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3.25/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/10/1825
Mort(e) à : Chantilly , le 27/10/1909
Biographie :

François-Anatole Gruyer est un historien de l'art et conservateur au musée du Louvre, auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de la peinture et spécialiste de Raphaël.
À la suite d'un voyage en Italie, il se prend de passion pour l'art et se consacre à l'étude de la peinture. Après plusieurs séjours à Rome et à Florence, il publie plusieurs ouvrages sur la peinture ancienne et plus particulièrement sur Raphaël dont il devient un spécialiste reconnu. Il entre à l'administration des beaux-arts en 1871 et est promu inspecteur général en 1872. En 1875, il est élu membre de l'académie des beaux-arts. En 1881, il est nommé conservateur du département des peintures du musée du Louvre mais il en démissionne dès 1886 après un désaccord avec ses supérieurs.

Source : wikipedia
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Bibliographie de François-Anatole Gruyer   (17)Voir plus

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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Le chevalier Richard de Lédans a donc rendu à l'histoire et à l'iconographie de la France un véritable service. Sans lui, les portraits qui font l'objet de ce travail eussent été dispersés après la mort de Carmontelle, et, de la dispersion à l'oubli, peut-être il n'y aurait eu qu'un pas. C'est Lédans, nous l'avons dit déjà au début de cette introduction, qui, sans fortune personnelle et avec de l'argent d'emprunt, acheta la presque totalité des portraits de Carmontelle et en fit un bloc que, par d'heureux hasards, ni le temps ni les hommes n'ont sérieusement entamé. Par un juste retour des choses d'ici bas, les portraits de Carmontelle, exécutés pour la plupart à la cour du duc d'Orléans dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, sont revenus chez l'un des arrière-petits-fils de ce prince. Grâce à M. le duc d'Aumale, ils sont maintenant au château de Chantilly comme dans leur lieu d'origine, et ils y resteront à jamais.
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Parmi les beaux esprits qui forment l'entourage de Léon X et l'intimité de Raphaël, il n'en est pas de plus brillant et de plus sympathique que le comte Balthazar Gastiglione. Naissance, honneurs, esprit, beauté, fortune, il eut tout pour lui. Politique habile, capitaine distingué, diplomate heureux, poète, érudit, moraliste, passionné pour les arts, honnête homme et parfait gentilhomme, il est resté le type par excellence du grand seigneur et de l'homme de cour. Son portrait par Raphaël est un des plus beaux portraits du musée du Louvre, un des monuments les plus précieux de l'iconographie du XVIe siècle...
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Revenu à Rome, Raphaël se mit à l'oeuvre comme architecte du Vatican, et exécuta d'abord un modèle en bois des bâtiments qu'il voulait construire. — Il serait à souhaiter que, dans les grandes entreprises, l'architecture moderne revînt à ces sages pratiques qui peuvent seules permettre de juger l'effet réel d'une construction à l'état de projet. — Du reste, Raphaël qui avait trouvé son idéal en peinture, le cherchait encore en architecture ; il ne lui suffisait pas de plaire à ceux qui le jugeaient, il voulait encore obtenir son propre suffrage.
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Nous pénétrerons ensuite dans le mystère de la Sainte Famille, et Raphaël, en empruntant à la famille humaine les éléments dé ses conceptions idéales, nous montrera, sans jamais rien confondre, ce qui est de l'homme et ce qui est de Dieu. Enfin, transportant dans le ciel l'intimité de la Mère et du Fils, Raphaël rendra devant nous à la Vierge le plus magnifique hommage qu'elle ait jamais reçu des hommes.
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Mais s'il n'y a plus d'écoles particulières où les esprits fermentent, où les théories se heurtent librement, et d'où les œuvres sortent avec passion pour soutenir des idées bonnes ou mauvaises, du moins avons-nous l'enseignement officiel. Le palais de l'École des beaux-arts est un des plus splendides de notre capitale, les moulages des chefs-d'oeuvre de tous les temps s'y étalent avec magnificence, et il est impossible qu'avec tant d'éléments d'instruction on ne forme pas des hommes de goût et de savants artistes. Il est d'ailleurs inadmissible que dans un pays si complètement administré, où l'État dispose d'écoles célèbres, dans lesquelles il prépare la jeunesse à toutes les carrières libérales, au droit, au génie, aux armes, à la médecine, il n'y ait pas aussi une école où l'on forme sérieusement des architectes, des sculpteurs et des peintres?
