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Critiques de François-Emmanuel Brézet (6)
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Dönitz

On attend d’une biographie qu’elle soit centrée sur le personnage élu, qu’elle réunisse les faits comme les témoignages, et qu’elle creuse les motivations émotionnelles ou psychologiques expliquant tel ou tel choix. Ce Dönitz de François-Emmanuel Brézet fait exactement l’inverse: il nous parle des combats de sous-marins plutôt que leur commandant en chef; il fait l’impasse sur l’essentiel de la vie du personnage; et, dénué du moindre esprit d’analyse, se contente de paraphraser les biographies disponibles en allemand. Une escroquerie.
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Dönitz

François Emmanuel Brézet est, à mon avis, LE spécialiste de l’histoire de la Kriegsmarine, pendant le second conflit mondial. Je vous recommande d'ailleurs son Histoire de la marine allemande (1939-1945).



Je savais qu’avec cette biographie de l’amiral Dönitz j’allais lire un essai de qualité. Biographie qui complète, tout en restant dissociable, l'essai de l'auteur sur l'histoire de la marine allemande.



Je rejoins Le lecteur qui, dans son billet, regrette que l’auteur se concentre beaucoup plus sur la description des opérations maritimes que sur le personnage. Si l’action de la marine est liée à l’activité de Dönitz, il est vrai que son attitude générale et son comportement ne sont finalement analysés qu’en fin de livre.



Car Dönitz reste un personnage ambigu. Il fut le chef de meute, le grand commandant de ces U-boote qui piratèrent l’Atlantique principalement, menaçant l’approvisionnement de l’Angleterre et le transport des troupes et des moyens alliés. Sous-marinier, lui-même, il connaissait bien l’arme. Mettant toute son activité à cette lutte mais aussi au développement technologique, nouvelle torpille, schnorchel permettant au sous-marin de rester plus longtemps sous l’eau, Dönitz n’en fut pas moins un cacique du parti Nazi à compter de 1942. Subjugué par Hitler, il sera aspiré dans la mouvance national-socialiste, qui, pour lui, était l'échappatoire morale de l’Allemagne alors que le vent de la défaite soufflait.



Connaissant bien le milieu des sous-marins, Dönitz reste une référence tactique pour la sous-marinade. Il n’en demeure pas moins un personnage controversé. C’est ce que François Emmanuel Brézet tente de montrer dans cet essai de haute volée.



Conséquence de ma lecture, l’envie de lire le Styx ou le bateau (Das boot, en allemand) de Lothar-Gunther Buchheim dont j’avais vu l’adaptation télévisuelle mais jamais lu et qui offre une image moins héroïque de ces équipages lancés à l’assaut des convois alliés sans, souvent, espoir de survie.
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Dönitz

Nul mieux que Karl Dönitz ne symbolise cette génération d’Allemands qui se sont entièrement voués à la Guerre. En 1914, il sort de l’Ecole navale pour servir sur un bâtiment qui sera très offensif sur le théâtre turc. Très vite il deviendra sous marinier, spécialité où il excellera tant qu’il deviendra le chef des Sous-marins de Hitler, et, pendant quelques jours, son successeur à la tête d’un Reich écrasé.

François-Emmanuel BREZET est marin et historien universitaire, donc bien placé pour décrypter les archives abondantes, et désormais ouvertes, de la Marine allemande et de l’Amirauté britannique.

Il nous montre un Dönitz « bon élève », sérieux, travailleur, bien noté, peut être sans génie. Contrairement à la plupart des officiers de son temps, il n’est pas issu de la Noblesse, mais fils d’un Ingénieur opticien de Carl Zeiss Iéna. Il manifeste peu ses sentiments, sauf au Führer, auquel il voue une admiration fanatique (ce mot est le sien) .

Sa grande affaire est la guerre sous-marine : ici l’auteur nous apporte une révélation : inspirés par les livres britanniques sur la Guerre, nous croyons que les sous marins nazis ont failli vaincre l’effort de guerre des Alliés. En fait il n’en a rien été, même s’ils ont généré des drames humains et rendu difficile l’approvisionnement de la Grande Bretagne.

