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Citations de François Brune (II) (69)


L'histoire commence lorsqu'il y a des mots pour la retracer. Et parmi ces "mots", il y a les grandes phrases historiques que l'on se plaît à citer pour intimider les ignorants, quand bien même on n'en connaît soi-même ni l'origine, ni le sens. (p.116)
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François Brune (II)
Fondamentalement, c'est à une reconquête du temps personnel que nous sommes confrontés. Un temps qualitatif. Un temps qui cultive la lenteur et la contemplation, en étant libéré de la pensée du produit. Vivre un temps qui est du temps qui ait du sens sans l'argent, des parcours qui aient du sens sans carburant, et des loisirs qui chantent sans les trépidations de l'envie. Savoir être inutile, pour rester disponible à tout ce qui n'est pas utilitaire. Et ainsi, retrouver l'art de cueillir le temps présent en l'ouvrant à toutes les dimensions (personnelles, collectives, esthétiques, spirituelles) d'une existence humaine, et non sur le mode tragique de la dévoration suicidaire.
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Mesdames , messieurs , mes amis , mes frères !
deux minutes d'attention , s'il vous plaît !
Je ne suis pas chômeur , je ne suis pas mendiant,
Je ne veux pas non plus , bonnes gens,
vous déranger,
Mais je viens à vous tout simplement , partager
Mon argent.
Car je croyais posséder , et je ne palpais
Que du vent !
Car j'ignorais que l'être
Est dans l'absence d'avoir .....
Mais que chacun sache désormais:
On ne possède que ce qu'on donne !
Alors messieurs-dames , s'il vous plaît ,
Faites-moi la charité d'accepter mon billet !

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Cela paraît toujours incompréhensible une fois qu'on en est sorti . Je m'éveille d'un cauchemar que je me suis fabriqué de toute pièce . Le coup de l'angoisse . La peur d'échouer qui fait échouer .Mais ce n'est que partie remise . Un tour de plus ou de moins ..... je serai tout de même à l'heure .
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C'est la femme, aux yeux du héros brélien, qui est seule chargée de tenir les promesses de l'amour. Mais elle n'entrera pas toujours dans le rôle; d'autres viendront pour la lui ravir...et la chanson se fera drame, ou psychodrame.
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Lorsqu'il décide d'arrêter de chanter, il justifie sa décision par la nécessaire honnêteté que l'exhibition forcée menace sans cesse: "Nous avons des fonctions tellement mal élevées, tellement exhibitionnistes, (qu'elles ne sont tolérables) que dans la mesure ou le faisons uniquement parce qu'on ne peut pas se taire; ça n'est pas tolérable,notre fonction, que si c'est parfaitement sincère". Mais peut-on être parfaitement sincère ?
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François Brune (II)
Dans un monde où la bétise est virulente, nous devons rendre l'intelligence contagieuse.
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Il faudrait des ouvrages entiers, et sans doute contradictoires, pour étudier les rapports entre le Novlangue de 1984 et l’évolution – les processus d’appauvrissement – de la langue dans nos sociétés. Signalons simplement un trait marquant de la langue courante : la réduction des jugements de valeur à de grossiers schémas binaires, tels que super/nul, débile/génial ou chouette/dingue…. Ce dernier adjectif est d’ailleurs lui-même bivalent, capable aussi bien de stigmatiser le rythme infernal de la vie professionnelle (« c’est dingue ! ») que d’évoquer l’euphorie énorme où nous plongent certains loisirs ou certains consommations (« Les céréales Banania : elles me rendent dingue ! »).
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Dans l'immobilité d'une statue priante , il éprouva longuement les transports les plus incroyables que pût ressentir un téléspectateur à l'orée du troisième millénaire .
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On ne prend pas le pouvoir pour gérer la pénurie : on organise la pénurie pour garder le pouvoir.
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Il est difficile de mirer le visage de l'avenir quand on a de la fesse plein les yeux .
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Le risque de tricherie est évident et Brel n'a cessé de se débattre dans sa contradiction. "J'essaie de ne pas tricher confie-t-il mais pour arriver à ne pas tricher, je suis obligé de passer à travers un tas de tricheries". Et encore: "Je suis d'une mauvaise foi totale"...
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Il faut aussi, pour le sujet contemporain, se montrer. Exister c’est s’exhiber.
N’est heureux que celui qui se couvre des signes bien visibles du bonheur, en mimant les images publicitaires chargées de nous les exposer.
L’idéal : passer à la télé ! Pauvre individu qui se veut de son temps : hors écran, il est fictif ; sur l’écran, il est virtuel…
(page 45)
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S’il y a un espoir, il ne peut être qu’en l’homme et en tout homme, à commencer par soi-même et par ceux qu’on côtoie immédiatement. Parce que la menace anti-humaniste est présente au cœur de l’être humain, c’est au cœur de chaque homme que se joue la lutte pour l’humanité.
Personne n’a le droit de se reposer sur l’idée qu’il y aura toujours des êtres d’exception, des héros, des « hommes dignes de ce nom » chargés à sa place de perpétuer la dignité de l’espèce. Personne n’a le droit de démissionner du nom d’homme.
Considérer que la moindre dégradation de l’homme, produite à des milliers de kilomètres, rejaillit sur notre vie intime en blessant notre humanité profonde. Et que, réciproquement, accepter la servitude intérieure revient à entériner l’esclavage d’autrui. En tout homme sont présents tous les hommes. A travers chaque cas particulier se joue l’avenir de tous. La défense de soi est indissociable de la défense d’ l’humanité en soi.
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Connaître ses haines, toutes ses haines, jusque dans ces replis de haine de soi qui conduisent à la haine d’autrui, chaque fois qu’on en vient à détester dans un semblable ce qu’on ignore haïr en soi-même. La haine et la peur sont des aliénations. … En se fatiguant à haïr, on se rend aveugle sur les meilleures stratégies possibles de résistance. Car s’il est vain de haïr, il sera toujours nécessaire de résister au nom de l’homme, d’opposer des îlots d’existence personnelle et interpersonnelle à la marée montante des socialisations abusives.
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Le culte de l’époque.
L’époque que nous vivons, il est vrai, est une réalité. Elle est aussi, et surtout, un mythe commode, une divinité quotidienne qu’on invoque pour soumettre l’individu aux impératifs de la « modernité ».
Les chantres du conformisme récitent la même litanie : il faut « s’adapter à l’évolution », « suivre son temps », «  être de son époque ».
(page 13)
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François Brune (II)
(erratum : la citation 2 complète est celle-ci):

