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Critiques de Francesco Trifogli (59)
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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

L’aède Kléôn raconte l’épopée de Thésée et le combat du Héros contre le Minotaure, quand il est interrompu par une personne inconnue qui le passe à tabac car il n’aurait proféré que des mensonges. Piqué au vif, Kléôn retrouve cette personne inconnu qui lui raconte la vérité sur Thésée ! Et Jerry Frissen a réalisé des choix très intéressants : Thésée n’est pas le fils bâtard d’Égée (ou de Poséidon selon les versions du mythe), mais sa fille bâtarde rejetée par son père qui veut un héritier, rejetée par sa mère qui veut un fils pour retrouver sa place à la cour, mais également rejetée par toute la société qui ne veut pas faire de place aux faibles donc aux femmes considérées comme le sexe faible… Le chasseur de brigands devient une Robin des Bois antique qui reprend aux riches ce qu’ils ont volé aux pauvres, et le pourfendeur de monstre rongé par la haine pourrait bien être un monstre elle-même : maintenant que les personnages sont campés, tout est en place pour la tragédie dont nous connaissons déjà la fin puisque Thésée est appelée à être la responsable de son père le roi des riches !

"Le Feu de Thésée" est une série en 2 tomes, et toutes les options sont possibles pour affronter le monstre et arriver à l’inévitable fin puisque le récit est construit en analepse. Les dessins de Francesco Trifogli sont bons, même s’il manque un peu de précision, les couleurs d’Antoine Pédron sont réussies, même si elles manquent un peu de vivacité, mais on obtient une ambiance à la "Assassin’s Creed Odyssey" de bon aloi (à noter également la chouette illustration de couverture de Gérald Parel). Après il y a un truc qui m’a fait tiquer, et cela vient soit de la mode du grimdark martinien qui ne mène à rien soit d’un féminisme par l’absurde jusquauboutiste puisque que presque l’intégralité des personnages masculins sont des connards et/ou des crevards ambitieux et narcissiques, libidineux et sadiques… C’est too much et cela finit par desservir la BD et son message, mais je vais laisser le bénéfice du doute aux auteurs en attendant le tome 2 vu qu’on file le thème de la lutte des classes, notamment avec des élites qui enlèvent des pauvres bougres pour les obliger à prendre leur place comme otages auprès de Minos et comme victimes auprès du Minotaure (c’est au peuple de se sacrifier pour l’élite et non à l’élite de se sacrifier pour le peuple hein, sinon où irait le monde ? Ironie inside évidemment : marre des premiers de cordée rentiers à vie de père en fils qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter)...
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Le feu de Thésée, tome 2 : Vaincre

Dans ce deuxième et dernier tome intitulé "Vaincre" nous sommes dans la suite et fin du récit en analepse où la fille bâtarde d’Égée raconte à l’aède Kléôn la véritable histoire de Thésée et du Minotaure.

Ariane fille de Minos aide Thésée non par amour d’un bellâtre mais par amour de son frère Astérios qui n’a rien de demandé, même pas à naître, mais que le roi crétois a transformé en monstre cannibale pour servir son propre pouvoir. Le pacte est scellé, et les Athéniens meurent un à un dans le labyrinthe extérieur et non intérieur élaboré par Dédale avant de rencontrer celui qui est devenu ce qu’on a fait de lui mais qui reste le petit frère de sa grande sœur Ariane qui l’a toujours aimé et protégé….

Retour au présent où l’aède déclare que Minos a disparu et que sa fille Ariane a pris le pouvoir avant de se faire renverser à son tour. C’est à la narratrice de nous raconter le fin mot de l’histoire à coup de twists et de cliffhangers, bien qu’au bout du bout nous sachions par avance que par vengeance les filles vont tuer leurs pères !

