Nationalité : France
Né(e) à : Maroc
Né(e) à : Maroc
Biographie :
Francis La Carbona est un écrivain français.
Retraité de la Fonction Publique, ancien DRH (2009-2015), il s'est façonné sous le ciel provençal qu'il a quitté à vingt ans. Bien des rencontres plus tard, c'est en Normandie qu'il cultive quelques amitiés durables.
Après "Esméralda n'aimait pas Quasimodo" (2018), l'auteur propose "Noir soleil" (2020), un roman qui illustre une conviction profonde : dans l'existence comme dans les livres, les mots sont à leur place là où on les entend le mieux, pas là où on les voit le plus.
"Le pèlerinage d'Overlord" (2020) est son troisième roman.
Vivant en Normandie depuis plus de trente-cinq ans, ses histoires naissent de voyages ou rencontres avec les gens, la nature et les livres.
Francis La Carbona est un écrivain français.
Retraité de la Fonction Publique, ancien DRH (2009-2015), il s'est façonné sous le ciel provençal qu'il a quitté à vingt ans. Bien des rencontres plus tard, c'est en Normandie qu'il cultive quelques amitiés durables.
Après "Esméralda n'aimait pas Quasimodo" (2018), l'auteur propose "Noir soleil" (2020), un roman qui illustre une conviction profonde : dans l'existence comme dans les livres, les mots sont à leur place là où on les entend le mieux, pas là où on les voit le plus.
"Le pèlerinage d'Overlord" (2020) est son troisième roman.
Vivant en Normandie depuis plus de trente-cinq ans, ses histoires naissent de voyages ou rencontres avec les gens, la nature et les livres.
Source : amazon
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Citations et extraits (9)
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Est-ce que les hommes ont inventé la guerre parce qu’ils ne peuvent pas donner la vie ?
Raphaël exécrait le principe de suprématie d'une civilisation sur une autre. Pas fier de son incapacité à édulcorer les mentalités autocritiques, il se contentait de ne pas être nocif pour ceux qu'elles opprimaient.
Cet échange, premier du genre, préluda à un rituel confiant à la nuance de leurs voix la lourde tâche de prolonger leur connivence. Ainsi, plusieurs soirs de semaine, la jeune femme composa ce numéro que ses doigts pianotaient à toute vitesse. Pour parler de tout et de rien. Leurs intonations devinrent si familières qu'ils se devinaient à distance, usant, au gré des sujets, de chuchotements dont ils avaient l'illusion de sentir le souffle dans l'oreille. Pour Camille et Alexandre, ce post-scriptume téléphonique s'était transformé en une friandise.
Le gladiateur qu'il avait été le temps de cette mise à mort s'était effacé devant le haut-le-coeur qui l'avait pris, sentant sa main libre s'empoisser du sang de sa victime qui n'était plus que pleurs, puis râle insupportable. Horrifié, perclus de crampes, Matthias s'était remis sur ses pieds. Un ultime coup d'oeil sur la masse informe qui maintenant gisait, inerte, et il avait titubé sur quelques mètres avant de partir, souillé par l'inhumanité de ce qu'il venait d'accomplir.
"Pendant un peu plus de vingt-quatre mois, à l'instar de la plupart des pensionnaires, il n'avait pas eu conscience de sa fêlure profonde. Passé les pleurs des premiers jours, il avait intégré le renoncement à Laura et Georges Rancin qu'il avait aimés trop peu, trop vite. À présent, il savait où on l'emmenait, il en était heureux."
Dans la bourgade bas-normande de Colleville-Montgomery, Rue du Tour de Ville, des enfants piaillent et, totalement estomaqué, Matthias Travisloane observe Barbara Chenant, Janus, dont les traits de ses vingt ans lui échappent encore. Pourquoi ses synapses ont-ils permis que s'ourdît l'extraordinaire maléfice de flouter ce visage qu'il croyait à jamais imprimé dans sa mémoire ? Le laminoir des quarante années écoulées ne saurait être une excuse à cette amnésie.
Le feu était allumé dans leur mémoire et ils se mirent à consommer comme une drogue dure cet amour, toujours blanc après tout ce temps qui s'envolait en les narguant. Les messages de Quasimodo se firent plus abondants, plus enflammés. Les coups de fil d'Esméralda plus longs, chaque soir d'une cabine différente dans l'angoisse d'être aperçue par quelque connaissance susceptible d'informer Rémi de cette étrangeté.
Raphaël s'était redressé dans un silence de cathédrale. Marthe sur ses talons, Florent et Simon trottinant derrière sans comprendre ce qu'il se passait, il avait franchi la porte d'une maison qui l'avait vu naître, dans laquelle il ne reviendrait jamais.
Le mois d'Avril est sur le point de tirer sa révérence , tout le village est poisseux d'une humidité ambiante qui s'insinue partout, donnant la sensation, que l'hiver ne cédera pas sa place.
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