France Loisirs

Cette chronique est tout simplement inspirée par la beauté unique du "plus grand journal de l'époque : L'Illustration". J'estime que la France et les Français peuvent se vanter d'avoir eu un René Baschet (1860-1949), l'homme qui, en 1906, est à l'origine du premier hebdomadaire au monde, le pionnier des numéros hors-série et, ainsi, de la presse spécialisée et par "son recours massif à la photographie, donna au photojournalisme ses lettres de noblesse" (extrait de la dernière page). Ce qui m'a toujours fasciné, personnellement, en feuilletant une Illustration d'antan c'est le grand talent de ses dessinateurs. Il est vrai que la famille Baschet avait un goût prononcé pour l'art et la beauté visuelle.



J'aurais pu choisir un des nombreux recueils d'anciens numéros de l'Illustration, mais il se trouve que j'avais celui-ci, publié par les Éditions de Noyelles, sous la direction artistique de François Plassat, dans ma bibliothèque. Je ne vais donc pas refaire ici les procès du capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935) et de son contemporain, l'horrible Henri Désiré Landru (1869-1922), sur lesquels existe une montagne d'ouvrages. Certains de ces livres, même récents, affichent d'ailleurs des photos ou dessins sortis de L'Illustration.



C'est dans le grenier d'une riche tante que je suis tombé, gosse, sur mon tout premier numéro d'Illustation. Je ne me souviens plus très bien du thème principal, mais par contre que j'étais tellement fasciné par cet hebdomadaire tout à fait différent des revues auquelles j'étais habitué, qu'il a fallu plusieurs sommations de ma pauvre mère, avant que je ne descende joindre le reste de la famille pour un dîner de nouvel an. Seulement mon intérêt était éveillé et, au cours des décennies suivantes, ma chasse d'autres numéros est devenue une constante au cours de mes voyages à travers la Douce France. Au début, j'étais handicapé par ma connaissance approximative du Français, ce qui prouve que c'est bel et bien la beauté de la chose qui me séduisait. Si l'illustration était à l'origine de combiner mes études avec mes premiers pas modestes dans le journalisme, je n'ose l'affirmer, mais il y aurait la logique de 'cause à effet'.



Je prends quelques affaires célèbres pour élucider mes propos.



- "Le massacre de Pantin" : En 1869, toute la famille Kinck ( père, mère et 6 enfants) fut massacré par un mécanicien alsacien, Jean-Baptiste Troppmann de 19 ans. Motif des sous, un procès grand spectacle et l'exécution de l'assassin en janvier 1870. Dans l'article tout y est : une photo de la famille, un portrait du tueur, des dessins de M. Blanchard du transport du corps du père Kinck et surtout des fouilles organisées en présence d'un public nombreux. Il y a l'exposé des faits, plus une évaluation encadrée. Et tout cela sur 2 pages !



- "L'assassinat de Sissi" : En 1898, l'impératrice Elisabeth d'Autriche, "Sissi", épouse de François-Joseph, fut mortellement poignardée par le jeune anarchiste italien, Luigi Lucheni, qui a eu perpète mais s'est pendu dans sa cellule, 12 ans plus tard. L'article, de nouveau sur seulement 2 pages, montre une grande photo de Sissi, 2 petites de Lucheni et des photos de ses funérailles et de son dernier voyage à travers Vienne.



- "L'assassinat de Jaurès" : le 31 juillet 1914, Raoul Villain, un exalté de l'extrême droite, abat le grand leader socialiste et pacifiste Jean Jaurès, attablé paisiblement au Café du Croissant. Villian acquitté en 1919, sera exécuté par des anarchistes espagnols en 1936. "L'illustration" présente des photos de Jaurès à un meeting, le Café du Croissant le lendemain de l'assassinat, Villain en cour d'assises et une manif après son acquittement.



En tout, l'ouvrage compte 41 chapitres, allant d'une page consacrée à l'abbé Crozes - qui en 22 ans a conduit plus de 100 condamnés à mort à l'échafaud - à 30 pages de l'affaire Dreyfus. À part des crimes, des attentats anarchistes comme celui de Ravachol, des scandales financiers comme l'affaire du Canal du Panama, il y a des articles sur la police de sûreté et Alphonse Bertillon et l'anthropométrie, la Bande à Bonnot, la mort de Félix Faure à l'Élysée, l'assassinat du président de la République Sadi Carnot en 1894, etc.



