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Critiques de Francois Armanet (32)
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Bibliothèque idéale du naufragé

J'ai trouvé les références de ce petit ouvrage jubilatoire dans le dernier magazine "Lire"... et je me suis aussitôt acharnée à le dénicher au plus vite. Ce qui fut fait dans les 24 heures...



Enquête des plus réjouissantes à plus d'un titre, joli volume en reliure souple,

rouge éclatant avec un dessin fantasque de Stéphane Trapier, d'un naufragé qui bataille pour ramer dans une chaussure transformée en embarcation de fortune !!!.

Le texte lui-même est accompagné d'illustrations fantaisistes, oniriques et

humoristiques. Une enquête qui nous propose une sorte de bibliothèque idéale, qui m'a fait découvrir des écrits et auteurs inconnus, tout en m'exaspérant, lorsqu'elle pointait mes grosses lacunes personnelles: La Recherche du temps perdu (jamais lue dans son ensemble), Shakespeare, étonnée de voir aussi fréquemment nommée 'L'histoire romaine..."de Gibbon, sans omettre Don Quichotte...



Quelques écrivains très autocentrés comme Philippe Sollers qui n'emmènerait que "ses livres" !!!



Toutes les réactions les plus divergentes nous sont proposées....



Une enquête qui m'a égayée... et augmenté de façon significative ma nouvelle liste P.A.L....De la joie, de la curiosité pour de nouveaux écrivains à la lecture de ce modeste volume qui m'a fait passer un très bon moment...et je n'ai pas dit mon dernier mot... j'y retournerai en piochant plus attentivement des idées de nouvelles pistes de lectures !!!







"Carlos Ruiz Zafon



Je me contenterais probablement du souvenir des lectures passées et, si l'on m'accordait un voeu, j'échangerais volontiers les trois livres, impossibles à choisir parmi tous ces millions de trésors, pour trois objets relativement humbles: une ramette inépuisable de papier blanc, une vieille machine à écrire Underwood et assez d'encre pour noircir l'océan. Avec cela, mon esprit pourrait s'arracher à sa prison insulaire et peupler ma robinsonnade d'histoires, d'images, de mondes, d'idées et de personnages qui me tiendraient compagnie jusqu'à ce que je me retrouve à court de mangues

ou qu'un tsunami me ramène aux rivages de la Bibliothèque du Congrès, ou au moins d'une bonne librairie. (mars 2015) (p.163)"



L'existence sans littérature, sans livres serait bien terne...je confirme et reconfirme à l'infini !!!

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Le nouveau monde, tome 2 : Les sept cités de ..

Francois Armanet vient du monde du journalisme et Jean Helpert vient du monde de la réalisation : ensemble ils écrivent à 4 mains l'histoire du diptyque intitulé "Le Nouveau Monde", un récit historique plein d'humanité...

Espagne 1602, un vieux moine se remémore les jours qui l'ont marqué toute sa vie durant. Rome 1538, le frère Marcos de Niza ardent défenseur des thèses de frère Bartolomé de Las Casas est missionné par le pape Paul III lui-même pour évangéliser les Amériques, mais aussi, d'abord et surtout pour confirmer ou infirmer l'existence des Sept Cités d'Or de Cibola qui se cacheraient dans les grands espaces au Nord du Mexique... Arrivé sur place il est chaleureusement accueilli par le gouverneur Antonio de Mendoza, ancien juif converti au christianisme, et fraîchement accueilli par l'aristocrate psychopathe Nuno de Guzman. Personne ne veut accompagner Marcos dans sa quête, car le Nord du Mexique est sauvage et peu de personnes en sont revenus vivantes : c'est ainsi que pour l'épauler il fait libérer Esteban, ancien esclave africain promis au bûcher pour hérésie parce qu'il refusé de tuer des Amérindiens réfractaires aux enseignements du Christ inculqués à la pointe de l'épée… Et que les deux compères se retrouvent rejoints par Dona Isabel la pupille d'Hernan Cortes, la fille de l'Empereur Moctezuma, et la fiancée de Nuno de Guzman : la quête est lancée, mais la traque a elle aussi commencée !