Quelque part j’ai envie de dire même qualités et mêmes défaut que la première partie du diptyque :

- c’est une très bonne idée d’avoir remplacé le héros masculin par une anti-héroïne féminine

- c’est bien de rapprocher Thésée et Ariane en guerre contre leurs pères, mais c’est encore mieux de rapprocher Thésée et le Minotaure deux enfants trahis par leurs parents, et laissés à l’abandon pour subir les pires sévices qui soient capables de transformer n’importe qui en monstre

- mais encore une fois on cède trop facilement au grimdark martinien qui ne mène à rien

- mais encore une fois on aurait pu éviter les passages BDSM semblant sortir d’une œuvre pornographique



Au final très bonnes intentions, mais exécution perfectible (par exemple le passage du traître cannibale n’était pas nécessaire au récit car il prend des pages qui auraient pu être consacrées à l’amélioration d’autres passages)…
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La Belle et la Bête, tome 1 : Le château des mi..

Belle, appelée Mirabelle est une belle jeune fille qui n’a d’autre ambition de quitter son village où elle vit des jours heureux entre sa mère et son petit frère. Tous les jeunes hommes de la contrée n’ont d’yeux que pour elle. C’est alors qu’elle a la chance de partir en voyage pour se rendre à la ville où habite son oncle. Ce dernier envoie un domestique avec une carriole pour venir chercher Belle. Malheureusement pour elle, l’équipage est agressé par des bandits de grand-chemin qui n’hésitent pas à égorger le pauvre cocher. La bande de voyous veulent abuser de la belle jeune femme. Après l’avoir mise nue, ils s’apprêtent à la violer. C’est alors qu’apparaît un homme immense vêtu d’une cape. Il neutralise sans peine la bande de vaut-rien et sans plus de manière, indique à Belle le chemin du retour. La pauvre, nue, s’égare dans les bois. Elle rencontre de nouveau l’étrange personnage et se rend compte que c’est un monstre. Elle est prise de panique et s’enfuie. Le temps tourne à la tempête, nue, transie de froid, Belle s’évanouit. Elle se réveille dans un luxueux château, soignée par la bête…



Après avoir transformé la niaise blanche-neige, Raiponce et Cendrillon en femmes fatales, Trif s’attaque au conte de La Belle et La Bête. Si, dans les deux premiers, les dessins n’étaient pas toujours réguliers, dans ce tome, Trif y a mis tout son talent. La mise en couleur est aussi magnifique. Cette fois, Trif reste assez fidèle à l’histoire, moins de délire que dans Cendrillon ou dans Blanche-Neige. Moins d’humour aussi mais rien que les dessins valent le détour. Le scénario est évidemment érotique. Enfin, il est plutôt prétexte à déshabiller Belle, qui est encore prude. Bien que de plus en plus, la jeune femme soit troublée par la présence virile de la Bête qui pourtant, à un physique plutôt repoussant. Mais la Bête dégage une impression de force, maîtrisée pour devenir tendresse. J’aime assez cette façon érotique de revisiter les contes classiques surtout avec cette magnifique qualité d’image. Comme dans la vraie histoire, Belle arrive à vaincre ses préjugés et passe outre de l’apparence laideur de la Bête pour y découvrir un personnage fragile, au passé trouble, rongé par le remord de n’avoir pas compris ce qu’est l’amour. Bref, si le scénario nous est plus ou moins connu, Trif arrive tout de même à nous surprendre par des dessins qui frisent parfois la perfection, les jolies courbes de Belle et l’oxymore volontairement cultivé entre l’apparence et la bonté intérieure. Vivement le deuxième tome qui devrait clôturé cette courte série. Lu en format PDF, d’une très belle qualité de numérisation. Disponible sur le site de La Musardine ou directement sur le site des éditions Tabou.

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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

Pourquoi ai je voulu lire le Feu de Thésée ? Pour découvrir ce que donne cette relecture de la Mythologie Grecque.



Redéfini par Jerry Frissen et Francesco Trifogli, J'avais déjà une appréhension sur cette redéfinition de ce mythe, étant un passionné de la mythologie grecque j'ai toujours été bercé par le grand héros Thésée affrontant le Minotaure. Et pourtant je ne ressort pas déçu de ce premier tome. J'ai assisté à une épopée digne d'une tragédie grecque? Nous suivons l’ascension de Thésée, jeune femme rejeté par son père Egée et vendu. La jeune fille va se forger une personnalité, apprendre et perfectionner des techniques de combat, ne désirant que de se venger de son père.