"L'illustration" à dû être le Wikipédia de la Belle Époque, mais en plus joli et beaucoup plus artistique.



Je termine sur une note plutôt amusante en marge de l'affaire Zola et de son "J'Accuse", où dans un dessin de Henriot du 15-1-1898, on voit un enseignant sceptique interroger son élève peu à l'aise : " 1) Qu'est-ce c'est la Saint-Barthélemy ? - 2) le massacre de tous les juifs... 3) Non...mon ami... à cette époque on n'en était encore qu'aux protestants."

Je viens "d'exhumer" ce livre qui faisait partie de la modeste bibliothèque familiale -celle de mes parents.

Ce "vestige" donc est un bel ouvrage, publié initialement par Bordas et réédité par France Loisirs.



Un beau livre instructif comme les aimais feu mon père, avec qui je partage -je suppose- regrets et complexes de ne pas avoir "fait d'études".



C'est qu'avant le roi Gougueule, la curiosité et l'envie d'apprendre passaient par le livre…



Ce grand livre, malgré quelques aspects un peu scolaires, est une très bonne source d'informations dans le domaine de l'histoire naturelle : le ciel, la terre et ce qui y vit (sans oublier, l'élément liquide et les mers et océans !) sont donc au programme.



Les textes de cet ouvrage collectif datant du début des années 1990, je présume que quelques éléments sont dépassés, après tout, des découvertes sont faites sans cesse dans tous les domaines scientifiques, dont ceux des sciences de la terre et du vivant.





Comme l'essentiel doit toujours être d'actualité (on a pas encore changé le nom des nuages et des poissons) je garde ce livre, autant comme une bonne base didactique que comme un souvenir ému d'un père autodidacte comme son fils...

Original et sympa, des plats très variés, du salé, du sucré, des salades, des omelettes, des plats plus complets, de tout ! Miam

Un livre de cuisine qui date un peu, mais que j'aime bien même si on n'y trouve aucune recette surprenante, étonnante ou inhabituelle. Mais c'est peut-être parce que je l'ai depuis longtemps et que ses recettes sont pour moi des recettes de base. Je ne fais pas souvent de soufflés mais je trouve que c'est une bonne idée de mettre les gratins dans un même livre que les soufflés. La place de ces plats dans un menu est assez identique puisque leur composition est assez proche : souvent un légume, un laitage, un peu de céréales (chapelure ou farine), du fromage... Sans compter les gratins qui permettent de réutiliser des restes. De bons plats végétariens qui plaisent à tout le monde !

On tourne les pages, et on voyage...

C'est un guide, qui malheureusement, a fait son temps. Il était formidable avant de passer l'an 2000, ensuite, internet et tout ce que cela propose comme service à rendu ce guide complétement obsolète.

C'est triste, pour toute les personnes qui ont participé à l'élaboration de cet ouvrage qui, maintenant, va rester dans l'oublie.

C'est devenu un collector ?

Un de mes grands amis, rien qu'en l'ouvrant, je suis partie. C'est un ouvrage de référence avec lui , le monde s'offre à nous. Que d'heures de rêve rien qu'à l'évocation d'un pays ou d'une ville !

Cet atlas fruit d'une coopération internationale, est d'une conception révolutionnaire.

Il apporte d'abord des réponses précises et détaillées au besoin d'information de l'homme moderne, du voyageur, pour des raisons professionnelles ou privées.

Au début de l'ouvrage quelques photos prises du ciel pour dévoiler toute la magnificence de notre terre, sa fragilité aussi. Puis toute la planète est cartographiée. Les sommets, les lacs, les routes, les rivières, les déserts, etc. tout y est rendu. Un très beau livre pour voyager, pour s'évader, pour admirer. Pour baver ? Ouais c'est bizarre mais c'est le genre de bouquin qui me fait décoller instantanément. Facile et pas cher.

Les idées de ces repas à thèmes sont intéressantes et originales (j'ai surtout aimé les photos), mais j'avoue que je ne les ai jamais mises en pratique...

Plus généraliste que "101 trucs et conseils pour se relaxer", ce recueil touche à toutes les disciplines dans l'art de bien vivre son quotidien mais de façon beaucoup trop superficielle. Que des principes d'hygiène de vie déjà vus ou entendus, rien de nouveau...