Le récit d'aventure est un chouette écrin à un très beau relationship drama, car Marcos fait le lien entre Esteban trop africain pour être accepté par les Espagnols et trop Espagnol pour être accepté par les Africains, et Isabel trop amérindienne pour être acceptée par les Espagnols et trop Espagnole pour être acceptée par les Amérindiens… Les personnages aimeraient bien retourner en arrière, mais il est trop tard depuis bien longtemps déjà et ils sont forcés d'aller de l'avant pour trouver en eux un avenir qui veut bien d'eux… Au contraire de ses compagnons d'infortune Marcos fraîchement sorti de son monastère ne sait rien de l'injustice et de la cruauté de notre Monde de Merde, et en se liant et en s'accrochant à eux il est obligé d'avancer et d'évoluer quitte à les aider dans leurs quêtes de vengeance respectives : Esteban veut tuer Nuno de Guzman qui a tué sa soeur, Isabel veut tuer Xicotenga qui a tué ses frères… Au bout du bout l'un d'entre eux retourne dans son pays natal et ses deux compagnons vont de l'avant pour se construire une nouvelle vie dans l'une des nombreuses tribus des Grandes Plaines : je ne spoile pas, puisque dès le départ on sait comment tout cela se finit ^^



Le diptyque passe d’une longue introduction à une longue transition, donc j’ai peu envie de dire que cela manque de tome(s) de transition car enrichir le côté action & aventure n’aurait nullement nui au récit. Bons personnages, bons dialogues, bonnes thématiques, mais au-delà des très belles illustration de couverture quid des graphismes ? C’est bien là le problème puisque le tome 1 intitulé "L’Épée du conquistador" est confié au français Xavier Coyère qui présente un découpage classique, des décors simples mais un charadesign très soigné, et que le tome 2 intitulé "Les Sept Cités de Cibola" est confié à l’italien Stefano Carloni qui présente un découpage fluide, des décors riches mais un charadesign plus simple et surtout plus fluctuant… Misère de misère même la taille et la police d’écriture changent entre les 2 parties, alors qu’on était vraiment pas loin d’une très bonne série !!!
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Le nouveau monde, tome 1 : L'épée du conquist..

Francois Armanet vient du monde du journalisme et Jean Helpert vient du monde de la réalisation : ensemble ils écrivent à 4 mains l'histoire du diptyque intitulé "Le Nouveau Monde", un récit historique plein d'humanité...

Espagne 1602, un vieux moine se remémore les jours qui l'ont marqué toute sa vie durant. Rome 1538, le frère Marcos de Niza ardent défenseur des thèses de frère Bartolomé de Las Casas est missionné par le pape Paul III lui-même pour évangéliser les Amériques, mais aussi, d'abord et surtout pour confirmer ou infirmer l'existence des Sept Cités d'Or de Cibola qui se cacheraient dans les grands espaces au Nord du Mexique... Arrivé sur place il est chaleureusement accueilli par le gouverneur Antonio de Mendoza, ancien juif converti au christianisme, et fraîchement accueilli par l'aristocrate psychopathe Nuno de Guzman. Personne ne veut accompagner Marcos dans sa quête, car le Nord du Mexique est sauvage et peu de personnes en sont revenus vivantes : c'est ainsi que pour l'épauler il fait libérer Esteban, ancien esclave africain promis au bûcher pour hérésie parce qu'il refusé de tuer des Amérindiens réfractaires aux enseignements du Christ inculqués à la pointe de l'épée… Et que les deux compères se retrouvent rejoints par Dona Isabel la pupille d'Hernan Cortes, la fille de l'Empereur Moctezuma, et la fiancée de Nuno de Guzman : la quête est lancée, mais la traque a elle aussi commencée !

