D’abord, l’amour d’enfance, celui de la cour de maternelle, du préau. Ensuite, l’amour adolescent, du collège, du lycée, du camp de vacances, les premières sollicitations du corps, mystérieux émois. Puis, l’amour de l’âge adulte, de la faculté, l’amour rencontré sur son lieu de travail, dans un séminaire, à une soirée d’amis, un nouvel an, celui qui fait qu’on contracte un prêt, qu’on ouvre un compte commun, qu’on cuisine le poisson en papillote. Et, pour conclure, le tout dernier, l’interdit, l’imprévu, la passion démesurée de deux amants, de deux veufs, de deux femmes, celui dont on dit volontiers qu’il s’apparente à l’ultime frisson. En bref, l’amour à chaque saison, et, au milieu, l’ennui, tout le temps.