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Citation de Medelie


Le 29 mai 1913 – création du Sacre du printemps de Stravinski – est une date phare dans l’histoire culturelle du XXe siècle. Et pour la première fois, Cocteau est en phase avec le mouvement… C’est du moins son interprétation rétrospective : le récit de son rôle dans l’affaire s’étoffe à mesure que le temps passe, l’intensité de l’affabulation coctalienne étant assez régulièrement proportionnelle à l’importance reconnue de l’événement. Mais il est clair qu’il a su d’emblée, dans cette « erreur mettant aux prises une œuvre de force et de jeunesse et un public décadent », se ranger, entre huées et ovations, du « bon » côté. Stravinski devient le nouveau modèle, supplantant les Noailles et autres vieilles lunes poétiques. Car le compositeur incarne l’ « étonne-moi » de Diaghilev, au sens étymologique du terme : un étonnement qui vient du tonnerre, des forces primitives. Renoncer à la culture dans ce qu’elle a d’aimable, de policé. Affronter ce que la création a de sauvage, de périlleux, de déstabilisant. Renoncer à plaire, et suivre le précepte essentiel du Potomak esquissé dès 1913 : « Ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi. » Tout un programme !
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