AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de François Ayroles (64)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Océan Express

Je vais être honnête : je n'ai pas beaucoup apprécié cette œuvre de François Ayrolle à cause d'un scénario plutôt distordu et qui m'a paru peu passionnante dans ses excès.



Par contre, force est de reconnaître une mise en scène tout à fait extraordinaire avec un parallélisme des cases assez surprenante dans une construction binaire où l'on suit deux personnages vacanciers qui vont se croiser et se perdre pour mieux se retrouver à la toute fin dans une station balnéaire au bord de l'Océan Atlantique.



On peut souligner également une ligne claire plutôt simpliste et désuète mais qui est assez agréable dans le déroulement de la lecture même s'il faut se soumettre aux excentricités des situations rencontrées par nos deux jeunes gens. Bref, c'est réellement comme un exercice de style avec un trait qui s'harmonise plutôt bien. 



Bref, soit on aime ou pas. C'est une question de goût. Cela ne veut pas dire que cette œuvre est mauvaise ou qu'elle ne va pas vous plaire. La BD, c'est comme une rencontre, cela fait des étincelles ou pas. Moi, je m'y suis ennuyé ferme. D'autres pourront y trouver leur bonheur et une certaine jubilation rafraîchissante, c'est comme ça.
Commenter  J’apprécie          640
Une affaire de caractères

Ramon Hache, artisan lettreur, est victime d'un petit accrochage alors qu'il se rend dans la bonne ville de Bibelosse. Sa camionnette sur le flanc, ses lettres éparpillées, il met un point d'honneur malgré tout à finir sa livraison. Aussi, chemine-t-il vers la ville à pied où il doit livrer un certain monsieur Tézorus. Arrivé à Bibelosse, il demande son chemin à un muet qui lui écrit de continuer tout droit. Il croise alors la camionnette qui lui est rentrée dedans et toque à la porte. Aussitôt, un homme ouvre, lui dit qu'il n'a pas le temps de l'écouter et claque sa porte. Entendant du bruit derrière un mur, il grimpe sur sa lettre A et assiste à une joute verbale qui oppose deux villageois. Donald Fraser, un cul-de-jatte, en ressort vainqueur. Ramon Hache se fait apostropher par Doc, une bibliothèque sur le dos, qui vend toutes sortes de renseignements. Ce dernier le conduit alors chez Tézorus et tombe sur un homme qui ne s'exprime qu'en définitions de mots. Il lui dépose sa lettre et rebrousse chemin pour aller chercher les suivantes. Il tombe alors sur un fauteuil roulant, ne se doutant pas que celui-ci appartient à Donald Fraser et que le corps de ce dernier gît pendu au fond du puits...



L'on plonge dans une bien étrange affaire de caractères que l'inspecteur Edgar Sandé devra résoudre. Car, en plus du corps de Donald Fraser retrouvé au fond d'un puits, d'autres morts étranges se produiront. Un tueur en série dans une cité d'écrivains ? Quelle idée saugrenue selon l'inspecteur qui fera la connaissance de personnages aussi fantasques qu'incroyables. Ici et là, il croisera un homme qui ne s'exprime que par un mot et sa définition, un groupe de 5 personnes dont les membres n'utilisent qu'une seule voyelle chacune, des jumelles qui se partagent les phrases, un couple, amateur de Scrabble, qui ne parle qu'en mélangeant ses lettres... Évidemment, les jeux de mots et les références ne manquent pas, l'enquête policière servant essentiellement de fil conducteur. François Ayroles nous offre un album particulièrement original, drôle, ludique et intelligent au scénario habile et aux dialogues travaillés et malins. Graphiquement, un trait semi-réaliste fin, une mise en page soignée et des couleurs judicieusement choisies.

Un album linguistique farfelu et réjouissant !
Commenter  J’apprécie          592
Une affaire de caractères

Je découvre François Ayroles, par cet album au dessin fluide et au récit malicieux.

C'est aussi une sorte d'ode à la littérature et au cinéma à images fixe qu'est la bande dessinée que nous offre l'auteur.

