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Citations de F. Paul Wilson (32)


— C’est justement ce qui nous intéresse, dit Henderson en se tournant vers Julia. Avez-vous déjà visité le paysage mémoriel d’un sujet atteint de la maladie d’Alzheimer ?
— Non. J’aimerais beaucoup, mais je suis prête à parier qu’en surface au moins, il ne serait pas très différent de Lorraine. Tant que le cortex du patient n’a subit aucune dégénérescence organique, bien sûr.
— Pourquoi dites-vous cela ? Ses souvenirs s’étant envolés, il ne devrait rester qu’un désert !
— Vous confondez l’existence de souvenirs et la capacité d’y accéder. Tous les souvenirs sont fragmentés, éparpillés dans divers recoins de notre cerveau. Par exemple, l’odeur d’un biscuit au chocolat est encodé dans le cortex olfactif, son image dans le cortex visuel, son contact granuleux dans le cortex tactile et son goût dans le cortex gustatif. Ainsi, lorsque vos nerfs olfactifs détectent l’odeur d’un biscuit tout chaud, les systèmes de convergence de votre cerveau assemble toutes les pièces… et vous vous mettez à saliver. Mais s’ils ne peuvent mettre les liens entre les différents cortex, cette même odeur ne signifie rien pour vous. Pourtant vos souvenirs sont toujours là.
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Il parlait français comme un natif du pays, il aimait le vin, le fromage, partageait le goût de la bonne chère. Là-bas, on savait vivre.
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Quinn aussi le fixa, mais le temps de un ou deux battements de cœur. Elle savait que Jerry serait bientôt mort si personne n’arrêtait l’écoulement de son sang — on ne pouvait pas ignorer ça quand on grandissait dans une ferme. En voyant jaillir le sang, l’histoire du petit hollandais lui traversa l’esprit en un éclair. Elle ne fit qu’un bond et copia à peu près l’épisode du doigt dans la digue.
Le sang était chaud et gluant. La chair déchiquetée lui avait soulevé le cœur au début, mais elle était restée là, à genoux, le doigt dans la plaie, jusqu’à l’arrivée de P’pa avec une trousse de premiers soins et un garrot.
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— D’accord. Dans ce cas, ce que j’aimerais que tu ne sois pas flic à New York.
— Où cela alors ?
— Dans un endroit qui ne soit pas un repaire de camés, de maquereaux, de violeurs et de tueurs.
— Je ne suis pas de ton avis, Kara. Pour moi, cette ville n’est pas remplie de camés, de maquereaux, de violeurs et de tueurs comme tu le dis. Ce ne sont pas eux qui font la ville. Ils ont été attirés par ses dimensions. Manhattan ressemble à un immense lac, eux ne sont que l’écume qui flotte à la surface. Ils accaparent l’attention. Trop souvent, les étrangers ne voient qu’eux en arrivant ici et ne se souviennent qu’eux en repartant. À cause de l’écume, le lac peut paraître répugnant, mais il ne faut pas assimiler l’un à l’autre. Je travaille ici pour tous les autres, ceux que l’on ne remarque pas, qui vivent et travaillent ici. Des gens comme tente Ellen. Comme… Kelly. Je suis là pour eux. Je ne suis ni Lancelot, ni l’inspecteur Harry, mais je tiens un peu des deux, c’est vrai. Je rouspète contre les hommes politiques et leur législation stupide comme tout un chacun, mais ce que je fais, je le fais sérieusement et je compte bien le faire longtemps. »
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Toute légende possède en son cœur une parcelle de vérité.
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Et le couple de la chambre d’à côté ne faisait rien pour l’aider. Les murs de l’hôtel étaient très épais, mais ces deux-là s’en donnaient vraiment à cœur joie. Peut-être le mythe de l’amant français était-il vrai après tout. En tout cas, ce n’était pas la voisine de Julia qui risquait de le démentir.
Finalement, elle poussa un long cri aiguë et le silence retomba. Mais Julia ne parvint pas à se rendormir pour autant. Les yeux ouverts dans le noir, elle se demandait en quoi ça pouvait ressembler d’avoir un orgasme si intense qu’on se mettait à hurler comme un animal un soir de pleine lune. Elle n’avait jamais réussi à jouir, probablement parce qu’elle craignait trop de perdre le contrôle d’elle-même. Pourtant, Todd s’était montré très attentif. Mais le sexe restait pour elle une entreprise peu plaisante, souvent ennuyeuse, et toujours désagréablement gluante.
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Jack éprouva une haine intense et instinctive envers ces choses. C'était une réaction purement rationnelle, ce qu'une mangouste devait ressentir envers un serpent. Une inimitié instantanée. Tout au fond de son être, là où gisent les pulsions les plus primitives de l'espèce humaine, il reconnut ces créatures, pour ce qu'elles étaient et sut que leurs races étaient antinomiques par définition ; il ne pouvait y avoir ni coexistence ni trêve, uniquement la guerre et la destruction d'une espèce par l'autre.