Le récit d'aventure est un chouette écrin à un très beau relationship drama, car Marcos fait le lien entre Esteban trop africain pour être accepté par les Espagnols et trop Espagnol pour être accepté par les Africains, et Isabel trop amérindienne pour être acceptée par les Espagnols et trop Espagnole pour être acceptée par les Amérindiens… Les personnages aimeraient bien retourner en arrière, mais il est trop tard depuis bien longtemps déjà et ils sont forcés d'aller de l'avant pour trouver en eux un avenir qui veut bien d'eux… Au contraire de ses compagnons d'infortune Marcos fraîchement sorti de son monastère ne sait rien de l'injustice et de la cruauté de notre Monde de Merde, et en se liant et en s'accrochant à eux il est obligé d'avancer et d'évoluer quitte à les aider dans leurs quêtes de vengeance respectives : Esteban veut tuer Nuno de Guzman qui a tué sa soeur, Isabel veut tuer Xicotenga qui a tué ses frères… Au bout du bout l'un d'entre eux retourne dans son pays natal et ses deux compagnons vont de l'avant pour se construire une nouvelle vie dans l'une des nombreuses tribus des Grandes Plaines : je ne spoile pas, puisque dès le départ on sait comment tout cela se finit ^^



Le diptyque passe d’une longue introduction à une longue transition, donc j’ai peu envie de dire que cela manque de tome(s) de transition car enrichir le côté action & aventure n’aurait nullement nui au récit. Bons personnages, bons dialogues, bonnes thématiques, mais au-delà des très belles illustration de couverture quid des graphismes ? C’est bien là le problème puisque le tome 1 intitulé "L’Épée du conquistador" est confié au français Xavier Coyère qui présente un découpage classique, des décors simples mais un charadesign très soigné, et que le tome 2 intitulé "Les Sept Cités de Cibola" est confié à l’italien Stefano Carloni qui présente un découpage fluide, des décors riches mais un charadesign plus simple et surtout plus fluctuant… Misère de misère même la taille et la police d’écriture changent entre les 2 parties, alors qu’on était vraiment pas loin d’une très bonne série !!!
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Le détail qui tue : Petit précis de style de Ma..

Quel point commun y a-t-il entre Faulkner, Mishima et Dolly Parton? A priori aucun. Mais c'est sans compter sur le détail qui tue, le je-ne-sais-quoi qui distingue un individu de la masse qui l'entoure. J'aurais sans doute passé mon chemin si la couverture représentant Marlène D. en costume gris ne m'avait tapée dans l'oeil. Bien m'en a pris. Ce petit bijou signé François Armanet et Elisabeth Quin nous offre de magnifiques et rares photographies signées Mapplethorpe, Ritts, Gisèle Freud .... de beaux clichés d'Ava Gardner à bicyclette, d'Amélia Earhart en "bottes à l'aviateur", ou de Willy DeVille en bandana. Le livre regorge d'anecdotes bien choisies. Saviez-vous que ce sont les mercenaires croates incorporés par Louis XIII dans un régiment de hussards qui popularisèrent la "cravate" et détrônèrent le jabot? Ou que Thelonious Monk portait un béret béarnais orné de l'insigne des Forces Françaises Libres? Une mine, vous dis-je.
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Le nouveau monde, tome 1 : L'épée du conquist..

1602. Espagne.

Un moine franciscain sentant sa dernière heure venir se met à écrire ses souvenirs de jeunesse.

1538. Rome. Le pape envoie le jeune moine Marcos en mission au Mexique, conquis depuis peu par Cortès. Le pape est convaincu que seuls ceux qui parleront avec amour aux Indiens obtiendront des conversions auprès des dits Indiens. L’empereur Charles Quint a eu l’intelligence de nommer comme vice-roi, Antonio de Mendoza. Un homme aux talents diplomatiques sûrs qui gère avec intelligence la Nouvelle-Espagne.

