Vous ne connaissez pas encore la littérature asiatique ? Pas de soucis... Notre libraire Gérard Collard vous propose une sélection de livres pour tous les goûts...
La papeterie Tsubaki de Ito Ogawa et Myriam Dartois-Ako aux éditions Picqier Poche
https://www.lagriffenoire.com/1084067-poche-la-papeterie-tsubaki.html
le restaurant de l'amour retrouvé de Ito Ogawa et Myriam Dartois-Ako aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/17143-litterature-asiatique-le-restaurant-de-l-amour-retrouve.html
L'Ecole des Chats : Tome 1, le Secret de la Grotte de Cristal ; Tome 2, le Cadeau magique ; Tome 3, La prophétie se réalise de Jin-kyeong Kim aux éditions Picquier Jeunesse
https://www.lagriffenoire.com/1085303-romans-l-ecole-des-chats----volumes-1--2-et-3.html
Les Délices de Tokyo - Prix des Lecteurs 2017 de Durian Sukegawa aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/79237-litterature-asiatique-les-delices-de-tokyo---prix-des-lecteurs-2017.html
le crépuscule de Shigezo de Sawako Ariyoshi et Jean-Christian Bouvier aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/1056579-litterature-asiatique-le-crepuscule-de-shigezo.html
le miroir des courtisanes de Sawako Ariyoshi aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/1071028-litterature-asiatique-le-miroir-des-courtisanes.html
Un moment à Pékin, Tome 1 : Enfances chinoises de Yutang Lin et François Fosca aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/1078926-litterature-asiatique-un-moment-a-pekin---enfances-chinoises.html
Un moment à Pékin (T02) : le triomphe de la vie de Yutang Lin, François Fosca aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/1078925-litterature-asiatique-un-moment-a-pekin-2---le-triomphe-de-la-vie.html
le Rêve du Village des Ding de Lianke Yan et Claude Payen aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=20581&id_rubrique=21
La Concession française de Xiao Bai et Emmanuelle Pechenart aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=143608&id_rubrique=25
Pénis d'orteil de Rieko Matsuura et Jean-Armand Campignon aux éditions Picquier Poche
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"La peinture, ce n'est pas bien difficile quand on ne sait pas. Mais quand on sait... Oh alors ! C'est autre chose !"
E. Degas
On a souvent dit que les estampes japonaises avaient inspiré à Degas ses mises en page inaccoutumées. Il est certain qu'il a dû goûter la liberté de leur composition. Mais le problème qu'il cherchait à résoudre était fort différent. Les Japonais s'attachaient surtout à la ligne, à son élégance, aux accords de quelques teintes enfermées dans la trame du dessin. Lorsque Degas répartissait plusieurs personnages dans un espace quadrangulaire, il utilisait ce procédé de composition pour exalter le caractère du modèle et lui trouver certains correspondances.
D'ailleurs, les recherches en ce domaine avaient été déjà amorcées avant la mode des Japonais. Daumier et Gavarni, le premier surtout, dans certains tableaux et dans les lithographies d’actualité, avaient été amenés à pratiquer des coupes étranges dans une réalité mouvante et complexe. ... p 68
Parce qu'un homme qui a du caractère et des convictions solides est pour bien des gens un reproche vivant, on a dit que Degas était méchant ; ce qui est démenti par tous ceux qui l'ont vraiment connu. En réalité , il était franc et ne se gênait pas pour dire carrément ce qu'il pensait.
...
C'est parce qu'il avait une haute idée de ce que doivent être les hommes que Degas, comme Alceste, s'irritait de les trouver souvent si méprisables et refusait de se faire le complice de leurs vilenies, de leurs lâchetés, de leurs hypocrisies;
"Il faut avoir une haute idée, non pas de ce qu'on fait, mais de ce qu'on pourra faire un jour. Dans quoi, ce n'est pas la peine de travailler".
