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3.74/5 (sur 591 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 04/10/1951
Biographie :

François Gravel est un écrivain canadien.

Il a étudié l'économie à l'Université du Québec à Montréal, matière qu'il a enseignée au CÉGEP de Saint-Jean-sur-Richelieu, jusqu'en 2006.

Il se lance dans l'écriture au milieu des années 1980. Ses romans sont des tentatives de décrire la réalité quotidienne avec lucidité, tout en lui instillant une part de rêve et de nostalgie. Les sentiments, bons ou mauvais, s'expriment librement dans une écriture sans prétention, parfois teintée d'humour.

Après la publication de son troisième roman, "Effet Summerhill" (1988), son fils de neuf ans lui a dit : C'est pas juste que tu écrives pour les adultes et que tu n'écrives rien pour les enfants. Depuis ce temps, François Gravel écrit des romans pour les adultes et des romans jeunesse.

En trente-trois ans de carrière d'écrivain, il a publié plus d’une centaine de livres jeunesse, dont une quinzaine ont été traduits en plusieurs langues. Il a remporté une trentaine de prix et de mentions au fil des années dont Prix du livre M. Christie, Prix du Gouverneur général du Canada, Prix Alvine-Bélisle de l’ASTED, Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse...).

Il est en couple avec l'auteure Michèle Marineau (1955) et est le père de l'auteure et illustratrice Élise Gravel (1977).
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Source : Wikipédia
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Rencontre avec François Gravel - La magie de Super Hakim


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Je déteste lire. Regarder des mots sur une page blanche, pour moi, c’est pire que compter des moutons avant de m’endormir. Je vois des taches noires sur une feuille de papier, et je commence tout de suite à rêver : j’imagine que les lignes sont des routes qui traversent les États-Unis et je m’installe au volant de ma Ferrari. J’embraye en première, je fais tourner le moteur à dix mille tours, je lâche le frein, et je décolle. Ôtez-vous de mon chemin, les lapins, tassez-vous, les coyotes, je m’en vais rattraper le Road Runner.

Dans mes rêves, je file à trois cents kilomètres heure. Mais quand je lis, j’ai l’impression d’être une tortue. Pire qu’une tortue, un ver de terre qui serait sorti prendre l’air, un jour de pluie. Je lis un mot, puis un autre, et avant d’arriver au troisième je regarde le plancher, j’imagine que la patte de mon pupitre est un accélérateur, j’appuie à fond, et bye bye les équations. Mon livre de mathématiques est un tableau de bord, je m’agrippe à mon pupitre, je me penche pour mieux négocier les virages, je passe en trombe devant les estrades, et puis je vois le gros doigt jaune du prof se poser sur mon volant :