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Elle n’avait jamais vraiment réfléchi au fait qu’elle passerait une grande partie de sa première année à disséquer un cadavre. Le labo d’anatomie était resté une distraction. Elle avait grandi dans une ferme, Dieu merci. Elle avait aidé à mettre bas des veaux et tuer poulets, dindes et porcs pour le dîner. À l’université, elle avait disséqué tout son soûl vers, grenouilles, poissons, fœtus de porc et jusqu’à un chat en anatomie comparée. Sans problème. Enfin, le chat lui en avait posé un… quand elle avait su qu’il s’agissait d’un chat errant, elle n’avait pu s’empêcher de se demander s’il avait appartenu à quelqu’un, si quelque part un enfant n’attendait pas toujours que son minou revienne à la maison. Mais elle avait dépassé ça.
Ici, c’était différent. À partir d’aujourd’hui, elle disséquerait un être humain… elle trancherait, enlèverait, séparerait les tissus de quelque chose qui avait été autrefois quelqu’un. Intellectuellement, elle s’en était jugée capable, du moins jusqu’aux abords du labo d’anatomie, quand elle avait senti la fraîcheur et l’humidité de l’air chargé en formol lui piquer les narines ; le temps que les doubles portes s’ouvrent et se referment et qu’elle entrevoie fugacement, sous la lumière fluo des blocs de néon, ces rangées de formes recouvertes d’un drap de plastique sur leur table.
Soudain, cette perspective n’était plus abstraite. Il y avait des cadavres sous ces draps et elle allait devoir en toucher un.Y trancher au couteau.
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Les choses paraissent faciles et évidentes quand ce sont les autres qui doivent se sacrifier.
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Un imbécile peut mourir courageusement. Cela ne l’empêche pas d’être un imbécile.
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"Deux sœurs jumelles ayant chacune une double personnalité, c'est un peu tiré par les cheveux, non ?
- A première vue, je vous l'accorde. Mais pas lorsqu'on prend en compte les particularités de votre cas : deux enfants génétiquement identiques soumises simultanément au même traumatisme. Dans de telles circonstances, il n'est pas absurde de penser que les mécanismes de défense psychologiques seront également identiques." Il compta sur les doigts. " Mêmes gènes, même traumatisme, même réaction. C'est logique, non ?"
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S'il se sortait vivant de ce pays, il se souviendrait certes de la chaleur et de l'humidité, mais surtout des mouches. Celles-ci étaient partout dans le marché et recouvraient tout ; les ananas, les oranges, les citrons, les amas de riz – tout disparaissait sous une masse grouillante et noire qui, parfois, s'élevait pour fondre à nouveau sur sa cible. Ces insectes étaient audacieux, arrogants même ; ils se posaient sur votre visage et s'enfuyaient avant qu'on ait pu les écraser.
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Parfois, la vie était vraiment merdique.
Mais pas tout le temps. Parfois, il y avait un moyen de réparer ce qui pouvait encore l'être.
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"On peut faire quelque chose pour ça. Votre seconde personnalité semble adopter un type d'activité semblable à celui de votre sœur : Jeanine ne prend le dessus que lorsque vous êtes en état de sommeil."
C'était un soulagement.
"Je suis donc en sécurité pendant la journée.
- Pour l'instant.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Kara est votre personnalité primaire, dominante, celle qui vous permet d'affronter le monde quotidien. C'est une personnalité solide, adulte, bien intégrée, qui n'a pas besoin de "Jeanine". Imaginez une voiture : "Kara"occupe le siège du conducteur tandis que "Jeanine", personnalité relativement mineure, n'est que passagère. Elle est dormante depuis un quart de siècle environ et n'a pas le pouvoir de pousser "Kara" pour prendre le volant - sauf lorsque"Kara" est endormie. Cependant plus elle tient les commandes et plus elle acquiert de force. Un jour, elle risque d'imposer sa domination au moment choisi par elle."
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"Deux sœurs jumelles ayant chacune une double personnalité, c'est un peu tiré par les cheveux, non ?
- A première vue, je vous l'accorde. Mais pas lorsqu'on prend en compte les particularités de votre cas : deux enfants génétiquement identiques soumises simultanément au même traumatisme. Dans de telles circonstances, il n'est pas absurde de penser que les mécanismes de défense psychologiques seront également identiques."
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Le diable qui vit dans ce donjon porte un uniforme noir à tête de mort et a le grade de Sturmbannführer.
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Aujourd'hui, il comprenait que les atrocités conséquentes aux combats n'étaient pas des aberrations momentanées. Il avait trop longtemps refusé de voir la vérité en face et d'admettre que la guerre, toute la guerre était une horreur.
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Ils passèrent la journée sur ce lit étroit, à rire et à bavarder, à se murmurer des choses sans importance et à se découvrir mutuellement. Glenn savait tant de choses qu’il lui révélait les secrets de sa propre chair. Il était doux, patient, tendre, et son corps la fascinait. Le corps de l’homme était pour elle une chose nouvelle, et elle se demanda si tous les hommes étaient aussi musclés que lui.
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Ce sont les rêves, monsieur. De mauvais rêves, toujours les mêmes, à ce que je crois... On est prisonnier d’une pièce minuscule sans porte, sans fenêtre, sans lumière... c’est le noir le plus total, et il fait froid... très froid... et puis, il y a quelque chose dans le noir avec vous... quelque chose qui est encore plus froid... quelque chose qui a faim.
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Dans tous les contes populaires, dans tous les romans, même dans les films qui en ont été tirés, cette notion nous paraissait toute évidente : le vampire a peur de la croix. Lequel de nous a jamais songé à ce que cela impliquait ? Le vampire craint la croix. Pourquoi ? Parce qu’elle est le symbole du salut humain.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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