AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

2.2/5 (sur 5 notes)

Biographie :

"François Heusbourg, né en 1981, vit à Nice où il s’occupe de la galerie-librairie Arts 06 ; en 2013, il a repris, à la suite de Jean-Pierre Sintive, les éditions Unes. Il est également traducteur du poète irlandais Geoffrey Squires. On lui doit déjà plusieurs recueils : Les Cellulaires (2005) et Oragie (2011), tous deux aux éditions Mémoire vivante, ou Hier soir (avec des gravures de Robert Groborne, éditions Æncrages & Co, 2015)."

Ajouter des informations
Bibliographie de François Heusbourg   (11)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

À l'occasion de son premier épisode Spécial Poésie, Livres Hebdo réunit un panel complet de personnalités de l'édition pour cerner les spécificités de cette thématique. Un webinaire animé par Charles KNAPPEK, journaliste de Livres Hebdo et avec la présence exceptionnelle de Vincent GIMENO-PONS, délégué général du Marché de la poésie. Avec la participation de : - François HEUSBOURG, éditeur pour les Éditions Unes - Ariane LEFAUCONNIER, directrice éditoriale de 10 pages au carré @10pagesaucarre - Jean-Simon MANDEAU, chargé de diffusion pour Cheyne éditeurs @cheyneediteur9097 - Emile VITEAU, libraire de la Librairie Volontaires © Livres Hebdo

+ Lire la suite

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
 
 
ma peur perce les pieds
terreur humide
le fleuve ventre ouvert
le couloir

avant on pouvait respirer
dans nos murs nos murs
tout autour

mais le vent respire
à l’intérieur

ventre ouvert l’intérieur renversé
c’est soudain ouvert

on respire
oui ma peur
Commenter  J’apprécie          110
I


Lentement
tout se déplace

on croyait tenir la réalité
lentement au milieu

au milieu des voitures
je rentre sous l’orage au milieu
des voitures qui dérivent
entre les rues


seul au milieu
de mon eau je rentre
dans le courant qui traverse

l’appartement

jusqu’aux chevilles
et soudain c’est comme
jusqu’au cou


rien respire
le vent

pousse à travers l’appartement


l’eau mon salon mes souliers
ma porosité

l’eau par-dessus les objets
de chaque côté des murs
à travers

jusqu’aux chevilles et jusqu’au cou
j’aide l’eau à passer
je fais le courant
dans la rivière de mon appartement
(…)
Commenter  J’apprécie          80
HIER SOIR
(extraits)


Vous savez, le paysage est dans l’œil, vous
savez bien, le paysage nous regarde.
Regarde l’œil. Sous la main le paysage se lève et dans la
main le paysage s’effondre. Vous êtes venu.
Voir. Sous la main le paysage, retenu dans l’œil.
Vous êtes entré dans le paysage.
[…]

J’ai fermé les yeux. J’ai perdu la mémoire. Les
petites pièces de bois, la tasse brisée sur la
table. En morceaux. Vous avez posé la main
sur les morceaux, vous avez posé la main sur le
paysage. Les morceaux ne sont pas brisés, vous
avez perdu le paysage.
[…]

Le nom est intact. Il n’a pas été retrouvé. Vous
avez dit, je vais perdre le nom dans la langue.
Je vais essayer de respirer, et de battre la
langue. Vous avez repris place. La table sous la
fenêtre. Là-haut, le nom perdu dans la
langue. L’eau, ce ne sera pas long.
Commenter  J’apprécie          40
HIER SOIR (extraits)


Il n’y a rien d’apaisant dans le silence. Que
dites-vous. Nulle part. Au moins l’eau passe
par le toit, la fuite, tout n’est pas figé. Je ne sais
pas si vous l’entendez, si vous pouvez. Je
pourrais fermer la porte. Vous entendez toujours
des pas dans le couloir. Mais cela n’existe pas.
La fuite. Il fallait vérifier tous les soirs. Les
marches de l’escalier n’ont jamais grincé. C’est à
dire que l’on pouvait monter et descendre, on
n’en savait rien.

Vous avez cru ça, ce ne sera pas long.
Doucement. On ne peut pas reprendre au début.
Savez-vous sur quoi vous marchez. On décrète
un nombre, c’est arbitraire. On se dit, ça
n’arrivera pas avant, dit-il. On croit. On croit.
Le nombre ou l’objet. On se dit que l’on tient. Il
suffit de savoir compter.

Hier soir. Je n’ai rien entendu. J’entendrai
toujours. Les bruits de pas, les échos. Sans
laisser de trace, les pas dans le couloir et l’eau
du toit. J’ai prononcé son nom dans le silence.
Et le silence en silence. Jusque dans les bruits
les plus infimes. Le corps immobile à côté de la
tasse brisée. Cela dure le temps de toucher terre.
Le temps de la chute. Ça ne dure plus.
Commenter  J’apprécie          30
LE CHEMIN QUI PASSE PAR LA FORÊT ET PAR LES CHAMPS NE VARIE GUÈRE.


Le chemin qui passe par la forêt et par les champs ne varie guère.
Là, l’aubépine, là le poirier aux fruits surs. Je m’y promène toujours
en silence, cherchant une réponse à mes propres pensées, dans
l’invention d’un compagnon qui n’a jamais été donné à cette solitude.
Ombrage, source, chien, et le premier village traversé, et les derniers
cent mètres du retour n’ont jamais connu nos échanges.

Car si nous marchons là, sur ce même parcours où nos pas marquent
la terre grasse, ce n’est pas le même chemin. On retrouve pourtant
l’aubépine, la poire, la source à voix claire sous son appentis de bois ;
pourtant la pente.

À la forêt et aux champs ta présence enlève une chose : le vide où
tombe ma pensée restée sans réponse, et l’obligation de t’inventer.
Commenter  J’apprécie          20
 
 
J’habite tout l’espace de ma solitude
en songe je conquiers         des habitations
qui se dérobent
les livres sont à terre, la poussière tirée sous les meubles
je ne sais plus qui de moi ou de ma vie regarde l’autre
par la fenêtre

les vêtements retrouvés sont un peu courts
dehors, le jour s’endort
le temps de rêver est le temps d’être seul
ceux que je croyais à mes côtés sont partis
les compagnons véritables se dévoilent
ils portent le masque de l’absent

« qui chuchote mon nom »
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Heusbourg (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Horla, Guy de Maupassant

Quel est la figure de style de cette nouvelle fantastique ?

Journal Intime
Substitution
Opposition
Insistance

32 questions
582 lecteurs ont répondu
Thème : Le Horla de Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}