Avec des gestes fiévreux et malhabiles, il plongea sa main décharnée dans sa poche, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Il ne retrouva son calme qu’une fois qu’il eut senti entre ses doigts la fraîcheur réconfortante de sa vieille montre en argent. Pendant quelques minutes, son regard suivit avec appréhension la course infernale des aiguilles. Ce n’est qu’une fois que son cœur eut recouvré son rythme habituel qu’il se permit de caresser du bout des doigts le cadran en verre de la montre. L’espace d’une seconde, il ferma les yeux et se laissa porter par le tic-tac régulier de la trotteuse.