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Biographie :

Journaliste, Florie C. a l'habitude de raconter des histoires. Les vraies, tirées du quotidien, et celles qu'elle puise dans son imagination. En grandissant au milieu de livres, elle n'a pu s'empêcher d'écrire les siens, d'inventer ses personnages et de les faire évoluer dans son univers, en s’inspirant de ce qui l'entoure : rencontres, romans, musiques et voyages.


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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
C’est con, parce qu'on se lance ça comme si c'était une insulte Il me dit « je taime », mais je sais que ça veut dire « je te hais de m’avoir fait amoureux de toi ». C’est cela que ça veut dire nos « je t’aime »Depuis le début; ils n'ont eu que ce sens. Alors je comprends que notre relation n'a pas d'avenir, parce qu'il me dit « je t'aime » les yeux pleins de sang , comme s'il me soufflait en arrière-fond : «Va crever, pauvre con »
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Hamilton se penche vers le sol et attrape une boîte de fraises. Et là je me demande vraiment ce que des putains de fraises foutent sur le sol de sa chambre et, surtout, pourquoi je ne les ai pas vues avant.
— Donc ça t’arrive souvent ? lancé-je d’un air moqueur.
— De quoi ?
— Je dis : « J’ai faim », et toi tu sors des fraises de sous le lit comme par magie ?
— J’ai toujours tout ce que tu veux, susurre-t-il.
— Tu me blases, Hamilton.
— Bouffe, Rosenbach, rétorque-t-il en me mettant la boîte dans les mains.
Il se retourne de nouveau et sort un pot de chocolat. Je crois sérieusement halluciner.
— Ah ouais, quand même ? me moqué-je alors qu’il me le tend, tout naturellement.
— Mange, ordonne-t-il.
— Quitte à faire cliché, tu pourrais me les mettre dans la bouche, commenté-je tandis que Daël s’empare de la bouteille d’eau posée sur sa table de chevet.
— Je vais te les foutre dans le cul, plutôt, si tu continues de parler.
— Ce ne serait pas pour me déplaire.
L’héritier s’étouffe, recrachant sa gorgée d’eau sur le lit. J’éclate de rire avant de croquer dans une fraise, en toute innocence.
— Je n’arrive pas à croire que chaque connerie que tu sors me fait tomber toujours un peu plus amoureux de toi.
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— Tu vas retourner à ta misérable vie, crache-t-il en se rapprochant de moi, dédaigneux et hautain, comme le Hamilton qu’il a toujours été. Tu ne tiendras pas. En sortant du lycée, tu verras Neil et tu te diras que ça fait longtemps que tu ne t’es pas pris un petit rail, longtemps que tu ne t’es pas échappé de ton quotidien, juste pour un court laps de temps. Sauf que tu n’auras pas les couilles d’en prendre tout seul. Tu vas retourner vers lui, parce que tu n’es qu’un lâche.

Je ravale le nœud que j’ai dans la gorge alors qu’il poursuit :

— Au début, il va te promettre qu’il ne te fera plus rien, qu’il a compris la leçon, qu’il t’aime. Tu le croiras, parce que tu auras trop besoin de le croire pour t’en sortir. Tu vas te foutre de la poudre dans le nez. Dans quelques mois, tu te prendras un coup et tu penseras que c’est normal, que tu l’avais mérité, que tu l’avais bien cherché. Tu auras l’impression d’avoir retrouvé ta vie.

— C’était ma vie.

