Même si elle ignorait les traditions de ses aïeux, elle percevait un peu du sens de cette cérémonie. L’accélération des chevaux sous l’infinie quiétude de la nuit. L’élévation des flammes au-dessus de l’immensité de la steppe. Le cri des vivants lancé contre le silence du monde. Les mal-croyants accordaient à un de leurs chefs les funérailles de son rang, et lui permettaient de propulser sa chevauchée vers les cieux immortels de ses ancêtres.