"Déjà la nuit, et il n'est pas revenu ! Pourquoi me parles-tu des étoiles, Icare ? Les oracles et les poètes en font toujours tout un plat, mais ce n'est rien d'autre que de la poussière en suspension ! Comme il y en a qu'en on nettoie sa chambre ! Et c'est ça qu'on appelle la vie ! Mais tu te rends compte ? Quand la poussière retombe, on ne voit plus rien, et la vie s'éteint. La vie, c'est un mouvement provoqué par un coup de balai qui finit toujours par se dissiper... Et alors tout retourne au néant, à l'immobilité, à la nuit aux ténèbres..."
Il pleuvait dehors et il laissa son parapluie contre le mur. Je vis d’un mauvais œil les gouttes ruisseler sur le carrelage. J’allais devoir éponger ça plus tard. J’aurais préféré essuyer ses larmes, les larmes invisibles que je voyais couler le long de ses joues.
Mais on ne se tue pas par amour, on se tue quand l'amour se transforme en haine, quand il n'y a plus dans le coeur que rancoeur. Et une colère dont on ne sait plus quoi faire une colère qui te ronge et te fait pleurer et te casser les dents tous les matins.
Le destin c'est simplement le lapin qu'on sort de son chapeau quand on ne comprend pas ce qui nous arrive, quand on ne sait pas quoi faire, et qu'on décide de se laisser porter par le cours des évènements pour voir ce que ça va donner.
Moi qui n'ai jamais eu la foi, j'ai placé ma foi en toi. Tu es le temple de mes désirs, la terre de mes rêves, racines qui boivent en toi, Tu es l'arbre infini de mes projets.
On ne raconte pas une histoire d'amour, on la vit, peu importe le temps qu'elle dure. On espère qu'elle ne finira pas, mais elle finit toujours.
"Si on n'a pas de passé," lui répondit un Ancien, "mieux vaut ne pas s'en rêver un... Tu ferais bien de te rêver un avenir, mon gars..."
Pourtant, qu'importe à quel point on peut être blessé, amputé, mutilé, nous vivons. Et nous vivrons.
Finalement, tout ce qui reste, ce sont nos souvenirs imparfaitement traduit en mots.
Non, elle n'était pas belle. Elle transcendait la beauté, elle était sublime.