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Citations de Francesco Dimitri (49)


On est tous en train de mourir ! Depuis l’instant de notre naissance. Les enfants parlent de devenir grands, ils n’attendent que ça, mais en réalité on ne devient pas grands, on devient petits. Quand on est jeunes, on est immenses, et ensuite on rétrécit. A cinq ans, tout est possible, mais qu’est-ce qu’il nous reste à quarante ? Dès qu’on fait un choix, on renonce à tous ceux qu’on aurait pu faire à la place, et on devient de plus en plus petits, chaque choix nous dévore un peu, brûle nos possibles, et à la fin il ne reste plus rien de nous. La mort est un rétrécissement progressif qui nous fait passer de l’infini au néant.
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Les oliviers peuvent vivre des siècles et plus ils sont vieux, plus ils sont noueux. Epais et tors, ils ressemblent aux damnés dans l'Enfer de Dante illustré par Gustave Doré- un des livres préférés de mon père. (p. 41)
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Le secteur funéraire est florissant à Casalfranco, pas parce que l'on meurt davantage ici qu'ailleurs, mais parce, dans le Salento, on claque des fortunes dans les enterrements. Ici, on meurt les plus somptueusement possible, comme pour donner à la population une dernière occasion de dire du bien de nous. (p. 197)
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Ce qui pousse ici doit composer avec le manque d'eau et l'excès de soleil, de même qu'avec le vent, la grêle et les orages. C'est la loi du plus fort, et même les plus forts en sortent rabougris et esquintés. C'est un paysage hors du temps, mais pas d'une manière qui me plaît. Face à lui, je me sens très vulnérable. (p. 21)
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-Sa vie la rendait heureuse, a dit Mauro à voix basse.
-Elle avait une petite vie, minuscule ! Cette maison, cette ville, ce putain de monde, tout est trop petit. Maman a laissé cet enfoiré lui dire ce qu'elle devait faire et comment s'habiller si elle voulait aller au Paradis, comme s'il connaissait quoi que ce soit aux Choses cachées. Maman a passé sa vie à faire ce que l'on disait et d'accepter d'être...petite. Elle était intelligente, maline et toute petite."Un silence .
"Telle mère, tel fils. ça fait trop longtemps que je suis petit. Il est temps de..." Il s'est interrompu.
"de ? l'a relancé Mauro.
-De prendre de l'ampleur." (p. 114)
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De petites chapelles se dressent là où on les attend le moins, des cubes modestes qui sont là depuis des siècles et résistent au vent, à la chaleur, aux tempêtes, des lieux où les fidèles peuvent s'agenouiller pour prier leur dieu jaloux. La campagne regorge de ces chapelles, et d'oratoires, de statues, et autres traces moins évidentes de traditions oubliées (...) Cette partie du monde, profondément religieuse, dure et roussie par le soleil, appartient aux saints. Ils sont le lien entre le profane et le sacré, entre le visible et l'invisible. Autrement dit, entre les Choses cachées et nous. Les saints et leurs lieux du culte matérialisent la frontière entre deux lieux différents. (...) (p. 227)
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Je ne crois pas en Dieu. Mais s'il existe, je préfère être damné et en enfer que de passer l'éternité avec un tyran imbu de lui-même. (p. 169)
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Carolina mène une vie de rêve : elle ne travaille pas, elle s’occupe de son bébé, alterne le dimanche entre parents et beaux-parents, sans jamais oublier, au grand jamais, d’aller à la messe et de communier pour que le reste de la ville voie combien chaste est le cœur qui bat dans sa poitrine.
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Tout tourne autour de ce que m'a dit mon père: tu ne peux pas déplacer le mur. Je n'aime pas qu'on me dise ce que je peux et ne peux pas faire, mais j'admets que certaines actions ne sont pas faisables. (...)
Partout où il est dit qu'on ne peut pas aller plus loin, partout où il y a une limite, toute personne intelligente sera tentée de la transgresser. (p. 233)
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L'invitation est lancée. Si vous l'acceptez, une compétition extraordinaire à travers le monde, sans aucun filet ni sas de secours, vous attend.
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Mauro regarde l’oliveraie, puis il me regarde moi. « Tu trouves pas ça nul, des fois ? D’être adulte. Trouver un boulot, puis un autre, payer des impôts, et encore des impôts, toujours la même routine. Y a que le week-end qu’on est vivants ; le reste du temps on est des hamsters dans une roue. Et on peut pas s’arrêter de courir, parce qu’il y a toujours une facture, un prêt, un truc… un mioche qui nous oblige à courir dans la roue.
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Aucun de nous n'avait l'intention de revenir à Casalfranco. Art et moi partagions une haine ardente pour notre ville natale, Mauro avait des projets (qui ne se concrétisèrent pas) avec Anna, sa copine de l'époque, et Tony avait découvert des aspects de lui-même qui lui auraient rendu la vie à Casalfranco hautement déplaisante, bien qu'il ne nous les ait avoués que longtemps après.
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Je n’ai jamais vu prier un homme heureux. Tous les gens qui prient ont quelque chose à demander.
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Le Pacte, c’était une idée d’Art – d’où le P majuscule, parce que Art met toujours des majuscules aux mots, ça augmente leur pouvoir, ça les transforme en Mots. Le Pacte, c’est un jeu idiot auquel j’ai juré d’arrêter de jouer l’année dernière, et si les autres ne se pointent pas (à ce stade je suis pratiquement sûr que ce sera le cas), j’aurai l’air d’un bel idiot. J’aurais pu faire un meilleur usage de la somme que j’ai dépensée pour ce voyage – le vol et la chambre ont coûté une misère, mais depuis quelque temps, pour moi, une misère est devenu synonyme de une fortune. Malgré tout, je suis venu.
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Tu restes un enfant, me dit cette chambre, tu restes originaire de Casalfranco et tu ne peux rien y faire. La personne que tu étais ne mourra jamais, cette personne mal dans sa peux qui passait son temps à s’excuse, parce que le temps n’est pas une rivière, c’est une montagne – elle est immobile, éternelle et tu n’es pas au sommet, tu es enterré son pied.
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- Donc Art serait revenu vivre dans un endroit qu'il déteste pour écrire un bouquin sur le folklore ? (p. 131)
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D'après mes amis, mes centres d'intérêt changent aussi rapidement que les opinions des politiciens. Ils n'ont pas tort. Une année j'étudierai le baroque et l'année suivante l'herboristerie, mais ce n'est pas de l'inconstance. La raison en est que nous existons dans un univers immense et extraordinaire, et je compte bien en saisir le plus grand nombre d'aspects possibles avant de mourir. Chaque jour qui passe est un jour de moins à vivre, et chaque connaissance manquée est perdue à jamais. Mes centres d'intérêt ne changent pas, ils grandissent et les recherches d'hier nourrissent celles de demain. (p. 220)
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- Je me suis toujours demandé pourquoi vous n'avez pas insisté pour savoir la vérité.
- On voulait pas savoir la vérité. (...) Après on aurait été obligés d'en faire quelque chose , et on avait trop peur pour ça. (p. 167)
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A mesure qu'on grandit, on accumule un paquet de -Si-. (p. 41)
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C'est le soleil du bord de mer; il vous brûle, vous fait perdre tout sens de la mesure. Nous sommes du coin, nous devrions savoir qu'il ne faut pas parler sous un soleil pareil. Pour aborder les questions importantes, on attend qu'il soit couché. (p. 61)
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