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4.14/5 (sur 97 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris XI è , le 26/11/1936
Mort(e) à : Paris , le 23/08/2018
Biographie :

Franck Venaille, né le 26 novembre 1936 à Paris XIe, est un poète et écrivain français. Sa poésie se caractérise par sa puissance expressive, cherchant à faire ressortir la part animale de l'homme, ses pulsions et ses angoisses.

Né dans une famille catholique, dans le XIe arrondissement de Paris, Franck Venaille sera durablement marqué par son service militaire durant lequel il participe à la guerre d'Algérie. Cette épreuve ressurgit de loin en loin dans sa poésie, jusque dans ses recueils les plus tardifs. Elle forme la matière explicite de La Guerre d'Algérie (1978) et d'Algeria (2004).
Dans son enfance, il effectue un séjour de trois mois en Belgique, à l'origine d'une attirance profonde pour le pays flamand. Ce dernier constitue l'arrière–fond récurrent de sa poésie, en particulier de son œuvre majeure, La Descente de l'Escaut (1995).
Franck Venaille est proche des peintres Peter Klasen et Jacques Monory, qui ont exercé une influence notable sur son œuvre. Il collabore à la revue Action poétique (années 1960) et à Orange Export Ltd (années 1980). Il a également créé les revues Chorus (1968) et Monsieur Bloom (1978). À partir de 1974, il travaille pour France Culture, collaborant en particulier à l'émission Les Nuits magnétiques.
Il a obtenu de nombreux prix, notamment le prix Mallarmé en 1996 pour La Descente de l'Escaut. Dernièrement, le prix de poésie 2009 Robert Ganzo ainsi que le prix Alain Bosquet 2009 lui ont été remis pour son ouvrage intitulé Ça publié au Mercure de France.

Le Goncourt 2017 de la poésie Robert Sabatier lui a été décerné lundi 3 mai 2017 à Paris pour l'ensemble de son œuvre, qui comprend une quarantaine de titres.

Son dernier recueil, Requiem de guerre, est paru le 4 mai 2017 au Mercure de France.


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Citations et extraits (173) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi choisir de vivre dans la brume ? Et
Pourquoi s'obstiner ? Cloches d'effroi de l'
Église aux portes murées Comme si de quelque
Côté que notre regard se tourne surgissait un
monde aveugle et las.
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Ainsi me suis-je mis à aimer ce qui était propulsé
dans ce monde
hors de l’écriture

Le petit jour dans les îles
Un simple oiseau revenu transfiguré de sa migration.

Il suffisait d’une barque
Il suffisait de ça.
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si
vaste

était le mystère
de la vie

si
profonde
l’anxiété
qu’elle
véhiculait

que
presque sans raison
nous demeurions émotifs

sans raison ai-je dit

simplement
comme des âmes singulières
doutant de tout
surtout d’elles-mêmes

ainsi se faufilaient les ans
si profond étant notre étrange désir de vivre
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C'était comme le désert. Comme des dunes aplaties.
Tel un troupeau allant vers toujours plus d'eau !

Halluciné ! Comme on aimerait enfin qu'il sorte de la
gorge : le grand cri rouge du couchant.

Ô la terrible anxiété de ceux qui, pieds nus dans la vase,
gravent la date de leur mort sur la pierre mouillée.

Hospice des incurables : dans la vaste salle jaune une
femme évoque, pour d'autres échevelées : la crue !

Mais justement, qu'en est-il du passé de ce fleuve ?
Ah ! Si l'on osait lui demander !

Entrant en force, m'arrachant du manteau de poussier
du brouillard.

(La Descente de l'Escaut)
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Je
ne sais
pas
mais parfois

quand le ciel s'enveloppe dans
une sorte de bâche grise

même
le
bonheur
fait mal

MIDDELKERKE
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Franck Venaille
la tête contre la vitre…


la tête contre la vitre   comme un enfant qui rêve
comme un chien qui attend   qui prend peur   la rue
  les arbres   la ville immuable   parfois le soleil
comme un geste amical   tous ces destins derrière les
volets  et moi enfant dans la cuisine   et moi malade
et tourmenté   les cigarettes   paquets qu’on jette
odeur de tabac   toutes ces chambres où j’ai vécu sans
femme  dire ma détresse   le lit toujours froid
un manège   ma mère encore plus pâle   la vie rac-
commodée comme une paire de gants   lames sur la
chaise  vie est un fleuve où je me noie


//Revue « Poésie 1, N°15, Mai 1971
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On marche dans la fêlure intime du monde
Ces soubresauts nés de la douleur primitive

Quelle est la voix qui le dira ? Quel sera
ce corps qui saura mener jusqu'à son terme la

Valse triste ? Une voix s'élève à l'intérieur
De nous-même – voix chère –exprimant ce qui s'

Apparente à l'expression de la plainte première
Je suis cet homme-là qui, tant et tant, crut aux ver-

Tiges et qui, désormais, dans la déchirure du lan –
gage se tient, regard clair, miné toutefois, blessé

Dans la fêlure du monde où les plaies suintent
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    Ensuite je suis parti à la recherche de mon
enfance. Tout se termine.

[…]

                                   Malgré le
froid et la neige de ce plein d'hiver. Tout ce qui
arrive est de ma faute. Je voulais que chaque acte
m'appartienne.  Dans  l'ordre. Il  s'est  passé
quelque chose. Dans ce lieu. Fraternisant avec
la pauvreté. Je pense aux fissures qui, sur  les
murs, apparurent soudainement, aux déchirures
du sol, à des craquements divers bientôt suivis
d'appels à l'aide. C'était bien la vie immédiate,
avec ses stratèges, choqués de se retrouver aux
URGENCES de l'hôpital Saint-Antoine, sorte de
suite au hourvari qui s'était abattu sur le maga-
sin.  Ah ! Décidément l'Histoire nous fait  mal
avec ses meneurs préoccupés d'une seule chose :
savoir de quel côté il est plus facile de foutre
le camp et sauter par la fenêtre grande ouverte.


p.11-12
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L'Escaut enfin doré ! Les écailles du soleil qui
accentuent encore le bruit de l'eau et des moteurs

L'Escaut enfin doré ! Où boivent les chevaux on
ramasse à mains plaines ce que je nomme leurs

tresses Quoi ! Serais-je passé là autrefois quand cette
terre plate m'était promise il me semble!

Et dans les prés les abreuvoirs font pourquoi pas rêver
de ce nom: Antwerpen! Devant le fleuve doré
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Longs pyjamas aux raies jaunes, trop grands,
toujours trop larges,
pouvant servir pour deux corps à la fois.
Ils tiennent leur étoile au creux de la main
comme ultime pièce à conviction de reconnaissance de soi,
se dit Moi-de-onze-ans.
page 54.
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