Ce premier tome d'un diptyque de cette relecture du mythe de Thésée est donc une belle odyssée.
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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

Grâce à Nextory, je découvre cette BD sur Thésée, qui m'a totalement surprise. L'histoire, revisitée au féminin, débute lors d'une fête grecque où une mystérieuse femme remet en question le récit du troubadour. Les auteurs, Jerry Frissen et Francesco Trifogli, offrent une perspective unique et captivante. Malgré des scènes crues, la puissance de Thésée, féminisée et charismatique, m'a séduite. Les complots politiques et la vengeance de Thésée créent une épopée passionnante. Les planches dynamiques et détaillées de Trifogli apportent une touche artistique remarquable. Merci à Nextory pour cette découverte alléchante, bien que le voyeurisme des scènes violentes ait légèrement terni mon enthousiasme.

Ma chronique détaillée
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Le feu de Thésée, tome 2 : Vaincre

J'ai lu cette duologie avec l'abonnement Nextory et je suis encore sous le choc. Le mythe du Minotaure a pris une tournure inattendue, à la fois captivante et déconcertante. Les auteurs ont osé des libertés tout en respectant les codes des récits mythiques. Thésée, toujours vêtue de ses haillons, m’a fascinée. Le troubadour, hypnotisé par son récit unique, m’a laissée sans voix. Quant à Ariane, elle n’est plus la victime trahie que je croyais. Elle est prête à affronter son propre père et se sert de Thésée comme d’une arme. Mais le Minotaure reste un mystère. A-t-il été calomnié par les machinations de son père ? Les deux héros prennent une nouvelle dimension, et les illustrations sont à la hauteur du premier tome. Si tu as aimé les dessins du premier opus, fonce ! En résumé, une duologie harmonieuse et originale, sans excès de violence, malgré quelques scènes difficiles.



Mon avis détaillé :




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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

Idée dénuée de sens, mais originale (ou comment expliquer l'inexplicable).



Première partie du mythe de Thésée et du minotaure.

Raconté par le/la principale intéressée, qui nous explique la vérité vraie, et qu'on est complètement dans les choux, un homme à tête de taureau, c'est n'importe quoi...



Une histoire entrainante, qui m'a vite convaincu de lire la suite.

Le supplice que vit Thésée/Silia ne peut que nous rendre compatissant envers elle, empreinte d'une force de caractère qui force notre admiration.

On aimerait pas être à la place d'Egée, son roi (et mythe) de père, si elle met la main dessus...



Le décor antique habille le récit, par contre, niveau "véracité" historique, l'auteur s'assoit carrément dessus.



C'est un mythe, alors soyons fous, quitte à donner une date (1720 avant JC... Précis...) autant habiller les Athéniens au temps de Périclès... soit 1200 ans plus tard. Une paille.

En même temps, Athènes n'existait pas à cette date (fondée vers -800, par le héros Thésée... il avait la santé, papy).



Niveau civilisation Minoenne on est plutôt pas mal, si ce n'est que les palais se sont fait ratatiner pile à cette période (~1700), la faute (probable) à des tremblements de terre qui s'invitaient assez régulièrement.



Quand aux combats de gladiatrices... à Rome plus tard, pourquoi pas, et encore... là, étrange. Il aurait même pu exploiter le mythe des amazones, Frissen, il était pile au bon endroit au bon moment, mais bon.

La poterie, c'est pareil, 1000 ans d'avance dans l'atelier de Doukas (nom d'une dynastie d'empereurs byzantins... après JC donc. Un écrivain aussi, stratis doukas... todolist, écrire un billet sur son histoire unique, du même style que celle de Silia. Le mot d'ordre : survivre).

La villa grecque/romaine, j'en parle même pas.



Bon, j'arrête de me faire plaisir, mais en bref, de quoi occasionner quelques arrêts cardiaques chez la plupart des historiens !