- Réveille-toi Steve… Tu as un examen à finir.
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Ensuite, j’aurais dépecé monsieur Patenaude en prenant bien mon temps,
pour lui montrer ce que c’est que de la vraie violence.
D’abord je l’aurais scalpé, puis je lui aurais coupé les orteils, phalange par phalange,
puis les doigts, en mettant du sel sur la plaie entre chaque intervention,
et peut-être aussi un peu d’acide sulfurique!
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On frappe encore. Trois petits coups, très faibles. Des policiers ne seraient sûrement pas aussi discrets. Ceux qui venaient régulièrement chez ma mère étaient plutôt du genre à défoncer les portes... Je décide de mettre la cigarette dans ma poche, même si c’est la pire des solutions. J’essaierai de m’en débarrasser à la première occasion.
J’ouvre la porte.
Un garçon se tient devant moi. Il doit avoir seize ou dix-sept ans. Des anneaux dans le nez, les oreilles, les lèvres, les joues. Coupe mohawk. Un collier clouté autour du cou. Je le dépasse d’une bonne tête, mais il est tellement large qu’il est quasiment carré. Ce gars-là devrait jouer au football : on lui donnerait le ballon, et il foncerait droit devant lui. Il faucherait tous ses adversaires, comme une boule de quilles.
— Salut, dit-il.
— Salut.
— Crois-tu à ça, toi, les requins?
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L'ennui, avec Klonk, c'est qu'il pense très vite
et qu'il s'imagine que tout le monde en fait autant.
Et s'il a de nombreuses qualités, il a aussi un fichu caractère!
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- C’est un peu étrange, non, cet acharnement à mépriser des gens
qui ne t’ont fait que du bien ?
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Maurice Richard avait assisté à une partie de hockey très ennuyeuse et il était de fort mauvaise humeur. Les adversaires des Canadiens avaient mal joué, et son club préféré avait trouvé le moyen de perdre.
Il aurait bien aimé sauter sur la patinoire pour leur montrer ce que c'était que le vrai hockey, comme on le pratiquait quand la Ligue nationale ne comptait que six équipes. Les joueurs étaient peut-être moins grands et moins costauds, dans ce temps-là, mais ils avaient du cœur au ventre.
S'il avait eu cinquante ans de moins, Maurice aurait fait à ces jeunes blancs-becs de retentissantes mises en échec, il se serait ensuite emparé de la rondelle et personne n'aurait pu la lui enlever. Il aurait filé tout droit vers le but, comme une locomotive...
Chaque fois que de telles idées lui avaient traversé l'esprit, il s'était senti un peu triste: comment aurait-il pu jouer contre ces jeunes athlètes, lui qui avait soixante-quinze ans?
Il pensait encore à tout cela en attendant son taxi, en face du centre Molson. Les piétons passaient devant lui en marchant très vite, comme s'il n'existait pas. Aussitôt qu'ils l'avaient dépassé, cependant, certains se retournaient pour chuchoter: «Regarde, c'est Maurice Richard, je te dis que c'est lui!
— Tu penses? répondait l'autre. Je ne savais pas qu'il était si vieux...»
Maurice se tournait alors vers ses admirateurs, disposé à signer des autographes, mais ils s'étaient perdus dans la foule.
Certains passants, plus jeunes, ne chuchotaient rien du tout et cela le rendait plus triste encore: ils n'avaient même pas reconnu Maurice Richard, un des plus grands joueurs de hockey de tous les temps!
Quand un taxi s'était finalement arrêté devant lui, une rafale de neige avait soufflé sur la ville. C'était vraiment étrange, avait pensé Maurice en s'engouffrant dans l'automobile: la météo avait promis une température douce et un ciel dégagé...
S'il avait su ce qui allait lui arriver ensuite, Maurice Richard aurait trouvé qu'il y a des choses bien plus étranges, dans la vie, qu'une mauvaise prévision des météorologues!
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— Ils sont partis par là, régardez, ils ont enlévé
ouné touile et ils ont pris la fouite dans lé tounnel.
C’est une histoire sens dessus dessous, pense aussitôt
Viateur, une histoire qui commence avec trop de ou. D’abord,
on ne dit pas un tounnel, monsieur Dimitri, mais un tunnel.
Ensuite, on ne pointe pas le doigt vers le plafond quand on
veut montrer un tunnel : un tunnel se creuse sous la terre,
et il n’y a pas de terre dans un centre commercial, ou alors il
s’agit de cette terre synthétique qu’on dispose autour des
arbres de plastique. Ce n’est donc pas un tounnel, mais un
trou dans le plafond. Commençons par employer les bons
mots, ça nous évitera des torticolis.
Pour le reste, il faut admettre que le commerçant a raison :
le voleur est bel et bien descendu du plafond pour s’introduire
dans le magasin, il a dérobé une dizaine de manteaux, si on
en juge par l’espace laissé sur la tringle, puis il est reparti en
empruntant le même chemin. Il est donc jeune et athlétique
: un quinquagénaire bedonnant comme monsieur
Dimitri n’aurait jamais pu ramper dans un conduit d’aération,
et encore moins y remonter. Comment le voleur s’y
est-il pris, au fait ? Il n’y a pas d’escabeau, ni même de
chaise... Imaginons donc un complice : le premier voleur
reste dans le plafond tandis que l’autre lui donne les manteaux.
Le complice tend ensuite la main à son ami, il l’aide
à grimper… Ça se tient. Ainsi, nous aurions affaire à une
paire de voleurs, tous deux jeunes et athlétiques. À la liste
de leurs qualités, ajoutons une certaine dose d’intelligence :
il faut être futé pour penser à un coup comme celui-là. S’ils
avaient replacé le panneau acoustique une fois leur forfait
accompli, ils auraient commis un crime parfait. Le mystère
de la chambre close, comme dans les bons vieux romans
policiers que Viateur lisait quand il était jeune. Les cambrioleurs
étaient des gentlemen, dans ces romans-là, et les
détectives, de fins limiers qui utilisaient leur matière grise
plutôt que des AK-47... Mais revenons à la réalité : le but de
nos voleurs n’était pas d’inventer une nouvelle énigme, mais
de voler des manteaux. Pourquoi se seraient-ils donné la
peine de remettre le panneau en place ?
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Parfois, quand je n’ai rien de mieux à faire,
j’aime bien jouer aux cartes avec mes parents.
Je ne parle pas de ces jeux sans intérêt qu’on trouve sur les ordinateurs,
mais de vraies cartes, celles qu’on tient en éventail dans nos mains.
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Ma drogue à moi, c’est l’adrénaline. Il paraît que l’usine est située dans une petite glande quelque part autour du rein, c’est un médecin qui me l’a dit. Je l’aurais plutôt imaginée directement dans le cerveau, mais peu importe qu’elle soit là ou ailleurs, l’important c’est qu’elle fonctionne, et la mienne fonctionne à merveille : aussitôt que je m’approche de mon client je la sens se mettre en marche, j’ai la gorge sèche et les doigts qui picotent, j’entends tout, je vois tout, c’est comme si j’avais pris de la coke et ça m’a coûté gratis. Je ne connais rien qui bat ça, sauf le sexe, et encore faut-il que ce soit avec quelqu’un d’autre plutôt qu’en tête-à-tête avec une boîte de kleenex. Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me drogue pas, mais je pique. Et c’est en piquant que je me pique moi-même à l’adrénaline pure, en utilisant une seringue que je suis toujours seul à utiliser. Mais trop de drogue tue le reste, comme dit le proverbe, alors il ne faut pas abuser, sinon la vie devient dégueulasse comme un Pepsi éventé un jour d’été (…)
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J'ai finalement arraché les poids du sol et les ai soulevés d'un seul coup, établissant le record junior de mon pays en écrasant le record précédent de plus de dix kilos.

La barre pliait sous le poids, et je suis resté là pendant de longues secondes, refusant de la lâcher, et me nourrissant des applaudissements. Même Qiu, qui restait habituellement de glace dans ces circonstances, s'est laissé emporter par l'enthousiasme et a lancé « Vive la pensée de Dao Kha! »

J'aurais souhaité que ma vie s'arrête là : rien d'autre n'en valait la peine. J'étais désormais prêt à m'entraîner jour et nuit, à pulvériser les records et à ridiculiser nos ennemis, mais les experts en avaient apparemment décidé autrement. J'allais bientôt apprendre qu'il me faudrait dorénavant intégrer à mes entraînements un nouveau sport qui m'était totalement inconnu : la sexualité.
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