Ford Madox Ford

Biographie :

Ford Madox Ford, de son vrai nom Ford Hermann Hueffer, est un romancier, poète, critique et éditeur anglais

Son père, Francis Hueffer, était un émigré allemand, un musicologue qui a fini comme critique musical pour le Times de Londres. Sa mère était une artiste, fille du peintre préraphaélite Ford Madox Brown et il changea son nom en l'honneur de son grand-père, dont il écrivit la biographie ("Ford Madox Brown", 1896).

Son premier livre "Le hibou brun" (The Brown Owl), un conte de fées, est édité en 1891, alors qu'il a 18 ans et est illustré par son grand-père. Il s'est distingué en publiant trois autres livres : "La Plume" (The Feather, 1892), "Le Feu dansant" (The Shifting of the Fire, 1892), puis deux ans plus tard "La Reine qui savait voler" (The Queen Who Flew, 1894).
En 1903, il publie "L'Aventure" (Romance), avec Joseph Conrad, signé H. Ford Hueffer. En 1906, il s'intéresse au roman historique et publie "La Cinquième Reine" (The Fifth Queen).

Son roman le plus connu est "The Good Soldier" (Le Bon soldat), paru en 1915. Mais l'essai critique et culturel "L'Âme de Londres" (The Soul of London, 1905 ) obtient un succès d'estime à sa sortie en Angleterre. Cet ouvrage formera le premier volet de la trilogie "L'Angleterre et les Anglais" (England and the English), qui sortira aux États-Unis en 1907.

Son deuxième roman d'importance est la tétralogie "Finies les parades" (Parade's End), parue entre 1924 et 1928. Auteur prolifique, il a eu une influence certaine sur la littérature de son temps et la littérature en général. En tout, Ford publiera plus de quatre-vingt volumes.

Il a fait la Première Guerre mondiale. Blessé à la bataille de la Somme et souffrant de commotion, il s'installe en France après la guerre, en 1922, et unit ses forces à celles de Ezra Pound pour publier Joyce, Gertrude Stein et Jean Rhys. Il prend un autre jeune américain, Ernest Hemingway, comme sous-éditeur.
Il s'est trouvé au centre de la communauté d'artistes expatriés (principalement américains) dans le Paris des années 20. Ernest Hemingway livre un portrait de lui dans " Paris est une fête" (1964).

Il a partagé la dernière partie de sa vie, entre les États-Unis et la France, la Provence surtout.