- Tout de même, on ne peut pas faire une paix comme ça, faut aller jusqu’au bout.
- Ils y sont arrivés, Julot, François, Maurice, Chatouille, Poupouce… Ils y sont au bout.. Manque plus que moi, maman, mais ne crains rien, j’y vais maman ! J’y vais au bout, nom de Dieu !
(les quatre cités sont morts au front)
La scolarité du garçonnet passa par la communale de La Chapelle-d’Angillon, dont l’institutrice était Madame Fournier, la mère de l’auteur du Grand-Meaulnes. Il est tentant d’imaginer François Barberousse, usant ses culottes courtes sur les bancs d’une classe où, douze ans plus tôt, le fils de la maîtresse, Henri Alban, avait usé les siennes. À tout le moins, on relèvera là une troublante coïncidence.
L’enseignement de l’école républicaine a éveillé beaucoup de conscience, le fait est indéniable. Toutefois, cela ne fut jamais suffisant pour décider de la vocation d’un écrivain. La principale raison qui lia François Barberousse à l’écriture résulta vraisemblablement de l’intérêt que son père, figure originale, réservait au bonheur de lire. Maître Justin Barberousse, en effet, s’était porté acquéreur de plusieurs « bibliothèques bourgeoises », au gré de successions en déshérence.
À la veillée, la maisonnée se rassemblait autour de la lampe à pétrole pour partager, quasi religieusement, la lecture que le patriarche imposait à tous. Le jeune François retira, de ces soirées livresques, un bénéfice considérable. Doté d’une mémoire peu commune, il put ainsi élaborer, selon le témoignage de son petit-fils Pierre Paliard, une « culture buissonnière, faite de passion et de curiosité.
Adieu nos pucelles
Si gentes, si belles
On les reverra
Quand la classe, quand la classe
On les reverra
Quand la classe reviendra !