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Critiques de François Miville-Deschênes (100)
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Zaroff

21 avril 1932, une île située quelque part au large du Brésil. Deux proies, deux hommes. Qui tentent d'échapper aux chiens lancés à leurs trousses. Efforts vains, peine perdue. Un piège mortel aura la peau de l'un quand l'autre, courant la peur au ventre, fera une terrible chute. Et c'est une balle qui l'achèvera. De sang froid, non sans un certain plaisir... Mais ces deux américains n'étaient pas seuls sur cette île qui appartient à l'effroyable comte Zaroff. Un certain Rainsford, un chasseur de jaguar, a réussi à s'échapper. Muni d'un seul couteau et après avoir tué l'un des serviteurs de Zaroff, il a tenu tête, allant même jusqu'à précipiter ce dernier dans l'enclos de ses molosses. Mais, lorsqu'il exprime tout cela lors d'une conférence de presse à New-York, peu de journalistes le croient. Seule une femme dans l'assemblée semble y prêter grande attention. Il s'agit de Fiona Flanagan, la fille de Stuart Flanagan, un caïd de la mafia de Boston et l'un des deux américains tués par le général. Ce dernier a élu domicile dans une nouvelle île, au large du Venezuela, restauré un nouveau fort et amené de nouveaux animaux. Mais si l'envie de chasser l'homme lui a passé, Fiona va lui donner l'occasion de renouer avec son plaisir. En effet, elle retient en otage la sœur du comte, ainsi que son beau-frère et ses neveu et nièces. Si elle abat de sang-froid le mari, elle l'informe que sa famille est déjà sur son île et si c'est elle qui les rattrape, elle le tuera, tout comme lui l'a fait avec son père...



Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes revisitent, avec succès, le roman de Richard Connal, The most dangerous game. Le comte et général Zaroff, qui a fui la Russie et la Révolution en 1917, s'adonne à une passion pour le moins, disons, discutable : la chasse à l'homme. Provoquant des naufrages de bateaux sur l'île qu'il a investi, il traque ensuite les hommes qui doivent respecter ses règles du jeu, à savoir parvenir à tenir trois jours sans être tués, des hommes et des chiens, parfois des jaguars, à leurs trousses. Mais dès lors qu'une jeune femme s'invite dans son jeu, la donne n'est plus la même et le chasseur devient la proie. Mené tambour battant et sans temps mort, cet album est une très belle réussite, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le scénario fait preuve d'une grande originalité, surprend autant qu'il effraie. Dans cette chasse à l'homme aux moult rebondissements, tous les coups sont permis et la tension monte crescendo. L'on se prendrait presque d'affection pour ce général, tiraillé entre tuer Fiona Flanagan et ses hommes et sauver sa sœur et ses neveu et nièces. Graphiquement, François Miville-Deschênes nous offre de superbes planches aux paysages luxuriants et sauvages. Son trait est finement travaillé, ainsi que ses cadrages et ses personnages très expressifs.

Un duel captivant et violent, superbement réalisé...
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La Vengeance de Zaroff

La question qui me vient à l'esprit est de savoir si cette suite aux aventures du comte Zaroff était nécessaire après un excellent one-shot ? Je ne le pense pas à cette lecture où le comte tente de travailler avec les services américains afin d'extraire une scientifique russe pour l'élaboration de la bombe nucléaire pouvant assurer la victoire aux alliés.



Certes, il reste un chasseur impitoyable mais c'est avec l'objectif de réussir à tout prix sa mission. On lui a promis la liberté en échange et l'adresse de sa chère maman qui le battait lui et sa sœur lors de leur jeunesse.



Il y a une longue introduction qui se met en place pour ensuite naviguer entre les forces armées en présence sur le territoire soviétique envahit par les nazis. J'ai trouvé que cela faisait assez guerrier et roman d'espionnage et que finalement, cela dénaturait un peu le mythe. Certes, les auteurs se rattrapent en mêlant certaines scènes qui évoquent la chasse à l'homme.



On aura droit à une scène assez pathétique où une jeune femme russe qui vient d'être violée préfère se donner la mort en direct en voyant le fameux compte Zaroff qui n'a pourtant pas mis les pieds dans son pays depuis belle lurette. Or, il semble que ce dernier voulait la sauver. Un comble.



Bref, vous l'aurez compris, on pourra se passer aisément de cette suite qui n'apporte rien que le gâchis. Désolé de le dire ainsi mais c'est ce que j'ai ressenti. J'avais acquis le premier tome mais je m'arrêterais là.

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Zaroff

Zaroff.

Nom rugueux hérité d'une noblesse Russe exilée à la dangerosité bestiale.



Certains chassent le dahu.

Zaroff est un pragmatique.

Môsieur fait dans le concret, le tangible.

L'humain.



Une gueule à la Mortensen.

