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Critiques de Xabi Molia (62)
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Des jours sauvages

D'abord, je n'ai vu que cette couverture magnifique, sans savoir de quoi il était question. Un titre que je n'avais pas encore rencontré sur les réseaux sociaux, un auteur qui m'était inconnu et puis l'esquisse d'un contenu en quatrième de couverture. Je parle d'esquisse car j'ai fait un tri involontaire en découvrant le résumé, j'ai laissé de côté cette « grippe foudroyante » annoncée dès la première ligne et je me suis focalisée sur l'ancrage du roman dans ce que l'on a l'habitude de nommer la littérature insulaire.

Le début de ma lecture a été, je dois bien le reconnaître, assez chaotique. Je n'ai fait que grappiller quelques pages par-ci par-là, n'arrivant pas vraiment à fixer mon attention, peinant à comprendre où l'auteur me menait et quels personnages étaient dignes d'intérêt, j'ai d'ailleurs lu depuis que cette multitude de personnages avait été un frein pour beaucoup de lecteurs. Et le miracle s'est produit, je ne sais plus trop à quel moment, c'est peut-être aussi ça la magie de la lecture, mais il s'est produit et il m'a été bien difficile alors de me détacher de ce roman. Construit en trois parties dont chacune se concentre sur un personnage lié aux deux autres, Des jours sauvages est un récit de naufragés mêlant aventure et expérience sociale qui s'ouvre sur l'affrontement de deux groupes : ceux qui souhaitent quitter l'île, les Partants, et ceux qui souhaitent y rester, les Saboteurs. La capacité de l'homme à vivre dans un espace restreint, le retour à l'état de nature, l'adaptabilité de chacun dans un groupe constitué d'hommes et de femmes aux aspirations différentes sont autant de questions posées. L'homme y est vu dans toute sa noirceur mais aussi dans sa capacité à pardonner. C'est vraiment très bien écrit, cela ne fait aucun doute, c'est même de plus en plus convaincant au fur et à mesure que l'on progresse dans le roman. La fin m'a beaucoup plu, je la trouve très intelligente.

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions du Seuil pour cette lecture !


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Des jours sauvages

Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points #pmr2022



Suite à une pandémie, qui nous rappelle celle que nous vivons, une centaine de personnes prennent d'assaut un navire et montent à bord pour fuir la maladie et le chaos sur le continent. le bateau échoue et les fuyards se retrouvent sur une île déserte, sans aucune côte en vue, chacun seul face aux éléments et aux autres humains, leurs meilleurs ennemis…



Très vite, des chefs se détachent, le groupe s'organise et des règles sont mises en place. Mais l'absence d'autorité et la perte de tous repères font tourner les têtes et exacerbent chez certains leur côté le plus sombre.



Des jours sauvages est un roman fort et violent qui m'a beaucoup fait penser à sa majesté des mouches de William Golding qui, de la même manière, nous donne à voir avec beaucoup de noirceur les rapports sociaux et les effets de groupes dans l'état de « nature ».



Le début, très descriptif et dans l'action, ne m'a pas emballée. Puis la deuxième partie m'a finalement convaincue. J'ai voulu savoir, j'ai parcouru les pages rapidement jusqu'au dénouement, hypnotisée par cette île sublime et vénéneuse et par le spectacle atterrant de cette poignée d'hommes et de femmes qui tentent de survivre et dont on suit les aventures, non sans un certain voyeurisme.



Une lecture qui m'a tenue en haleine mais il m'a manqué un peu de fond. J'aurais voulu en savoir plus sur cette épidémie et que les personnages nous dévoilent un peu plus de leurs sentiments et émotions.



L'écriture de Xabi Molia est remarquable et nous amène sans souci outremer, nous donnant à ressentir, entendre, admirer l'océan, le vent et la faune, dans ce paysage de carte postale. Mais les apparences sont bien trompeuses et le paradis semble bien perdu pour de bon !