— Ce n’était pas une vie, rectifie-t-il.
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Grace me barre la route. Je parcours brièvement son corps. La façade et ce qu’il y a derrière, plus rien ne colle. Ma sœur est là, devant moi, dans son tailleur-pantalon impeccable, noir, affinant sa silhouette, une chemise rose pâle en soie, les cheveux relevés en un élégant chignon, le visage maquillé – ni trop ni pas assez. Grace est parfaite, dehors, conforme à ce que le monde attend d’elle, mais l’intérieur est ravagé. Sens dessus dessous. Plus rien n’est à sa place et son cœur a déserté. Porté disparu. Comme le respect que je lui vouais.
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Je me penche vers lui et pose brièvement mes lèvres sur les siennes, exerçant une légère pression, avant de me diriger vers la sortie. J’attrape mon sac de cours à l’entrée et le glisse sur mon dos. Je sors de l’appartement. La porte claque derrière moi. Je m’arrête, revivant la scène au ralenti.
P-U-T-A-I-N.
Est-ce que je viens de l’embrasser ? Enfin… de l’embrasser comme ça ? Je sens des sueurs froides couler le long de mon dos. C’était ça. Exactement ça. Les baisers avec les promesses. Les baisers qui me font peur. Ce ne sont pas les baisers romantiques échangés au milieu de la plage sous un soleil couchant. Ça, c’est du cinéma, c’est pour la frime. Les vrais baisers, ce sont ceux-ci, ceux où l’on effleure juste les lèvres. C’est une caresse que l’on appelle promesse. Ce sont les baisers que personne ne voit, auxquels personne ne fait jamais attention. C’est pour ça qu’ils sont aussi importants. Ils ne sont pas faits pour être vus, ils sont juste faits pour ceux qui en échangent.
Un baiser comme ça, aussi insignifiant, aussi éphémère, on sait qu’il est là pour rester, pour revenir, pour ne jamais s’arrêter. On sait que ça veut dire : « Je reviens, mon amour. »
À cet instant, je me demande pourquoi je viens de lui faire cette promesse.
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- Je n’y arrive pas, Hamilton, je n'y arrive plus. Tu... Toi, tes.., bafouillé-je. Tu as dit que je rendais ta vie compliquée, alors tu es parti. Et quand tu l'as fait, tu as rendu la mienne fausse. Tout est faux autour
de moi, tout ce que je pense, tout ce que je dis, tout ce que je fais. Tout est faux. J'en ai marre de prétendre que ça ne m'atteint pas, parce que si, putain, ça m'atteint tellement. Ne plus te voir. Ne plus recevoir tes messages. Pourtant, tu n'existais pas avant. Je n'avais pas besoin de toi dans ma vie. Tu n'étais rien. Juste un pauvre type que je détestais. Et, en quelques mois, tu es devenu une saleté de quelque chose. Sans raison en plus... Je veux dire, ce n'est pas comme si on se connaissait vraiment, nous deux. On s'est vus quoi, même pas
une dizaine de fois ? Je sais bien qu'on n'a pas le droit, d'accord ? Que ce n'est pas normal et qu'on
est morts si quelqu'un le découvre. Mais tu n'avais pas le droit non plus de débarquer dans ma vie, de devenir ce quelque chose et de repartir l'air de rien. Ça non plus, ce n'est pas normal. Tu n'as pas le droit de faire ça! Personne n'a le droit de chambouler la vie des gens et de les laissercomme ça après. Tu aurais au moins pu avoir le cran de disparaître.
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— Tu es sérieux ? cingle Rosenbach.Je rouvre les yeux, me retournant vers lui.Il est en train de me regarder, une expression choquée sur le visage.
— Quoi ? demandé-je, incrédule.
— Tu ne veux pas te mettre à l’autre bout de la pièce, pendant que tu y es ?
Je comprends où il veut en venir, mais je le rembarre aussitôt :
— On ne regardera pas la télévision en se faisant un câlin.
— Pourquoi ?
— Parce que c’est niais, Rosenbach.
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Un rire s’échappe de nouveau de nos lèvres, même si l’on essaie de le contenir du mieux que l’on peut. On sent tous le regard de Miles Hamilton dans notre dos.