Dans cette histoire, on joue sur les lettres et les mots! On aime les phrases et les vers. On jouit des hommages et allusions diverses aux magiciens des mots,des lettres et du récit... Maîtres et personnages que sont Ramon Ash, l'inventeur Martial, le flic Edgar (trois ou quatre références à lui tout seul, devinez lesquelles...), Georg et le représentant en livres! Il y en a peut-être (sûrement), des allusions que je ne trouvai point. N'importe, j'y reviendrai.

j'y retournerai, à ce jeux de piste taquin proposé par un auteur brillant et féru.

Un récit ludique, donc, et un puzzle pour babéliote plongé dans une enquête policière avec meurtres.

Un album à lire absolument,donc, pour voyager confiné ou non.
Commenter  J’apprécie          410
Une affaire de caractères

A Bibelosse, cité des lettres, on croise un livreur de lettres géantes, un homme qui n'utilise que les définitions de dictionnaire pour s'exprimer, un autre qui balade sur son dos toute une bibliothèque de guides, des acharnés de Scrabble, un muet qui écrit sur les murs quelques mots aussitôt effacés par le 'Monsieur Propre' de la commune. On y assiste à des joutes verbales entre deux orateurs, on peut y visiter une bibliothèque, une librairie. Et puis trouver quelques cadavres.

Qui dit meurtres dit enquête. Un flic débarque à Bibelosse, vite agacé par ce petit monde auquel il ne comprend pas grand chose : "Une cité d'écrivains ! Pourquoi pas un village de garagistes ou de garçons coiffeurs, tant que vous y êtes !"



Délire génial et tourbillonnant autour de la langue, du langage, de la typographie, de l'écriture, des livres, des définitions, avec jeux de lettres et jeux de mots à gogo, forcément. Beaucoup de clins d'oeil amusants, notamment à Raymond Devos : la coiffure, les vêtements et l'allure du flic rappellent celle de ce grand "jongleur de mots".



Lecture réjouissante, plus pour ceux qui aiment triturer la langue que pour les amateurs de polars.
Commenter  J’apprécie          310
Océan Express

Club N°52 : BD sélectionnée

------------------------------------



J'ai beaucoup aimé l'originalité de l'histoire : deux personnes qui ne font que passer l'un à côté de l'autre.



Se rencontreront-ils ?



Un grand suspense.



Une histoire douce et naïve.



Morgane N.

------------------------------------



Une BD qu'on ne lâche pas.



Bien pensée, bien réalisée.



Morgane R.

------------------------------------



Une histoire de rencontres, de quiproquos, de destins liés...ou non.



Scénario original.



Mel

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          280
Sine die

Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis membre du Fan Club « 59 » d’Éric Chevillard (l’unique membre, et aussi le Président et le trésorier ! (il y en a peut-être d’autres, de ces sympathiques clubs de misanthropes ?)), aussi fin 2020 - après avoir été sollicité par les éditions de L’Arbre Vengeur - j’ai acquis pour une assez modique somme et pour [notre] mon association, un exemplaire dédicacé de l’ouvrage objet de cette note. Ce bouquin est sous-titré « Chronique du confinement (19 Mars - 12 mai 2020) », c’est là que, malgré les apparences, nous pouvons remarquer l’optimisme de l’auteur. Car en effet il écrit « DU confinement » or il y en a eu 2 ! Ha haha sacré Éric ! Dieu merci (j’aime toujours cette expression) tout ça est bien fini ! ... ! Comment ? ... Oui bon ! S’il devait y en avoir encore un, E. C. pourra toujours ressortir le même texte en changeant les dates ; OU MIEUX ENCORE, écrire le tome 2 de ce Sine die, en le rebaptisant Ad Vitam Aeternam (voir p.103). Car ces chroniques se dégustent, elles recouvrent la triste réalité d’une fantaisie débridée et poétique. Le 27 mars, l’auteur se bagarre avec lui-même, un vieux truc de gémeaux (et je sais de quoi il parle). Puis il adopte Lachésis, une araignée de plafond. Éric Chevillard est un poète, il est SURTOUT un poète. Page 43, l’un des seuls bienfaits de ce confinement : La Nature reprend ses droits ! Je kiffe son écriture unique, ce style classieux et cet esprit retors. Citation p. 63 : « On en arriverait à penser que l’information transmet le virus. Que la contagion se propage en empruntant le réseau câblé, les ondes hertziennes et le Wifi-Fi ». Un dessin de François Ayroles accompagne d’un trait épuré et explicite chaque chronique, la rehausse devrais-je dire. Le seul problème de ce recueil *****, c’est la dédicace ! Car elle est quasiment illisible, E.C. aurait pu être médecin (mais la littérature française aurait alors perdu gros !), j’ai donc fait appel à un graphologue patenté pour la déchiffrer (ça a coûté bonbon à l’assoc. mais quand on aime ...), en voici la traduction : « Pour Philippe, une tentative d’écriture en présentiel [Sine die] (à suivre) Amitié, Éric Chevillard » ; Ha ... l’émotion me submerge ! Allez, salut. Et bon re-con-finement ;-]
Commenter  J’apprécie          215
Les amis

