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Critiques de François David (167)
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Jarzaban et le tyran

Et voici encore un titre très réussi de l'excellente série des Petits Contes De Sagesse de chez Albin Michel Jeunesse, qu'un Petit Con(te) a eu le manque De Sagesse éditoriale de ne pas poursuivre.

Vraiment, quel dommage d'avoir arrêté d'éditer ces livres qui sont vraiment presque tous d'un très bon niveau !

Ici, Abadavour est un tyran d'une époque et d'un lieu non déterminés. Il aime jouir de son pouvoir et prend plaisir à voir tout le monde se prosterner à ses pieds.

Seuls quelques inconscients téméraires osent ne pas se courber devant sa férule. Et parmi cette infime poignée de téméraires, Jarzaban est le plus ferme opposant.

Mais un opposant d'un type spécial, un non violent, un résistant passif. Il se contente de refuser obstinément d'embrasser l'anneau au doigt d'Abadavour.

Le tyran souhaiterait l'exécuter purement et simplement, mais auparavant, il veut prendre plaisir à la voir ployer sous la torture et se traîner à ses pieds pour lui réclamer grâce.

Pour ce faire, il condamne Jarzaban au supplice de Tantale pendant de nombreux jours. Mais au moment où il croit le prisonnier suffisamment affaibli et qu'il lui octroie le droit de manger, celui-ci refuse.

Nouvelle colère du tyran, nouveau supplice infligé, d'une autre nature.

Jarzaban parviendra-t-il à infléchir le tyran ou le tyran à infléchir Jarzaban ? C'est à vous de le découvrir...

Si je n'ai pas attribué à cet album la note maximale, c'est parce que je trouve les illustrations très inférieures au texte, mais c'est évidemment une considération éminemment subjective.

Selon moi, ce livre constitue une excellente introduction aux grands combattants de la non-violence qu'étaient Gandhi, Martin Luther King ou, dans une mesure un peu différente, Henry David Thoreau ou Nelson Mandela.

De belles discussions philosophiques en sont sorties à la lecture avec des enfants de 10-11 ans. Je vous le conseille donc bien volontiers, mais ce n'est bien sûr qu'un avis, un tout petit avis qui ne doit en aucun cas tyranniser le vôtre, car il n'est pas grand-chose.
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Larmes de rosée

Ayant reçu au mois de mai dernier, "De la terre dans mes poches" que m'avait envoyé Babelio et les éditions Cotcotcot, j'ai eu la bonne surprise de recevoir un autre livret des mêmes éditions ainsi qu'une carte et un marque- page. Un grand merci en tout cas..Une véritable ode à la nature, l'écologie vivante et ce bol de terre qui fait du bien. Très joli texte de François David et magnifiques illustrations avec des encres végétales sur papier recyclé de Chloé Pince font de cet ouvrage un petit bijou. Je ne peux que vous conseiller ce livret destiné à la jeunesse.
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D'encre et de vent

La couverture est mate, dans un noir et blanc qui joue en fait des grèges et gris juste réhaussés de la pourpre signature d’Antoinette Pham. Le souffle du pinceau, ses pizzicati quand il se fait crêtes, la vague se déploie dans un vent qui la confond : « Déferlante ». C’est déjà un voyage intérieur. C’est déjà sublime.



A l’intérieur, le papier est du même velouté qui absorbe. Les sons, les gestes. Qui caresse les mots et les œuvres. La maquette est d’une élégance, d’une sobriété, d’une audace simple et forte. Tantôt les poèmes de François David à droite et une œuvre d’Antoinette Pham ou de Malouine Rousseau à gauche. Tantôt l’inverse. Ou le texte qui embrasse l’œuvre. Ou autrement encore. Dans un équilibre parfait, surtout s’il ne fait pas de la centralité un horizon. Où le blanc intervient en quatrième auteur.