Lorsque notre bon Franciscain débarque dans la ville de Mexico, il y rencontre un inquisiteur qui voit des hérétiques partout et qui ne jure que par les bûchers… Justement, il veut voir rôtir un conquistador noir qui refuse d’abjurer sa foi en l’islam… Un conquistador, ancien esclave, formé au maniement de l’épée par Nuño Beltrán de Guzmán, grand noble espagnol, qui se prépare à épouser, contre son gré à elle, la fille de l’empereur Moctezuma, Isabel…



Critique :



Les dessins sont d’un classicisme dépassé par ce qui se fait de nos jours, la mise en couleur n’a rien d’extraordinaire. Voilà, c’est dit ! La couverture de très grande qualité est trompeuse…

Passons au scénario… Mouais… Je n’apprécie pas trop les bandes dessinées « historiques » lorsqu’elles prennent beaucoup de libertés sans qu’il ne soit mentionné qu’il s’agit d’une uchronie. Oh ! Eh ! On se calme ! J’en vois qui sont prêts à me crucifier ou à me faire rôtir sur le bûcher. Bande d’inquisiteurs à la petite semaine !

Les personnages laissent entendre qu’Antonio de Mendoza, vice-roi s’il vous plaît, est un juif originaire de Grenade… Allons ! Un peu de sérieux ! Antonio de Mendoza appartenait à une famille de zélés serviteurs de l’état appartenant à la noblesse. Il est effectivement né à Grenade… en 1495, soit trois ans après la chute de la ville tombée aux mains des Espagnols. Peut-on imaginer un instant, l’empereur Charles Quint nommer comme vice-roi un juif, fut-il issu d’une famille convertie de fraîche date !

Dans l’histoire, l’horrible Guzmán s’apprête à épouser, contre son gré, Isabel, fille de Moctezuma. Sauf que le « charmant » Guzmán, dans la réalité historique, a été condamné par le vice-roi Antonio de Mendoza et, accusé de corruption et mauvais traitements infligés aux indigènes, Guzmán fut envoyé et emprisonné en Castille en 1538. Dès lors, le récit perd toute crédibilité historique (vous comprendrez pourquoi à la fin du deuxième album).

Autre point, je n’ai pas fini de tirer sur l’ambulance, Isabel, la fille de Moctezuma, héroïne de cette histoire, avait épousé successivement trois empereurs aztèques : « Elle était l'épouse des empereurs aztèques Atlixcatzin, Cuitlahuac et Cuauhtemoc et en tant que telle la dernière impératrice aztèque. » (Merci Wikipédia.)

Elle a ensuite été violée par le « gentilhomme » Cortes, vainqueur des Aztèques. Elle donna naissance à une fille, Leonor Cortés Moctezuma. Elle épousa trois Espagnols (pas tous en même temps), et fut veuve cinq fois… On est très loin de l’Isabel de ce récit…

Encore un dernier point, et puis je laisse la carcasse fumante de l’ambulance se consumer en paix : difficile de croire que l’infâme Guzmán ait formé à l’escrime un esclave noir et musulman pour en faire un compagnon.

Bref ! Si vous décidez de lire cette bande dessinée, ne croyez pas un mot de son caractère « historique » car vous serez complètement bernés. Abordez-la comme une uchronie et vous l’apprécierez peut-être. Moi, je n’ai pas pu.

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Le nouveau monde, tome 2 : Les sept cités de ..

Méditerranée, au large des côtes marocaines. 1525.

Une caravelle espagnole aborde un bateau mauresque. Massacre des passagers et de l’équipage. Parmi les passagers se trouvaient Esteban et sa sœur.



Sierra mexicaine. 1538.

La princesse Isabel, fille de Moctezuma, se reproche d’avoir entraîné ses compagnons, le moine franciscain Marcos de Niza et le conquistador noir Esteban, dans sa fuite alors qu’ils sont poursuivis par l’impitoyable Nuno de Guzman, seigneur espagnol qui était décidé à épouser la princesse malgré elle. Xicotenga, l’allié de Guzman, se voit cautériser son moignon par un chirurgien de Guzman et ne rêve que de vengeance…



Critique :



Faux récit historique, la moindre des choses aurait été d’annoncer qu’il s’agit là d’une uchronie. Les personnages ont existé mais, dans le récit, ils ne sont pas du tout conforme à la réalité historique.

Je vous invite à aller voir ma chronique dans le tome 1.