Dessin au trait très simple, l'ensemble est très blanc, les personnages ont des gueules pas très attirantes, des postures nonchalantes. C'est une suite de petites histoires courtes sur l'amitié, de situations, de remarques, comment arriver se faire des amis, c'est une suite de relations amicales, assez fausses, hypocrites ou artificielles : pourquoi on se fréquente, qui peut faire partie de la bande, c'est un peu ces relations de Lycée ou de fac, non pas par affinité, mais plutôt à défaut d'autre chose… L'humour est cynique, un peu froid, pas du genre à se tenir les côtes, mais toujours pertinent. François Ayroles décrit tout ce qu'il y a de pathétique dans ces relations de soi-disant amitié. C'est juste, bien vu, mais pas très reluisant sur les relations humaines.
Commenter  J’apprécie          180
Océan Express

Adèle et Julien ne se connaissent pas. Ils se croisent à la gare, se percutent et échangent malencontreusement leurs bagages. Ils se rendent en weekend en bord de mer.

Le dessin est en bichromie, un noir agrémenté d’un bleu pour les ombres, dans un style ligne claire, des vignettes claires. Le graphisme laisse une distance avec les personnages, l’auteur semble vouloir les laisser perdus dans leur errements, un peu à la façon de Jacques Tati, c’est sans doute le but. Leur séjour va se dérouler à coup de rencontres, de plage, mais tout ne tourne pas rond, à cause de cet échange de valises, Julien se retrouve sans son argent, et tous les deux sans vêtements de rechange ni maillot de bain. Tout est fait pour qu’ils se rencontrent, et comme dans une comédie de boulevard, ils sont en location juste à côté, ils voient les mêmes personnes, se rendent au mêmes endroits et pourtant, rien à faire, la rencontre entre eux ne se fait pas, à moins que…

Étrange histoire, un ton assez impersonnel, l’auteur met une distance, alors on se moque un peu de ce destin qui résiste, comme dans une comédie de boulevard où l’amant ne croise jamais le mari, où le quiproquos n’est jamais résolu, mais avec une tendresse pour ces lieux de vacances des années 70 ou 80, pour ce jeune couple qui n’en est pas un, pour ces personnages un peu naïfs, et j’adore la fin, frustrante et réjouissante à la fois, . Tendre et léger, avec un air de vacances, voici une lecture qui m’a donné la banane.
Commenter  J’apprécie          160
Les Parleurs

Une bande dessinée sans textes très bavarde.

Le dessin est restreint au minimum nécessaire, des personnages au trait noir, les dialogues sont nombreux, mais présentés comme un simple gribouilis, le propos importe peu, c’est tout une jeu sur les échanges de paroles. Les phylactères s’échangent comme des balles de ping-pong que se renvoient les personnages, le jeu devient parfois étrange, loufoque, des histoires de luttes pour prendre la parole, de relations entre les individus, ça grouille d’idées, au lecteur de déchiffrer, d'interpréter, de dénicher des analogies, des symboliques, comme un partenaire supplémentaire de ce jeu, pas toujours très tendre.
Commenter  J’apprécie          140
Océan Express

Déception avec cette B.D. ... je crois que je suis passée « à côté ». Des avis sur Babelio m’avaient donné envie de la découvrir (celui de Jamik notamment) mais ça n’a pas fonctionné pour moi.