E. Degas à Ernest Rouart.
D'abord il exécutait un monotype en noir ou en brun très foncé. Durant cette première phase de son travail, il n'avait donc à se préoccuper que du dessin et des valeurs. Se servant du chiffon, il obtenait les transparences et les veloutés. Puis, prenant une épreuve de son monotype, la première ou la seconde, lorsqu’elle était sèche, il la coloriait avec des crayons de pastel, soit partiellement, soit entièrement. Pendant cette deuxième phase de son travail, le dessin et les valeurs étant déjà obtenus, il pouvait se donner tout entier aux problèmes du coloris. En procédant ainsi, il reprenait, en l'adaptant à ses recherches personnelles, la méthode qui fut courante au XVIe et au XVIIe siècle, notamment en Italie. Les peintres exécutaient d'abord tout leur tableau en grisaille et recouvraient ensuite cette grisaille de glacis colorés. Mais la façon de Degas avait un avantage sur la méthode ancienne : la matière de l'huile devenant toujours plus transparente avec le temps, la grisaille a fini par obscurcir peu à peu les glacis. En employant le pastel au lieu des couleurs à l'huile, Degas a évité cet inconvénient.
Les mises en page de Degas
Le type de présentation perpendiculaire se retrouve dans la plupart des tableaux du XIXe siècle. Delacroix est un des rares peintes ui parfois s'en soit évadé. Au contraire, Courbet et Manet ont toujours recours à la présentation axée, qui est généralement préférée par les peintes parce qu'elle se rapproche de la composition strictement symétrique : un motif central encadré par des motifs accessoires, disposition qui donne le maximum de stabilité.
Degas, aux environs de 1875, renonce à la présentation axée et adopte le plus souvent ne présentation oblique. Telle est la raison de la fuite des murs et des décors dans les pièces où il situe ses personnages, que ce soit dans L'absinthe, Duranty, Les repasseuses, et dans les nombreuses représentations où des danseuses évoluent et répètent sur la scène.
"C'est très bien de copier ce qu’on voit, déclara un jour Degas à Jeanniot, c'est beaucoup mieux de dessiner ce que l'on ne voit plus que dans sa mémoire. C'est une transformation, pendant laquelle l'imagination collabore avec la mémoire. Vous ne reproduisez que ce qui vous a frappé, c'est-à-dire le nécessaire.Là, vos souvenirs et votre fantaisie sont libérés de la tyrannie qu'exerce la nature. Voilà pourquoi les tableaux faits de cette façon, par un homme ayant une mémoire cultivée, connaissant les maîtres et son métier, sont presque toujours des ouvres remarquables. Voyez Delacroix."
De tels propos eussent bien étonné et même scandalisé Claude Monet et tous les peintes qui, à sa suite, ne voyaient pas de salut pour un peintre en dehors du travail d'après nature.
... pour rappeler les principales opinions et idées émises au Café Guerbois :
" Adieu le corps humain, traité comme un vase, du point d vue du galbe décoratif... Ce qu'il nous faut, c'est la note spéciale de l'individu moderne, dans son vêtement, au milieu de ses habitudes sociales, chez lui ou dans la rue... L'observation de l'intimité de l'homme avec son appartement, du trait spécial que lui imprime sa profession... Avec un dos, nous voulons que se révèle un tempérament, un âge, un état social... Les aspects des choses et des gens ont mille manières d'être imprévues dans la réalité...."
Quelqu'un a surnommé Degas "Le maître des contre-jours". Degas savait en effet que nulle orientation n'est plus riche en possibilités lumineuses et colorées. Si vous éclairez le modèle de face, tout chatoiement disparaît ; nulle ombre n'intervient pour compenser la lumière. Éclairez-le de côté, et vous n'avez qu’un partage égal entre la lumière et l'ombre. Le contre-jour, lui, offre mille ressources à l’œil qui sait discerner ses nuances infinies. A contre-jour, l'objet le plus mat se pare de luisants, l'ombre la plus épaisse révèle tous les reflets qu'elle accueille et préserve.
On a aussi avancé que Degas avait adopté le pastel parce que ce procédé s'accordait mieux avec son tempérament de dessinateur-né. ..
En réalité, à cause de sa nature inquiète et scrupuleuse, Degas voulait pouvoir retoucher son travail indéfiniment, l'abandonner pour le reprendre ensuite, parfois après des années, sans être entravé par la matière de la peinture à l'huile qui, tantôt n'était pas encore sèche, tantôt l'était trop. Le pastel lui accordait sur ce point toute la liberté qu'il souhaitait et donnait en outre à ses œuvres une matité qu'il semble avoir beaucoup appréciée.