François Olivier Rousseau : le plaisir de la déception
Depuis le
café "Le Rostand" à Paris,
Olivier BARROT s'entretient avec l'écrivain
François Olivier ROUSSEAU à l'occasion de la sortie de son livre intulé "Le plaisir de la déception". Après la lecture d'un court extrait par
Olivier BARROT, il raconte comment il a été contacté en 1967 par des terroristes grecs installés à Paris et désireux de le faire participer à leurs actions. Il...
- Il me vient une idée affreuse, fait-elle d'un ton hésitant, si nous leur faussions compagnie ?...
Mais, effrayée par l'énormité de sa proposition, elle se reprend tout de suite :
- C'est impossible, nous ne pouvons pas faire ça à nos amis.
- Tu as raison, approuve Musset, c'est impossible... Pars devant, je te retrouve à la porte.
"Et puis, voyez-vous, mon petit Dior, nous sommes des hommes perdus au royaume des femmes ; elles nous tolèrent et même nous accueillent avec bienveillance, mais nous ne sommes pas chez nous, nous sommes chez elles… Entre les ouvrières qui font marcher la ruche et ces reines que figurent les clientes, la place est réduite pour les faux-bourdons que nous sommes… »
Tout commença avec la première exposition berlinoise de la Gare de Wannsee. Je dis tout commença et c'est bien ainsi qu'alors je voulus le comprendre.
Les mots liberté et bohème sont partout dans l'air. Les jours qui n'ont que vingt-quatre heures ne suffisent pas à Aurore, devenue George, pour découvrir tout ce qu'elle a à découvrir, pour goûter à tout ce qui lui manquait jusqu'alors sans qu'elle le sache...
Vous dirais-je encore que lorsque je les vois toutes s’affairer, dans cet état de tension et de sang-froid qui caractérise les veilles de présentation de collection, à ce moment où rien ne va plus et où rien n’est prêt, je me dis que le pays qui disposerait d’une armée de femmes gagnerait sans doute toutes les guerres…
Pourquoi écrit-on sur ceux qu'on à aimés ? Pour les immortaliser ou pour finir de les tuer dans son coeur ?
(...) notre malheur nous condamne à n'aimer que des artistes, c'est la pire race d'hommes, de la sensibilité à revendre et pas un brin de coeur !...
Nous qui sommes des sauvages, nous coupons la main aux voleurs et nous achevons notre adversaire tombé, mais quand nos poètes écrivent, c'est pour chanter la beauté des aurores, et quand nos peintres peignent, c'est pour célébrer la fraîcheur des jardins... A quoi sert le talent si ce n'est à créer la douceur qui manque au monde ?
Si l'on est touché,d'aventure,par la découverte de panoramas inconnus,ce n'est pas parce qu'ils sont loin,mais parce qu'ils rendent l'écho de quelque chose de très proche et d'insaisissable à la fois.
L'hypocrisie est comme la voix des chanteurs d'opéra,elle vient du ventre.Si elle dégrade tant,à mes yeux,ceux qui la pratiquent, ce n'est pas par ce qu'elle met en oeuvre de cynisme,c'est,au contraire,par le ferment,l'once de conviction contrefaite,autour de quoi elle se drape.