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3.36/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 15/06/1939
Biographie :

Francis Balle est un professeur de sciences politiques à l’Université de Paris II Panthéon-Assas.

Il est Docteur d'État ès lettres et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Il commence sa carrière dans l’éducation comme professeur de philosophie au lycée français d’Oran en 1963, puis comme maître-assistant à la faculté d’Alger dès 1965.

En 1976, il est nommé directeur de l’Institut français de presse (IFP), puis, en 1986, vice-chancelier des universités de Paris.

De 1989 à 1993, il est membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel, en charge des nouvelles normes et technologies.

Il est nommé en août 2004 membre du Conseil d’administration de la société Radio France.

Il y dirige l'Institut de Recherches et d'Études sur la Communication (IREC).
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Source : Wikipédia
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"L'INVITE" de TV5MONDE présenté par Patrick SIMONIN le 15/4/10 : Francis BALLE, le grand spécialiste de la communication, ancien membre du CSA, prévoit un bouleversement de la planète médiatique.


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les médias sont l’un des lieux privilégiés d’où la société s’interroge sur elle-même. Objets d’études, les médias sont également un moyen d’observer et de comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Au tournant du troisième millénaire, la technique semble offrir sa revanche à l’écrit, en même temps qu’elle annonce la fin de l’hégémonie des « mass media. D’un côté, les nouveaux réseaux font circuler les textes, les images et les graphiques, d’un ordinateur à l’autre, au sein des collectivités les plus restreintes et par-delà les océans. De l’autre, les moyens d’expression ou de communication se multiplient, accessibles à un nombre toujours plus grand de personnes ou de collectivités.
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Les médias et le village planétaire