S'il apparaît charismatique, il n'en demeure pas moins un criminel notoire puisque la loi n'autorise toujours pas ce genre de débonnaire divertissement, en tout cas pas que je chasse. Ni que je sache, qui plus est.



Traque mythique couplée à l'ode de l'arroseur arrosé, Zaroff s'affirme comme un pur divertissement particulièrement jouissif.

Un scénario aiguisé porté par une mise en page nerveuse et un graphisme des plus soignés, ce Zaroff coche toutes les cases du festival rétinien surpuissant et pérenne que l'on souhaiterait retrouver dans chaque récit, qu'il soit à ball..à bulles ou pas.



Brillantissime, et pis c'est tout !
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Zaroff

Nous sommes en présence d’un chef-d’œuvre de 80 pages auquel il ne manque presque rien pour égaler les plus grands et entrer dans l’éternité. Les auteurs font parfaitement la transition entre le film d’Irwing Pichel et Ernest B. Schoedsack intitulé "Les Chasses du Comte Zaroff", inspiré par la nouvelle de Richard Donnell intitulée "The Most Dangerous Game", et leur œuvre qui se veut une suite directe de l’œuvre d’origine…

Cette dernière inventait à la fois les concepts de serial killer et de survival, mais cela allait bien plus loin que cela puisqu’on allait au bout du bout des délires suprématistes des élites autoproclamées (dont pour le salut de l’humanité il faudrait à mon humble avis se débarrasser au plus vite), à savoir l’exploitation de l’homme par l’homme illustrée par la maxime antique « Homo homini lupus est » (« L’homme est un loup pour l’homme »)... Ici les prédateurs deviennent proies et les proies deviennent prédateurs (et inversement, et à plusieurs reprises), et les esprits affûtés auront reconnu que le scénariste Sylvain Runberg qui est décidément beaucoup plus à l’aise dans le thriller que dans d’autres genres reprend beaucoup de thèmes et de rebondissements de son autre œuvre intitulée Sept Cannibales (et mine de rien on revient à l’ADN premier des récits fantastiques où le Mal est en chacun de nous : "L’Homme Invisible", "L’Île du Docteur Moreau", "Docteur Jeckyll et Mister Hyde"….)

Nikolaï Zaroff aristocrate russe expatrié passionné de chasse a poussé le vice jusqu’à chasser ses congénères, mais vaincu par Sanger Rainsford, il a déménagé du Brésil au Vénézuela sans retrouver la passion de la traque… C’est là qu’il reçoit la déclaration de guerre de Fiona Flanagan fille d’une de ses anciennes victimes qui après avoir tué son beau-frère lui annonce que sa sœur Katarina, son neveu Dimitri et ses nièces Anastasia et Alyona ont été lâchés dans sa nouvelle réserve de chasse et que le premier qui les retrouvera aura droit de vie et de mort sur eux… Le suspense est total, d’autant que les auteurs cultivent le mystère autour de leur personnage principal au-delà du bien et du mal : sociopathe ou psychopathe, pragmatique fan de Marc-Aurèle ou sadique fan de Caligula ? Ses ennemis le voit comme un monstre, sa sœur comme un fou, ses neveux et nièces comme un héros : nous touchons du doigt la quintessence de la sulfureuse philosophie nietzschéenne !

J’ai à un moment regretté qu’on ne fasse pas un "Crime de l’Orient Express" à l’envers, mais à proie exceptionnelle il fallait des prédateurs exceptionnels à savoir la crème de la pègre new-yorkaise menée par le chasseur expert Joao Pedro Dos Anjos qui ne sait que trop bien à quel surdoué ils sont confrontés...



Les dessins du formidable artiste québécois François Miville-Deschênes sont comme toujours proches de la perfection, mais ici il fait en plus preuve malice en s’inspirant de l’autre film auquel a participé Ernest B. Schoedsack à savoir le légendaire "King Kong" ! Du coup l’Île du Docteur Moreau, euh pardon l’Île du Chasseur Zaroff ressemble à s’y méprendre à un sosie de Skull Island. Et cela ne fait que rajouter de la supracoolitude à l’ensemble !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Zaroff

Je n’ai pas lu le livre d’origine mais je suis assez fan du film de Schoedsack de 1932. Il faut dire que c’est un sujet en or. Cet argument de chasse à l’homme peut se prêter à des transpositions en différents lieux ou époques, à des préquelles ou des suites. D’autant plus que le thème est universel et intemporel. L’homme est un loup pour l’homme, depuis toujours et ce n’est pas notre monde actuel ultra-libéral et individualiste qui fera mentir cet adage.

Ce « Zaroff » version B.D se veut une suite de la fameuse histoire.



