C’était Jeudi dernier, il ne faisait pas froid jeudi dans la capitale, idéal pour aller tromper son ennui dans les embouteillages, cadeau de noël de part la meuf que je fréquente depuis 17 ans, nous avions rendez-vous avec un certain Fabrice Éboué…
Coup de mou, ou maturité mal branlée, me voilà revenu à mes premiers amours, celui d’écrire avec l’idée bandante que ta vie n’est qu’une bite, molle et parfois endurcit, cet humoriste bien né, d’origine métissée, nous vulgarise l’humour sans retenu, astiquant les clichés à coup de religions, de cultures et d’écologie…
Il m’impressionne ces personnes qui assument tout : bouffer du foie gras en tenant compte de la barbarie des hommes, et se régaler… s’écœurer du Nutella face aux mines déconfites des défenseurs aux convictions bien fondées, encrés dans un combat dont je suis l’étrange spectateur, les encourageant d’une fainéantise égoïste, bien au chaud devant ma cheminée… mais incapable de lutter contre mon individualisme, comprendre sans apprendre, tout est là, que les doigts accusateur se dressent sur ma honte de ne pas avoir le courage de mes convictions…
Enfin bref, il enfonce la bienpensante dans le vulgaire gentilhomme, mal élevé diront certain, dans ton cul diront les autres…
Et puis on se retrouve dans cette génération, à l’aube de nos 40 ans, devenu penseur, profiteur, et baiseur, si dieu le veut, Inchallah, rigoler fait un bien fou, baiser fait un bien foutre…
Que vais-je apprendre à ma fille ? rien, elle répète bien trop de conneries, ma vulgarité dérape, ma patience aussi, je deviens autoritaire, elle a déjà du caractère, laissons là grandir, ces réflexions m’impressionnent déjà…
Alors fais chier, je bouffe n’importe quoi, n’importe comment, je revendique tout bas des convictions qui me font rêver, mais personne n’entend, je chuchote, j’articule pas :
« Que dites-vous donc là ? »
Rien, je rêvasse d’être quelqu’un de vraiment bien, la bite bien droite, fier d’enculer la bêtise humaine jusqu’au bout, un doigt plus grand que l’autre assumant avec honneur de m’ennuyer à en crever dans un monde ou la décadence fait couler tellement de merde, qu’il serait urgent de changer de « thon », le rouge étant japonisé, virons à la violette, cueilleur, mais plus chasseur, bordel de merde, plus de consommation à outrance, de capitalisme, de luxe… Oui je m’ennuierais parce que j’ai été élevé à n’être qu’ordinaire, banal, sans fond, devrais je justifier de tout ça devant le créateur, la queue sera bien longue, l’éternité un enfer….
Voilà c’est courageux d’être écolo, végan, défenseurs, penseurs, et tellement facile d’être con que l’on si fait, soyez en certain, la culpabilité est soupe au lait, elle s’arrange bien comme je peux…
Alors Marche ou crève Sinon ?
Je dirais que c’est un des meilleurs romans de l’auteur, dénonçant l’absurdité de nous-même, je l’ai lu il y a bien longtemps, à une époque ou penser ne m’effleurait pas l’esprit, mais le souvenir lui est resté, aujourd’hui, l’œuvre serait banale, à l’époque un peu moins…
La morale de tout ça, c’est qu’il faut assumer, assumer ne veut dire cracher sur la gueule de ton voisin, cela veut dire, prendre du recul, et dire tout haut : « voilà ce que je pense , voilà ce qui me faire marrer, voilà ce qui me fait bander », le plus dur c’est de se respecter soi, car les opinions sont parfois condamnables, immondes car elles entachent la valeur humaine, celle fondamentale que l’on oublie trop souvent : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux »… libre à chacun de ne pas parler aux cons qui ne respectent rien.
A plus les copains
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