C'est pas grave, les dessins sont plus jolis comme çà... parce qu'à la base, ils sont corrects, mais sans plus.
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Blanche Neige, tome 3 : La fille à la chevelu..

Nous retrouvons Blanche-Neige, la reine et Raiponce prisonnières du prince. le prince qui devrait normalement être charmant est en fait un vrai sale bonhomme qui ne pense qu'à abuser des jolies femmes. La reine tient aussi sa réputation de marâtre cruelle. Blanche-Neige et Raiponce sont plutôt d'innocentes victimes. Comment vont-elles se sortir des griffes des deux personnages lubriques, le prince et la reine ?



Après la lecture du deuxième opus, j'avais pratiquement décidé de laisser tomber cette série érotique. Les dessins n'étaient pas toujours de qualité constante mais c'est surtout la piètre numérisation au format Kindle qui était décevante. le scénario, quant à lui, à le mérite d'être vraiment original, mélangeant deux contes, les rendant érotiques et plein d'humour décalé. Mais qu'est-ce qui m'a décidé à tout-de-même télécharger le troisième tome ? En premier lieu, c'est celui qui clôture la série, je pense qu'il y aurait eu d'autres tomes d'annoncés, je me serais arrêté là. La deuxième raison, c'est qu'il est sorti en PDF sur le site de la Musardine et je confirme que les bandes dessinées des Éditions Dynamite sont exécrables en version Kindle mais que la numérisation est d'une qualité remarquable en version PDF. Donc, plus jamais je ne les téléchargerai en Kindle mais toujours, si elles sont disponibles, en PDF. Ensuite, je dois avouer que j'avais envie de connaître le destin de Blanche-Neige et de Raiponce. La qualité des dessins s'améliorait entre le premier et le deuxième épisode comme si l'auteur gagnait en maturité et ça ne se dément pas pour ce dernier opus. Et puis, l'histoire de ces contes mêlés est vraiment sympa. Les auteurs, par un habile retournement, arrivent à nous surprendre et parviennent même à nous offrir un « happy end » digne d'un conte de fée et à pratiquement nous émouvoir. Un coup de génie ce scénario. Ce dernier opus termine avec brio une série qui avait commencé en demi teinte. Cet ultime volume m'a vraiment emballé, il mérite à lui seul de lire cette courte saga, ce conte revisité pour les adultes de façon vraiment originale et surprenante.

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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

Réécriture du mythe du héros grec bien connu pour en faire un récit sans magie ni surnaturel, mais surtout où Thésée est... une femme !



L'exercice est intéressant et fonctionne franchement bien, avec quelques excellentes idées et des directions inattendues, nous offrant une héroïne à qui rien ne sera épargné, qui forgera sa force dans la douleur.

La volonté d'un réalisme cru et dur est efficace.



Si on peut regretter un premier tome qui abuse de la nudité des femmes, le second se fait bien plus sobre de ce côté-ci.



Seuls les dessins ne m'ont pas convaincu. Assez simples et sans réelle patte graphique, avec une colorisation assez plate, malgré de belles couvertures réalisées par un autre artiste.



Une découverte sympathique surtout pour les amateurices de réécritures de mythologie grecque.
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Blanche Neige, tome 2 : La princesse aux se..

Blanche-Neige libère Raiponce. Elles deviennent amantes. Raiponce n'est pas la fille déterminée du conte que l'on connait. C'est une godiche peureuse, soumise aux cheveux d'or. Avant de fuir, elles se réfugient dans le grenier de la maison des sept nains. Là, dort Simplet. Simplet n'est pas un nain. C'est un beau jeune homme mais complètement idiot qui croit qu'il est un nain qui a beaucoup grandi. Raiponce, qui découvre pour la première fois un physique masculin, va offrir sa virginité à Simplet et dans la foulée, celle de Blanche-Neige. Pendant ce temps, la Reine, devenue l'amante du Prince Charmant promis en mariage à Blanche-Neige et pas charmant du tout, s'associe avec lui pour que le prince viole Raiponce pour lui prouver qu'elle ne doit pas quitter la tour car les hommes sont néfastes et après son crime, la défigurer pour ne pas qu'elle devienne aussi belle que la Reine. Hélas, quand Blanche-Neige et Raiponce s'enfuient, la Reine et le prince les découvrent. La reine est surprise de voir Blanche-Neige en vie. ...

