesse Marion et met toute l’exploitation en difficulté alors que la chaleur de l’été est étouffante. Jérôme ne peut pas vraiment compter sur sa fille Solène qui termine son collège et avec laquelle les relations sont tendues, ni sur son fils Gabin, trop petit et vivant sur une autre planète. Ils n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers les wooffers, ces jeunes volontaires qui travaillent gratuitement sur des exploitations bio en échange du gîte et du couvert. C’est ainsi qu’au cœur de l’été, Théo arrivera aux Maisons Rouges au sein d’une famille en tension où les désirs, les frustrations et les rancœurs silencieuses ne tarderont pas à se libérer.



C’est un premier roman incroyable ! Rarement j’ai eu cette sensation d’évidence dans ma lecture, ce sentiment de lecteur que tous les ingrédients étaient là et en juste quantité, que la recette était parfaite et que bon sang, quand même, quel bouquin. J’ai sincèrement été impressionné par la justesse, celle du propos, des personnages, de leurs réactions, de l’analyse sociétale. C’est un livre abouti que j’avais beaucoup de mal à quitter entre deux périodes de lecture. Un auteur que je compte bien suivre et qui, je l’espère, nous gratifiera d’autres parutions !
Lien : https://www.hql.fr/le-monde-..
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Le monde du vivant

Bravo à Florent Marchet pour ce premier roman qui, je l'espère, sera couronné d'un succès mérité à la rentrée littéraire. J'ai été séduite dès les premières lignes par une écriture délicate et juste, qui m'a rappelé celles d'Adeline Dieudonné ou encore de Brigitte Giraud dans ses premiers romans.

Les personnages sont brossés avec réalisme et finesse : Jérôme, l'agriculteur bio happé par son travail harassant, préoccupé par la mondialisation, n'a pas le temps de profiter de ses enfants. Sa brutalité contraste avec la douceur de sa femme, Marion, qui essaie d'arrondir les angles et de l'aider du mieux qu'elle peut. Les enfants, Solène et son petit frère, grandissent dans cette ferme avec leur propres préoccupations. L'arrivée du wwoofeur Théo permet à l'auteur de traiter les problèmes actuels de l'agriculture en France.

Si vous avez aimé le film Au Nom de la terre, d'Edouard Bergeon, lisez ce roman, très actuel, à la langue riche et précise.

Un grand MERCI aux éditions Stock ainsi qu'à Netgalley de m'avoir permis de lire ce roman en avant-première.

#NetGalleyFrance

#Lemondeduvivant
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Le monde du vivant

Jérôme et sa femme Marion ont quitté la ville pour s’installer à la campagne, rachetant une ferme et se lancer dans l’agriculture bio, respectueuse de la nature à l’opposé de ces agriculteurs sous la coupes des grandes industries qui, par profit, cultivent en masse à grand coup de pesticides et autres produits chimiques. Mais en ce début d’été très chaud avec les moissons qui vont débuter, Marion se blesse à la main. Un peu à contrecœur, Jérôme va embaucher un jeune wwoofer de 24 ans, idéaliste et plein d’idées sur l’agriculture de demain qui contre le gîte et le couvert vient travaille bénévolement à la ferme. Mais c’est aussi l’été des 14 ans de Solène, la fille aînée de Jérôme et Marion qui en veut à son père de leur avoir fait quitter la ville, qui ne veut pas aider à la ferme et préfère passer ses journées avec ses amis et surtout avec le beau Baptiste. Pour Solène, c’est avant tout l’été du premier amour, des premiers émois, de la première fois. C’est l’été de l’adolescence.

L’auteur-compositeur-interprète, Florent Marchet nous enchante avec son premier roman. Avec des sujets sociétaux très actuels comme l’écologie, l’agriculture à l’heure de demain sur fond de roman d’apprentissage, il nous plonge en quelques pages dans un été d’aujourd’hui porté par une langue fluide et douce sans en faire trop, il raconte simplement pour un plaisir délicat de lecture.

