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Parfois mal-aimé en son pays, Philip K. Dick a su toucher un large public en France et sa reconnaissance est désormais unanime. A l'occasion de la réédition de l'intégrale des nouvelles du maître de la SF aux éditions Gallimard, Guillaume Erner reçoit son biographe français : Emmanuel Carrère. L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 20 Novembre 2020) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
France culture
■ Pourquoi de nombreuses villes américaines ont-elles des noms romains ?
(extrait du Podcast 'Le pourquoi du comment - Histoire')
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• Nous savons tous, même sans être férus de toponymie, que beaucoup de noms de nos villes ont une origine romaine.
Lyon, fondée par les Romains en 43 avant JC, s'appelait Lugdunum ; Marseille a pour origine Massalia, la cité grecque fondée en 600 ans avant notre ère. La toponymie est un outil précieux pour connaître l'histoire des vagues migratoires qui se sont succédé dans différents pays. Pourtant, les données fournies par ce type de sources sont parfois difficiles à interpréter. Ceux qui ont séjourné aux Etats-Unis ont peut être constaté qu'au nord de l'Etat de New York, à quelques kilomètres de la capitale Albany, il existe une petite ville appelée Troy, référence à la cité grecque de Troie. Si l'on se déplace ensuite vers l'ouest de cet Etat, entre Albany et Buffalo, on tombe sur d'autres villes et bourgs ayant des noms qui évoquent des cités antiques, comme Ithaca, Syracuse, Utica, Ilion, Rome, etc.
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• La colonisation de l'Amérique par les Européens a effacé une grande partie des toponymes amérindiens antérieurs.
Ni les Grecs ni les Romains n'ayant traversé l'Atlantique, pour expliquer l'origine de ces appellations, il faut prendre en compte une histoire beaucoup plus tardive. La colonisation de l'Amérique par les Européens a eu pour effet d'effacer une grande partie des toponymes amérindiens antérieurs, même si un certain nombre d'entre eux ont subsisté. Le plus souvent, ces noms indigènes ont laissé la place à des toponymes qui rappelaient la religion ou l'histoire des colons, et bien souvent les localités européennes dont ils étaient issus. Pour ne citer que des cas en rapport avec la France, on trouve aux Etats Unis des villes qui s'appellent Paris (au Texas), la Nouvelle Orléans (en Louisiane) ou Montpelier (la capitale de l'Etat du Vermont).
Les historiens américains ont constaté que les toponymes empruntés à l'Antiquité étaient beaucoup plus fréquents aux Etats-Unis que dans les autres pays colonisés par les Européens que ce soit le Canada, l’Australie, ou les pays d’Amérique latine.
Ils ont remarqué aussi que ces appellations étaient apparues soudainement au nord de l’État de New York au moment où les Etats Unis étaient devenus indépendants (en 1776), avant de se diffuser ensuite sur tout le territoire états-unien en suivant les chemins empruntés par les migrants qui se sont progressivement déplacés vers l'ouest et le sud du pays.
Les recherches sur les caractéristiques sociales des migrants ayant fondé ces villes ont montré que la plupart d'entre eux avaient été formés dans des établissements scolaires européens où l'on enseignait le latin et du grec et, plus généralement, la culture classique. En choisissant des toponymes évoquant l'Antiquité, ces pionniers ont sans doute voulu montrer qu'ils défendaient les idéaux démocratiques qui caractérisaient selon eux la civilisation gréco-latine. Une manière de manifester publiquement leur soutien à la Déclaration d'indépendance américaine promulguée le 4 juillet 1776, qui était fortement inspirée par la philosophie des Lumières. (...)
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Bibliographie : Jack Thomas, 'L’Antiquité dans les toponymes de l’État de New York', Anabases, 2019, n°30, pp. 202-213.
www.radiofrance.fr
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France culture
• Gaston Lagaffe, un génie incompris - Elsa Mourgues - 13 juin 2022
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Il est maladroit, paresseux, peureux parfois, et souvent mou... Gaston Lagaffe est l’élément perturbateur de l’univers normé du travail, à contre-courant des héros justiciers de son époque. "M’enfin", Gaston Lagaffe n’est-il pas au fond un génie contestataire ?
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Quand on lui demandait quel était son personnage préféré, André Franquin répondait : "Incontestablement Gaston Lagaffe, pour lequel j’ai beaucoup de tendresse." C'est cet attachement particulier de Franquin à son anti-héros qui est au cœur d'une polémique aujourd'hui entre les éditions Dupuis qui veulent éditer un nouvel album de Gaston, sous une autre plume, et la famille du dessinateur qui s'y oppose. Revenons sur l'histoire de ce personnage qui a fait rire des millions de lecteurs à travers le monde.
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• Franquin cherchait une respiration.
En 1957, Franquin a l’idée d’un anti-héros perturbateur et gaffeur et soumet l’idée au rédacteur en chef de Spirou. Yvan Delporte adore l’idée et lui suggère même de l’appeler "Gaston" d’après un de ses amis qui ressemble au nouveau personnage.
Delporte laisse carte blanche à Franquin, déjà admiré et reconnu pour son travail : Spirou, Marsupilami, Modeste et Pompon… Et c’est justement cette liberté de dessin et de ton que recherchait Franquin, lassé de dessiner un Spirou inventé par un autre.