"Les maux qu'entraînent nos frustrations ne sont rien au regard des crimes que nécessiterait leur satisfaction"
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BOURREAU OU VICTIME
P 159 Orwel nous invite à dépister toutes les formes de complicité intérieure avec l'oppression
Ni craindre, ni haïr. Refuser d'être victime pour ne pas, malgré soi, devenir bourreau à son tour.
LA HAINE
P 159 La haine et la peur sont des aliénations.
p 33 La haine est-elle plus efficace que la fraternité pour assurer l'unité d'une société ?
p. 29 à l'état purement pulsionnel, régressif, archaïque, l'amour et la haine s'équivalent.
LE FANATISME
p 85 La plupart des fanatismes se présentent comme des dévouements et se ressentent comme des devoirs. Toutes les identifications hystériques débouchent sur des identités meutrières ( voir "Les identités meutrières" d'Amin Maalouf).
Par le biais de l'identification solidaire, par la sacralisation de la mission, tout homme peut, sous couvert d'un dévouement suhumain, satisfaire ses pulsions inhumaines.
p 94 Tout militant risque de voir ses fins aliénées par le recours à des moyens qui les contredisent.

NOVLANGUE
A quoi sert l'appauvrissement du vocabulaire ? A restreindre les limites de la pensée. A la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n'y aura plus de mot pour l'exprimer.
p 62 Le champ de la conscience diminue avec le champ des mots. voir aussi p. 67 à propos de abréviations - comparer avec les SMS ou textos. et notes p 72
LA LIBERTE
P 28 la voix de Goldstein, c'est l'appel de la liberté, et c'est cette liberté qui les effraie, comme menace de déstabilisation d'une âme tranquillement asservie. ... On ne peut pourtant pas s'empêcher de trouver en lui le symbole des peuples qui aiment leur servitude : la liberté, c'est l'angoisse.
p 49 La bonne conduite ne suffit pas : il faut bien penser. C'est à dire aussi instinctivement que possible, sans l'aide de la raison.
LA DOUBLE PENSEE
p 53 La double pensée est le pouvoir de garder à l'esprit simultanément deux croyances contradictoires et de les accepter toutes deux.
LE COLLECTIF
P 77 En même temps, libéré des entraves de la conscience individuelle, puisque c'est le collectif qui agit en lui, tout lui semble permis au nom de la réalité collective dont il est devenu l'émanation, qu'il s'agisse d'un mouvement, d'une race, d'une religion, d'une idéologie, d'une catégorie, d'une institution, d'une équipe. Quand le Nous s'empare du Je, la folie meutrière peut réveiller la bête humaine.
SOLIPSISME
Rien n'existe en dehors de l'esprit humain (seul - solus + soi -ipse).
LE POUVOIR
p 81 C'est la domination sur la volonté, sur l'esprit, sur l'âme de l'autre qui seule compte et seule la souffrance révèle et authentifie. Le pouvoir est d'infliger des souffrances et des humiliations.
LES MEDIA
Plus le citoyen se veut branché sur l'époque, plus il doit transformer sa mémoire en palimpseste accéléré, en puits sans fond; ... les media sont ce fossoyeur, ce trou de mémoire où se perd la conscience du Temps.... Comment ne pas construire, par cette sélection, une représentation du passé conforme aux besoins idéologiques du présent ?

p. 160 CONCLUSION
Parce que la menace anti-humainiste est présente au coeur de l'être humain, c'est au coeur de chaque homme que se joue la lutte pour l'humanité.
Personne n'a le droit de démissionner du nom de l'homme. Il faut considérer que le dernier homme, c'est toujours soi.
La défense de soi est indissociable de la défense de l'humanité en soi. La reconquête de l'homme est à refaire chaque matin ... sur soi-même.
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La visée profonde du « système-pub » demeure, faut-il le rappeler, d’inculquer aux futurs citoyens l’idéologie de la consommation, cette autre face indispensable de la « marchandisation du monde ».
(page 197)
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C’est ainsi que l’idéologie aujourd’hui, qui part du réel pour nier le réel, nous conduit à une forme de schizophrénie collective.
(page 16)
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