Remarquez que je n’avais pas tout dit sur les protagonistes dans ma critique de ce premier tome ! J’en gardais sous le manteau pour le deuxième tome…

L’esclave noir, devenu conquistador, musulman, s’appelle déjà Esteban alors qu’il est avec sa sœur à bord du navire mauresque, avant d’être capturé par les Espagnols. Vous y croyez, vous, à un musulman né dans une famille musulmane qui aurait reçu comme prénom à la naissance « Esteban » ? Moi, j’ai du mal !

Le moine franciscain Marcos de Niza a bel et bien existé… Mais il est mort en 1558 à Mexico… Il aurait donc eu bien du mal à raconter par écrit en 1602 ses amours avec la princesse Isabel. Revenons sur ces amours dans la bande dessinée… Marcos est jeune et beau… Jeune en 1538… Né en 1495, cela lui fait, disons, 43 ans… Un peu vieux pour un jeune moine, non ? Surtout si on considère les conditions de vie à l’époque…

Autre incongruité : Xicotenga a eu la main tranchée ! On lui cautérise le poignet… Et il est en super forme pour galoper et rattraper la princesse et son escorte ! Mais quelle santé !

Je vais m’arrêter là car d’aucuns crient déjà à l’acharnement.

Le dessinateur a changé et les dessins sont encore de moindre qualité que dans le premier tome. Ne vous fiez pas à la superbe couverture ! L’intérieur n’est pas du tout du même tonneau ! Je m’y suis laissé prendre ainsi qu’au commentaire dithyrambique d’un copain. Cela m’apprendra à y regarder à deux fois avant d’acheter une BD !

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Haut les filles

"Haut les filles ! », est à l'origine le titre d’un documentaire de François Armanet et de Bayon qui a fait son apparition , dans les salles en juillet 2019.



Un film qui sondait le féminisme à travers 10 portraits de musiciennes de toutes générations qui ont joué le premier rôle.



Jeanne Added, Jehnny Beth, Lou Doillon, Brigitte Fontaine, Charlotte Gainsbourg, Françoise Hardy, Imany, Camélia Jordana, Elli Medeiros, Vanessa Paradis : toutes ces musiciennes de la scène musicale française intervenaient dans le film, mais long métrage oblige, le montage avait épuré à l'extrême les dix entretiens.



Un livre publié chez Flammarion propose de reprendre in extenso ces entretiens avec ces rockeuses et de donner la parole à toute la richesse de cette scène rock.



Ces entretiens d'une dizaine de pages nous montrent combien ces femmes aussi différentes soient elles semblent être autant audacieuses qu' inventives, généreuses,, vulnérables , iconoclastes et d'autres adjectifs encore...



Ces femmes, pour certaines comme Brigitte Fontaine ou Françoise Hardy , sont de véritables icônes qui ont jalonnés nos vies en musique , se confient avec un naturel assez désarmant et une acuité toute exceptionnelle.



A l’heure où les magazines que l’on dit féminins nous enjoignent à l’éternelle jeunesse, ces rencontres avec ces rockeuses tout feu tout flamme mais en même temps qui ne dissimulent rien de leur sensibilité. sont là pour assumer le temps qui passe et bousculer la décence au passage.



"Haut les filles", un peu comme on dirait « Haut les cœurs " donne un beau panorama de parleuses rock qui amène le lecteur bien au delà des fans de rocks ou des féministes convaincues. Cette rencontre avec dix vois rocks remarquables est là pour le démontrer joliment.



A souligner au milieu du livre, les très belles photographies de Sonia Sieff qui magnifient encore plus ces entretiens à coeur ouvert !




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Bibliothèque idéale du naufragé

Un grand classique « quels sont les trois livres que vous emporteriez sur une île déserte ? »



Voilà à force de pagayer avec Françoise Xenakis c’est le naufrage et vous voilà seul au monde.

Prévoyant vous avez emporté quelques provisions et je ne parle pas là de nourriture terrestre !

Mais peut être n’avez-vous pas encore mis les pieds sur le bateau et le choix est alors grand : qu’allez-vous emporter ?



François Armanet au fil des années a posé la question à 200 écrivains de tous horizons, il en profite évidement pour nous dresser une liste idéale ou presque.