Contraint de trouver une autre île après sa dernière chasse qui l’a vu échouer puisqu’il y a eu un survivant, Zaroff a perdu le goût de la chasse et donc presque de la vie. Lors de cette dernière partie de chasse il a tué le chef d’un chef de gang de la pègre de Boston. Fiona, la fille de ce caïd, a pris sa succession et décide de se venger. Pour cela, elle kidnappe la sœur et les neveux et nièces de Zaroff et les lâche sur la nouvelle île de leur oncle pour en faire les proies d’une nouvelle chasse à l’homme. S’il veut les sauver, Zaroff doit les trouver en premier et les défendre.



Le scénario de Runberg est très réussi. Il fait la part belle à l’aventure, c’est vraiment trépidant. Tout en restant dans la lignée de l’œuvre originale, Runberg parvient à renouveler cette histoire, véritable matrice du survival. A aucun moment on a l’impression de lire une photocopie. De plus, le personnage de Zaroff est vraiment superbement caractérisé. Il est à la fois inquiétant et charismatique. Je n’ai qu’un tout petit reproche à faire au scénario, il s’agit du conflit interne au gang qui, selon moi, n’apporte rien à l’histoire. Mais ce petit bémol n’est rien comparé au plaisir procuré par l’intrigue qui est très bien menée, notamment dans la façon dont les personnages sont tour à tour chasseurs et chassés.



Le dessin de Miville-Deschênes est vraiment très beau et sert magnifiquement le scénario. L’illustrateur propose un décor très vivant. Grâce à son trait et à ses couleurs vibrantes, l’île devient un véritable personnage. La nature y est belle, exubérante et dangereusement sauvage.



Je suis passée tout près du coup de cœur avec ce « Zaroff » qui mérite largement le détour et qui donne envie de s’intéresser de plus près au travail de Runberg d’une part et de Miville-Deschênes d’autre part.



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Reconquêtes, tome 3 : Le Sang des Scythes

Dans ce tome 3 intitulé Le Sang des Scythes, la reine Simissée blessée, handicapée et hantée par les choix qu’elle a fait par le passé ne parvient plus à maintenir l’unité de la Horde des Vivants : c’est donc tout naturellement que le torchons brûle entre les femens et les machos jusqu’au point de rupture (d’autant plus que dans l’ombre certains et certaines jettent abondamment de l’huile sur le feu)… Thusia se rapproche intimement de Kymris le roi barbare cimmérien, et elle est saucée d’elle-même quand les agents hittites sèment le chaos et la désolation dans le camp des nomades. Mais ce n’était qu’une diversion pour assassiner les dresseurs de griffons, et quand les nomades découvrent que les têtes de tous les habitants de la cité de Mapuru ont été empalées dans les prés sur ordre de l’empereur Hattushili et de l’impératrice Puduhepa (qui se prend pour Cersei Lannister en étant encore plus conne que cette dernière), la Horde des Vivants se déchirent définitivement juste avant l’attaque surprise des des Hittites, de leurs alliés et de leurs vassaux… L’hydre a trois tête s’est révélée mais a accompli sa vengeance !

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Reconquêtes, tome 1 : La horde des vivants

Avec la BD "Reconquêtes" c’est dans un Orient ancien fantasmé que le prolifique scénariste belge Sylvain Runberg et le talentueux dessinateurs québecois François Miville-Deschênes nous racontent la saga de la Horde des Vivants, alliance scythe qui associe les amazones sarmates de la reine Simissée, les dresseurs de bêtes callipides du roi Marak et les guerriers cimmériens du roi Kymris, qui en affrontant l’Empire Hittite des souverains Hattushili et Puduhepa nous rejouent les éternelles opposions entre nomades et sédentaires, entre « barbarie » et « civilisation » mais aussi entre liberté et tyrannie ! Tout est vu à travers les yeux de Thusia, scribe envoyé par le Royaume de Babylone observer les événements. Mais au fil des événements la strong independant woman passe de spectatrice à actrice du conflit : il faut qu’elle choisisse son camp, et pour avoir un avenir elle va devoir se débarrasser du poids de son lourd passé...

Le monde crée car les auteurs est fascinant voire envoûtant, mais il est si fantasy qui l’ancrage historique fausse les pistes qu’autre chose : on a des bêtes préhistoriques, des cavaliers chevauchant sangliers, taureaux, ours, éléphants ou mastodontes, on a des griffons et des sorciers atlantes, sans parler du ce roi cimmérien qui ressemble peu ou pour au Conan de R.E. Howard (bref la Fantasy avant que des yankees en panne d’inspiration ne dévoie le tolkienisme pour faire de l’argent facilement avec des machinlogies de pavés formatés et édulcorés, avec des héros adolescents orphelins devant accomplir une prophétie dans laquelle il doit récupérer un truc magique pour vaincre un méchant millénaire éco+). Alors oui on est plus proche de la Fantasy que de l’Histoire ou de l’uchronie, et c’est d’autant plus vrai que visuellement cela ressemble un peu à l’univers de Khans of Tarkhir de Magic the Gathering. Mais il s’agit aussi d’une série pour un public averti car la nudité est abondante et le sexe et la violence abordée crûment, avec deux camps qui s’avèrent sans pitié : malheurs aux vaincus avec d’éprouvantes scènes d’exécution ou de torture… Tout cela n’est pas sans rappeler certains titres de l’inusable Jean-Yves Mitton ! ^^