Pour ce deuxième tome, nous découvrons que même le prince charmant est un sale type. Tous les codes du conte sont ainsi brisés. Pour les dessins, je peux faire la même critique que pour le premier tome. La numérisation est aussi mauvaise que pour le premier volume. L'histoire quant à elle, prend une tournure inattendue. C'est sans doute la plus belle surprise de cette version de ce conte. Vu la fin de ce second opus, je suppose qu'il annonce un troisième volet à l'histoire mais je pense sincèrement que je n'ai pas assez accroché aux deux premiers tomes pour poursuivre la lecture de ce Blanche-Neige lubrique et revisité. Je crois aussi que pour l'équilibre, il manque vraiment un gentil dans le scénario car aucun des personnages ne devient attachant. Même en plein déboire, aucune héroïne, chacune tour à tour bourreau et victime, n'attire pas la compassion.

Enfin, bref, si d'aventure je devrais poursuivre cette saga, je tenterais plutôt de la télécharger en PDF sur le site de la Musardine plutôt qu'en format Kindle ou vraiment, je le confirme, la numérisation est exécrable (pour rester poli).

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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

Je m'intéresse beaucoup aux différentes mythologies: égyptienne, nordique, romaine, grecque... et cette dernière est très souvent mise en avant dans la littérature. Il y a d'ailleurs pas mal de BD sur le sujet et j'aimerais les lire. J'ai donc craqué pour celle-ci à la médiathèque!



Le mythe de Thésée est revisité dans ce premier tome. En effet, j'ai été surprise d'apprendre que Thésée est... une fille dans cette BD! Une fille qui va énormément souffrir: battue, violée, prostituée, esclave, déchue de son titre de princesse, abandonnée, gladiatrice, destinée à nourrir le Minotaure dans le Labyrinthe en Crète. Mais elle va apprendre à faire de ses "faiblesses" ses forces, à se battre et à devenir une guerrière de renom, à utiliser son corps comme d'une arme, avide de vengeance vis-à-vis de son père Egée et de tous ceux qui lui auront fait du mal d'une manière ou d'une autre. C'est en fait Thésée qui nous raconte sa véritable histoire et dément la plus connue, celle de Thésée le demi dieu qui a combattu et tué le Minotaure.



C'est une BD pour public averti. J'en ai d'ailleurs été assez surprise car je ne m'attendais pas à ça. Il y a beaucoup de scènes violentes, de scènes à caractère sexuel et de nudité. L'histoire est donc très sombre, violente et certains points m'ont révolté. Je n'ai pas été insensible au sort de Thésée! C'est presque une BD féministe en un sens car nous avons une femme, qui subit les pires outrages mais qui se relève toujours!



Les dessins sont plutôt chouettes, ils collent bien à l'histoire, à l'ambiance. Les couleurs restent assez neutres, presque ternes, dans les tons marron/beige/bleu...



En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome. C'est une jolie découverte. J'apprécie la revisite du mythe et il me tarde de voir la rencontre entre Thésée et le Minotaure. Rendez-vous au second et dernier tome de cette courte série!
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La Belle et la Bête, Tome 2 : L'ultime pétale

Mirabelle, puisque c’est le prénom de Belle, est de moins en moins effrayée par la Bête. Elle prend aussi ses aises dans le château et la forêt qui l’entoure. Belle est de pus en pus bucolique et aime se promener et se baigner nue dans cette nature luxuriante. La nuit, elle entre dans la chambre de la Bête quand celle-ci est endormie. Quand la Bête dort, elle redevient le prince, belle homme musclé. L’image de ce corps d’homme parfais plonge Belle dans des émois qu’elle ne comprend pas. Celle-ci rentre alors dans ses appartements en se caresse. Plus Belle prend de plaisir, plus un tatouage, à l’image d’un rosier, pousse sur son corps. Mais Belle n’a pas encore vaincu tous ses préjugés quand elle est en présence de la Bête sous sa forma animale. Alors, la Bête se fâche et revoit Belle chez elle…