Un roman engagé, contemporain, pièce de réflexion pour le monde de demain.

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Le monde du vivant

Nous rentrons dans Le Monde du Vivant comme cette famille est rentrée dans le monde rural, paysan, qui est devenu le leur, de plain-pied, brutalement, et dans la peau de Jérôme le père de famille, noyé par son travail et la désillusion et de l’adolescente, en pleine phase d’affirmation d’elle-même. Autant vous dire que les dialogues et clashs de tout ordre promettent d’être savoureux, d’autant que Solène n’est pas vraiment le genre de jeune fille à obéir docilement, sans jouer un drame en trois actes avant de céder à contre-cœur. Vivre à la campagne, c’est une chose, devenir agriculteurs, éleveurs, exploitants, c’est une autre paire de manche, qui sont peut-être trop grandes pour Jérôme, à l’évidence.



C'est un choix plutôt audacieux et osé, qui a été le leur, eux les citadins, de s’improviser parfaits campagnards, les difficultés que cela comporte. Un pari pour le moins risqué quand on sait les difficultés que rencontrent les agriculteurs aujourd’hui, écrasés par la pressions des revendeurs, par les aléas de la météo et les banques qui spéculent sur le prix des céréales, des œufs et du lait sans même se poser la question des conséquences de leurs paris absurdes. On le voit, tous les jours aux journaux télévisés en manque cruel d’information digne de ce nom, c’est un choix que font de plus en plus citadins en mal d’espaces verts et d’un confort de vie, à mille lieues des périphériques, des rocades encombrés et du trafic assourdissant des villes surpeuplées. C’est un choix respectable, et courageux, la question est de savoir si tout ingénieur qu’il est, Jérôme, et sa femme, ont les épaules pour assumer cette décision, jusqu’au bout. Et c’est tout l’enjeu de ce texte.



Et c’est sur ce choix et ses conséquences que Florent Marchet s’appuie pour rédiger son roman, d’une simplicité extrême, mais d’une justesse incroyable: rien d’improbable, rien de farfelu ou d’extraordinaire, non, nous restons dans la vie quotidienne d’une famille française ordinaire. Peut-être un plus aisée que la moyenne, composée de Jérôme, les épaules et les bras de la ferme, qui sature de la vie citadine, Marion, la femme aimante qui ne s’écoute pas, préférant d’abord penser au bien de sa famille, Solène la jeune fille, en prise avec ses émois d’adolescente, Gabin le petit frère enquiquinant. Que du normal, du foncièrement normal, de l’excessivement ordinaire. N’empêche que ce roman, il possède un charme insaisissable, et je ne l’ai pas lâché avant la fin. Parce que ce choix, dont Jérôme est à l’origine, affecte chacun des membres de la famille, et ses conséquences se font de plus en plus prégnantes à mesure que le temps passe et que le père de famille réalise qu’il en a sous-estimé les conséquences. Parce qu’au milieu de tout ça, des galères, financières, matérielles, relationnelles, les membres d’une famille s’éloignent les uns des autres, à cause de la surcharge du travail, des sacrifices de plus en plus coûteux dans lequel un père a engagé la famille entière, sans vraiment l’avoir consultée avant. Le monde agricole est un univers aride, dur, implacable, qui ne pardonne rien, ou les hommes font bien souvent corps avec leur terre et leur bête, où la ruine, la maladie, la mort rodent, bien plus qu’ailleurs. Les illusions, et l’enthousiasme des premières heures, s’effacent peu à peu laissant la place à la réalité glaçante de la terre stérile, des animaux improductifs, des accidents destructeurs. Mais cela n’est encore rien face à la brutalité et la violence de vies entièrement vouées à leur domaine qui se brisent.



