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4.3/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Southsea , le 29/11/1899
Mort(e) à : Surbiton , le 29/09/1981
Biographie :

Frances Amelia Yates est une historienne britannique des arts et des idées, spécialiste de la pensée magique de la Renaissance.

Après des études de français à l'Université de Londres (B.A. 1924, M.A. 1926), elle poursuit d'abord ses recherches en dehors du contexte universitaire. Entrée en 1941 à l'Institut Warburg, un centre de recherche de l'Université de Londres, elle y est nommée professeur en 1956. Sa thèse porte sur "Le théâtre politique en France au XVIe siècle".

Elle estimait devoir à l'esprit encyclopédique du Warburg l'élaboration de sa méthode pluridisciplinaire : par une approche philosophique, religieuse, littéraire et iconographique de l'histoire de la Renaissance, Yates a ouvert de nouvelles perspectives qui mettent en valeur les traditions occultes. L'essentiel de son travail porte sur la philosophie néoplatonicienne et l'occultisme à la Renaissance.

En 1934, elle publie son premier ouvrage "John Florio. The Life of an Italian in Shakespeare's England" qui reçoit le Prix Rose Mary Crawshay en 1937.

Dans des livres précurseurs, comme "Giordano Bruno et la Tradition hermétique" ("Giordano Bruno and the Hermetic Tradition", 1964) ou "L'Art de la mémoire" ("The Art of Memory", 1966), elle porte son attention sur la place centrale jouée par la magie dans la science et la philosophie à l'aube de la modernité. "L'Art de la mémoire" est considéré par la Modern Library comme l'un des "100 plus grands ouvrages de non-fiction du XXe siècle".

Elle fut décorée de l'Ordre de l'Empire britannique en 1972 et élevée au rang de Dame Commander en 1977.

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Frances A. Yates
Est-ce que la mémoire peut expliquer l’amour du Moyen Age pour le grotesque, le bizarre ? Peut-être les figures étranges que l’on voit sur les pages des manuscrits et dans toutes les formes de l’art médiéval ne sont-elles pas tant la révélation d’une psychologie torturée que la preuve du fait que le Moyen Age, quand il devait se souvenir, suivait les règles classiques pour fabriquer des images faciles à se souvenir ?
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La réminiscence est en fait propre à l’homme, alors que les animaux possèdent eux aussi la mémoire ; la méthode qui consiste à avancer à partir d’un point de départ peut être comparée à la méthode du syllogisme en logique […].
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Dans le Théâtre, la création de l’homme se déroule en deux étapes. L’âme et le corps ne sont pas créés en même temps, comme dans la Genèse. D’abord apparaît l’ « homme intérieur » au degré des Gorgones ; c’est la plus noble des créatures de Dieu, faite à son image et à sa ressemblance. Puis, au degré de Pasiphaé et du Taureau, l’homme prend un corps dont les parties sont soumises à la puissance du zodiaque. C’est ce qui arrive à l’homme dans le Pimandre : au moment où l’homme intérieur, sa mens, qui est divine par sa création et qui possède les pouvoirs de ceux qui gouvernent les étoiles, entre dans le corps, il devient soumis à la puissance des étoiles et il échappe à celle-ci par l’expérience religieuse hermétique de l’ascension à travers les sphères pour recouvrer sa nature divine.
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Nous revenons là à cette différence fondamentale entre le Moyen Age et la Renaissance : le changement d’attitude à l’égard de l’imagination. C’était une faculté inférieure, que la mémoire pouvait utiliser, dans la mesure où c’était une concession faite à la faiblesse de l’homme qui avait le droit d’utiliser les symboles corporels parce que c’était, pour lui, le seul moyen de se rappeler ses intentions spirituelles à l’égard du monde intelligible ; elle est désormais devenue la plus haute faculté humaine, qui permet à l’homme de saisir le monde intelligible par-delà les apparences […].
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Ces aperçus sur la mémoire du plus influent des Pères latins de l’Eglise [Saint Augustin] amènent à s’interroger sur ce qu’a pu être une mémoire artificielle christianisée. Est-ce que des images humaines de « choses » comme la Foi, l’Espérance, la Charité, des vertus ou des vices ou des arts libéraux ont été localisées dans une telle mémoire ? Est-ce que les lieux ont pu être mémorisés désormais dans des églises ?
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Le mouvement ramiste en faveur de la réforme et de la simplification de l’éducation tendait en particulier à fournir une nouvelle et meilleure façon de mémoriser tous les sujets. Ce but devait être atteint grâce à une nouvelle méthode, selon laquelle chaque sujet serait disposé selon « l’ordre dialectique ». Cet ordre était exprimé par un schéma où les aspects « généraux » ou globaux des sujets venaient en premier ; de là, on descendait, par une série de dichotomies classifiées, aux aspects « spéciaux » ou individuels. Une fois qu’un sujet était disposé selon cet ordre dialectique, il était mémorisé dans cet ordre et à partir de la présentation schématique : c’est le fameux résumé de Ramus.
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Le ramisme, le lullisme, l’art de la mémoire, sont des constructions confuses, élaborées à partir de toutes les méthodes mnémoniques ; elles encombrent la fin du 16e siècle et le début du 17e siècle. C’est qu’elles sont des symptômes qui révèlent la recherche de la méthode. Si on les replace dans ce contexte, celui de la recherche, d’un besoin grandissant de la méthode, les systèmes de Bruno prennent toute leur signification : ils manifestent moins de la folie qu’une volonté inébranlable de trouver une méthode.
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[…] La conception qu’a la Renaissance d’un univers animiste, sur lequel opère la magie, a ouvert la voie à la conception d’un univers mécanique, sur lequel opèrent les mathématiques.
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Nous voyons, au degré de la Caverne, le célèbre symbole du temps, les trois têtes d’un loup, d’un lion et d’un chien, qui signifient le passé, le présent et le futur. Ce symbole pourrait être utilisé comme symbole de la Prudence et de ses trois parties : memoria, intelligentia, providentia ; hypothèse confirmée par le célèbre tableau de Titien intitulé Prudence.
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La mémoire artificielle s’est déplacée de la rhétorique à l’éthique. C’est en comprenant la mémoire comme une partie de la Prudence qu’Albert le Grand et saint Thomas en traitent ; et ce simple fait indique sûrement que la mémoire artificielle médiévale n’est pas du tout ce que nous appellerions une « mnémotechnique », car, bien que cette dernière soit parfois utile, nous hésiterions à en faire une partie d’une des vertus cardinales.
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