André Franquin : "Je crois que j’ai créé Gaston pour me détendre. C’est un personnage mou, paresseux, endormi, fatigué de nature. Enfin, surtout quand on le met devant un travail qui ne lui plaît pas."
L'arrivée de Gaston est mise en scène dans les pages de Spirou , il fait des gaffes, des fausses pubs et empêche même les lecteurs de lire avec sa tête ronde.
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• Gaston, un beatnik écolo.
Après une première apparition en nœud papillon, le personnage se transforme sous l’influence du mouvement beatnik, populaire au milieu des années 1950. Physiquement déjà, on retrouve chez cet employé l’absence de cravate, les cheveux en bataille, le blue jean et son fameux col roulé.
Gaston est aussi un écolo, protecteur des animaux qui sauve la dinde de Noël, le homard d’un restaurant et quelques chatons à l’occasion.
Et comme chez les beatniks, Gaston remet en cause le travail, l’ordre établi et surtout les policiers, bien loin de l’image des héros justiciers de son époque.
Franquin : "Gaston a été lancé en effet à l’époque des beaux héros de bande dessinée et lui n’avait aucune de leurs qualités. On ne savait qu’en faire. On a lancé ce personnage sans même savoir qu’il serait dans une bande dessinée. Et c’est toujours un anti-héros."
Rapidement plébiscité par les lecteurs, Gaston prend de plus en plus de place dans Spirou, jusqu’à avoir ses propres albums.
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• Enfin un adulte qui s'amuse.
En 1968, Franquin délègue le dessin de ses autres personnages pour se consacrer pleinement à "son fils spirituel”. Il multiplie les inventions de Gaston, et se crée des dossiers documentaires et graphiques pour les rendre le plus réaliste possible.
Franquin : "A la place de son travail de bureau, Gaston accomplit un travail gigantesque de bricolage. Finalement, c’est un grand travailleur ! Mais il ne fait pas le travail qu’on attend de lui."
Travailleur malgré lui, Gaston passe son temps à imaginer, créer et inventer toute sorte de machines, pour ne plus travailler, pour faire de la musique, pour tondre sans couper les pâquerettes, pour cuisiner…
Franquin : "Il a gardé cette espèce d'innocence qui est l'une des premières virginités que nous perdons quand, douloureusement, on s’aperçoit qu’on n’est pas sur terre pour jouer."
Gaston c’est le double de Franquin : à la fois génie incompris, éternel enfant et gaffeur invétéré. En fait, ce que fait Gaston contrairement à beaucoup de personnages de BD, c’est qu’il s’amuse et c'est peut-être de là que vient son succès.
Franquin : "J'ai vécu dans une famille où on ne riait pas beaucoup d'où ce prodigieux besoin de rire que j'ai ressenti toute ma vie".

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>> https://www.radiofrance.fr/franceculture/gaston-lagaffe-un-genie-incompris-2974651
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France culture
Dans les années 1860, Edouard VII, futur roi d'Angleterre, popularise le smoking qui porte ce nom car il se met par-dessus ses vêtements pour les protéger de la fumée de cigare. Le smoking, d'abord bleu nuit, glissera vers le noir qui deviendra une couleur courante en période de deuil post première Guerre mondiale.
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ALERTE ENLÈVEMENT : les couleurs vives ont disparu. Si vous les retrouvez, n'agissez pas seul.
https // fb.watch/gewPLNztKj/
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France culture
■ À la découverte des contes licencieux de La Fontaine, libertin repenti - Pauline Petit - article publié le 8 juillet 2021
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Le succès du fabuliste a éclipsé l'œuvre du conteur. Entre 1665 et 1674, Jean de La Fontaine a publié de nombreux contes dits "érotiques" ou même "grivois", sur lesquels une autre ombre pesait : celle de la censure.
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Les fables de La Fontaine : les unes ne semblent pas aller sans l'autre, et inversement. Pendant plus d'un quart de siècle, le poète a rédigé ces aventures de cigale et de fourmi, de loup et d’agneau, que nous connaissons bien. Inspiré par les fabulistes antiques Ésope, Babrius et Phèdre, le poète français qui rêvait d'une grande carrière de dramaturge, a fait jouer des animaux anthropomorphes dans de petits drames offrant chacun une morale pour penser nos caractères et nos mœurs. En somme, une véritable "comédie à cent actes divers, Et dont la scène est l'Univers", comme l'expriment les vers du Bûcheron et Mercure.
Depuis le XVIIIe siècle où ils étaient un support de l'enseignement des jésuites, ces apologues ont été récités par les écoliers, donnant de La Fontaine l'image d'un innocent fabuliste. Or son œuvre, loin de se réduire aux fables, est faite de comédies, poésies religieuses et livrets d'opéras, mais aussi de très nombreux contes, dont certains ne sont pas pour les enfants… Publié entre 1665 et 1674, les Contes et nouvelles en vers, des récits licencieux, étaient lus dans les cabinets d'amateurs et célébrés à la ville, mais réprouvés par l'Église et condamnés par la cour.
(...)
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https://www.radiofrance.fr/franceculture/a-la-decouverte-des-contes-licencieux-de-la-fontaine-libertin-repenti-6822294
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