— Les gars, intervient Aiden en se retournant vers nous. J’essaie de me recueillir là. Un peu de respect.
— Tu es le mec le moins respectueux de cette ville, fait remarquer Fallone.
— Le plus con aussi, ajoute Charlie.
— Immature, nuance Ellen.
— Vous voulez une batte de base-ball pour m’achever ?
Un nouveau raclement de gorge nous indique que l’on va passer un sale quart d’heure avec mon père une fois que l’on sera sortis d’ici.Je crois que tout le monde s’en fout.
— Un peu de respect pour Tess, enchaîne-t-il, vexé. C’est sa communion.
— Elle ne sait même pas ce qu’elle fait ici, rétorqué-je. C’est ma mère qui l’a obligée.
— Comme nous tous, commente Charlie, d’un air résigné.
— Ne t’en fais pas, Dracula, rétorque Fallone. Ça fait longtemps que Dieu a abandonné la promesse que tu lui as faite ce jour-là.
— Va te faire foutre.
— Tu sais dire autre chose ? demandé-je.
— Oui, pour toi, c’est : « Va te faire enculer. », ironise-t-elle. Ça colle mieux au contexte.
— Ça rentre mieux dans le contexte, rectifie Ellen.
Elles éclatent de rire toutes les deux… Attendez, depuis quand osent-elles ce genre de remarques ? Pas que je sois choqué. Il faut dire qu’avec Stan et Aiden, j’ai l’habitude, vu le niveau de leur humour, mais venant des filles, je ne m’y attendais pas.
— El’, murmure Aiden, blême, se retournant vers elle. Ne dis plus jamais quelque chose comme ça devant moi.
— J’ai dix-sept ans, rétorque sa sœur. Il va falloir que tu l’acceptes.
Aiden a la bouche grande ouverte de stupéfaction tandis qu’il cherche du soutien dans les yeux de son petit frère.
— Oui, lui assure Stan. On va la surveiller mieux que ça.
— Jamais de la vie ! s’offusque ma cousine dans mon dos.
— Et on ne lui laisse pas le choix, ajoute Stan sans même se retourner vers elle.
Aiden pose sa main sur l’épaule de son frère pour lui montrer qu’il le soutient totalement. Je me retourne vers ma sœur, elle a l’air d’être repartie dans ses pensées. Les mots sortent de mes lèvres avant que mon cerveau ne les analyse.
— Rassure-moi, tu es toujours vierge ?
Fallone éclate littéralement de rire, tandis que Charlie se retourne vers moi, les yeux grands ouverts de stupéfaction.
— Daël ! On est dans une église !
— Mais tu…
— Chut, siffle la voix de mon père.
— Tu as quatorze ans, chuchoté-je. Tu es mon bébé, tu ne peux pas me faire ça.
— Je t’en prie, souffle-t-elle, blasée. On ne va pas parler de ça maintenant.
— On ne va jamais parler de ça, la coupé-je. Jamais je ne veux t’entendre parler de sexualité. Tu es bien trop jeune.
— Moi, ça me gonfle d’être là, soupire Stan. Je me casse.
— Quoi ? s’exclame son frère en l’observant ramasser ses affaires.
— À t’à l’heure.
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Ses lèvres se posent sur les miennes. C’est la première fois qu’on s’embrasse devant les Hamilton, devant les Rosenbach également. Je les entends presque s’arrêter de respirer, mais je m’en fiche. J’approfondis notre baiser en me rapprochant de lui. Le temps s’est mis sur pause. Comme si, pour une fois, le monde avait décidé de nous regarder, comme s’il s’était arrêté de tourner pour qu’on ait le temps de s’embrasser, qu’on ait le temps de s’aimer pour rattraper toutes ces années où on n’a pas eu le droit de le faire. Comme s’il nous avait enfin écoutés, comme si tout le monde nous écoutais enfin. Personne ne nous arrête. Personne ne saura jamais nous arrêter.

Je comprends que, si on n’a jamais réussi à se faire nos adieux convenablement, c’est parce qu’il est hors de question qu’ils existent.
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Je crois que notre point commun n'a jamais été la haine, mais la douleur qu'elle engendre. Et cette souffrance s'efface un peu quand on est ensemble. Elle n'a aucune raison rationnelle de s'effacer, mais elle le fait. Lentement. Doucement. Sûrement.
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