Malouine Rousseau joue des calligraphies de différentes écritures comme autant de textures. Son travail a des accents orientalisants, elle panache au crayon des bleus et quelques ocres, esquisse les similitudes entre les signes et les roseaux. Et François David d’écrire en regard :

Au soir de la journée / les herbes folles enfin / démaquillées



Trente-huit œuvres graphiques sans compter celles de la couverture et des rabats. Autant de poèmes souvent courts. Pour convoquer la mer du Cotentin ou des rives plus lointaines. Pour faire advenir « l’imparfaite perfection ». « Il y a toujours un oiseau / parfois ubiquitaire / parfois presque imperceptible / Et quand il semble qu’il n’y en a pas / c’est seulement que l’on n’a pas assez observé / pas assez écouté pas assez attendu / ou que l’on ne s’est pas assez tu »



François David est sans doute le poète contemporain que je préfère. Ses vers ont la simplicité de l’évidence, une touche d’humour parfois aussi. Ils se lisent comme la trace d’un pinceau sur le papier qui la boit. D’un seul geste. On a l’impression qu’ils ne sont rien, ils ne feront jamais trop de bruit. Mais leur imperceptible marque fredonne longtemps sa mélodie ténue.



Malouine Rousseau, Antoinette Pham, François David. Les regards de ces trois-là s’entrelacent, se répondent. Chemins de mots et de traces.

"Et les poètes / et les peintres / modulant modelant / la plaine liquide"



Premier, et seul volume à ce jour, du nouvel éditeur Le Voyageur assis (quel programme plaisant à mes yeux particulièrement), ce recueil de dessins et de poèmes est un des plus beaux livres qu’il m’ait été offert de contempler depuis très longtemps. Il est rare, sans doute ne le verrez-vous pas sur les tables des libraires, mais soyez sûrs que si vous le faisiez arriver jusqu’à vous, vous auriez dans les mains un magnifique cadeau.

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Bouche Cousue

"Motus

et bouche cousue

ça tient à un fil

le silence"

Voici comment commence ce recueil de chez Motus. Motus est une maison d'édition atypique qui a réussi à se faire une énorme place dans le monde de la poésie. Recueil pour enfant mais pas enfantin, poèmes originaux, remuants, amusants. Avec Motus on va de découvertes en découvertes. Les mots sont immenses avec cet éditeur qui sait partage sa passion.

Bouche cousue c'est se taire et dire beaucoup à la fois. Poème après poème on découvre ces mots qui bruissent sur les pages. Parler ou se taire ? Crier ou chuchoter? Jouer avec les mots...et juste dire les choses avec malice, Voici un livre bruyant et silencieux. Chut....

Porté par les illustrations d'Henri Galeron on se régale de ces poèmes courts. Tellement vrai et beau.

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Un beau jour

José a douze ans. Il est aveugle. Pour sa rentrée en 5ème, il se voit confier un chien, Iahoo. Sa présence le rapproche des autres élèves mais elle va aussi provoquer l'antipathie d'un de ses camarades qui va exercé sur lui une forme de harcèlement.



C'est Iahoo le chien guide qui nous raconte son histoire, sa sensibilité et sa formidable gentillesse.



Nathalie est elle, une jeune fille heureuse. Victime d'un "happy slapping", d'une gifle donnée au hasard et filmée, sa vie bascule. D'un être joyeux, elle devient renfermée et taciturne et n'arrive pas à surmonter sa mésaventure. Jusqu'à ce que...



Deux histoires très différentes sont rassemblées dans ce livre. Elles ont en commun de vouloir faire prendre conscience au lecteur que la vie peut chavirer à tout moment, en raison d'une mauvaise rencontre ou encore de tiers jaloux ou mal intentionnés.







Dans les deux cas, il s'agit dévénements tragiques qui prennent pourtant la forme de petits délits mais qui ont une véritable répercussion sur les jeunes victimes.



J'ai pris beaucoup de plaisir à lire la première histoire. Le fait que le narrateur soit un chien permet d'apporter un regard différent au handicap. Il rend avec justesse l'oscillation des autres élèves entre curiosité et indifférence et parfois même envie !



Le parcours du jeune handicapé est décrit avec beaucoup de réalisme et le texte, tout en nuance, met en valeur l'humanité du jeune aveugle, qui bien conscient des mauvais tours qui lui sont joués, continue à croire en une entente possible.



La seconde histoire nous place dans un tout autre contexte. Elle nous propose de réfléchir à la manière dont on peut sortir d'un épisode traumatisant. Ce qui est prenant c'est que l'on partage les diverses étapes traversées par la jeune fille : pleurs, propositions des parents de porter plainte, repli sur soi, culpabilité, recherche d'autres témoignages... Un long cheminement intérieur bien douloureux !