Un page-turner à la « Lost »...



des décors à la Koh-Lanta...



de l'aventure et de la survie...



On fonce !
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Des jours sauvages

Si, comme moi, vous avez été émerveillé par les aventures de Robinson Crusoé lorsque vous étiez gamin, lisez « Des jours sauvages » qui revisite de façon très actuelle le thème des naufragés sur une île déserte et je remercie Masse critique de Babelio et les éditions Points pour l’envoi de ce roman.

Il faut dire que le récit colle parfaitement à l’actualité car c’est en cherchant à fuit une pandémie de grippe mortelle que les personnages de cette histoire se retrouvent à détourner un ferry. Après avoir essuyé une tempête, ils finiront par faire naufrage sur les rives d’une île déserte.

Un homme, surnommé l’Amiral, va prendre la tête des rescapés pour organiser et régenter la colonie naufragée. Très vite, des désaccords vont apparaitre entre ceux qui veulent quitter l’ile et construisent des bateaux de fortune tout en surveillant l’horizon, et les autres, ceux qui veulent s’installer à demeure dans cette île providentielle pour y créer une nouvelle société proche de la nature et ensauvagée.

On est loin de la cohésion et de l’inventivité des naufragés de « l’île mystérieuse » de Jules Verne. Point de mystères ni de merveilleux, on est plutôt dans le conflit pour garder le pouvoir et c’est parfois violent. Ce roman est plutôt le constat d’un groupe humain égaré loin de la civilisation avec un bel hommage à dame nature.

J’ai regretté que le récit s’enlise parfois et me suis un peu perdu parmi les (trop ?) nombreux personnages, ce qui a fini par me lasser. Dommage, car j’attendais plus de ce roman.



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Des jours sauvages

J'ai trouvé la couverture du livre attirante et la 4ème de couverture accrocheuse :

" [...] Il faut construire un radeau pour repartir. Mais certains prennent goût à cette vie nouvelle. Ils veulent rester... [...] Un conflit couve, les passions s'exacerbent. Alors que sera bientôt commis l'irréparable, le ciel et l'horizon demeurent vides :sont-ils les derniers survivants ? "

Épique et envoûtant promet-on.

Mais ça ne m'a pas plu.



Une épidémie foudroyante ravage l'Europe et une centaines de personnes ont embarqué sur un ferry qui s'échouera sur une île inconnue.

Entre l'Ile mystérieuse, Robinson(s) version moderne et dystopie ; même si le côté "pandémie", étant vécu, nous est tristement réaliste.



Plongée, sans trop de préambule, dans une histoire de traque sur l'île où se sont échoués tous les passagers, je me suis égarée parmi quantité de personnages et de digressions.

Deux clans distincts sur l'île : ceux qui veulent en partir et ceux qui veulent y rester.

Au cours des cent premières pages, je m'accrochais encore essayant de trouver de l'intérêt à poursuivre, puis j'ai abandonné à la moitié. Y reviendrai-je plus tard ? Peut être..



Une chronologie dans la narration très libre et qui m'a gênée, ça part dans tous les sens. Trop de tout pour moi.

Je salue le travail de l'auteur mais je n'ai pas été convaincue. Dommage.
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Tiroirs secrets

Avez-vous eu l’occasion un jour d’ouvrir le tiroir secret de quelqu’un et d’y découvrir des objets inusités? C’est ce que propose, avec le très bel album Les tiroirs secrets, publié chez Sarbacane, le tandem composé de Xabi M., pour les textes et d’Olivier Thiébaut pour les illustrations, lesquelles sont en fait des boîtes concoctées par le plasticien, qui ont été photographiées pour l’occasion.



Ces boîtes, ce sont des tiroirs secrets. Ceux d’un clown, d’un vieux soldat, d’une fourmi, d’un lion, d’un mendiant, d’une grand-mère, d’un exilé, d’un horloger et de quelques autres. Des tiroirs qui portent en eux des souvenirs et des rêves et dont le contenu, qui peut paraître hétéroclite, n’a pas été choisi au hasard.