L'île de France elle aussi a été une terre profonde ou cocasse et imaginaire se sont mêlés, ces quelques contes sont pleins de verve et de sel, de débrouillardise, comme tout contes populaires qui se respectent

Les livres de cuisine, aujourd’hui, sont comme les feuilles mortes, ils se ramassent à la pelle. Pourtant, on en a tous un, dans nos rayonnages, qui nous en donne plus, celui où l’on sait qu’on va trouver vite bien ce que l’on cherche. Et puis la cuisine est aussi fille de son temps, elle s’adapte aux goûts nouveaux, aux modes nouvelles, aux préoccupations d’ordre nutritionnel, aux influences étrangères, etc. ; et la mode même des livres dits de cuisine aujourd’hui n’est plus aux grosses bibles d’autrefois dont « la ménagère » s’équipait en même temps que sa gazinière… elles ont éclaté en une multitude d’ouvrages, qui par produit, qui par tendance, qui par cuisinier, par saison, par évènement, party…. Sans compter que côté business, il faut faire feu de tout bois.



C’est bien, c’est ludique et ça rend la cuisine plus attrayante… mais revenons à notre ouvrage. Je dirais que c’est un tout en un. Comme son nom de dictionnaire l’indique, il se présente par ordre alphabétique et comme n’importe quel bon dico, il commence par « abaisse » « abats » « abattis » sauf que l’on reste dans le domaine de la cuisine et de la gastronomie. Mais attention, il ne s’en tient pas aux produits et aux recettes, on y trouve expliqués les caractérisques de la cuisine de tous les pays (en A par exemple, Afrique noire, Afrique du nord, Allemagne, Amérique du Nord, du Sud, Antilles, etc. cotoient l’ Anjou, l’Alsace et ses vins, et sa carte de la « route du vin ») etc. Ainsi, au fil de l’alphabet, on apprend tout sur tout, sur tous les fromages, les viandes et leurs différents morceaux, nobles ou bas, sur les alouettes, les écrevisses, ou les carpes aussi bien que sur le café ou le calendrier des confitures, le klösse ou le kneffles , l’hydromel ou la gélatine (je sais, aucun rapport) le secret des crèmes, des sauces, des gelées, enfin je ne pense pas qu’on puisse les prendre en défaut d’avoir oublié qui ou quoi que ce soit.



On y fait aussi au fil des pages la connaissance des grands cuisiniers de l’histoire et des chefs de cuisine. Finalement c’est tout à la fois un livre de recettes (dont beaucoup émanent de chefs de cuisine), une histoire de la cuisine, un inventaire de tous les produits traditionnels, leur provenance, qualité, caractéristique, saisonnalité… et un manuel pratique de cuisine.



2 tomes pour un total de plus de 1300 pages très abondamment illustré. Finalement une bible !

(Re)Découvrez l'histoire du monde des origines jusqu'à 1999 avec ce très beau livre présentant les lieux ayant joué un rôle, petit ou grand, dans l'Histoire.

Visitez Versailles et Rome, Bagdad et Saint-Pétersbourg, admirez le mont Fuji et le mur des Lamentations, et bien d'autres encore !



Certains endroits présentés sont parmi les plus célèbres du monde, d'autres quasiment inconnus, mais tous révèlent les pages d'histoire qui ont été écrites en leur sein.



Une présentation claire, de superbes illustrations et des photos qui donnent envie de voyager ! Que du bonheur !

Les passionnés d'histoire vont adorer !

ce journal nous plonge dans le quotidien d'une femme dans le Berlin de la fin de la seconde guerre mondiale. dans un style froid et détaché, la narratrice détaille l'enfer vécu par les femmes, les arrangements trouvés pour survivre, la manière dont la guerre se joue jusque dans le corps des femmes. ce récit secoue, il parle de ce que vivent tant de femmes dans les conflits armés et nous rappelle que la possession des femmes est une question politique. l'écriture comme un rempart au basculement dans la folie.

J'ai reçu Les pépites du bac gratuitement avec une commande de livres. Ma foi, pourquoi pas. Ce petit livre de 126 pages se lit très vite de toute manière.



Parfois j'ai ri, parfois souri, parfois pas compris. Certaines phrases sont expliquées, surtout si c'est une référence à un livre ou à la mythologie par exemple, mais beaucoup ne sont pas expliquées. Je pense avoir compris la plupart mais 2 ou 3 restent dans une zone floue. Vous me direz que les blagues qu'il faut expliquer sont celles qui ne font pas rire, mais ici il y a 2 poids 2 mesures du coup.



