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4/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 09/08/1963
Biographie :

François Pernot est Docteur en histoire (Paris 1, 1996).

À 23 ans, une fois le Capes en poche, il devient professeur d'histoire-géographie dans un collège de la région parisienne. Au bout d'un an, il est rattrapé par le service militaire et opte pour la coopération.

De retour en France, François Pernot candidate sur un poste au service historique de l'armée de l'air. Il est retenu et ce passionné d'histoire militaire reste dix ans détaché au Ministère de la Défense comme chargé d'études et de recherches.

En 1999, François Pernot retrouve sa casquette d'enseignant en intégrant l’Université de Cergy-Pontoise.

Il est professeur des universités en histoire moderne et responsable du master d'histoire de l'UFR lettres et sciences humaines à l'UCP.
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Bibliographie de François Pernot   (28)Voir plus

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
En 1950, une première brochure, "Survivre à une attaque atomique", est
massivement distribuée. Elle explique comment construire et aménager son abri, comment se protéger en cas d’explosion, comment protéger son alimentation, et que faire si on a été irradié.

Un film "Survival Under Atomic Attack2" reprend les conseils de la brochure. A destination des enfants, un dessin animé de 1951, "Duck and Cover" ("Plonge et Couvre-toi !") est diffusé dans les classes, et des exercices d’application sont organisés. Dans ce dessin animé, "Bert", une tortue, explique que si l’on voit un flash, ce qui symbolise l’explosion nucléaire, il faut plonger et se couvrir.
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Paradoxalement, l'histoire "espagnole" - ou plutôt habsbourgeoise"- de la Franche-Comté débute en Lorraine, le 5 Janvier 1477, lorsque Charles le Téméraire périt sous les murs de Nancy. Profitant de la disparition de son bouillant cousin, Louis XI s'empare alors de la Bourgogne ducale, de l'Artois, de la Picardie et de la Franche-Comté et, le 19 août 1477, indignée par la mauvaise foi du roi de France qui refuse de lui rendre les terres de son père, la fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne, pourtant fiancée au Dauphin de France, épouse Maximilien d'Autriche. Celui-ci fait alors sienne la cause de sa femme, prend les armes contre les Français, bat les troupes royales en 1479, à Guinegate, près de Saint-Omer, et les chasse de l'Artois. Cependant, Marie de Bourgogne meurt le 27 mars 1482 et la Franche-Comté est toujours "séquestrée" par Louis XI, malgré les efforts répétés de Maximilien pour récupérer l'héritage de son épouse disparue.
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En 1674, la Franche-Comté est donc devenue française par la force des armes, mais beaucoup plus difficilement qu'en 1668 et ce pour plusieurs raisons. D'abord, il existe en Franche-Comté un indéniable esprit particulariste - la province est farouchement attachée à ses privilèges - ainsi qu'un non moins indéniable sentiment de fidélité et de loyauté envers le roi d'Espagne qui a toujours respecté ces privilèges. Et surtout, nombre de Comtois gardent à l'esprit les horreurs de la guerre de Dix Ans et les destructions que les Français ont fait subir à la province avant de se retirer en juin 1668. Par ailleurs, après le massacre d'Arcey, la guerre de 1673-1674 est devenue une guerre totale à l'image de la guerre de Dix Ans. En tout cas, le martyre de ce village a déchaîné les passions en Franche-Comté et poussés de nombreux villageois à devenir des partisans, des "loups des bois" comme on les surnomme, pratiquant une guerre de guérilla et massacrant à leur tour sans pitié tous les Français, soldats ou officiers, qui tombent entre leurs mains. Enfin, certains historiens comtois n'hésitent pas à parler de "guerre sainte" à propos de la seconde conquête en 1674 en ce sens où la résistance à l'annexion française présente alors des motifs religieux: la Franche-Comté est catholique, elle a complètement assimilé les idées de la Contre-Réforme et voit d'un mauvais oeil l'arrivée de ces Français alliés de princes protestants, tolérant le régime de l'Edit de Nantes et pratiquant un gallicanisme exacerbé.
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Quoiqu'il en soit [...] la lutte acharnée à laquelle se livrent les Comtois pour le fauteuil de président du Parlement n'aboutit finalement qu'à les desservir et pousse le roi à hésiter de plus en plus à confier la direction du Parlement à l'un d'entre eux. La Franche-Comté est bien une "pétaudière", à tel point que les étrangers eux-mêmes ne sont guère tentés par ce poste de président de la cour doloise, c'est dire la peur qu'éprouvent certains à se retrouver face à une assemblée fière, susceptible et entêtée, souvent déchaînée et parfois ingouvernable!