Doté d’une écriture élégante, l’auteur revisite la banalité et le quotidien, qu’il ne sublime, pas plus qu’il ne déprécie. On pourrait se laisser aller à dire que ce roman n’a donc pas grand intérêt, encore un livre sur la vie rurale, au contraire, il est passionnant. Le lecteur devient vite ce cinquième membre de la famille, qui respire, vit et souffre au rythme de chacun, de ce père de famille au bord du born-out, de l’implosion. Il est instructif d’assister à cette ruralisation croissante de citadins, asphyxiés par la ville (et on se doute que dans le contexte actuel, le mouvement n’est pas près de faiblir), tentent de revenir à un mode de vie plus simple et sain, a priori.



C’est aussi un ton, qui ne fait pas dans le sarcasme direct, mais qui se trouve à mi-chemin entre le constat et la critique, teintés d’un peu de moquerie, de ces nouveaux fondamentalistes du bio à tout-prix, qui voient en des courants qui se veulent bienveillants (je pense ici à l’anthroposophie et Rudolf Steiner), de cet absolutisme qui n’admet aucune concession, de ces complotistes qui voient des chemtrails à chaque coin de ciel. Un récit qui rappelle les drames, vite oubliés, qu’engendrent également la vie et le métier d’agriculteur, qui tient plus du sacerdoce aujourd’hui, si tant est que vous ayez les moyens, financiers et matériels, d’entretenir votre exploitation. Et une grande place est laissée à l’adolescente, en révolte entre la place qu’elle veut occuper, celle de la femme en devenir, auprès de son petit-ami, sa meilleure amie, la bande en vue du collège, et celle qu’on lui accorde, une aide supplémentaire et essentiel à la somme de travail de la ferme. Et la terrible sensation de Jérôme de perdre contact avec sa famille, d’être devenu incapable de voir ses enfants grandir, sa femme se renfermer.



L’auteur reprend en filigrane le discours de ces hommes sortis de nulle part, ces doux rêveurs, sans aucune formation, qui veulent absolument tout réformer, à leur manière, qui jugent ceux qui traditionnellement occupent la place de plus longtemps et qui essaient de s’en sortir. Critique de cette nouvelle vague de nouveaux écolos, qui n’ont sans doute jamais touché un outil de leur vie, mais qui veulent reformer un monde sans prendre en compte des conditions et contraintes économiques -et psychologique- d’un mauvais rendement, d’une mauvaise récolte, d’une traite faible. Et je crois que l’on ne peut être que sensible à cette vision des choses, qui a le bon sens de ne pas tomber dans les excès ni d’un côté ni d’un autre et qui amène donc davantage le lecteur à réfléchir que s’il tenait des propos et un jugement inflexible. En tout cas, en ce qui me concerne, c’est comme cela que je fonctionne.



Un roman simple, d’individus désorientés, à bout, désillusionnés, broyés par les barre de coupe de ce monde impitoyable, clôt par une fin en fanfare, qui nous laisse un peu trop sur la faim justement. La dernière page on la tourne le cœur serré, le charme simple de ce roman agit sans aucun doute, et tout comme ce style à la fois simple mais si délicat et efficace. Peut-on avoir la suite svp?
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Le monde du vivant

Le monde du vivant, c'est un premier roman, plus que réussi, de Florent Marchet.



Le monde du vivant, c'est la vie d'une famille à la campagne, suite à la reconversion de Jérôme, ancien ingénieur agronome.



Le monde du vivant, ce sont les fortes difficultés que vivent aujourd'hui les agriculteurs, même lorsqu'ils essaient de faire au mieux.



Le monde du vivant, c'est Théo, un wooffeur végan écolo un poil radical, qui bouscule les certitudes, les habitudes, les décisions de cette famille.



Le monde du vivant, c'est Solène, l'adolescente, qui vit ses premiers émois, avec excitation, mais aussi doutes et peurs.



Le monde du vivant, ce sont des esprits qui sont complices, qui s'emmêlent, qui s'entrechoquent, qui s'échauffent… parfois pour le pire.