J’ai pourtant aimé l’originalité de la structure, tant graphique que narrative, avec la page de gauche pour la jeune femme et la page de droite pour le jeune homme. Les situations empêchant toute rencontre sont bien trouvées, parfois amusantes, au bout d’un moment agaçantes. Cela devient répétitif, et ça a fini par m’ennuyer.

Et puis franchement j’ai trouvé le jeune homme tellement niais, à se faire arnaquer tout le temps par n’importe qui ! et surtout il ne réagit jamais, ne se rebelle pas, accepte son mauvais sort tranquillement.

Bref autant de raisons qui font que je ressors déçue de cette lecture.

Commenter  J’apprécie          130
Océan Express

Une bande dessinée très originale avec deux personnages dont les vies se croisent au fil des pages.

Adèle et Julien ne se connaissent pas. Ils ont juste l'idée de partir le même week-end à la mer et au même endroit. Mais avant de prendre le train, ils vont se percuter et échanger malencontreusement leurs valises respectives ; ce qui va entraîner une ribambelles de situations aussi saugrenues les unes que les autres…

Il faut reconnaître que la construction de cette BD est très originale. le récit de la jeune fille va se dérouler sur la page de gauche, et en parallèle sur la page de droite, le jeune homme va vivre des aventures et chacune de leurs histoires vont s'entrecroiser de façon cocasse.

Mais les situations sont bien trop extravagantes avec un manque de réalisme patent (mais qu’il est mou et niais ce Julien ! Et pour Adèle, elle est aussi très naïve. Il est certes drôle de suivre ce double récit où on se demande comment les personnages parviennent à s'éviter sans le savoir/vouloir et surtout comment leurs aventures rocambolesques vont se terminer ; mais il y a un manque de réalisme dans les personnages qui gâche l’histoire.

Et au niveau de la fin de cette histoire, je suis extrêmement déçu. . Bref, tout l'intérêt de la BD consiste en ce ballet étonnant entre les deux tranches de vie de ces personnages et en l'originalité de la réalisation de ce roman. Dommage que tout cela manque de réalisme et surtout ne propose pas uns fin plus frappante.
Commenter  J’apprécie          90
Les Plumes, tome 1

BD très intéressante sur les affres du métier d'écrivain : la page planche, le plan marketing, le rapport aux éditeurs, les égos des écrivains, concilier la vie familiale et l'écriture, ...

Beaucoup de références literraires et d'humour spécialisé pour le coup.

Livre qui ne peut pas plaire à tout le monde ...

De mon côté, je l'ai lu assez facilement sans être passionnée par l'histoire, ni véritablement séduite par l'écriture et les dessins.
Commenter  J’apprécie          90
Une affaire de caractères

Bibelosse est une ville peuplée d’écrivains, de libraires, d’imprimeurs, de joueurs de Scrabble, sans oublier un poète muet et un vendeur de livres ambulant. Tous ces gens sont un peu étranges, mais semblent inoffensifs... Or, plusieurs meurtres vont être commis, probablement par un seul et même tueur en série. L'inspecteur de police chargé de l’enquête se révélera peu compétent : décontenancé par les curieux habitants de Bibelosse (nom qui évoque un mot grec, biblos, désignant un “livre”), il sera vite dépassé par les événements.



L'avis de Vianney, 16 ans : J'ai beaucoup aimé cette BD truffée de jeux de mots et dans laquelle on retrouve tous ceux qui travaillent ou s'amusent avec les lettres. 



L'avis de la rédaction : Une enquête policière parodique, embrouillée par des jeux littéraires et linguistiques, dans une ambiance irréelle, ou surréaliste… Le tout est très farfelu et très réjouissant (malgré les cadavres).
Commenter  J’apprécie          90
Une affaire de caractères

Les habitants de Bibelosse, cité d'écrivains, d'imprimeurs, de typographes, de lecteurs, de libraires sont des gens bien particuliers. Les mots sont au cœur de leur vie et chacun s’en sert à sa manière quitte à en dérouter certains. Le calme apparent va être perturbé par une série de meurtres bien étrange. L'inspecteur Sandé va mener l’enquête.