Celestini, le scénariste, reste assez fidèle à l’histoire originelle. Évidement, les auteurs prennent la liberté nécéssaire à rendre ce conte des plus érotiques. Les dessins de Trif sont somptueux. Je soupçonne le dessinateur d’avoir colorié des photographies pour rendre les paysages très réalistes. Même si le scénario reste au final assez léger, le graphisme rend cette bande dessinée érotique très belle. Belle est une jeune femme magnifique, de plus en plus érotique au fur et à mesure que ses inhibitions s’étiolent. La Bête, la journée, reste très animale malgré que sous son hideuse apparence, elle cache un grand cœur et beaucoup de générosité. Mais la Bête a déjà peur d’elle-même donc on peut comprendre que Belle soit tout autant effrayée. Ce conte reste fidèle au fond qui nous explique qu’il ne faut pas juger les gens sur leur simple apparence mais que nous devons sonder les cœurs et scruter les intentions. Ce qui est extrêmement agaçant par contre, c’est le choix du lettrage quand Belle nous conte l’histoire. Les auteurs ont choisi un style de caractère qui semble calligraphié à la main et ce lettrage est pratiquement illisible. Je ne sais pas quelle est le résultat sur la version papier mais la chance que j’ai de le lire en numérique est de pouvoir zoomer car, en PDF téléchargé sur la musardine, la numérisation est de grande qualité. C’était déjà le cas pour les deux autres séries de contes revisités, Blanche-Neige et Cendrillon. A croire que les auteurs ne tire pas les leçons car pour moi, ce choix est une grave erreur et c’est profondément dérangeant. Pour les amateurs de versions numériques, je conseille d’ailleurs d’éviter la version E-pub ou Kindle car la numérisation, par expérience avec les Editions Tabou, est médiocre dans ces formats numériques et là, les textes qui semblent calligraphiés sont carrément illisibles, sans compter la perte de qualité sur les dessins qui méritent le détour. Au final, si je ne mets que trois étoiles et demie, c’est à cause de ce foutu lettrage.

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Le feu de Thésée, tome 2 : Vaincre

Thé(sée)r'minator.



Après une adolescence plus que misérable, qui va faire d'elle une guerrière, Thésée vogue vers la Crète.

Afin de combattre le minotaure et délivrer la cité Athénienne de ses obligations envers Minos.



Une histoire qui tient un peu plus la route que le mythe original, mais guère.

Enrobée d'un habillage quelque peu thriller, çà reste une BD intéressante, qui a son charme, mais la vérité vraie de Thésée est quand même légèrement tirée par les cheveux.



C'est pas grave, on va garder en mémoire l'originalité de l'ensemble, l'antiquité çà dépayse, même décrite avec autant d'anachronismes (il ne fallait pas tenter d'ancrer ce mythe dans la réalité, sinon...).
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Cendrillon, tome 1 : Services et châtiments

C’est la fin de mes vacances, alors, je vais me la faire frivole. Cendrillon vue et corrigée par Trif, que j’avais découvert avec sa vision érotique de Blanche-Neige. Comme dans le conte précédent, je retrouve quelques maladresses dans le dessin, surtout au niveau des visages mais je dois vous avouer que cette Cendrillon, elle a un corps damner un saint. La pauvre, elle subit toutes les cruautés de sa marâtre et de ses deux très laides demi-sœurs. Elle est si pur et si belle, pauvre Cendrillon que toutes les humiliations et sévices corporels qu’elle encaisse s’en trouve d’autant plus traumatisants. Quant au prince charmant, il est si charmant que toutes les femmes du royaume s’offrent à lui sans complexe. Lubrique, le bon prince est fatigué de jouir sans aimer. Et que dire de la salace bonne fée, la marraine que ne cesse d’invoquer la pauvre Cendrillon pour tenter d’échapper aux sévices imposés par sa « belle » famille. Je dois dire que sous la cruauté se cache un humour coquin et délirant. Je pense que l’auteur respecte assez le conte original et c’est en changeant subtilement (subtilement est sans doute un terme usurpé) quelques variantes qu’il fait habilement basculer Cendrillon dans un conte « érotico-pornographique ». L’auteur, au-delà de la simple frivolité, arrive à nous toucher et nous terminons ce premier tome plein de compassion pour cette pauvre Cendrillon. Bref, je trouve Cendrillon plus abouti que Blanche-Neige et je me jète de suite sur le deuxième opus en espérant y prendre autant de plaisir que pour cet épisode.