Le monde du vivant, c'est un livre sur la vie, sur la nature, sur l'agriculture…



Le monde du vivant, c'est un livre qui se lit facilement, sans doute grâce à la plume de l'auteur.



Le monde du vivant, vous l'aurez compris, est une lecture que j'ai fort appréciée. Merci !
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Le monde du vivant

Jérôme, ingénieur agronome, a tout plaqué pour se lancer dans l'agriculture bio. Mais c'est difficile, les dettes s'accumulent comme le nombre de travaux à faire et de tâches à effectuer chaque jour. Et voilà que Marion, sa femme, est victime d'un accident qui l'empêche de seconder Jérôme. Solène, bientôt 15 ans, doit pallier l'invalidité de sa mère, sans aucun enthousiasme. Elle déteste les travaux de la ferme et ne pense qu'à Baptiste, avec qui elle commence à sortir. Et voilà que son père recrute un jeune woofer qui va venir aider pendant quelques semaines…



Ce roman donne voix à Solène évidemment, qui exprime ses désirs, ses colères et toutes les contradictions de l'adolescence. Mais il laisse aussi parler Jérôme qui, submergé par ses propres soucis, en oublie d'aimer sa fille et lui crie dessus toute la journée, quitte à s'en vouloir ensuite, à Marion, qui fait souvent office de médiateur entre son mari et sa fille, et s'efforce de supporter vaillamment le climat de tension et de ne pas sombrer dans le découragement. Le monde du vivant, c'est celui de la vie : celle des néo-ruraux dont les rêves d'une agriculture raisonnée et biologique se heurtent à la cruauté de la réalité, via les discours écologiques de Jérôme et de Théo le woofer. Celle de Solène qui éprouve les premiers émois amoureux et le désir dont elle ne sait pas toujours trop quoi faire. Florent Marchet excelle dans la description du désir adolescent : à 14 ou 15 ans, on est partagé la fascination et le dégoût, on veut et on ne veut pas tout à la fois. Solène fait l'amour avec Baptiste parce qu'il lui a demandé, par curiosité, et parce qu'il faut bien se décider un jour. Elle n'en attend rien, n'a pas fantasmé là-dessus. "Une forte appréhension se mêle à une envie de transgresser. Il y a le mystère aussi, l'envie d'arracher l'écorce, de grandir d'un seul coup. Il faut bien en passer par là […]." Et évidemment c'est raté. Et puis il y a son attirance pour Théo, lequel finit par faire paraître bien fades les provocations de Baptiste. Enfin c'est la vie de la terre, cette campagne dont Jérôme regrette qu'elle ne soit pas davantage respectée, et que sa fille, malgré toute son agressivité envers son père, aime aussi : "Quelques gouttes de pluie tombaient mollement, libérant cette odeur de terre, de pétrichor qui se combine avec l'ozone. Elle a appris ça en sciences nat. C'est la même odeur, partout dans le monde, dès qu'une goutte de pluie tombe sur un sol sec.", se dit Solène lorsque tombe l'averse d'été. Lire ces lignes et découvrir le pétrichor, se rappeler cette odeur si particulière et volatile de terre mouillée, synonyme d'une fraîcheur bienvenue après la chaleur c'est se souvenir des beaux jours en cette automne morose et se dire qu'un jour, bientôt, tout ira mieux.


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Le monde du vivant

Beaucoup en rêvent, Jérôme l'a fait. Ancien ingénieur, il a tout plaqué avec sa femme Marion pour devenir propriétaire d'une ferme, où il s'efforce de mettre en application toutes ses convictions : culture bio, élevage à taille humaine, inscription dans des circuits locaux... Mais au bout de quelques années, la belle aventure ressemble de plus en plus à une galère : entre les fins de mois difficiles à boucler et la crise d'ado de Solène, sa fille aînée lassée de devoir sans cesse prêter main forte à la ferme, le moral de la famille accuse le coup. Alors que les moissons approchent, un banal accident et l'arrivée de Théo, jeune aide agricole plein de charme et aux idées bien arrêtées, vont accélérer la déroute.



