Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la vérité nue mais le soleil ou la lune qui se reflète sur l’eau éteinte au fond du puits. Il s’agit d’abord de raconter l’histoire, d’écouter. Leonardo a raison : la vérité est au fond d’un puits. Faisons bien attention à la laisser où elle est, tout au fond, pour son bien.
Car la belle invisible, dans le fond, nage libre. Elle sort du puits quand elle veut, brandissant un miroir, pour nous aveugler ou nous rendre lucides. Le reste du temps elle se fait oublier. Quand le monde en surface devient irrespirable, on se jette pour mourir et renaître auprès d’elle.