Les séries transgenres créés par François Miville-Deschênes sont toujours pleines de promesses mais elles ne sont pas toujours tenues, et cela me fait de la peine de le dire si Sylvain Runberg aime sincèrement la fantasy il est plus à l’aise dans le polar et le thriller. Qu’en est-il ici ? Alors certes il y a des naïvetés avec un roi fantoche manipulable à merci et une reine garce qui manipule à qui mieux mieux, qui s’amusent à humilier et torturer tout ceux qui osent le manquer de respect (c’est-à-dire ne pas se plier immédiatement et totalement à ses caprices versatiles de pétasse narcissique) avant de s’étonner que le ciel lui timbre sur la tête quand l’une de ses victimes chercher à venger et y parvient… Naïf aussi la manière dont on met en scène l’ennemi intérieur de la Horde des Vivants avec un traître encapuchonnés qui traînent dans tous drames qui vont finir par la faire imploser : on dirait un vieux film hollywoodien, et il avait moyen d’amener tout cela plus finement… Mais le souffle de l’aventure et bel et bien là, car c’est une tragédie intime qui va faire basculer les destins collectif : le sort du monde va se jouer dans l’âme d’une seule femme, et c’est epicness to the max avec une Boîte de Pandore qui après avoir déversé toutes ses calamités va nous offrir l’Espoir que le TINA reagano-thatchéro-macronien veut nous refuser !





Ce tome 1 intitulé "La Horde des Vivants" est clairement un tome d’exposition, et c’est à travers les yeux de la scribe babylonienne Thusia que nous découvrons le who’s who de la grande alliance scythe tandis que le narrateur omniscient nous montre les tenants et aboutissant du game of throne hittite… Chaque camp pousse ses pions et les peuples situés à la frontière doivent fuir ou périr !

Chaque souverain présente son peuple à Thusia l’envoyée de Babylone, tout en lui faisant les yeux doux et si la strong indepedant woman se sent proche des Amazones elle n’est pas insensible au charme du roi Kymris. Mais on se demande comment les femens misandres peuvent cohabiter avec les Callipides et les Cimmériens virilistes pour ne pas dire machistes… Diviser pour régner : un sorcier atlante se prend le chou avec une sculpteuse d’ombre sarmate au sujet de leurs prédictions respectives (l’un voit une hydre à trois têtes dévorer la horde, l’autre voit celui qui la découvrira en premier se faire tuer), et quand on retrouve Mestor décapité avec ses deux amantes d’un soir c’est la Horde toute entière qui se retrouve divisée ! Car les sorciers atlantes sont aussi les stars du show, et ils ressemblent trop aux psioniques de la saga "Scanners" de David Cronenberg pour que cela soit une coïncidence : le flashback qui leur est consacré est excellent et aurait pu nourrir un excellente série à lui tout seul, car ces 5 rescapés en exil perpétuel en perdant leur passé, leur patrice et leurs famille sont fascinants… Quand tu as tout perdu, que te reste-il à gagner ? Chacun d’entre eux se pose la question, et chacun d’entre eux va y apporter une réponse différente : de leurs choix aussi dépend le sort du monde !

Le cliffhanger ? Les Hittites décident de combattre le mal par le mal, et qu’est qu’il y a de mieux que des barbares dresseurs de bêtes pour combattre des barbares dresseurs de bêtes ? Le Destin est en marche !
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La Vengeance de Zaroff

Zaroff, c’est un aristocrate russe, mais aussi un salopard, un assassin, un chasseur (de bêtes et d’humains), c’est un type qui est sans cœur, froid…



Mais c’est aussi un salopard magnifique, un homme dont on ne voudrait pas croiser la route, mais malgré tout, on ne peut s’empêcher de l’apprécier et de l’admirer. Oui, je sais, ce n’est pas bien !



C’est un peu par hasard que j’ai sélectionné cette bédé. La couverture était superbe, elle était un appel à la lecture et je n’ai pas regretté mon choix. Hum, si ce n’est que c’était le second tome de la série Zaroff… Zut, j’ai commencé à l’envers.



Pas de panique, ce tome peut aussi se lire indépendamment du premier, même si, avec le tome précédent, vous ferez connaissance avec ce chasseur qui aime chasser. Mais attention, une chasse dans laquelle le gibier a aussi ses chances, qu’il soit animal ou humain !



Dans ce récit d’aventure, de survie en milieu hostile, notre Zaroff va devoir aider des militaires américains à exfiltrer, pardon, à enlever, une scientifique russe, qui travaille sur une bombe révolutionnaire et nucléaire. Ce que les États-Unis veulent, ils l’auront et quel qu’en soit le prix. Bien entendu, ils n’ont pas demandé son avis à la scientifique.