Les joutes verbales sont très appréciées par les habitants de Bibelosse. D’ailleurs, le très adulé, cul-de-jatte Donald Fraser « prince des phraseurs », en sort souvent vainqueur. Mais fait étrange, après sa grande victoire, il est retrouvé pendu au fond d’un puit. Pour lui rendre homme les habitants vous inscrire une épitaphe bien du coin : « Il était né sans jambes mais enchaînait les pieds. ».



L'inspecteur Sandé (sans « d ») est chargé de l’enquête. Il est complétement dérouté par ces personnes qui s’expriment de façons différente et bien particulière. Les jumelles partage de façon équitable les mots d’une phrase, une famille de 5 personne se contraint à n’utiliser qu’une seule voyelle chacun (monovocalisme), Thézorus ne répond que de brefs mots avec sa définition… chacun est loufoque à sa manière. Les meurtres vont se poursuivre et l’inspecteur va devoir rencontrer de plus en plus de gens.



Les personnes décapités ou éventrés ne sont que prétexte à découvrir les biens étranges habitants. C'est une histoire à prendre au pied de la lettre. Littéralement. Cette bande dessinée fait partie de l’Oubapo, version bd de l’Oulipo. D’ailleurs, François Ayroles fait un petit clin d’œil à Georges Perec qu’il l’intègre comme personnage important qui lui ne parle pas. D’autres références sont présentes toutefois mon manque de culture G ne permet pas d’en identifier plus.



Ici c’est le royaume des mots, des lettres, des sens et des contre-sens. Les livres ont une maison d’arrêt. Un homme se ballade avec une bibliothèque sur le dos pour aider les gens en quête de réponses contre paiement en espèce. Un inventeur a créé une machine, Narrator, à produire des histoires. Elle ne fonctionne pas toujours correctement normal car sa source d’énergie est l’alcool, comme beaucoup d’écrivains.



Le style graphique se rapproche de la ligne claire si chère à Edgar P. Jacobs que l’auteur vénère. Le ciel n’est pas bleu, l’herbe n’est pas verte. Tout est assez droit et les couleurs très nets et délimités. La fantaisie se retrouve dans l’usage du vocabulaire et dans le choix des teintes. Par exemple, chaque membre de la famille qui parle par monovocalisme est identifiable par une couleur ainsi celui qui parle en e est habillé en vert.



François Ayroles a mis une dizaine d’année à réaliser cet album qui a demandé beaucoup de travail et de recherche. Une lecture atypique qui m’a beaucoup dérouté. Une histoire assez unique qui trouvera plus d’un amoureux des mots et des caractères typographiques et langagier.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
Commenter  J’apprécie          80
Travail rapide et soigné

Ce livre rassemble des courtes histoires de François Ayroles parues une première fois dans la revue Lapin. Le graphisme est en noir et blanc, avec quelques bichromies. La technique varie, parfois au trait, parfois au pinceau, ce sont des œuvres de ses débuts et le style se disperse parfois, mais il est toujours assez froid, torturé et inquiétant. Les histoires sont absurdes, des histoires de maniaqueries, d’anecdotes quotidiennes, d’obsessions diverses, d’hypocrisies, de petites mesquineries… ça part un peu dans tous les sens, comme des impromptus ou des exercices de style, bourrés de décalages. On perd parfois pied, mais l’ensemble laisse tout de même une impression générale assez troublante, nous mettant régulièrement mal à l’aise, jouant sur les différents niveaux de notre perception, de notre interprétation. Pour ma part, j’aime assez ce genre de lecture qui ne se laisse pas attraper tout de suite, et qui nous force à nous questionner.
Commenter  J’apprécie          70
Océan Express

Nous aimons beaucoup cet illustrateur et son univers si particulier. Il est souvent assimilé à celui de Jacques Tati en raison de son humour très semblable.

Dans ce dernier album, on y trouve comme toujours, de l’humour, de l’émotion, la narration est portée par le découpage graphique et le sentiment né du regard empreint d’humanité qu’il porte sur les personnages (et les animaux). Drôle et beau.


Lien : https://www.mediatheque.mc
Commenter  J’apprécie          60
Le jeu des Dames

Le jeu des dames représente ce que je déteste dans la bd : un pseudo-intellectualisme de base mâtinée de situations burlesques et absurdes avec en plus une ligne claire pour couronner le tout !!!