Deux belles histoires qui en dépit des sujets graves évoqués restent formidablement optimistes sur la nature humaine ! A lire et à partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La petite soeur de Kafka

Ce tout petit livre (dix pages, texte de François David, illustrations de Anne Herbauts) est un hommage à Ottla Kafka, née en 1892, morte en 1942.

Qui a lu le journal de son frère Franz ou les lettres qu’il lui a adressées sait qu’Ottla a été la sœur préférée (parmi les trois), la confidente, le soutien indéfectible aussi, particulièrement à la fin de sa vie. C’était la plus jeune, de neuf ans sa cadette, mais celle dont le caractère était le plus affirmé. Dans la famille, elle seule a su tenir tête au père, imposer ses choix, ce qui n’a cessé de faire l’admiration de Franz.

Je me souviens que Franz, alors qu’Ottla était enfant et lui jeune homme, lui faisait la lecture de pièces de théâtre en endossant tous les rôles, pour la faire rire, lui écrivait des histoires ou lui dessinait des figures plus ou moins imaginaires ou caricaturales. Ottla suscitait en lui un appel à la vie et à la comédie. Quand chacun fut plus grand la vie leur fit prendre de la distance géographique, mais ils demeurèrent proches, grâce à cette correspondance qui nous est connue, où l’on mesure à quel point Ottla a été pour Franz probablement le plus grand amour de sa vie, parce que le plus rassurant.

Le livre de François David et Anne Herbauts ne parle que d’Ottla. Ce n’est pas une biographie, juste une trace, quelques repères essentiels qui nous donnent envie de savoir qui était cette jeune fille déterminée, imposant son mariage avec un catholique à un père furieux, apprenant le travail de la terre, accompagnant son frère au seuil de la mort, avant de la connaitre elle-même, moins de vingt ans plus tard, divorcée et donc désormais redevenue officiellement juive, alors qu’elle choisit d’être volontaire pour accompagner un groupe d’enfants qui allait être déporté à Auschwitz, où tous furent gazés peu de temps après leur arrivée.

Les auteurs ont choisi de semer ces quelques indices, comme des petits cailloux blancs, pour baliser le chemin de la vie d’Ottla qui on le devine fut certainement une personne formidablement passionnante. La petite sœur de Kafka fut à bien des égards une belle personne.

Le texte est très court. Les illustrations, majoritairement en noir et blanc, se terminent comme Ottla en nuage de cendres.

Si pour la plupart d’entre nous Ottla existe par Franz, à n’en pas douter le contraire est vrai, et à travers elle, on peut avoir une pensée pour tous ces êtres anonymes, oubliés de la postérité, qui ont aplani et facilité le chemin d’un artiste admiré, reconnu, parfois même qualifié de génie, qui ne leur doit rien de leur talent bien sûr, mais a pu se reposer un instant d’une humanité qui leur semblait souvent si hostile.

Ottla n’a pas écrit de roman, peint de tableau, révolutionné le monde des idées, battu un record sportif, mais fit de sa vie une œuvre à laquelle les auteurs ont voulu rendre un hommage discret et émouvant, et j’aime l’idée que dans les bibliothèques « La petite sœur de Kafka » avec ses dix minuscules pages, pourra de nouveau s’adosser à son frère, lui permettant de se reposer un peu.


Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Victor, Viens Voir !

Maman est à la fenêtre, en train de contempler la nature environnante et notamment un petit écureuil curieux qui a décidé de s’approcher. Désireuse de partager ce moment magique avec son enfant, elle l’appelle à plusieurs reprises mais Victor semble littéralement hypnotisé par le téléviseur…



Emprunté à la médiathèque en raison de son titre, afin que Choubidou puisse s'identifier au personnage, j’ai découvert un petit album plein de douceur, de poésie et de délicatesse qui met en garde, avec beaucoup de finesse et bien peu de mots, contre le danger des écrans chez le jeune enfant. Tout est dans la suggestion donc et l’approche n’est pas du tout moralisatrice. Néanmoins, le message, en privilégiant le moment de partage mère/fils face à la beauté de la nature, plutôt que le plaisir solitaire derrière un écran, passe aisément et n’est pas pour déplaire à maman!