Cela donne un livre qui fait rêver. Un livre qui raconte des histoires. Un livre dans lequel il fait bon s’attarder. Un livre qui sert de prétexte à entrer sur la pointe ds pieds dans la vie de certains. Dans celle d’un écrivain, notamment. Où « … il y a des phases maladroites, des adjectifs usés, de mauvaises idées et tout un attirail de mots dont l’écrivain n’a plus envie. »



Et dans le vôtre, qu’y aurait-il? Une page est réservée au lecteur à la tout fin. Qu’il ait 7 ou 107 ans. Car Tiroirs secrets, bien que destiné aux jeunes, est à mon avis un album pour tous ceux qui rêvent encore…
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Des jours sauvages

A la croisée de Robinson Crusoé et de Ravage, Xabi Molia a osé, avec « Des jours sauvages », le plus intrépide roman « covido-catastrophe » qu’il était possible d’espérer : une pandémie décimant les populations mondiales, une poignée d’irréductibles Gaulois s’échappant grâce au détournement de la plus improbable embarcation (un bon vieux ferry trans-Manche…), un échouage sur une île inconnue et forcément déserte, et c’est parti pour un bon vieux remake de Seul au monde à la sauce Kho Lanta…mais pas que ! Combien de temps faudrait-il à Monsieur ou Madame Tout Le Monde pour laisser réapparaître, sous le vernis épais du membre éminent de la Société (civile, de consommation, des Gens de Lettres ou des Sauveteurs en Mer, peu importe !) le bon (ou le mauvais !) sauvage qui sommeille en lui ? Qu’y aurait-il de plus fort, le désir de rentrer au plus vite, de renouer avec sa vie d’avant, ou la tentation de vivre l’expérience, enfin, du retour à l’essentiel, sans contraintes, sans autre impératif que la survie dans un monde sans repères ? Une vie en collectivité est-elle possible sans scissions , sans lois, sans activités réglementées, sans « chef de meute » ? Le paradis des uns n’est-il pas l’enfer des autres ? Telles sont, entre autres (ça et, « être Basque, ultime quête d’un absolu ? »), les questions qui jalonnent un roman plein de surprises et de rebondissements inattendus, voire poignants.

Je l’avoue, je n’ai rien d’une aventurière, et si les récits post- catastrophe naturelle (ou pas !) me collent le frisson c’est par terreur pure d’avoir un jour à vivre pareille situation, à des milles et des milles de toute trace de civilisation induisant douche chaude, lumière à tous les étages et distance raisonnable entre la faune locale et moi. J’avoue également que si ces « jours sauvages »-là ne s’étaient pas trouvés entre mes mains dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points, il y a fort à parier que ni la thématique, ni les premières pages extrêmement brouillonnes et peu avenantes, ni les personnages au premier abord peu reconnaissables ne m’auraient incitée à me jeter dessus. Et pourtant…Pourtant, je dois à la vérité de dire qu’ il m’a semblé suivre la même inclination que les naufragés dont l’histoire s’offrait à mes yeux : est-on réellement captif d’un espace qui vous accueille, vous nourrit et vous dévoile peu à peu ses charmes ? Prisonnière volontaire de Xabi Molia et de son roman, j’en ai découvert peu à peu l‘intensité comme l’humour, la force comme la profonde sagesse. Au moment d’en lire les dernières pages, j’ai réalisé que j’y avais passé d’excellents moments dont le souvenir m’accompagnerait sans doute longtemps, puis je l’ai refermé, presqu’à regret.

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Des jours sauvages

Il faut des situations exceptionnelles pour révéler la vraie nature des gens, alors quand un groupe de 80 personnes échoue sur une île déserte après le naufrage de leur ferry, tout est possible même l’impensable.