Cet album ne manque pas de rythme et si je n’avais pas compris ce que la première page voulait dire (n’ayant pas lu le premier tome), la pièce est tombée ensuite, dans le final, quand notre salopard brillant nous donnera quelques explications.



Oui, Zaroff est un assassin, un type abject, mais sans lui, les américains auraient trépassés dans la Russie enneigée, froide, glaciale et inhospitalière. Notre aristocrate a de l’allure, un visage attirant, malgré ses cicatrices et oui, je l’ai apprécié (mais je ne vais pas le crier trop fort). Salaud peut-être, mais logique dans ses horreurs, pour assurer la survie du groupe. Maintenant, si c’est vous que l’on abat parce que vous êtes blessé, vous la trouverez saumâtre… Mais ça ne durera pas.



Un album dans lequel les dessins vous donneront envie de vous attarder sur les différentes cases, des visages expressifs, un scénario bien rythmé et dérangeant au possible, qui nous fait osciller entre l’admiration pour Zaroff et la haine, le dégoût.



Pourtant, dans cet album, j’ai trouvé un homme encore pire que lui : un nazi… Lui ne laissait aucune porte de sortie à ses victimes… Par contre, je n’ai pas compris pourquoi la jeune fille qu’il venait de violer a eu peur et s’est suicidée en voyant Zaroff arriver, alors qu’il allait la sauver… Le plus cruel des deux hommes était le nazi, pas le Zaroff.



Un album dynamique, rempli de suspense, d’action, de morts, de neige, de froid et de violence. Oui, j’ai aimé cette lecture qui était dérangeante au possible.



Maintenant, j’ai lu le premier tome et j’en sais un peu plus sur Zaroff, ce chasseur de gibier, même humain.


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Zaroff

En 1932, alors qu'il tournait simultanément son célèbre King Kong, Ernest Schoedsack, (associé  à  Irving Pichel), entreprenait l'adaptation d'un roman de 1924, Les chasses du comte Zaroff de Richard Connell.

Milville-Deschênes et Rumberg, à travers cette nouvelle bande dessinée, lui ont donné une suite.

Le cruel Général Zaroff, dont la passion a fait tant de victimes,  blessé tant physiquement que dans son orgueil, ne veut plus chasser.

Enfin, c'est ce qu'il prétend, parce que quand sa famille est en danger...

L'instinct reprend vite le dessus, et quand la nature qui vous entoure est particulièrement hostile, attendez-vous au pire.

Dans la lignée de l'oeuvre originale, les deux auteurs nous livrent une bande dessinée efficace pour public averti.

Attention...Ça saigne.

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La Vengeance de Zaroff

Le personnage du comte Zaroff, que Runberg et Miville-Deschêne avaient déjà utilisé (avec efficacité) dans une première BD, revient avec cette vengeance qui promet… Si vous n’avez pas vu le film de 1932, ou n’en avez pas entendu parler, Zaroff est un aristocrate russe, chassé de son pays par la révolution de 1917, qui aime plus que tout la chasse au gibier… humain.



Zaroff dix ans plus tôt disparaissait d’une île où ce chasseur invétéré avait commis un vrai carnage.

Il n’est pas forcément utile d’avoir lu le premier tome pour apprécier ce nouveau récit, mais cela aide à comprendre les relations qui unissent Zaroff à sa famille. Un sujet qui revient en arrière-fond au début et à fin de cet épisode.



Car, sur plus de 90 pages, les auteurs nous convient en fait à suivre Zaroff revenant avec un commando américain dans sa mère patrie en plein hiver 1941 pour y exfiltrer une scientifique russe, spécialiste du nucléaire, ancienne petite amie du comte.

L’homme est toujours un beau salaud. Un salaud qu’on finit par apprécier, avec sa logique à lui, son efficacité sans pareil dès qu’il s’agit de jouer à cache cache avec les adversaires, et qui est toujours prompt à illustrer ses propos de citations de Marc Aurèle.

Les GI qui l’accompagnent le détestent bien sûr, mais le tueur leur sauve souvent la mise. Le groupe de SS opérant le long du front russe ne le connaissent pas encore, mais cela ne va pas tarder…



Soyons clair, on est là dans un mélange d’action et d’excès bien saignants. Un scénario pour un film de Tarentino d’une certaine façon, et du coup une BD pas destinée à n’importe quel public. Mais si ce traitement, accommodé de beaucoup de deuxième degré, ne vous répugne pas, c’est un excellent divertissement porté par de magnifiques dessins de François Miville-Deschênes et un découpage très cinématographique.



Un grand merci à l’éditeur Le Lombard et à Babelio pour cette BD Masse critique.
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Zaroff

Puisque j’avais fait l’erreur de lire le tome 2 avant le 1, j’ai vite réparé mon erreur en découvrant le premier tome, celui qui nous montre le comte Zaroff, aristocrate russe ayant fui le pays à la révolution de 17, sur une île perdue, du côté de l’Amérique du Sud, s’adonnant à son sport préféré : la chasse, celle à l’homme.



