Le soleil frappe nos murs comme une conviction religieuse. Je connais toujours l'heure à la façon dont il les éclaire, comme si notre demeure était un grand cadran solaire. A cinq heures et demie le matin, les premiers rayons qui embrassent le balcon nous tirent du lit pour offrir leur aube nouvelle. A neuf heures, l'astre gagne la fenêtre de mon bureau et s'abat sur les dalles. C'est celle que je préfère, celle qui encadre le mieux la route et ses cyprès, les cultures des collines et les Apennins au loin.