Car si le monde civilisé a peut-être disparu après la pandémie de grippe qui a touché tous les pays, de se savoir les probables derniers survivants de la Terre, fait émerger chez ces naufragés, le pire comme le meilleur.

Qu’ils choisissent de rester à vivre d’amour et d’eau fraiche, de se laisser aller tels des zombies ou qu’ils préparent leur départ pour retrouver un semblant de civilisation, les naufragés vont petit à petit perdre le peu d’humanité qui leur restait. De la tyrannie à la soumission, de l’insurrection à la marginalité, tous les comportements vont voir le jour dans cette île sans règles, ni morale.

Je n’ai pas toujours accroché aux différents retournements de chacun et la violence m’a parfois gênée mais ce fut intéressant d’imaginer les possibles et de se mettre à la place de ces survivants.

Une expérience humaine déroutante et une vision assez pessimiste du « bon sauvage » qui est en nous, que j'ai lue avec un peu de scepticisme mais beaucoup de curiosité.

Avec ce roman d’aventure qui se dévore, Xabi Molia a su me faire oublier mon petit quotidien bien douillet pour me transporter au beau milieu de l’Océan Atlantique, dans une île pas du tout idyllique que je me réjouis de ne pas connaître.
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Des jours sauvages

Mon envie de voyage m'a incité à entamer la lecture Des jours sauvages de Xabi Molia. Pendant une foudroyante épidémie de grippe une centaine de personnes prennent d'assaut un ferry pour fuir l’Europe. Malheureusement le ferry fait naufrage sur une île déserte....Voilà donc le thème du Robinson revisité version 21 ième siècle. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. En effet de nombreuses ellipses, d'analepses et de prolepses nous empêche d'identifier facilement les personnages au départ. Puis on avance dans le récit, les éléments se mettent en place et l'intrigue s'installe.

La vie s'est organisée sur l'île, les tâches se sont réparties entres les naufragés et l'Amiral, au début du récit dirige "les troupes". Un groupe est affecté à la construction d'un bateau/radeau pour qu'ils puissent retourner sur le continent . Cependant un autre groupe de naufragés aimerait bien rester sur l'île et le sabotage de la construction en cours va diviser les habitants en deux clans. Dès lors le récit va basculer dans la description de cette rivalité et dans la violence.J'attendait plus de description sur la vie quotidienne et je ne me suis pas reconnue dans ce récit qui reprend les clivages de la société. Dommage!

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Des jours sauvages

Imaginez un virus mortel qui décimerait la population européenne, une épidémie qui créerait la panique, engendrerait le chaos et forcerait les gens à prendre des mesures extrêmes, comme monter coûte que coûte sur des bateaux pour fuir hors d'Europe et sauver leur vie. Je sais, c'est une amorce très éloignée de nos vies actuelles, mais faites un effort d'imagination. Ah, on me souffle dans l'oreillette que ce n'est pas si difficile à imaginer actuellement, soit. C'est ce que font les protagonistes de ce roman de la rentrée littéraire, "Des jours sauvages", de Xabi Molia. Ils montent sur le premier Ferry venu, contre l'avis des autorités, et embarquent pour leur salut. Mais le navire, pris dans une tempête, s'échoue sur une île déserte. Les passagers malheureux s'organisent et oeuvrent à la construction d'un bateau pour rejoindre la civilisation. Mais tous ne l'entendent pas de cette oreille, certains voient dans ce naufrage l'occasion d'un retour à l'essentiel, loin du tumulte du monde. Pour vivre heureux, vivons cachés. le roman s'ouvre sur la traque d'un des naufragés, qui a trahi les autres dans leur quête de départ, créant de fait le déclenchement des hostilités. L'auteur prend le parti de nous plonger directement au coeur du groupe, et nous offre la possibilité de devenir les témoins de ce qui se passe quand un groupe d'hommes se retrouve livré à lui-même, sans les repères confortables que nous offre la société structurée dans laquelle nous vivons. Sans lois, sans limites, sans morale. Certains s'accrochent aux valeurs qui sont notre socle commun, d'autres se prennent à rêver d'une société nouvelle, quitte à renier notre héritage. Des jours sauvages m'a fait penser à la série Lost, l'ambiance s'en rapproche dans la diversité des aspirations de chacun, le côté "science-fiction" en moins. Au-delà de l'aspect "roman d'aventure" auquel on peut s'attendre au départ, le roman questionne la refondation d'une société, le besoin de leaders, élus ou autoproclamés, les dérives liées à ce nouveau pouvoir donné aux mains d'inconnus. C'est une dystopie qui nous est décrite, une dystopie plausible, crédible, et c'est cela qui est effrayant. On y observe, petit à petit, la perte des repères moraux, le principe de domination, le pouvoir de la majorité sur la minorité, quand bien même elle se trompe de chemin, le pouvoir qui fait tourner les têtes. J'ai beaucoup aimé ce livre, qui m'a été envoyé dans le cadre de la "Masse Critique Littératures : en route pour des voyages littéraires" de septembre. J'ai lu que certains lecteurs ont trouvé le nombre de personnages trop important, leurs histoires personnelles trop décousues, je n'ai pas eu ce sentiment, j'ai trouvé l'histoire fluide et je l'ai lue facilement, d'une traite. Merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m'avoir fait découvrir cet auteur !
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Des jours sauvages

