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4/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nice , 1963
Biographie :

poète et essayiste breton né à Nice en 1963.
Il a créé avec le poète Jean-Louis Aven la revue "La Rivière Échappée" (1989-2000) devenue ensuite une collection de poésie aux éditions "Apogée". Il coordonne également la collection Poésie chez Publie.net.
Il a également traduit des poèmes allemands de Peter Huchel, américains d'Emily Dickinson et catalans de Joan Szlvat-Papasseit, coordonné l'édition du double numéro de la revue "L'Étrangère" sur André du Bouchet en 2007 ainsi que "Littérature de Bretagne", dans la revue "Europe en 2005.
Il a créé en 2017, avec Gwen Catalá, la revue de poésie " Babel heureuse"
Dernier ouvrage publié : La Pierre à trois Visages, aux éditions Lanskine, 2018.

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Dévié par le vent (Paul Celan)
à Guennadi Aïgui



extrait 2

il a jailli sous la taie de mes
yeux glacés, mère, il
se superpose au
mien

il se reflète dans la
paume de
mon aimée, toujours recherché, de
paume en paume, comme
ce mot
double
qui brûle et m’oblige
à traduire le feu
dans le feu, ma langue
dans cette langue nôtre malgré –

tête bêche
nous regardons les
nuages et le
vent toujours plus haut
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VOIX TOMBÉES DERRIÈRE LE MUR…
Extrait 2

Soudain plus doucement, comme une brûlure, les cuisses
tremblent. Les nuages roulent. L’os écume.

La route trop droite, longtemps. À un moment,
les virages et les mots conduisent le courant, laissent
une cicatrice sur ta bouche. Ton visage efface
vite ses traces, les lignes obliques au-dessus
de l’usine renversent le paysage, « roule sans
penser à rien ». Ton silence d’après n’étouffe pas
le nom glissant sous tes paupières.

Sur la route principale les camions filent vers
la carrière. Au loin, moteur lancinant des moissons. Puis
on ne voit plus le goudron. Sous les phares, la
ligne de sable, celle d’un récit vitres
ouvertes qui de l’intérieur se
défroisse
continument.
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Dévié par le vent (Paul Celan)
à Guennadi Aïgui



extrait 1

s’il faut maintenant construire
un mot double ce
serait le dernier
feu dans la
neige rabâchée

mottes retournées terre mélangée à
l’herbe dans la neige qui
n’est plus que
l’aneige

froid aveugle sans
douleur c’est alors
que nous allions nous courber
l’illumination simple de l’armoise : les mots
passé de toi à
moi à travers les
rides te ton visage
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Ce mouvement du bras touche le bord du cadre. Elle semble cueillir une fleur avec un air de petite fille. J’essaie de retrouver exactement ce qui la transfigure ainsi. Comme si ce qui floute et assombrit son visage s’était évaporé, les muscles de la figure allégés de ce qui tire, pèse sur les traits, aggravant leur marque.
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Par terre des feuilles comme une volée de monnaie tombée. Je les ramasse pour ma princesse qui fabrique si soigneusement son herbier… Je l’observe. Je suis assise dans mon fauteuil. Le bras droit replié, l’index posé sur le pouce souligne ma lèvre inférieure, les autres doigts refermés.
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La table d’harmonie exhibe ses cordes à la clarté blanche d’hiver que filtrent les rideaux de la porte-fenêtre. Je fais glisser les voiles sur les tringles. Amas serré dont j’enroule la traîne sur l’espagnolette une fois que c’est grand ouvert. Ça aère la pièce. Pas de vent.
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VOIX TOMBÉES DERRIÈRE LE MUR…
Extrait 1

Voix tombées derrière le mur. D’un coup, nous
en éveil, parlent de quoi ? Qui ? L’air trop haut, perdu,
jamais ne brûle. Passent de l’autre côté,
disparaissent, reviennent les
rumeurs lointaines des
télés par les
fenêtres ouvertes.

Ton corps contre moi serré. Eux
de l’autre côté reviendront toujours
sous d’autres visages. Tes doigts palpent la
rugosité arrondie des bosses de béton, la fraîcheur
mouillée lisse de ta peau aspirée entre
mes lèvres.

Serrure sans clé, la route entravée sent
l’orage. Parabole de nos deux corps. Ouverts
aux limites closes du temps barré, accélérant la poussée
des herbes plates rêches jusqu’à nos reins.

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mur sans lamentations d'où nos paroles reviennent comme étrangères à elles-mêmes néanmoins les mêmes seules

plus justes de l'insu qui les revivifie après qu'elles eurent ricoché sur la peau nue de la lumière –– de la pensée
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Les racines m’ont épousée ma nuit de noces tétait

la lune son lait moussant de suie s’est insinué à

travers peaux et tissus jus que dans les caves secrètes

de mes lèvres à mon ventre. Peut-être un jour un baiser…
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Oh oui, me laisser haler le long du courant, glisser, comme on s’évanouit, dans les plis de tulle que l’eau du fleuve exhalerait en une respiration continue se mêlant à mon haleine.
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