Les illustrations qui accompagnent le texte sont faites à la peinture et, même si elles font peu enfantines, elles se prêtent tout à fait à l’atmosphère de l’histoire et dégagent, elles aussi, beaucoup de poésie. Un petit album tout doux donc, pour un joli moment de complicité avec Progéniture.
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Charlie

Portrait d'un Sdf en héros ordinaire. Récit tiré d'une histoire vraie, la rencontre simple et riche entre une jeune fille et un sans domicile.



Luce à treize ans fait la connaissance de Charlie, « Clochard du Paradis ». Le plaisir de l'échange et de la discussion vont amener Luce à passer pendant une année, son temps libre, en compagnie de cet homme différent.



Le regard des autres sur cette amitié n'est pas tendre...



Le livre offre en annexe une interview de Lauren qui a inspiré l'histoire. Un récit doux amer qui propose un autre regard sur les hommes qui vivent en marge.



Qu'apporte cet homme à la fois libre envers la société et esclave de ses blessures et addictions à une adolescente en construction ? Intéressant.


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Charlie

Luce a 13 ans. Une gamine comme les autres, à une chose près : son meilleur ami fait la manche assis sur un carton, devant un magasin. Il s’appelle Charlie et chaque jour elle le rejoint pour passer de longues heures à ses cotés. Une amitié forte, incroyable même. Si ses parents, compréhensifs, ne lui mettent pas de bâtons dans les roues, le regard porté par les autres n’est pas aussi bienveillant, loin de là. Mais Luce s’en contrefiche, ce qui compte pour elle, c’est d’être avec Charlie : « Avant Charlie, il n’y avait personne […] dans ma vie. Un jour, il a été là, avec ses deux cartons, et, pour moi, à l’instant, plus rien n’a été pareil. »



Une histoire difficile à croire. Comment une jeune fille peut s’attacher à ce point à un SDF ? Comment ses parents peuvent la laisser faire avec autant de facilité alors qu’ils ne savent rien de cet homme ? Et pourtant cette histoire est vraie. En fin d’ouvrage, une interview de la « véritable » Luce (qui se prénomme en réalité Laure) menée par l’auteur lui-même permet d’éclairer chaque point du récit et remet l’ensemble en perspective. Et Laure le reconnaît sans peine : « J’imagine que tout n’est pas si évident à comprendre et il me semble que je m’en apercevais déjà à l’époque dans certains regards croisés avec des personnes qui passaient devant le magasin. […] Il y avait tellement de choses qui nous séparaient. Nous avons, il me semble, lui et moi, su faire abstraction de ces différences pour que notre histoire soit une vraie rencontre d’amitié et de partage. »





Compréhensible ou pas, peu importe. Cette relation amicale incongrue dégage des ondes positives. L’attention aux autres, une forme d’altruisme sans contrepartie, la prédominance de l’être sur le paraître, voila ce dont il est question ici. Et puis j’ai beaucoup aimé la fin qui évite, comme je le craignais, de tourner au neuneu ou de laisser le lecteur en plan en montrant Charlie et Luce au même point qu’à la première page.





Encore un texte engagé des éditions Le Muscadier. Engagé mais intelligent et sans gros sabots. Comme d’habitude, quoi.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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La petite soeur de Kafka

Parce que pendant le confinement François David lisait des extraits de ses livres ou d'autres... sur FB je me suis attachée jour après jour à l'écouter. C'est ainsi que j'ai entendu un court extrait de ce livre. Je voulais en savoir un peu plus sur cette petite sœur. Le roman est très très court mais il va à l'essentiel. Il nous dit cette femme et son destin tragique ( son courage aussi). Pas besoin de beaucoup de mots pour laisser poindre l'émotion.

Ottla était juive. Ottla avait une force de caractère peu commune.

Ottla le texte de François David lui redonne une place dans l'histoire.

Mais c'est assez frustrant de ne pas en savoir plus.

Illustré par Anne Herbauts qui nous dresse son portait en quelques traits. Emouvant.

