En 68, j'ai voulu changer le monde ...mes petits enfants n'ont plus qu'à le refaire !
Les lendemains qui chantent, assez de ces foutaises!
C'est maintenant qu'on vit, pas hier ni demain.
Pour vraiment tout changer, faut changer dans nos têtes,
Et ceux qu'on a élus devraient montrer la voie.
(AU JOLI MOIS DE MAI)
Les dayliz et les journazes sont faits pour ça : pour que le monde apprenne les nouvelles en un temps record et, en un temps tout aussi record, apprenne à avoir peur de ce qu’il apprend. La peur fait travailler l’imagination des gens, les empêche de bouger, et les fait consommer plus de plateaux-zimages devant les zimages et les persos.
Faite gaffe, c'est grave, la planète est en colère, occupez-vous d'elle, aimez-la et respectez-la, elle doit nourrir, chauffer, donner de l'eau à tous, jaunes, blancs, noirs, rouges vivant sur la Terre qui pourrait être si jolie...
Il y avait déjà plusieurs dizaine d’années que seules certaines familles, répondant à des critères de sélections rigoureux, avaient le droit de faire des zenfants. Ceux qui naissaient sans sélection étaient classés linkants et devenaient Zines dans les zilusines de micromolécules où l’on avait besoin de leurs petites mains.
C’était par tirage au sort que les bonkeurs étaient alloués. Seuls, les Lukis avaient leur chance. Les Lukis étaient les heureux de l’Afterre, les Nentils. Les autres, les Pas-Lukis, les damnés de l’Afterre, avaient tiré une carte truquée.
Rien n’est plus dangereux qu’un miliztaire vexé qui ne sert à rien et s’ennuie car alors il se met à penser. Et quand on n’en a pas l’habitude, ça peut vite mal tourner.