Paf, une balle dans la tête des gibiers, le comte a gagné la chasse… Mais un homme s’est échappé, il a réussi à tenir tête au terrible chasseur et quand il racontera son histoire, bien entendu, personne ne le croira, sauf une femme… Fiona Flanagan est la fille du chef du crime organisé irlandais de Boston et elle sait que son père s’est perdu au large de l’ile du comte…



Zaroff a quitté son île et s’est installé sur un autre, du côté du Venezuela, là où Fiona va débarquer avec ses caïds pour venger son père… Le chasseur va devenir le chassé, la proie, mais gaffe qu’ensuite, la proie ne redevienne ce qu’elle est de mieux : chasseur !



Pour ce premier album consacré au comte Zaroff, le scénariste Sylvain Runberg s’est inspiré du roman "Le jeu le plus dangereux", de Richard Connell, adapté au cinéma sous le titre "Les chasses du comte Zaroff" (The Most Dangerous Game, en 1932). Juste inspiré, cette histoire n’est pas une adaptation.



La première chose que j’ai aimée, dans cette bédé, ce sont les dessins, une fois de plus. Ils sont superbes, bien réalisés et les décors de l’île sont réalistes et détaillés.



Le scénario est assez classique : une vengeance, l’envahissement de l’île du comte, des otages pour le faire bouger de son trou et des caïds armés comme des destroyers de combat, prêts à transformer Zaroff en puzzle.



Mais gaffe, nous sommes dans les années 30 et en ce temps-là, les hommes n’aimaient pas être dirigés par une femme, fût-elle la fille de leur ancien boss…



Zaroff est un homme plein de ressource, même en peignoir et pantoufles, c’est un type dangereux, qui a piégé son île et qui est capable d’ajouter des pièges pour se débarrasser des méchants lancés à ses trousses, qui pensent que le nombre et l’armement feront la différence, oubliant que sur cette île, il y a des bestioles dangereuses qui n’hésiteront pas à mettre de l’humain à leur menu.



Et puis, apparemment, notre comte connaît son île par cœur, non ? Oups, petit souci chronologique, là, Zaroff a dû changer d’île, reconstruire un fort et il n’est pas possible, sur la même année, d’arriver à faire tout cela, tout en explorant son nouveau biotope afin de la connaître sur le bout des doigts… Ou alors, Zaroff est surhumain !



Oui, le scénario est classique et l’histoire de vengeance n’est là que pour donner de l’action, du sang, de la violence et des morts… Ne cherchons pas trop de profondeur, même si, dans la traque, certains personnages de la famille du comte vont se révéler être plus costaud qu’ils n’y paraissent.



Une bédé que l’on découvrira pour l’action, pour le rythme, pour l’adrénaline qu’elle ne manquera pas de faire monter et aussi pour les superbes dessins qui, à eux seuls, valent l’achat de cette bédé (ou son emprunt).



Une bonne lecture !


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Zaroff

Zaroff sera incontestablement une BD figurant dans les incontournables des lecteurs de l'année 2019 à n'en point douter. Elle recèle toutes les qualités pour cela.



Je connaissais vaguement ce récit mettant en scène une chasse à l'homme mais j'ignorais jusqu'au nom du compte Zaroff ayant fui la révolution bolchevique. La grande originalité de ce récit est de nous raconter une nouvelle aventure après l'officielle et qui met en valeur ce méchant personnage passionné par la chasse. On va avoir droit à un duel entre psychopathes sans savoir qui est le gibier ou le chasseur. C'est un vrai survival dans le genre.

Le graphisme est véritablement à couper le souffle. J'avoue avoir apprécié les décors de ces îles tropicales au large du Brésil puis du Venezuela. La jungle est vraiment belle et luxuriante. Je suis véritablement un adepte du style réaliste. Rien à redire par conséquent.



J'ai juste un problème entre deux dates qui me semblent trop rapproché pour être vraiment crédible. En juin 1932 se passe la première partie de l'action qui se solde par un échec pour le comte. Cependant, ce dernier parvient à s'échapper et à reconstruire tout sur une autre île en novembre 1932 de la même année. On nous fait croire qu'il connaît tout les recoins de cette nouvelle île alors qu'il n'y a jamais eu de partie de chasse. C'est dommage pour cette incohérence de datation qui aurait pu être évité en laissant tout simplement plus de marge ce qui n'aurait rien changé sur le fond.



Pour autant, j'ai passé un agréable moment de lecture et c'est tout ce qui compte. Et même si c'est un peu cruel et intense. On rêve même d'avoir une suite, c'est dire !
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La Vengeance de Zaroff

Fini les hautes températures, les lianes, l’humidité… place au degrés au-dessous de zéro … les territoires Russes sous la neige.

