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Citations de François Perche (24)


Je lui confie la librairie, pendant que je vais à la boulangerie. Quelques instants plus tard, elle dévore un sandwich, et la dernière bouchée avalée, elle reste longtemps, là, à dévorer cette fois-ci les livres qui se trouvent à sa portée.
Ses éditeurs la paient uniquement au pourcentage. Ce sont des livres de poésie. Donc elle a faim, naturellement.
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- Le Socrate fou, c'est moi.
C'est Marcel.
Il adore venir parader à la librairie. Il ne parle que de lui. Il se dit fou. Et supérieurement intelligent. Il est professeur de mathématiques, à l'université.
- Vous, François, vous êtes intelligent. Mais par rapport à la mienne, votre intelligence ne dépasse pas la partie supérieure de la semelle de mes souliers.
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Dès la naissance de la librairie, j'ai été immédiatement entouré de voix. Je me suis mis à les collectionner comme d'autres les cartes postales.
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Un livre, c’est fait de quoi ?
De mots, de phrases.
Et puis de murmures.
D’autres mondes.
Et surtout de plaisir.
Le plaisir
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J'ai l'impression que la partie centrale du labyrinthe est ma librairie. Je suis à la fois le Minotaure et Thésée. J'ai atteint le centre grâce au fil d'Ariane. C'est à la librairie que j'ai retrouvé ma liberté.
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Vous m'avez dit bonne soirée hier soir ça m'a fait pleurer lorsque j'ai été toute seule et j'ai même eu du mal à trouver un semblant de sommeil quelle idée de me souhaiter une soirée bonne moi qui suis entourée de solitude c'est comme une chape de silence qui m'écrase et me broie une solitude épaisse et solitude surtout ne répétez pas bonne soirée je n'ai plus assez de force pour supporter de tels mots. (p. 51)








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- Cela fait quelques temps que vous ne m'avez pas vu François, c'est que je n'étais pas bien. Une réelle dépression. J'ai été voir mon psychiatre. Il m'a dit que j'étais en train de perdre ma folie, c'est pour cela que j'étais déstabilisé. Il m'a donné des pilules pour la réactiver. Maintenant ça va mieux.
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LA NUIT A PEUR


La nuit a peur d'aller là-bas

Peu importent les rumeurs
Peu importe la lumière qui claque comme le sang
Peu importe les longues soirées passées dans la misère
Peu importe le silence qui crie dans un geste figé
Peu importe ton visage
Peu importe le serpent qui s'enroule autour d'un rêve
Peu importe l'oiseau qui meurt sans savoir pourquoi

La nuit a peur d'aller là-bas
Je me heurte au barrage de l'ombre
Je retrouve cette plainte qui vibre au fond d'un miroir

Et dans mes mains
Je ne puis même pas saisir une vague
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Des terres anciennes
Dans chaque main.

Les nuits de réflexion,
Les noms prononcés.
Le monde autour du langage.
S'effacent.

