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3.32/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tokyo
Biographie :

François Lequiller est né à Tokyo où son père était diplomate. Il a fait carrière dans l'administration française et internationale, d'abord à l'Insee comme spécialiste du PIB, puis au sein du FMI à Washington, de l'OCDE à Paris, enfin de la Commission Européenne au Luxembourg.

Il a publié plusieurs ouvrages économiques avant de se lancer dans l'écriture de romans. Marié, il a deux enfants et trois petits-enfants. Aujourd'hui, il partage sa vie entre la région parisienne et le Cotentin qui lui est cher et où il possède une résidence secondaire.

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Bibliographie de François Lequiller   (8)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Depuis qu'elle avait revu Augustin au cours de la cérémonie de la communion, Espérance avait envie de lui parler. Ils avaient défilé presque côte à côte. Il était si mignon avec sa toute petite bougie. Son père lui avait délicatement expliqué que la taille de la bougie était proportionnelle aux revenus de la famille. Les gens de rien se contentaient de petites bougies. A défaut de comprendre les mots compliqués "d'inégalité sociale", celle-ci s'était donc matérialisée devant les yeux d'Espérance d'une manière très originale. Et elle avait presque honte de son quasi-candélabre.
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La lune était pleine et éclairait la plaine infinie d’une lueur blafarde. Au loin, vers le sud, il y avait comme des millions de grains de givre. C’était le sel de la lagune, résidu de l’évaporation sous les rayons torrides du soleil de la veille, qui s’était déposé sur le sol et que les faibles rais de la lune suffisaient à faire briller comme des diamants. Ranco Cura, qui guidait le cortège de chevaux, avait choisi de passer par ce chemin perdu. A gauche comme à droite d’une piste invisible bordée d’une boue noirâtre exhalant une odeur fétide, on pouvait facilement se perdre. En saison humide, quand les pluies tombaient en cataracte, des troupeaux entiers pouvaient s’enliser dans les fondrières et carrément disparaître. On racontait qu’il y avait un endroit où seules apparaissaient des milliers de paires de cornes tandis que les vaches, les bœufs et les taureaux qui les portaient étaient dessous, entièrement recouverts de boue et momifiés.
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- Et Gaspard, il est toujours avec Jeanne ?
- J'ai l'impression que non. L'autre jour, au Bourget, il y avait une greluche qui semblait l'attendre dans son auto. Ce n'était ni Jeanne ni Sasha. Je ne la connaissais pas. Je n'ai pas posé de question.
- Tu devrais ! Il a trente-deux ans maintenant. Il est temps qu'il arrête de s'amuser à la bagatelle et qu'il se marie !
- Je ne sais pas trop si le mariage est fait pour lui. Dès qu'il voit un jupon, il ne peut pas résister.
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A l'aube, toute la prison, ahurie, se retrouva dans la cour, en se congratulant sans parvenir à y croire vraiment. Perrin et Apolline s'embrassèrent furieusement. Mais, cette fois-ci, ils ne furent pas les seuls. Mathilde passa dans les bras d'hommes qu'elle ne connaissait même pas. Euphrasis dans ceux des barbons qu'elle connaissait que trop bien.
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Dans un grincement d'une stridence à peine supportable, l'énorme coque noire du paquebot compressa les dizaines de pneus qui pendaient le long du quai pour amortir la monstrueuse poussée de ses quarante mille tomes de jauge brute. Bernard laissa retomber ses pieds sur le pont et porta ses paumes à ses oreilles pour se protéger les tympans. Vif comme l'éclair, il se pencha en avant pour contempler les marins qui jetaient de la proue de lourdes amarres. Elles s'abattirent avec un bruit mat vingt-cinq mètres plus bas, là où des hommes qui lui paraissaient tout petits s'en emparaient, les hissaient sur leurs épaules comme un pesant fardeau, pour les caler sur les massives bittes qui se dressaient sur le quai tous les dix mètres. On entendit ensuite le bruit sourd des moteurs électriques qui tendaient les amarres à les faire craquer. On aurait dit que tout le squelette d'acier du paquebot tremblait.
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Pour aller jusu'à la dune, ils passèrent par le moulin. Augustin aimait bien ce chemin recouvert entièrement par les frondaisons des hêtres qui le bordaient. On avait l'impression de marcher dans un tunnel de verdure. Mais surtout, il y avait le cheval. Un magnifique percheron blanc qui était toujours à l'entrée du champ du Père Louis. Il semblait à Augustin qu'il ne bougeait jamais, comme si c'était une statue. La nuit, avant de s'endormir, il l'imaginait en licorne, avec une défense aussi blanche que sa crinière. Il n'aimait pas l'image de l'angelot joufflu qu'on lui présentait dans le livre de catéchisme comme son ange gardien. C'était cet être magique qui était devenu pour lui son protecteur. Sa seule vision lui donnait confiance. Il n'en avait parlé à personne, pas même à Lucien.
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Elle disparut ensuite dans le noir de la ruelle. Bernard vérifia qu'il n'y avait personne autour de lui. Au village, quand on voyait un gars discuter avec une fille, ils étaient fiancés d'office par les commérages !
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Quand son cycle fut de nouveau debout et qu'elle se préparait à sauter sur la selle, quelque chose la retint. Au loin, vers la plage, le soleil allait disparaître derrière un banc de nuages qui s'était coloré de rose orangé. Dans une heure à peine, il allait faire nuit. Une crainte irrépressible s'empara d'elle. Était-ce vraiment prudent d'aller à une fête de garçons en pleine nuit ? Elle pensa soudain à la chèvre de Monsieur Seguin !
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- Alors, c'est aussi dur qu'on le dit d'être terre-neuvier ?
Cela provoqua un silence gêné autour du feu. Pierre le toisa longuement, sortit un paquet de Gauloises de la poche de sa veste de cuir, en tira une cigarette, se saisit d'une braise, l'alluma, prit une grande bouffée et expira un impressionnant nuage de tabac.
- Nous, les marins, on n'aime pas parler de notre métier. Quand on rentre, on ne veut plus y penser.
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En 1911, à Paris, les jeunes filles de bonnes familles avaient commencé à pouvoir refuser d'être mariées de force. Cela se faisait moins. Et c'est ainsi que ce riche jeune homme s'était vu refuser par la plupart des demoiselles qu'il courtisait. Car, en plus, il ne désirait que les jolies. Et les jolies n'en voulaient pas.
Il faut dire qu'il était repoussant.
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