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Blanche Neige, tome 1 : La reine vénéneuse

Ce n'est pas la première fois que le conte de Blanche-Neige est revisité façon érotique, à croire que c'est un fantasme d'adulte que de retrouver les héros et héroïnes de son enfance dans des histoires beaucoup plus salaces que celles des contes classiques. Ici, Blanche-Neige n'est pas la gentille princesse que nous connaissons. C'est une jeune femme prétentieuse qui joue sur ses privilèges dus à son rang. Elle ne retient même pas le nom de ses dames de compagnie. Bien sûr, la reine conserve son côté sombre et méchant. La reine veut tuer Blanche-Neige pour rester la plus belle. Le chasseur échoue dans sa mission car il veut d'abord abuser de la princesse avant de l'occire. Blanche-Neige s'enfuit, nue et perdue dans la forêt. Le lendemain, elle découvre la maison des 7 nains et s'assoupit. Les nains la découvrent, nue et endormie. Ils n'ont jamais vu de femme de leur vie. Ils ont peur que leur maîtresse qui n'est autre que la reine découvre la jeune femme car ils sont interdits de recevoir quiconque. Ils sont les gardiens du trésor de la reine. Le trésor est au-dessus d'une tour et seule la marâtre de Blanche-Neige y a accès. Le trésor n'est autre que Raiponce, qui, grâce à ses cheveux, entretient la jeunesse éternelle de la reine. ...

Ce qui va donner l'originalité de ce nouveau pastiche érotique de ce conte est certainement le portrait phycologique des personnages et le mélange des contes. Le dessin n'st pas toujours régulier dans la qualité. Les couleurs sont un peu criardes par moment. Les scènes d'érotismes ne sont pas trop explicites, ce qui fait que nous naviguons entre érotisme et pornographie soft. Si le scénario est plutôt travaillé, ne laissant pas uniquement la place à la gaudriole, je trouve que dans l'ensemble, la faiblesse de cette bande dessinée vient de ses illustrations. Bon, j'ai téléchargé les deux tomes actuellement édités, donc, je vais me farcir le deuxième. J'ai téléchargé la version Kindle, encore une fois, la numérisation n'est pas terrible. Pourtant, je la lis sur une grande tablette mais très vite, les pixels viennent polluer le dessin et rendent parois les bulles illisibles. Il semblerait que ce soit un problème récurent avec les éditions Tabou qui offrent une bien meilleure qualité de numérisation avec leurs ouvrages édités en PDF et disponibles à La Musardine.

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Thrace, tome 1 : O Iuvenes lupi (Ô Jeunes lo..

Sans être totalement originale, voici une bande-dessinée bien agréable à lire.



On y suit les pas d’Adrianna jeune noble romaine qui vit avec son père, retirés dans la campagne pompéienne. Celui-ci a fuit les honneurs et les intrigues romaines suite au décès de sa femme et de son fils n’emportant avec lui qu’un jeune esclave gaulois Cleio. De compagnon de jeu et frère de substitution, la relation avec Adrianna évoluera vers des géographies que la raison ignore.



Hélas, le Vésuve mettra fin à cette harmonieuse communauté et jettera les deux jeunes gens dans un monde où leur amour ne pourra éclore. L’une se perdra dans les fastes d’une aristocratie imbue de ses privilèges quand l’autre goûtera aux sables de l’arène… Mais l’Amour, on le sait, se joue souvent du Destin.