Reste l'éblouissement.
L'ineffaçable
Marque de feu.
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....Que voulez-vous monsieur que puisse bien faire une vieille dame seule toute la journée dans son appartement sinon faire une étude approfondie des us et coutumes des gens qui vivent autour de vous et qui se croient bien calfeutrés dans leurs appartements mais les appartements ne sont souvent que des pièces de résonance et les murs sont pareils à du verre moi monsieur je sais tout ce qui se passe dans les appartements proches du mien je ne fais du mal à personne pourtant n'est-ce pas monsieur mais cela meuble la pauvre vie d'une vieille dame qui n'appartient plus à personne je n'ai que vous monsieur en un sens je vous appartiens bien un peu je suis la vieille dame du libraire. (p.91)
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C'est peut-être l'absence que l'on cherche à combler dans la lecture. (p.32)
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p.52 - je ne suis plus qu'une vieille femme radoteuse qui vient vous embêter tous les jours je suis gênée monsieur je suis gênée de m'offrir à votre vue dans l'état où je me trouve je suis complètement impudique ...
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p.99 ---
...la solitude de l'armoire l'a peut-être assagi il s'est calmé il ne fait plus les bruits incongrus que je vous avais racontés il recommence à être un bon poste je crois même qu'il n'est plus inverti du tout sa petite lumière existe à nouveau ça me fait bien plaisir on verra bien si ça dure longtemps le principal est que je passe les fêtes avec lui il a un beau son ah l m'en a fait voir vous savez monsieur à cause de lui je n'étais plus qu'un paquet de nerfs pour un peu je me serais jetée la tête la première contre le mur de la chambre
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En ce début d'après-midi, il n'a a personne dans la librairie.
C'est comme si je n'étais pas ici.
Je ne sais plus, je suis peut-être là-bas, dans la maison de mon enfance. Un train, là-bas ; je veux dire le bruit d'un train que l'on entend derrière les collines. Je ne sais plus, il fait chaud, pas de vent, s'il y en avait il viendrait du sud-ouest. Le vent de la pluie ; c'est le coq sur la toiture qui le dit. Il n'y a pas de vent, le ciel est bleu. S'il y en avait, il viendrait du sud-ouest, et il pleuvait ; c'est le bruit du train qui le dit ; et on entend toujours le bruit du temps.
J'entends toujours le bruit de mon enfance, mais je n'ai aucune nostalgie.
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Elle parlait douloureusement. "Il a creusé une plaie dans mon âme, le livraire."
- Une plaie ? Dans son âme ?
- Elle ne veut plus venir te voir, parce qu'elle dit que tu es le diable.
- Je suis le diable ?
- Elle t'a demandé un jour si tu étais prêtre, et alors tu aurais éclaté d'un rire satanique. Pour elle, c'est la preuve. Elle m'a dit qu'elle a pleuré et qu'elle a mis longtemps avant de pouvoir s'arrêter. Elle m'a dit "Comment faire, maintenant, pour supporter à la fois ma solitude et la peine que m'a faite le libraire ?
Dans le regard de ceux qui étaient là, j'ai lu que j'étais coupable.
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Il me parlait souvent du douxième quatuor de Beethoven.
Il me le racontait, me le démontrait, l'analysait, le vivait. Avec sa bouche, il ébauchait une trille, enroulait autour de sa langue un thème, me lançait une phrase sereine de l'alto, la chanson joyeuse du premier violon, puis une transition piano du violoncelle.
C'était prodigieux.
Lorsque je le quittais, j'étais toujours très ému, je sentais que je vivais là des moments exceptionnels.
Je le pense toujours.
Il me semble que je n'aurais pas été complètement "fabriqué", si je n'avais pas rencontré mosnieur Malqueline, violoniste.
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La dame à la résille :
- Il faisait nuit, c'est étrange que je vous raconte ça, je vous connais à peine. J'étais dans une ville de province, assise sur un banc, dans un jardin public, la ville où habitent mes enfants. J'étais sortie toute seule, la nuit était douce, et assise sur ce banc, j'avais l'impression de ne plus exister. Je n'étais même pas un banc, pas un arbre, pas la nuit, je n'étais rien. Sans existence, comme si ma destinée s'était modifiée brusquement. Je n'avais pas de poids. Un coup de vent un peu fort, et j'aurais pu me retrouver dans les eaux du fleuve, un peu plus loin. 'est ce qui m'est arrivé, de toutes façons, mais je ne vous le raconte pas, c'est trop intime.
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ATTENTIF À TOUS LES FRÉMISSEMENTS


Attentif à tous les frémissements intimes de la nuit
Perdu dans l'incommensurable
Alourdi par l'instant
Allégé par le sourire d'une fleur
J'ai éteint la lampe
La lampe murmurait

Le silence
Et un feu s'alluma quelque part

Y aurait-il des papillons sans les fleurs

J'ai éteint la lampe
Et je me suis tu
La nuit seule parle pour moi
et mon cœur a fait l'éternel saut de la bête aux abois
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Extrait


je veux parler du chiapas
glissé dans l'entaille de nos chairs
les eaux s'ouvrent
ruissellent dans l'après-midi
la durée modifiée
les flaques de lumière
les phrases de silence
les mots mutilés
rien ne répond et tout appelle
des ombres indécises sur la montagne
une présence définitive
‒ nous la connaissons ‒
de quel temps inconnu
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PARTIR


Je cultive doucement des étoiles
Mon carré de jardin
Et la lumière est d'autant plus belle
Que ma route passe par la mer

Je sens l'odeur du voyage
Je m'étourdis de mots qui ne veulent rien dire
Magie
Partir

Que ferai-je de tant d'étoiles
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