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Les contes du bel impossible

« Quelque part entre Prévert et Queneau », nous dit Gilles Perrault… C’est sans doute vrai. Ce qui est sûr par contre c’est que, comme Gilles Perrault, Parisien d’origine installé à Sainte-Marie-du-Mont et Prévert installé, lui à Omonville-la-Petite, François David a bel et bien choisi le Cotentin…



Il semble que ce livre présenté comme un coup d’essai de l’auteur par Gilles Perrault se soit perdu : il n’apparaît pas dans la bibliographie de l’auteur. Il faut dire que paru en 1983 aux éditions « La fenêtre ouverte du Cotentin » et édité à Coutances, tout le prédestinait à l’oubli …

Si c’est le cas, c’est bien dommage : il s’agit d’un recueil de petits textes (d’une demi-page à quelques pages), un patchwork en quelque sorte… On pense à de la littérature pour enfants, dans un premier temps, pour se rendre compte page après page qu’on est allés un peu vite en besogne : on est touché bien sûr par le personnage récurrent du « petit Mop », mais que penser de la vieille tante terroriste ou du demandeur d’emploi qui répond lui-même par la négative à l’une de ses demandes pour au moins, une fois, décider de son avenir par lui-même ?



De petits textes, comme de petits contes philosophiques, dans un style remarquable qui fait effectivement penser à Queneau quand les thèmes se rapprochent effectivement de Prévert… Un petit bouquin illustré de magnifiques dessins à la plume de Christophe Rouil ; particulièrement le Don Quichotte en page de garde… « … pour atteindre l’inaccessible étoile. »

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Charlie

Amitié entre Luce, collégienne de treize ans et Charlie, SDF adulte, père de famille qui n'a plus de contacts avec ses proches.

La jeune fille rejoint cet homme tous les soirs après ses cours, devant un magasin, et passe du temps avec lui, discute. Beaucoup désapprouvent son comportement, un de ses professeurs en particulier, mais ses parents 'lui font confiance' (sic).



Basée sur les souvenirs d'une jeune femme qui témoigne en postface, cette histoire m'a semblé bien étrange. Superficielle, et totalement invraisemblable, à commencer par la réaction excessive de l'enseignant qui s'acharne sur l'adolescente en pleine classe.



Ce récit est surtout dérangeant et certains passages peuvent surprendre :

- "Charlie avait de plein de poils partout, de la barbe, de la moustache, des cheveux, sans qu'on puisse savoir où ça finissait et où ça commençait. J'adorais l'embrasser tous les jours sur son pelage roux qui lui mangeait le visage, sauf le nez, sauf les lèvres." [j'ai dû revenir en arrière pour m'assurer qu'il n'était pas question d'un chien]

- "Avant Charlie, il n'y avait personne, ni devant Point Mag' [un magasin], ni dans ma vie."

Quid de ses parents qui ont l'air bien tolérants ? totalement inconscients, même : "Il savaient qu'il ne pouvait rien m'arriver, installée à l'entrée de Point'Mag, en plein centre de la petite commune. Et surtout, ils avaient confiance. Une confiance absolue. En dépit de la situation, peut-être, oui, bizarre. Mais rien au monde ne pouvait les faire douter de leur enfant."

Il est bien question d'un homme adulte et d'une très jeune fille ?



Sur cette thématique, j'avais préféré 'Mon ami Gabriel' (à partir de 8 ans, collection 'J'aime Lire'). Et, pour les grands adolescents et adultes, 'No et moi', de Delphine de Vigan.



Dans cette collection pour collégiens 'Place du Marché' (éd. Le Muscadier), j'ai en revanche apprécié 'Du sable entre tes doigts' (Patrice Favaro), plus développé, plus crédible et ouvrant davantage de réflexions.
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Le bout du bout

Un super livre objet qui donne ainsi toute la dimension au graphisme en jeu et trompe l'oeil d'Henri Galeron ainsi qu'aux textes fantaisistes et remplis de jeux de mots de François David.

Ce jeu de poupée russe offre deux histoires en une : une face jaune qui invite le lecteur a se familiariser avec la dimension gigantesque du livre - plus d'un mètre il fallait le faire ! - et une face rouge qui se moque avec humour des langues bien pendues...Un livre-objet à découvrir adulte-enfant pour des lectures à plusieurs niveaux délicieuses.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Comme des frères

Pas récent ce roman jeunesse qui date de 2000. Je ne suis pas certaine qu'il serait écrit de cette manière en 2017. En tout cas François David n'a pas changé. Il parlait déjà de sujets graves dans ses livres. Militant et poète, j'aime vraiment cet auteur.