Certains choix sont parfaitement attendus, d’autres sont ....bizarres bizarres, et puis il y a l’inévitable Houellebecq qui se refuse à l’exercice sans doute trop simpliste pour ce grand penseur .......



Vous allez croiser sur votre île des noms attendus « dans l’archipel des recommandations, les maîtres se font la courte échelle : de Shakespeare à Stendhal, de Cervantès à Flaubert, de stendhal à Nietzsche »





Il y ceux qui m’ont donné des idées : Ludmila Oulitskaïa emporte trois livres dans trois langues qu’elle ne connait pas, bien sûr elle ajoute les dicos ! Ce serait parfait pour moi qui rêve d’apprendre ...euh le russe, le latin, et l’hébreu



Il y a ceux qui se focalisent sur un auteur : Henry James pour Colm Toibin, remarquez il sait de quoi il parle il a écrit une bio de James



Il y a ceux qui choisissent une langue : le chinois et hop emportent Zuang Zi , Lao Tseu et autres taoïstes



Il y a ceux qui sont d’une belle fidélité : Robert Littell emporterait ...le livre de son fiston



Il y a ceux qui vont relire et ceux qui veulent en profiter pour découvrir



Il y a les fous de pêche qui se tourne vers Moby Dick, les amoureux de Londres qui lorgnent vers Dickens.



Il y a les malades de théâtre et du grand Will et les fous de religion qui emportent la Bible



J’ai un faible pour tous ceux qui ont ajouté de la poésie mais quel dilemme pour faire un choix, ou alors il faut que j’imprime mon anthologie personnelle qui est sur mon ordi : des pages et des pages.



Bref un petit livre délicieux, amusant, inspirant.



Pour les très très curieux j’ai fait le classement des cinq livres les plus souvent cités mais je ne livre rien ici, non n’insistez pas même sous la torture je ne parlerai pas mais si vous m’envoyez un mail là je ferai un effort.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le détail qui tue : Petit précis de style de Ma..

C'est sur le seul nom d'Elisabeth Quin que j'ai acheté ce beau livre qu'elle a écrit avec François Armanet intitulé "Le détail qui tue" et sous-titré Petit précis de style de Marcel Proust à Kate Moss. J'aime beaucoup la présentatrice du 28 minutes sur Arte, c'est un gage de qualité et je n'ai pas été déçue.

Ce livre est singulier parce qu'il souligne l'élégance et le chic de nombreux artistes dans tous les domaines. C'est à la fois un livre sur la mode et des portraits resitués dans leur époque.

Sur chaque double page il y a une photographie d'un côté et un commentaire de l'autre.

On y retrouve par exemple Patti Smith photographiée par Robert Mapplethorpe en 1978 dans la rubrique chemise déchirée, Marguerite Duras avec une casquette Mao saisie par son amie Dominique Issermann en 1993 ou encore James Joyce en robe de chambre immortalisé par Gisèle Freund en 1939.

Je ne regrette pas mon achat car si tous les artistes ne présentent pas le même intérêt pour moi, l'ensemble a beaucoup de tenue. Chic oblige!





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Les minets

C'est la chronique tendre et amère d'une bande de blousons dorés, de fils à papa, de la fin des années 60 au début des années 70. Nous verrons ces fils à papa, sympathiques au demeurant, fascinés par la sape, s'adonner aux pires provocations contre leur milieu, et se livrer aux 400 coups, tout en continuant à bénéficier des avantages de l'univers huppé de leur famille.

Ils feront connaissance avec la came, ils vivront leurs premiers flirts et leurs premières amours, s’engageront contre leur classe pendant mai 68 en rejoignant la Gauche prolétarienne, groupuscule maoïste. De leur côté les filles se libéreront. Les uns et les autres s'apercevront avec le temps que la révolte et l'exercice total de la liberté a un coût. Parfois excessif.

Dans un style rapide, une écriture sans détour, livré avec tendresse et une nostalgie empreinte d'auto-dérision, voilà un ouvrage qui ravira ceux qui ont vécu cette époque pleine d'espoir.

La suite de la vie de ces personnages ne nous est pas livrée. On peut imaginer le sort de ceux qui ont survécu : ils ont rejoint leur classe d'origine.
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Le nouveau monde, tome 1 : L'épée du conquist..

