La vie ne se laisse jamais « croquer » – et même se laisse-t-elle aborder ? – dans ce qui serait son immédiateté présente. On dit aussi qu’il faut « profiter de la vie »… « Tant qu’on est en vie… » Mais on ne peut « profiter » de la vie, car la vie n’est pas quelque chose comme un « bien », même temporairement possédé, dont on puisse ainsi directement, l’ayant sous la main, tirer parti ; dont on puisse « cueillir » le fruit, selon la formule familière : comme si l’on pouvait consommer la vie.