" La première fois que j'ai entendu ce mot, Négro, j'étais tout petit. Alors d'abord j'ai cru que ça voulait dire Né gros : Un bébé qui est "né gros", un bébé gros, quoi ; très, très gros. "

Et puis un jour le boucher emploie ce mot alors il demande quelques explications à sa maman.

Raconté par l'ami de Maxime Blanco ( qui est noir) l'histoire se teinte d'humour mais explique clairement "moi je trouve ça bête cette histoire de couleur".

Avec un certain humour l'auteur montre la découverte du racisme et la bêtise de certain.

Une histoire courte, facile à lire ( collection qui était pour les 5/7 ans) et qui énonce (et dénonce) la découverte du racisme.

Généreux et efficace.

Un livre que devrait être dans toutes les bibliothèques scolaires.

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L'enfant de la neige

Ma critique : une page blanche !...
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Un beau jour

José un jeune garçon de douze-ans, qui est aveugle, se voit confier un chien guide, quand il entre en classe de 5ème. Après que l’attention se soit porté sur lui est son acolyte, José comprend que ça ne va pas durer. Bien que certain comme Clara ou Julian passe du temps avec lui, les autres semblent l'avoir oublié. Mais quand Julian est avec José et Iahoo, son chien, il arrive toujours quelque chose qui le fait douter de sa sincérité.



Quant à Nathalie une jeune danseuse en herbe, elle reçoit une gifle alors qu'elle s’apprêtait à monter dans un bus pour aller à son cours de danse. Elle, qui, quelques secondes avant se sentait si heureuse est démoralisé et son monde bascule. Qui est cet inconnu qui la gifler sans aucune raison, elle n'avait rien fait de mal, pourtant.

Victime d'un Happy Slapping la jeune fille pourrait-elle sourire à nouveau, retrouvé son insouciance et sa joie de vivre ?



J'ai adoré ces histoires, toutes les deux basés sur la vie de tous les jours. Dans la première partie c'est Iahoo qui raconte, je trouvais ça bien et original ! ce livre est très facile à lire, c'est bien écrit et on sent ces pauvres enfants, jeunes et victimes de harcèlement.
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Roucoule, ma tourterelle !

Soojin rêve d'avoir une tourterelle pour participer au Grand Concours de chant et aider ainsi sa sœur qui perd peu à peu la vue...Lorsqu'il en trouve une blessée, il la recueille, la soigne et l'entraine. Mais arrivera-t-il à réaliser son rêve ?

Un très bel album qui nous fait découvrir une tradition thaïlandaise célèbre en Asie du Sud-Est, les concours de chant de tourterelles, et qui met en avant une belle relation frère/sœur. Soojin est pauvre mais il a un rêve et va tout faire pour le réaliser afin d'aider sa famille.

Cet ouvrage est original car il se lit à la verticale, ce qui donne un sentiment aérien, de hauteur. Les illustrations utilisent des couleurs chaudes, toutes en ocre, orange et jaune et donne une impression de douceur.

A lire à partir de 5/6 ans.
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Les yeux d'Yseut

C’est avec beaucoup de tendresse et de douceur que François David nous parle d’Yseut, qui garde tout pour elle et qui est incapable de pleurer.



C’est avec finesse et sensibilité qu’Anastassia Elias donne un visage à Yseut.



À eux deux, tout en respectant le secret d’Yseut, l’auteur comme l’illustratrice nous dépeignent la tristesse et le mutisme, mais aussi la libération. Sans user de beaucoup de mots. Sans en faire trop par l’image. Ce qui donne à l’album Les yeux d’Yseut la justesse et la sobriété nécessaires à un sujet qui aurait pu être lourd autrement.



Un album où il est question de larmes. Dont certaines sont parfois de joie.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Tempête dans la tête

Je l'ai lu en une soirée. Histoire d'un auteur jeunesse qui raconte ses 15 ans avec ces bonnes et mauvaises passes. Rien de particulier. c'est n'est pas lecture que je retiendrais particulièrement ...
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Roucoule, ma tourterelle !

Grâce à la tourterelle blessée que Soojin a trouvé, il espère pouvoir gagner au Grand Concours de chant de Tourterelles. Cette victoire pourrait aider à soigner sa petite sœur Chutima qui perd peu à peu la vue.

Une très belle histoire servie par de magnifiques illustrations . Le format original donne de la hauteur à ce poétique récit.
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