François Caradec : Jane Avril au Moulin Rouge avec Toulouse Lautrec
Depuis l'
hôtel George V à Paris,
Olivier BARROT présente le livre de
François CARADEC "Jane Avril au Moulin Rouge avec Toulouse Lautrec" (Fayard).
Il est intéressant d'aller de temps en temps habiter chez les autres: on y trouve toujours des livres qu'on n'a pas lus
Qui vole un oeuf n'a pas très faim !
Bien sûr, les cercueils ne sont pas taillés sur mesure ; mais les morts s'adaptent à tout.
Son ouïe était devenue si fine qu'il distinguait, rien qu'au bruit, la chute d'un kilo de plume de celle d'un kilo de plomb.
-Caisse tue vieux, aile halle doigt d'allée houx est l'voeu, sept flammes.
Ça, c'est Maurice, on comprend pas toujours bien ce qu'il dit, il a un défaut de la langue, mais on s'habitue à en entendre la moitié, ça ne mérite jamais beaucoup plus. On a l'indic qu'on peut. Avec sa gueule rose et molle et ses yeux globuleux, chochotte, va, il a toujours l'air d'attendre quelqu'un, le Maurice. On l'a surnommé Pénélopette. Il paraît qu'il parle comme ça depuis qu'il est passé à Fresnes. À force de lui cogner la tête sur le sol en ciment, ils ont dû déranger les pépins dans la courge.
Rrose Sélavy recommande à Charlotte Corday de ne pas jeter Marat avec l'eau du bain.
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Rrose Sélavy se demande ce que sont devenus les couples de vers à bois dans l'arche de Noë.
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À Milly-la-forêt, on l'appelle Monsieur Jean. Le jour à peine levé, il ouvre sa fenêtre pour entendre le chant du coq. Puis il se recouche, heureux d'avoir été cité par la nature.
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[Je n'ai pas compris tout de suite, et vous? Je cache un indice en commentaire]
Ce que ceux- ci ne savent pas, c'est qu'un flic n'a pas besoin d'en savoir beaucoup pour en savoir assez.

Alors, vrai, vous trouvez qu'je m'goure ?
Et puis après ? J'ai une chouette moure,
la bouche plus p'tite que les calots,
L'esgourde gironde comme une Ostende
Aussi j'm'ai dit : Vivons d'not' viande !
J'aim' mieux êt'dos
D'ailleurs, c'est pas rien que d'ma faute.
J'ai voulu masser comme un aut'e;
j'ai eu des jours pas rigolos;
Mais ça m'rend malade quand que j'chine.
J'ai une arête en place d'échine.
J'aim' mieux êt'dos.
Franchement, quoi foute ! De l'épic'rie ?
Débiter d'la morue pourrie,
Aussi pourrie qu'les aristos ?
Là, sans blague, c'est-y dans le commerce
De l'hareng saur qu'un maquereau perce ?
J'aim' mieux êt'dos
P'têt' quen maquillant dans la banque...?
Avec d'la galette à la manque,
On fait suer l'pognon des gosos.
Bon p'tit truc ! J'y dirais bien tope !
Mais bath ! L'mien est encore plus prop'e.
J'aime mieux êt'dos
J'ai pensé, pour me tier d'penines,
A m'faire frère des écoles chrétiennes.
Ah ! ouiche ! Et l'taf des tribunaux ?
Puis, j'suis pas pour les pantes en robe.
Avoir l'air d'un mâle, v'là c'que j'gobe.
J'aim' mieux êt'dos
J'ai bien quèqu'part un camerluche.
Qu'est dab dans la magistrat'muche.
Son jaspin esbloue les badauds.
Il veut m'insinuer dans la rousse.
Pourquoi pas m'faire bouffer d'la mousse ?
J'aim' mieux êt'dos
Finalement sur tout ça j'me mouche
L'turbin, c'est bon pour qui qu'est mouche.
A moi, il fait nib dans mes blots.
Avec une frime comme j'en ai une,
Un mariol sait trouver d'la thune
J'aim' mieux êt'dos
C'est la raison pourquoi qu'je m'goure.
Mon gniassse est bath : j'ai un chouette moure,
La bouche plus p'tite que les calots,
L'esgourde gironde comme une Ostende
Aussi, j'mai dit : Vivons d'not' viande!
J'aim' mieux êt'dos