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Ces peintures montrent Raphaël dans sa plus grande force, et permettent de suivre les nuances délicates de cet incomparable talent. Le dessin, timide encore et froid, quelquefois même servile et sec, dans certaines parties des fresques de la Signature, conserve ici la même netteté, la même précision, la même pureté, avec plus de grâce encore et surtout plus de hardiesse et de fierté; il n'est plus naïf, mais il reste toujours simple. Il n'y a plus le même fini dans les figures, la même recherche dans les détails, mais aussi plus rien d'inutile, et le nécessaire seul est rendu.
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Dans la galerie de portraits à laquelle est attaché le nom de Raphaël, il nous reste encore à placer le portrait de Léon X. Par son importance pittoresque, ce portrait dominera tous les autres.
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L'école d'Athènes et le Parnasse montreront toutes les sagesses et toutes les gloires poétiques de l'humanité adoptées par le christianisme et réconciliées en son nom. Ces fresques nous indiqueront les tendances littéraires de cette époque. Elles nous offriront en outre des rapports constants avec les marbres antiques que nous comparerons aux figures évoquées par Raphaël, en cherchant quel enseignement il a puisé dans la tradition, et dans quelle mesure son génie a suppléé aux documents qui lui- manquaient. Tout ce qu'il y eut de grand au monde a laissé à Rome des traces profondes, et l'on peut suivre le travail de l'humanité à travers les monuments et les ruines de cette sainte cité. La renaissance s'y montre avec plus d'éclat que partout ailleurs, parce qu'on voit à côté l'antiquité qui l'a inspirée.
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LIPPI (FRA FILIPPO) (1412-1469.-École florentine.)
Parmi les quattrocentisti, Fra Filippo Lippi est peut-être celui dont la main a le plus de résolution, le plus de fierté. Masaccio avait pris d'Andrea dal Castagno, de Paolo Uccello et de Masolino da Panicale le naturalisme forcé dans son application et l'avait remis dans la droite voie, dans la voie que Giotto avait ouverte à la Renaissance italienne cent ans auparavant: naturaliste lui-même, il avait interrogé la nature en poète; avide de science et lui ayant fait faire un grand pas en avant, il avait montré aux peintres florentins qu'ils la devaient toujours subordonner à l'art. Fra Filippo Lippi fut le digne continuateur de Masaccio. C'est tout un roman que sa vie.
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Le marbre de Sienne représente avec éloquence les antiques divinités, dont tous les arts et toutes les sciences reconnaissaient l'empire. Il appartient, soit directement, soit par réminiscence, à la plus belle époque de l'art, et c'est ainsi que les Grâces devaient s'offrir à la piété des Grecs dans les temples d'Élis et de Périnthe, de Delphes et de Lacédémone. Elles sont entièrement nues, debout, placées sur le même plan, et les bras enlacés. Celle du milieu est opposée aux deux autres; il lui manque la tête, les bras et la jambe gauche. Celle de gauche a perdu également un pied et un bras. Celle de droite a subi les mêmes mutilations. Elles sont l'image idéale de trois jeunes filles à peu près du même âge et de même taille. Les formes sont arrondies avec une certaine plénitude, tout en demeurant légères et parfaitement élégantes. De quelque côté qu'on se place pour considérer ce groupe, les contours en sont toujours harmonieux. Tout est indiqué et rien n'est accentué. Toutes les beautés de la femme apparaissent avec une délicatesse charmante. Rien ne choque, tout ravit et attire dans cette oeuvre, où l'art couvre la science d'un voile magique. Les deux têtes qui restent offrent des traits dont le calme annonce des êtres supérieurs, et dont l'expression est en parfait accord avec l'attitude du reste des figures. Ce marbre, tout palpitant du souffle poétique de l'antiquité, fait naître l'idée des Grâces, telles que le paganisme les avait rêvées.
Deux preuves témoignent de l'impression profonde que ressentit Raphaël en présence de cette merveille : le dessin de l'Académie des beaux-arts à Venise, et le tableau appartenant à lord Ward à Londres. Il importe d'étudier ce dessin et cette peinture, en les comparant au monument qui les a inspirés.
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