C’est en 1969 que McLuhan utilisa pour la première fois l’expression. Quelques années après Pour comprendre les médias, livre qui le rendit célèbre, il annonçait l’avènement du village planétaire. De cet ouvrage intitulé Peace and War in the Global Village, on devait seulement retenir que le monde était en train de devenir un village, par la seule vertu des médias, à cause sans doute de l’impact sur l’opinion de la première « guerre de la télévision », livrée au Vietnam par les États-Unis.
La chute du mur de Berlin, le 8 novembre 1989, donna une nouvelle fraîcheur à la prophétie du professeur canadien. Avant la fin de la même année, un Américain d’origine japonaise, Francis Fukuyama, remettait au goût du jour le rêve hégélien de « la fin de l’Histoire », sous les auspices, cette fois, du triomphe de l’économie de marché et de la démocratie libérale. Deux ans plus tard, Al Gore, futur vice-président des États-Unis, fit campagne sur le thème de la société de l’information, capable demain, selon lui, de mettre à la disposition de chacun, de n’importe où, la mémoire et le savoir du monde, grâce à des autoroutes en fibres optiques. Enfin, dès 1996, après les premiers succès des jeunes entreprises nées d’Internet – les start-up –, certains gourous avaient cru trouver, avec la nouvelle économie, la recette miracle d’une croissance forte et continue, sans chômage ni inflation.
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En 1820, avant même que Le Petit Parisien ne devienne le plus grand journal du monde, avec un million et demi d’exemplaires avant 1914, Hegel écrivait : « Le journal est la prière laïque du matin de l’homme moderne. » Un siècle et demi plus tard, au tournant de 1970, Alfred Sauvy prophétisait, dans sa leçon inaugurale au Collège de France : « La démocratie triomphera le jour où chacun disposera enfin d’une information complète et objective. » De Hegel à Sauvy, la presse, le journalisme et l’information ont été confondus. Le journaliste exerçait forcément son métier dans un journal ; la presse était le principal moyen d’information digne de ce nom ; le journal quotidien était le seul représentant qualifié et légitime de la presse ; et la liberté de la presse était la première,à la fois logiquement et
chronologiquement, conquise avant les autres libertés et,pareillement, la condition nécessaire de leur existence, leur condition de possibilité.
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Hegel écrivait : « le journal est la prière laïque du matin de l’homme moderne ».
[...]
Staline : « le cinéma est le plus grand moyen d’agitation des masses »
[...]
Zola déplore la transformation du journalisme par l’ »information », la fin des « grands articles » au profit des dépêches d’agences. A l’inverse, Hugues de Roux, journaliste au Temps, se félicitait en 1889 de la conversion de ses confrères aux disciplines du reportage. « L’ancien chroniqueur, l’homme d’esprit, de bons mots et de propos à bâtons rompus, est détrôné par un écrivain moins soucieux de briller mais mieux informé des sujets qu’il traite : le reporter. »
[...]
(Sur la publicité) : Comme le soulignait l’un des maîtres de la profession, Claude Mercus Steiff, proche du fondateur de Publicis, « On vend non oranges, mais de la santé, non de la lanoline, mais de l’espoir, non un moyen de transport, mais l’appartenance à une classe sociale privilégiée. »
[...]
(internet) Les ingénieurs opposent ainsi, pour le web, la pull technology à la technology du push : l’internaute peut tantôt tirer les « contenus » vers lui, tantôt se contenter de recevoir ceux que d’autres ont « poussés »ou acheminés vers son ordinateur.
[...]
Edmund Burke, homme politique et écrivain britannique, utilisa pour la première fois l’expression « quatrième pouvoir » pour condamner, en 1790, la Révolution française.
[...]
L’audimat est devenu le symbole du déclin de la culture. Les œuvres offertes par les medias s’alignent sur la facilité ou sur le conformisme, sur les désirs les plus médiocres ou les attentes les moins exigeantes.
[...]
Il faut se garder en effet d’« essentialiser » la culture ; Elle est une conquête, comme le disait André Malraux, et non un don du ciel.
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Ce que l’on apprécie enfin, là où la chronique prédomine, c’est le courage, l’honnêteté, la perspicacité. La vertu cardinale du journalisme d’investigation réside davantage dans cette espèce de neutralité vigilante guidée par le respect d’une discipline partagée par les confrères.
Plus d’un quart de siècle avant le Monicagate, le watergate devient le symbole des pouvoirs de la presse. Au terme d’une enquête longue et difficile menée par deux rédacteurs du Washington Post, le président Nixon est acculé à la démission par ses propres ami
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L’avenir des quotidiens, en réalité, n’est écrit nulle part. Leur survie, souhaitable, ne dépend que d’eux : plutôt que de se demander ce qu’on pourrait faire pour eux, les quotidiens,assurément, feraient mieux de se demander ce qu’ils devraient faire pour nous, qui sommes plus désireux que jamais d’informations, de plus en plus conscients de l’importance de
l’information pour agir, pour vivre et pour penser.
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Aucun média n’aura autant marqué le XXe siècle que la télévision.Ni la presse, à laquelle elle emprunte ses professionnels pour ses premiers journaux télévisés. Ni le cinéma ni la radio sur les brisées desquels elle marcha sans vergogne pour remplir ses écrans et conquérir ses audiences.
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Pour sauver la presse quotidienne, point n’est besoin de réinventer le journalisme : il suffit de revenir à la raison d’être que lui ont trouvée, au beau milieu du XIX e siècle, les premiers grands quotidiens d’information qui se voulaient indépendants. La presse ne pourra pourtant pas s’épargner un effort d’imagination, ni échapper à quelques révisions déchirantes. La presse quotidienne généraliste, qu’elle soit nationale ou régionale, devra notamment s’interroger sur les différentes composantes de cette « information générale et politique » dont elle a perdu le monopole après en avoir inventé le contenu et tracé les contours.
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Le cinéma est d’abord un spectacle de foire, comparable au cirque.Il est au mieux une continuation, par d’autres moyens, du théâtre populaire. Mais il devient très vite une industrie et un « mass media », se consacrant dans un premier temps aux « actualités », avant de « raconter des histoires », avec le Français Georges Méliès et les Américains Edwin Porter et David W. Griffith. Muet, le cinéma ignore les barrières de la langue, et il intéresse, à en croire le producteur américain Wrangler, « aussi bien les enfants de 8 ans que les vieillards de 80 ans ».
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Pendant plus d’un siècle,jusqu’en 1960, ils ont exercé une sorte de magistère sur la vie intellectuelle et la vie politique, à la faveur sans nul doute de ce monopole qu’ils avaient conquis sur l’information qualifiée depuis de « générale et politique », une information qu’ils voulaient impartiale, soucieuse de rapporter les faits de l’actualité avec véracité et de les analyser ou les interpréter sous le joug d’une absolue sincérité. La véracité et la sincérité étaient à leurs yeux les deux vertus de la vérité.
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