Début 43 – en même temps que la reddition de Stalingrad -, les Allemands avaient perdu la « guerre au tonnage » sur l’Atlantique, faute d’avoir jamais mis en ligne assez de bâtiments, parce que Hitler avait toujours donné priorité à l’Armée de terre et a la Luftwaffe, et faute d’avoir développé des technologies de repérage (radar, sonar) et de communication aussi performantes que celles des Alliés. Même les torpilles étaient de mauvaise qualité. Et l’industrie américaine construisait chaque mois plus de Liberty ships que les sous-marins de la Kriegsmarine n’en coulaient.

Au passage, l’auteur cite le taux effarant des pertes : sur les 859 U-Boote partis en opérations, 648, soit 75%, ont été perdus, dont 429 corps et biens, et 60% des marins embarqués ne revinrent pas. Le beau film de Wolfgang PETERSEN, Das Boot (d’après le livre de L-G Buchheim), décrit cette lutte désespérée des jeunes gens servant sur les « U-Boote ».

Le livre de F-E Brézet est clair, bien construit, précis. Avec la rigueur du chercheur universitaire, il trace un portrait passionnant d’un des personnages-clé du Troisième Reich.

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Hitler et la mer

Les révélations se succèdent et ne finissent pas d’étonner le lecteur lambda, même si énormément de choses ont déjà été écrites sur Adolf Hitler, le plus grand génocidaire du XXe siècle. François-Emmanuel Brézet a choisi d’analyser les rapports que le père du nazisme entretenait avec la mer, un élément qu’il redoutait parce que non-maîtrisé. Aux combats navals, il privilégiait les affrontements terrestres et aériens. Lorsque la guerre a éclaté en 1939, la marine militaire allemande était loin d’avoir atteint son quota de bâtiments. Qu’importait ! Le leader de la nation promettait une victoire rapide et croyait que l’Angleterre demeurerait neutre. En 1943, lorsque l’amiral Karl Donitz a insisté pour encourager la fabrication de nouveaux sous-marins, il était déjà trop tard. En fait, le führer possédait une conception très personnelle de la Deutsche Taschenbruck der kriggenflotten et elle se résumait simplement à l’idée qu’elle devait être mieux bâtie que la flotte adverse. A cela, s’ajoutait le constat qu’elle avait moyennement servi lors de la Grande Guerre. Bien sûr, après l’humiliant Traité de Versailles, il incombait de redonner au pays un honneur qu’on lui avait confisqué et de construire des vaisseaux capables de rivaliser avec ceux qui chercheraient à leur entraver la route. Dans son esprit, les efforts devaient être focalisés sur les escadrons aériens et les chars d’assaut, alors que la population attendait des triomphes maritimes … qui se sont toujours fait attendre ! Avec une plume particulièrement bien documentée, l’auteur dessine l’histoire d’un rendez-vous manqué. Celle d’un leader et de sa flotte !
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La traque du Bismarck

Un ouvrage très bien documenté qui fait revivre l'une des batailles navales les plus marquantes de la Seconde Guerre Mondiale.
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La traque du Bismarck

Je retrouve pour la troisième fois LE spécialiste de l'histoire de la marine allemande durant la seconde guerre mondiale, François Emmanuel Brézet.



Dans cet essai, l'historien maritime narre la tragique aventure du croiseur lourd Bismarck. Portant un nom prestigieux pour un navire du IIIème Reich, il n'en demeure pas moins qu'il coulera avec presque la totalité de son équipage, soit plus de 2000 hommes, sous les coups des Anglais.



Vaisseau d'un autre temps, bien que construit peu avant le déclenchement de la guerre, le Bismarck était un fleuron de puissance de feu, capable de couler quiconque serait à la portée de ses canons.



Seulement, en face, ce n'était pas la force mais la quantité et la qualité de la Royal Navy, mais aussi l'acharnement d'une nation à se défendre et à ne rien laisser passer comme le fit leur premier ministre de l'époque, Monsieur Winston Churchill.



C'est pourquoi, le bras de fer tenté par la marine allemande, Hitler ne s'intéressait pas aux affaires maritimes, pour désorganiser la ligne de défense britannique ne pouvait s'achever qu'en une confrontation dramatique. Dans cet opus, François Emmanuel Brézet nous tient en haleine. Ce n'est pas un roman mais c'est tellement captivant que l'on ne le lâche que difficilement.
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