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S'il existe un "Âge d'or" de la Franche-Comté, c'est certainement sous Charles Quint qu'il se situe. [...] Quant aux villes de Franche-Comté, elles bénéficient largement des libéralités de Charles Quint: il établit ainsi un bailliage à Gray; il accorde les droits de mairie et de vicomté à Vesoul et le droit de haute justice à Salins, Poligny et Dole; il réussit à faire accepter la suzeraineté du comte de Bourgogne sur l'ensemble de la terre abbatiale; et il confirme les privilèges de Besançon en donnant à la cité le droit de battre monnaie à ses armes.
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Si la tactique militaire évolue beaucoup aux XVIe et XVIIe siècles avec la part de plus en plus importante accordée aux armes à feu -artillerie, pistolets et arquebuses-, la stratégie, en revanche, ne connaît pas de grands changements. La guerre d'usure est la forme de guerre la plus souvent pratiquée avec cependant, de temps à autre, des campagnes débutant par des "raids-éclairs" destinés à assommer l'adversaire avant même qu'il ne réagisse, comme en 1595, le coup de main contre la Franche-Comté de deux mercenaires lorrains à la solde d'Henri IV.
Cependant, le plus généralement, la guerre consiste pour l'attaquant à dévaster le pays ennemi, à couper les lignes de communication et de ravitaillement de l'adversaire, à mettre le siège devant ses places fortes en attendant que ses soldats se débandent ou se rendent, faute d'avoir été ravitaillés et payés régulièrement. Les guerres des XVIe et XVIIe siècles, et en particulier celles qui touchent la Franche-Comté, ne sont donc pas des guerres de grandes batailles, de grandes opérations à l'issue trop hasardeuse, ce sont plutôt des guerres de coups de main et des guerres de siège dans lesquelles l’artillerie et l'art de la fortification occupent une place déterminante.
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La guerre devient plus âpre et c'est dans ce contexte qu'il faut replacer le massacre d'Arcey, le 8 janvier 1674. A la suite en effet des raids espagnols sur plusieurs villages des environs de Belfort, le marquis de Vaubrun, qui commande les troupes françaises stationnées dans le sud de l'Alsace, envoie à Belfort une unité de cavalerie avec à sa tête le colonel de Vascal. Après avoir enrôlé les milices de la région de Belfort, Vascal traverse les terres de Montbéliard et d'Héricourt et arrive devant le village d'Arcey où les villageois se retranchent dans l'église. Furieux de la résistance des habitants, les Français mettent le feu à l'édifice religieux, provoquant la mort de plus de cent vingt personnes, hommes, femmes et enfants. La nouvelle du martyre d'Arcey se répond en Franche-Comté comme une traînée de poudre et les Comtois crient vengeance. C'est pourquoi, de nombreuses bandes de paysans, souvent conduits par leur curé, prennent les armes et assaillent sans merci les colonnes que Vaubrun envoie vers Pont-de-Roide, Clerval, Granges, Villersexel afin de couper la route des renforts que les Comtois attendent de Suisse.
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Tout au long du XVIe siècle et encore pendant une partie du siècle suivant, outre le fait d'être un réservoir d'hommes de troupes pour le roi d'Espagne, la Franche-Comté représente également un maillon indispensable, au même titre que le Milanais, la Savoie, le Tyrol, l'Alsace, la Lorraine et le Luxembourg, d'une des grandes routes militaires terrestres qui relient l'Italie aux Pays-Bas. Cette route militaire, que Raphaël Carrasco dit avoir été "inventée" par le cardinal Granvelle en 1563, constitue en effet l'une des artères vitales de la puissance de l'empire espagnol, lequel repose sur un réseau complexe de voies de communications capables d'assurer l'envoi et la réception des ordres, des nouvelles, des armes, des troupes et de l'argent et ce, le plus rapidement possible et en sécurité. [...] Ces corredores militares sont donc des couloirs neutres où les armées peuvent transiter en paix suffisamment loin des frontières ennemies afin de progresser très vite vers leur destination grâce à un système d'étapes soigneusement préparées à l'avance.
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Cependant, il ne faut pas accorder une importance excessive à la fidélité de la noblesse comtoise envers son suzerain. Si ces nobles combattent, bravement d'ailleurs, dans les armées du roi d'Espagne, c'est aussi parce qu'ils y trouvent leur compte: les campagnes, en Flandre, en Allemagne, en Italie, sont l'occasion de s'enrichir, de bien vivre, de parader et, le plus souvent, de mener la vie d'aventures et de liberté du soudard en guerre. D'autant plus que la guerre coûte cher, très cher, et que les nobles comtois vivent pour la plupart assez chichement, tant et si bien que beaucoup empruntent car, au XVIème siècle, les redevances seigneuriales et les baux à long terme sont frappés par un mouvement d'inflation générale.
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Rechercher des ancêtres serait futile s'il ne s'agissait que de légitimer un genre. Reste qu'uchronie et Histoire contrefactuelle sont présentes dès l'origine de l'Histoire, Hérodote imaginant ce qui serait advenu sans la résistance d'Athènes aux Perses, avant Tite-Live imaginant un affrontement entre phalange macédonienne et légions de Rome. (50)
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