1941, Nouvelle mission pour Zaroff, on lui confirme des États-Unis de la Louisiane que sa mère est toujours vivante. Les Américains sont sur le point de trouver les éléments nécessaires à la fabrication de la bombe nucléaire… avant Hitler. Il n’y a pas une minute à perdre, le maillon manquant n’est autre que son ancienne petite amie Russe, chercheuse. Ils partent la rechercher. Le chemin pour y arriver sera cerné de pièges… des Russes, des Allemands et des Américains…

Une suite aussi vive que la première, une chasse sur les terres d’origine, il est seul, parmi tous ses ennemis.

Runberg signe une histoire forte, dérangeante, une fin en famille des plus exaltantes. Encore des morts, des proies… le chasseur n’a rien perdu de sa perfidie.



«  Dès l’aurore, dis-toi d’avance : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste. » ici, toutefois, Marc Aurèle aurait pu ajouter … «  je rencontre un lâche. »

Mais la chasse est terminée, et il n’y aura pas de pitié.
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La Vengeance de Zaroff

Le chasseur Zaroff est de retour.

Sous les traits du crayon de François Miville-Deschênes avec Sylvain Runberg au scénario.

Le comte est traqué.

C'est l'armée américaine qui veut le capturer.

Ils ont besoin de lui.

Alors que la guerre fait rage en Europe et que l'Allemagne rêve de créer l'arme ultime, aux USA les recherches avancent. C'est une véritable course contre la montre qui démarre.

Il y a peut-être une savante Russe qui pourrait, à l'aide de ses collègues déjà impliqués dans le projet, permettre la mise au point de la bombe atomique.

Mais il faut aller la chercher dans son pays et la convaincre.

Une mission commando est organisée, à laquelle on invite (on contraint, plutôt) Zaroff, qui connaît bien, et le pays et la scientifique.

Un second opus, signé du fameux duo, qui n'envie rien au premier.

Là encore, ça saigne.

Déjà que la guerre, c'est violent, mais si vous y rajouter un personnage tel que le célèbre chasseur, attendez-vous au pire.

Et pourtant, les auteurs le rendraient presque attachant ce tueur sanguinaire.

Un album efficace et captivant jusqu'à la toute dernière page.

Personnellement, je serais tenté d'en reprendre.

Si François et Sylvain reçoivent mon message...
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La Vengeance de Zaroff

Zaroff vit caché aux États-unis mais n'a pas mis fin à ses passions morbides. L'armée finit par le retrouver et lui propose un contrat : l'amnistie contre une mission dangereuse en URSS la patrie que Zaroff a fuit avec sa sœur il y a de nombreuses années.



Ce n'est pas spécifié sur la couverture mais il s'agit bien dun tome 2. Et si l'histoire peut se comprendre sans avoir lu le tome précédent, je le conseillerais quand même sinon il est dur de saisir les liens qui unissent certains personnages notamment sur la famille de Zaroff.

L'aventure est très prenante. Elle se déroule en Russie alors que le pays est en guerre avec Allemagne nazie. Il fait tres froid et les militaires américains sont totalement dépourvus. Heureusement, Zaroff est comme un poisson dans l'eau dans cette chasse d'un genre nouveau. Si sa passion et sa froideur sont tout à fait détestables, Zaroff a un côté admirable. On devrait pas l'apprécier, c'est un anti héros sadique et pourtant il a une certaine classe.



Le dessin de Miville-Deschenes est tout à fait extraordinaire. C'est vraiment un plaisir de parcourir un album dessiné par ses soins. C'est précis, lèché, expressif, dynamique.
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Zaroff

Sylvain Runberg imagine dans cette BD une suite inattendue au livre de Richard Connal The Most dangerous game, adapté au cinéma en 1932 sous le titre Les chasses du comte Zaroff. Un film un peu mythique, tourné en même temps et dans les mêmes décors que King Kong, qui voit un ex-général tsariste chassé de Russie, installé dans une île des tropiques, s’adonner à sa passion pour la chasse... sur des êtres humains…



Runberg reprend cette histoire en lui apportant une suite. Une américaine, Fiona Flanagan, dont le père a été tué par Zaroff dans une de ses chasses, souhaite se venger du général et met tout en œuvre pour cela. La dame a un caractère affirmé (c’est peu de le dire) qui lui vient certainement de son paternel, qui était le chef de la pègre irlandaise de New-York. Dés qu’elle a localisé la nouvelle tanière de Zaroff, la voilà qui débarque avec son clan dans son île, et entend bien se venger en pratiquant elle aussi une sombre chasse : celle de la sœur et des nièces de Zaroff, histoire de rendre au général la monnaie de sa pièce.



En découle une suite de scènes d’action, très bien mis en images par François Miville-Deschênes, dans le contexte verdoyant d’une île vite oppressante.



Cette histoire en un tome est une réussite.