Dans ce premier roman attachant, le musicien Florent Marchet soumet à l'épreuve du réel les idéaux de ses protagonistes. Dans un monde agricole toujours soumis aux logiques du rendement en dépit des positionnements plus ou moins éthiques de ses acteurs, Jérôme, Théo et les agriculteurs de la génération précédente se débattent, toujours tiraillés entre un désir d'équilibre et le simple besoin de survivre. Entre eux tous, le beau personnage de Solène, adolescente enfiévrée et rétive à tout compromis, met le feu aux poudres et se retrouve au centre d'un drame familial intense, qui révèle des lignes de failles irréconciliables.
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Le monde du vivant

L’équilibre de cette famille repose sur une petite mécanique bien huilée mais fragile où chacun tient son rôle. Jérôme fait le plus gros du travail à la ferme, sa femme l’aide énormément et leurs enfants donnent un coup de main mais sont surtout tenus de bien travailler à l’école. Lorsqu’un petit grain de sable vient enrayer la machine, c’est toute la famille qui vacille et les cartes sont redistribuées.



Ce roman est criant de justesse dans tout ce qu’il aborde : la famille, la ruralité, le prix et le poids du travail, les luttes et différences d’opinions entre exploitants, mais aussi l’entraide et l’heure des premières fois.



Quand j’étais petite (à la fin des années 90), quand nous demandait ce que nous ferions plus tard, presque tous les garçons de la classe disaient « paysan ». Dans nos bouches d’enfants, ça sonnait grand, c’était classe. Dans son roman, Florent Marchet redonne tout son sens et toute sa noblesse au mot « paysan ».
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Le monde du vivant

Une chronique intéressante : on suit avec un vrai plaisir de lecture la vie de cette famille qui a changé de vie (thème d'actualité !) : des urbains qui sont partis vivre à la campagne et qui sont devenus agriculteurs-éleveurs. Quand les projets et les idéaux des parents se heurtent aux préoccupations de leur adolescente, et aux difficultés imprévues liées à cette nouvelle vie, et quand en plus un jeune woofer de 24 ans, pétri de convictions et prosélyte - et séduisant - arrive dans la ferme....rebondissements assurés !

Une réserve pour le titre, mal choisi à mon avis : il laisse entendre un côté universel que je n'ai pas trouvé dans ce récit.
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Noël Songs

Aujourd’hui je vous présente un album de Noël complètement hors des normes comme le sous-entend l’extrait ci-dessus. Il s’adresse à des enfants qui ne croient plus au Père Noël car il présente une vision bien réaliste de ce moment de l’année.



Toutes les croyances y passent : du nom du Père Noël, à la date du 25 décembre en passant par ses moyens de transports. Et puis c’est le tour des festivités de Noël d’en prendre un coup. Cet album utilise fortement le second degré et se destine donc à des grands enfants. D’autant plus que le disque qui accompagne l’album est signé lui aussi Florent Marchet est sorti en 2011.



Ce disque est charmant, la voix de l’artiste très suave, un brin dandy branché. Les textes sont tantôt mélancoliques, tantôt drôles mais apportent une touche plus réelle à l’ambiance festive.



Les illustrations de Roxane Lumeret prennent au pied de la lettre l’ambiance ambigüe et second degré du texte. Je n’ai pas franchement accroché à l’univers de l’artiste. J’y est trouvé un côté morbide, effrayant avec la présence de squelettes, couteaux et poupée massacrée. Il y règne une atmosphère sombre, qui va bien plus loin que l’album ou les chansons.



Si jamais vous avez l’occasion de le lire et de l’écouter, je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez.
Lien : http://boumabib.fr/2012/12/1..
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