Interview du Québecois François Avard, le créateur de "Les Bougon" (Canada) à l'occasion du 2e festival "Scénaristes en Séries" à Aix-les-Bains le 18 octobre 2007.
La perspective de me taper les programmes électoraux des principales formations politiques me donnait des nausées. Au lieu de me mettre à la lecture de ces inepties, j'en étais rendu à préférer passer l'aspirateur derrière le frigo. Lire une programme électoral, c'est comme lire un livre de recettes en sachant qu'on n'aura rien à manger.
On peut décider de voir le monde tel qu'on nous le présente ou on peut choisir de se tasser un peu et de le regarder d'un autre angle. Essayez, la vue en vaut la peine.
Depuis l'existence de gens libres, il y a des Jean-Sylvain Bibeau. C'est un virus. Le virus JSB. Dès qu'on s'enfarge, il se multiplie. Dès qu'on se trompe, il éclot. Dès qu'on rate, il s'éclate. C'est une espèce de bactérie mangeuse de rêves qui, si on y succombe, bouffe nos espoirs et atrophie les muscles de l'audace. Le virus sape insidieusement le moral jusqu'à l'abandon et provoque la résignation.
Le problème avec les gens assis sur des sofas, c'est qu'on ne peut pas leur botter le cul.
S’extirpant de son véhicule, il salua d’une main débonnaire les enfants que sa sirène avait attirés. Il leur distribua des bonbons ramollis, puis leur rappela une règle importante : celle de l’accord des participes passés avec avoir, règle qu’il faut mettre en application même si l’on est pauvre.
Un génocide tranquille. Inodore. Sans douleur. Glacé. J'assiste, impuissant, à l'amalgame de mon monde, à la numérisation des goûts et des émotions, au règne de l'ennui convenu, du confort emballé, à la condamnation au bonheur plastique, à l'extermination de l'individualité.