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Zaroff

Le comte Zaroff se cache sur une ile déserte et tropicale. C'est le plus grand chasseur, d'un genre particulier puisque qu'il adore traquer... les hommes. Mais un jour la fille d'une de ses proies souhaite lui rendre la pareille.



Pour la petite histoire cette bande dessinée est inspirée d'une nouvelle de Richard Connell parue en 1924, adaptée au cinéma en 1932 sous le nom de "Les chasses du comte Zaroff". En réalité il s'agit d'une suite de cette nouvelle puisque le récit se déroule après. Je n'ai ni lu cette nouvelle ni vu le film, donc rassurez-vous ce n'est absolument pas une nécessité pour comprendre l'histoire. Les 15 premières pages nous en résument l'essence de manière efficace tout en introduisant finement ce qui va suivre.

Le scénario est un thriller du type survival. Nous sommes sur une ile déserte, tropicale et étouffante dans laquelle s'articule deux groupes, à la fois chasseurs et proies. celle du comte Zaroff et celle de Fiona Flanagan. Le premier lutte pour sa survie et pour son plaisir de la chasse, l'autre pour sa survie et pour son désir de vengeance. Les personnages sont forts, très sombres et violents, et pourtant une part d'humanité est toujours présente et souvent tournée vers la famille.

La tension est soutenue tout au l'on de l'album et l'ambiance vraiment bien rendue. Il y a une certaine violence tout au long du récit, les morts sont nombreuses!



Le dessin de Miville-Deschênes est vraiment de qualité. Si l'ile, presque un personnage en soi, n'est pas le moins du monde réaliste, il faut bien avouer qu'elle est parfaitement rendue. Luxuriante, étouffante, chaude et humide... Le décor est particulièrement soigné ce qui participe à l'ambiance très importante dans cette bande dessinée.
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Reconquêtes, tome 1 : La horde des vivants

Du historico-mythologico-barbare impressionnant.



Environ 1000 ans avant notre ère, repoussés par les peuples de la mer venant de méditerranée, les hittites décident d'étendre leur territoire vers l'Est, et d'attaquer les peuplades scythes.

Sauf que çà va pas vraiment leur plaire. Cimmériens, Sarmates et Callipides décident alors de reformer la "horde des vivants", afin de les repousser.

Avec le soutien bienveillant des Babyloniens...



Bienvenue dans la proto-antiquité, une période plutôt opaque, en regard aux faibles éléments ayant subsisté jusqu'à nos jours.



De quoi nourrir notre imaginaire, et surtout celui de Runberg.

Qui pour le coup a bien mis en valeur le connu, l'inconnu, le réel et le surnaturel en les entremêlant de belle manière !

Vraiment bien fichu, on aime y croire, à ces rites un tantinet sanguinaires (çà tranche sec, attention), à ces créatures dantesques, à ces décors, costumes ou bijoux assez exceptionnels.

Et pas si éloignés de la réalité que cela en fait, ces éléments. Pour la période, les scythes étaient effectivement des orfèvres hors pair.



Á l'image d'autres surprenantes descriptions, vous pourrez avoir un aperçu de ces différentes cultures au travers de ces cases, dont une terrible puissance se dégage, et ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin...
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Zaroff

Revisite d’un roman de Richard Connell, excellente histoire que ce révolutionnaire russe Zaroff. Pour faire court …

1932, il a fui sa Russie et il est venu se réfugier sur une île proche du Brésil. C’est un chasseur, pas comme les autres, des trophées, il en a beaucoup, des têtes d’hommes. Un esthète du mal, d’immoralité, un tueur en série.

Histoire de vengeance d’une famille de la pègre des États Unis, la fille du mafieux veut venger la mort de son père. Elle prendra comme appât la sœur et petite famille de Zaroff.

C’est dans une jungle, sur une autre île proche du Venezuela que la nouvelle traque va commencer…

Qui est le chasseur, qui est la proie ?

Un scénario au top !

Un dessin exceptionnel, ce québécois Miville-Deschênes nous démontre un graphisme énergique et précis. Les sales gueules sont belles, les souffrances plus que parfaites, des ressentis rarement décrits en bande dessinée … j’ai adoré cette aventure musclée … à suivre maintenant le tome suivant la vengeance de Zaroff.



« Fais chacun de tes actes comme si c’était le dernier de ta vie » Marc Aurèle.

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Zaroff

Un roman graphique en mode " survival", dont un film avait précédé en 1932.

Un conte russe échappé de la révolution qui fait rage dans son pays, investit une île pour y perpétrer des meurtres sous couvert de chasse à l'homme; exposant ensuite ses trophées ( les têtes de ses victimes) dans son salon.

La machine bien huilée déraille quand la fille d'une des victimes se sert du même procédé pour assouvir sa vengeance.

Un déchaînent de violence s'abat sur l'île et les participants parfois involontaires.

De très belles planches, enfin celle pas trop gore.
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