L'auteur tente de nous faire une démonstration qui d'emblée me laisse totalement indifférent. L'enjeu n'est pas de taille. La suite sera une lecture pénible dont je ne garderais pas grand chose au final.



La vérité, c'est que j'ai été attiré par le nom d'Ayroles sur la couverture. J'ai cru naïvement que c'était le génie que je connaissais à travers mes autres lectures (De Cape et de Crocs,D, Garulfo). Mais non, ce n'est pas le même ! La déception a été affreuse et cruelle...



Bon, je m'en remettrais en passant à une autre lecture plus agréable. Il n'y a pas mort d'homme.
Commenter  J’apprécie          60
Une affaire de caractères

J'ai été attirée par cette bande dessinée par son histoire : un meurtre dans une ville de dingue de lettres, de mots, voilà qui me parlait, alors que je suis une accro du livre ! :)

De ce côté, pas de déception. Entre celui qui ne parle pas mais écrit, celui qui parle comme un dictionnaire (littéralement), la famille dont chaque membre ne prononce jamais une lettre ou souvent la même, les faux jumeaux libraires dont chacun prononce la moitié de phrase de l'autre - pour les comprendre, il faut écouter les deux, seuls, ils sont incompréhensible - et ainsi de suite, on découvre une ville folle, emplie de fous de mots. Et, bien sûr, on y trouve aussi des joueurs de Scrabble, des rixmeurs (clin d'oeil à De Cape et de crocs), des écrivains, des éditeurs, des imprimeurs etc.

Avec un meurtrier dans les parages dont le modus operandi est, bien entendu, lié aux lettres, tout ce (fol) petit monde va être mis en émoi !

Une BD pour passionné des mots donc, fort réjouissante par son propos. Mais - car il y a un mais - ses références sont trop pointues pour êtres appréciés du commun des mortels (j'ai beau être fan de mots, j'ai souvent eu l'impression de rester en dehors de la compréhension de toutes les subtilités de l'histoire). Par ailleurs, le dessin austère ne facilite pas non plus l'immersion.

J'ai donc été déçue que cet univers, qui m'appelait tant, me laisse finalement à sa porte. Une BD un peu trop absconse, donc, pour être appréciée de tous, mais qui plaira sans nul doute aux pointures des lettres, mais pas forcément aux autres. A vous d'essayer !
Commenter  J’apprécie          60
Les amis

Comment/pourquoi devient-on amis ? Qu'est-ce qui fait que deux personnes se plaisent et ont envie d'être ensemble, d'échanger ? Quid du principe "les amis de mes amis sont mes amis" ?

Cet album dissèque les questions de l'amitié et de la solitude en société, à coups de petits sketches percutants, très pertinents, drôles et parfois poignants. On y rencontre toutes sortes de personnages - tous masculins - qui formulent à voix haute nos pensées les moins nobles. Il y a le copain grande gu*ule qui aime reprocher ce qui s'avère être en fait ses propres défauts - pas fou, il se défoule sur un ami sans répondant... Il y a les trop francs, ceux qui analysent tout, ceux qui retiennent tous vos propos à la virgule près, ceux que tout le monde fuit... Il y est question des sentiments liés à l'amitié (respect, générosité, jalousie) et ceux qui peuvent lui nuire (perfidies diverses et maladresses). Tout cela a le mérite de nous faire réfléchir sur nos propres comportements avec autrui, ceci de manière très subtile.


Lien : http://canelkili.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          60
Enfer portatif

Si vous aimez les histoires nuancées, complexes, les ambiances glauques, ce roman graphique est fait pour vous. Passez votre chemin si vous recherchez des bons sentiments ou de la guimauve.

Je ne suis pas prête d'oublier ce livre qui m'a transportée dans un drôle d'univers, complètement décalé. En fait, j'avais l'impression de me trouver chez Fellini, Lynch, voire Cronenberg.

Une perle.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Ayroles (209)Voir plus

Quiz Voir plus

Yokai Watch

Comment S Appell L Héros du dessin Anime

Tristaban
Esteban
Nathan
Fabio
Danael
Terans
Ou Xian

13 questions
25 lecteurs ont répondu
Thèmes : YôkaiCréer un quiz sur cet auteur

{* *}