La ligne du dessin est assez claire et agréable même si l’on peut regretter des visages insuffisamment précis. La colorisation est chaude et facilite notre acclimatation aux amères douceurs palatines. Certains dessins feront toutefois réserver cette série à des lecteurs avertis.



Ce premier opus est plutôt réussi et met en appétit. Je lirai la suite de cette trilogie avec plaisir.

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Le feu de Thésée, tome 1 : Survivre

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce titre qui sera décliné en deux albums. Cela me fait penser à la collection "La sagesse des mythes" de Luc Ferry. Il est clair que cette histoire de Thésée aurait pû en faire partie tant il s'agit d'un des contes les plus célèbres de la mythologie grecque. C'est presque le même format et le même style graphique réaliste. Mais non, il s'agit d'un titre concurrent chez les Humanoïdes associés.



J'ai beaucoup aimé cette audace de départ que de dire que Thésée était en réalité une femme. On a du mal à y croire au début mais le développement est assez convaincant. On pourra également être choqué par l'attitude du roi d'Athène Egée vis à vis des siens mais ce sont les moeurs de l'époque. Cela reste une lecture destinée plutôt aux adultes qu'à la jeunesse. Vous voilà averti.



Au final, un très bon début et une envie de découvrir la suite et le fameux combat avec le Minotaure. Bref, une excellente relecture de ce mythe.

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Cendrillon, tome 2 : Les 12 coups de minuit

Cendrillon a enfin été entendue par sa marraine, la bonne fée lubrique. Elle arrive au bal, somptueuse. Tout le Golgotha du royaume se retourne sur sa beauté. Naïve, mal dégrossie, maladroite, elle rencontre le prince. Mais les douze coups de minuit sonne, le charme se rompt et la pauvre se retrouve fort dévêtue au milieu du gratin du royaume. Point de pantoufle, le prince ne retient d’elle que l’image de son pubis doré en forme de cœur. Mais ses demi-sœurs et sa marâtre l’on reconnue et compte bien lui faire chèrement payer sa désobéissance. Le prince, fou d’amour, accompagné de son bras droit, décide de parcourir son royaume et de vérifier toutes les chattes de son territoire pour retrouver sa belle. Et voilà que ce conte devenu érotique se transforme aussi en belle histoire d’amour. Toujours jalonné d’humour, dans ce conte, le corps de Cendrillon sublime l’érotisme du dessin. Au final, le conte ainsi transformé en arrive à devenir presque émouvant. Un tour de force de l’auteur que d’avoir su conserver de l’émotion, de bons sentiments qui sont hélas rarement incompatibles avec la pornographie. Un moment de lecture frivole et agréable.
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Le feu de Thésée, tome 2 : Vaincre

Je poursuis sur un commentaire que j'ai fait pour le premier tome : à ne pas mettre entre toutes les mains ! Ce tome est bien sanguinaire, surtout dans l'antre de la bête... N'empêche, la somme du diptyque fait passer un bon moment de revisite d'une histoire bien connue de la mythologie grecque. J'ai bien apprécié ce sentiment d'une boucle bien bouclée ^^ tous les éléments ont été placé au bon moment, ce qui a valu une bonne surprise avec le Minotaure casqué. Bonne petite découverte!
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Thrace, tome 1 : O Iuvenes lupi (Ô Jeunes lo..

J'aime l'histoire et les BD ayant un fond historique. Et si on me demandait quelle est ma période historique préférée, la réponse serait certainement l'antiquité et l'empire romain.

A partir de la, il n'est pas étonnant que je me lance dans cette BD.

Vie romaine entre noblesse et esclavage, mariage de convenance et combat de gladiateur... Tout est réunis pour que je passe un bon moment, et ça a été le cas.

Est ce que le tout est original ?

Pas spécialement, ce premier tome (sur trois prévus) est somme toute assez classique dans son propos mais il fonctionne bien et j'ai passé un bon moment de lecture.
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