Il y en a certaines où je me demande réellement si quelqu'un atteignant le niveau d'étude du bac peut penser ce qui est écrit. Ou alors, l'élève s'est dit que foutu pour foutu… autant aller à fond dans la blague. Il y a aussi beaucoup de formulations familières, ce qui ne convient pas spécialement à des épreuves si importantes dans le cursus scolaire français. Je me suis quand même posée la question.



Il y a aussi quelques petits soucis de mise en page dans ce livre, comme du texte en écriture manuelle, blanc sur fond bleu. Les déliés sont complètement ravagés par le bleu et c'est illisible. Heureusement, ces pages ne font pas légion.



C'était sympa pour passer une petite demi-heure sans prise de tête.

J'ai adoré ces 7 petites histoires très courtes mais toutes différentes sur ces dragons qui ont la vie dure mais qui s'en sortent toujours.

Pour ce qui est des histoires, elles sont toutes très bien et différentes, certains dragons sont méchants d'autres gentils. Mais en règle général, les défauts deviennent des qualités et je trouve que c'est une très belle morale pour les enfants qui se cherchent et qui trouve toujours que les autres sont mieux.

Pour ce qui est des dessins, ils sont très beaux. Les personnages sont attachants, les couleurs vivent et chaque histoire a son style qui personnalise un peu plus le moment.

Les enfants aiment beaucoup regarder ces images et voir les dragons dans des situations parfois très drôles.

Je le recommande chaudement...

Une légende du Val de Loire

"La huche"

Quatre frères viennent d'enterrer leur mère , trois d'entre eux et leurs épouses se remettent vite au travail et n'ont point tant de chagrin et au bout d'un mois ont vite oublié la mère et ne pense qu'aux biens qu'ils vont se partager en quatre.

Mais le quatrième fils le plus affligé de tous dépéri et ils attendent avec impatience à partager les biens en trois.

Cependant un beau jour ses affamés qui font bonne chère et bonne pitance ouvre la huche et s'éloignent apeurés de ce qu'ils y ont vu et ne se jettent plus sur la nourriture.

Le quatrième garçon lui, soulevant le couvercle de la huche n'y voit que jambon, pain , sel et beurre et mange de si bon cœur, que la santé lui revient.

Qu'ont-ils vus ses affreux ingrats prêt à sacrifier leur frère pour quelques biens supplémentaires ?

Avec 600 pages dont plus de 500 pages de recettes, ce livre se donne des allures de référence quasi biblique.



Chaque recette est clairement expliquée, avec les habituelles mentions de facile à très difficile et de abordable à très cher... mais très peu d'illustrations. Les conseils vin sont assez corrects dans l'ensemble.



Le plus intéressant, ce sont les premières pages, avec le détail des morceaux de viande, les cuissons, et les périodes où les légumes et les fruits sont primeurs, ou de saison.



Les recettes vont des entrées aux desserts, en passant par les légumes, les potages, les différentes viandes et les gâteaux, et elles vont du plutôt courant à stylées, voire chic. Bref, j'ai usé et abusé du livre lors de mes premières années de cuisinier amateur. A mettre entre toutes les mains, pour toutes les bouches.

Encyclopédie très bien réalisée sur le monde des animaux.

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce recueil de cent sonnets, écrits entre le XVIème et le XXème siècle. Les plus grands auteurs français ont donné ses lettres de noblesse à ce type de poésie (originaire de l'Italie). Certaines des pièces présentées sont archi-connues, mais d'autres méritent d'être découvertes. Je n'ai pas résisté à l'envie d'en mettre quelques-unes en citation. En particulier: ce délicieux sonnet d'un certain "Sieur Bernier de la Brousse" (dont j'ignorais tout), qui énumère toutes les beautés de sa dame.

J'ai constaté avec un peu d'étonnement que la longueur du vers n'était pas fixée - du moins en français (j'étais resté avec l'idée qu'on écrivait en alexandrins). de même, la rime n'est pas codifiée rigidement: la structure ABBA ABBA CCD EED est, en fait, loin d'être obligatoire. C'est ce que j'ai appris, notamment, en consultant Wikipedia. Il eût été utile que tous les renseignements de base soient donnés dans la préface de ce recueil. Mais celle-ci est trop brève, à mon avis.