Au programme : aventures et courses poursuites sur fond de conquête de l'empire aztèque par les espagnols.

1538, frère Marcos, un jeune prêtre est envoyé par le pape évangéliser les territoires au nord de Tenochtilan, récemment conquise. Si le vice-roi accueille favorablement son entreprise, le conquistador Nino de Guzman rêve lui de conquérir de l'or dans ces mythiques cités au nord. Sa cruauté et son absence d'humanité effraient celle qui lui est promise, la princesse dona Isabel, fille de Moctezuma. Elle réussit à s'enfuir avec frère Marcos et celui qui lui a été adjoint, un ancien esclave noir avec qui Guzman a des comptes à régler.

Un premier épisode assez réussi, même si les dessins sont plutôt quelconques.

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Les minets

Une plongée dans les années 60 parisienne

Avec la bande du drugstore le Graal des Minets

Une écriture agréable speed et Rock n' Roll

On y croise ceux qui on fait la grande époque de ces années . Dutronc Perrier goude la liste est longue tout comme les bonnes adresses de cette génération insouciante loin encore des années sida

Un excellent plaisir de lecture
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Le nouveau monde, tome 2 : Les sept cités de ..

Une fin décevante



Après un premier tome plutôt bon et intriguant, le second et dernier tome de la série est complètement décevant. L’intrigue principale reste la même et est toute aussi intéressante, mais les retournements de situation sont ridicules, banals et stupides. Clairement, j’ai refermé la BD sans aucune réaction, mon visage reflétait seulement la déception.



Alors que je m’accommodais du dessin et du style basiques de la BD, j’ai vu à travers ce tome des choses moches. J’ai carrément vu d’horribles cases de BD centrées sur le visage des personnages, dont une femme qui est censée être jolie puisque étant le sex appeal du moine, alors que le dessin était dégueulasse et ne la mettais pas du tout en valeur.



Mais ce qui m’a le plus énervé, ce sont les retournements et la fin. Je ne comprends pas pourquoi ils ont choisi cette voie, cette relation entre le moine et l’Aztèque qui n’est pas du tout crédible, vachement hot pour un rien et avec une fin trop rapide et trop stupide. Entre l’affranchi et son maître, c’est jouer d’avance. Et la fin, je ne la comprends pas vraiment, ce n’est pas extraordinaire.



Bref, je ne vais pas en parler pendant une demi-heure. Vous l’aurez compris, je suis déçu alors que le premier tome et même encore – plus rarement – ce second présentaient quelques points positifs. Il faut l’avouer, ce que j’ai préféré de ce dernier tome, c’est la couverture. Au passage, la quatrième de couverture est, à l’issue de l’histoire, toujours aussi mystérieuse et… incompréhensible, donc inutile.
Lien : https://leschroniquesdejerem..
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Le nouveau monde, tome 1 : L'épée du conquist..

J'aime bien les bds qui traite de l'invasion espagnole à savoir une poignée de soldat qui met un empire millénaire à genoux. J'avais par exemple adoré Quetzalcoatl de Jean-Yves Mitton. Là, il faut dire que la comparaison annonce un match perdu pour ce titre.



J'espérais quelque chose de neuf qui n'est pas venu. La magnifique couverture cache en réalité un dessin avec bien des défauts d'imprécision. Le classicisme sera de rigueur au niveau de l'aventure sur fond de recherche des cités d'or aztèques. C'est assez convenu dans l'ensemble avec ce flagrant manque d'originalité. On reprends 3 personnages différents sur la trace des mystérieuses cités d'or, cela ne vous rappelle rien ?



Et puis, que dire de ce black conquistador qui n'est pas crédible dans son rôle. Cela apparaît comme anachronique. Heureusement qu'il y a le jeune moine plein d'idéaux qui partage l'affiche. On a envie quand même de découvrir la suite de ce diptyque car un nouveau monde nous attend.
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Le nouveau monde, tome 1 : L'épée du conquist..

