Un nouveau cycle de conférences invite à une plongée dans les "mauvais genres" littéraires polars, littérature érotique, science-fiction. Cette première séance explore le registre de la peur à travers les romans policiers, les films d'horreur Par Antoine Guillot, historien de la bande dessinée, Nicolas Martin, cinéaste, critique de cinéma, et Hélène Frappat, philosophe, romancière et critique de cinéma Séance animée par François Angelier, producteur sur France Culture, enregistrée le 7 février à la BnF I François-Mitterrand. En savoir plus sur le cycle l'univers du mauvais genre : https://www.bnf.fr/fr/agenda/trembler-jouir-rever-lunivers-du-mauvais-genre
"Voyage à travers l'impossible", pièce fantastique représentée au théâtre de la Porte St Martin, en 1882 et 1883, est sans doute le plus extraordinaire des "voyages extraordinaires".
Le fait qu'il se présente sous la forme d'une pièce, et non pas d'un roman, n'a rien de surprenant.
Verne n'avait-il pas déjà, avec son adaptateur attitré Adolphe d'Ennery, le père des "Deux orphelines", fait représenter sur les planches trois de ses romans les plus célèbres ?
Plutôt que par ses récits, souvent alourdis de passages didactiques, c'est peut-être même par ses pièces qu'il fut, à l'époque, le plus populaire : l'aventure y restait intacte, les répliques fusaient, des personnages féminins étaient habilement rajoutés ; le spectacle enfin - et quel spectacle - emportait le morceau....
(extrait de "Le voyage à travers l'impossible" de François Raymond -p 127- chronique de l'édition parue chez "Hachette" en 1982)
Claudel expérimente au Japon une sorte d’imminence sacrée, d’imprégnation en profondeur de la terre par le sacré. Il n’y a pas là de rupture, de faille béante, entre une nature âpre, rude et viciée qui patienterait après Dieu comme un sol sec après la pluie, mais une imprégnation douce du lieu par le surnaturel.
Au Japon de Claudel, les dieux humectent la terre.
La surnature est une exaltation tranquille de la nature en son mystère, une très légère pression qui en ferait comme affleurer l’énigme.
Japon où le mystère perle à la surface des choses.
« C’est ce sentiment de révérence pieuse, de communion avec l’ensemble des créatures dans une bienveillance attendrie, qui fait la vertu secrète de votre art. », déclarera-t-il aux Japonais.
(p.171)
L’... ?