Une mosaïque du Nouveau Monde



Nous voilà au cœur d’une BD historique qui met en scène le nouveau monde et les grandes entités qui y coexistent au XVIe siècle. Entre Indiens et Aztèques, sans oublier un délégué papal, un affranchi noir et le vice-roi d’Espagne, sous la tutelle de l’empereur Charles Quint, tous s’entremêlent au milieu d’une intrigue d’évangélisation en arrière-plan mais surtout au premier abord d’une chasse à l’homme. Marcos, le jeune prêtre se retrouve au plein milieu de tensions, au cœur d’un nouveau monde inconnu et qui leur est étranger, embarqué dans une histoire inattendue.



Outre le cadre historique, ce premier tome est intéressant car il met – légèrement certes – en lumière les différentes cultures et les différents peuples. L’intrigue et le mystère s’enveloppent autour de deux des personnages principaux qui se révèlent progressivement tandis que le prêtre la jeune Aztèque suivent un périple dont on n’a aucune idée de la suite et de la possible fin. C’est une fuite désorganisée face à un comte puissant qui maltraitait sa promise et dont le prêtre s’en est attristé a décidé de se préoccuper de son sort.



La BD nous offre des décors et des ambiances différents. Il nous permet de voir le Nouveau Monde hors des stéréotypes. Oubliez les « Indiens contre visages pâles » ou encore les décors désertiques à perte de vue, dans lesquels est émergé un semblant de far west ou une éminence rocailleuse surmontée de tipis. Ici, entre héritage aztèque, nouveaux centres urbains et jungle, le décor est coloré et la BD dans son ensemble est agréable à lire. On notera cependant un dessin assez simple mais qui colle au thème.
Lien : https://leschroniquesdejerem..
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Les minets

Un récit nostalgique sur la période 65/ 72 avec l'évolution rapide de la société . On passe des minets qui furent un peu les mods français à mai 68 et l'arrivée de l'extrême-gauche maoïste au début des années 70.

C'est parsemé de références musicales et cinématographiques et ce récit parlera certainement aux gens qui ont connu ces années folles où l'on vivait à cent à l'heure en découvrant le rock , la drogue et le sexe .
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Bibliothèque idéale du naufragé

Une compilation pleine de trouvailles et pépites à la question : quels sont les 3 livres que vous emporteriez sur une île déserte. 200 très grands écrivains y répondent. Détails sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/bibliot..
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Bibliothèque idéale du naufragé

Ami lecteur, toi qui ne sais plus que choisir dans la multitude de parutions littéraires, ce livre est pour toi!

une mine d'idées de titres à découvrir, ceux qu'on a jamais lu, ceux qu'on aurait voulu lire depuis longtemps;

Alors, prends ton temps et lis!
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Bibliothèque idéale du naufragé

Véritable portrait en creux, parfois malgré eux, de nos écrivains contemporains.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le détail qui tue : Petit précis de style de Ma..

Le détail qui tue : pas tant que ça quand c'est Elisabeth Quin qui s'y colle.

Enfin ils sont deux avec François Armanet à chercher le détail et je ne sais lequel des deux rédige la note d'intention. Je penche pour Elisabeth car je retrouve son style, ses mots, son humour, sa finesse et son intelligence pétillante.

J'ai découvert par hasard ce livre qui vient de sortir dans une nouvelle version remasterisée, la précédente étant épuisée. C'est un beau gros livre, de belle qualité et il n'en fallait pas moins pour apprécier le choix très personnel des photos du panthéon de nos deux auteurs.

Il semblerait que c'est au hasard ou au coup de cœur, car il n'y a pas de classement ni par ordre alphabétique, ni par âge, ni par qualité, que l'on doit cet assemblage et en plus la plupart des photos sont rares ce qui, par les temps qui courent et traversent Internet, est presque une anomalie.

Un beau cadeau à faire pour les amateurs de mode, d’humour, d’intelligence, à lire tranquillement dans son coin et revisiter ou tout simplement découvrir ce qui fait le charme et distingue certains personnages du commun des mortels, avec quelque fois des petits riens qui deviennent des phénomènes de mode.

Livre brillant dans tous les sens du terme !

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