Le postulat est accrocheur. Suite à une pandémie, des hommes & femmes se retrouvent sur une île inhabitée suite à l’échouage d’un ferry. Comment créer une nouvelle société quand tout s’effondre autour de soi. Tel est le thème de ce livre. Qui tombe vite des mains. La cause? Un trop-plein de personnages, tous plus antipathiques les uns que les autres. Cet abus de protagonistes souffre d’un manque de détails. Si bien qu’on ne sait plus qui est qui. Et malheureusement, plus passent les pages, plus on s’en fout. Malgré une belle surprise en cours de lecture (la fracture entre les humains, qui créé deux groupes), le récit accumule les digressions des Hommes. « Les plus forts seront les gagnants ». Oui, certainement. Le récit est mal écrit, mal exploité, tout s’effrite au fil de la lecture, à mesure que les Hommes perdent tout repère. Une déception de taille.
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Les premiers

Grandeur et décadence de la France



Un jour, des anonymes se découvrent dotés de super pouvoirs : capacité à voler, puissance physique, endurance. Chacun d'eux développent en outre une capacité particulière. Mais leur super pouvoir le plus spectaculaire est qu'ils sont tous, ces 7 supers héros, FRANÇAIS !



Nous allons découvrir ce fier épisode français à travers quelques témoignages des 83, le surnom de ces supers héros, à travers une enquête journalistique. Nous suivons leurs premiers pas, ou plutôt vol, l'emballement médiatique qui s'ensuit, et comment, du statut d'anonymes, les sept vont domestiquer leurs super-pouvoirs. De l'anonymat, à la gloire, jusqu'au moment où...

L'auteur prend le contre-pied des livres sur les super héros. Ici, de leurs histoires, de leurs faits d'arme, nous ne serons pas grand chose. Normal, ces héros ont marqué l'Histoire française, tout est connu des uns et des autres. Alors on se concentre sur l'impact médiatique de cette découverte, sur les conséquences sur leur vie individuelle, comment les uns et les autres ont accepté leur gloire, leur déclin. Un peu trop intimiste par moment (divorce, adultère) l'auteur réussit pourtant à éviter le pathos, le sentimentalisme et l'introspection en élargissant le propos sur une critique des médias et du politique.



J'ai bien aimé le fait que l'auteur brocarde l'idée souvent employé dans les médias : lorsqu'un événement, un drame surgit, on trouve toujours un voisin, un pilier de bar, un "ami" de la famille pour dire "Je le savais" "déjà tout petit". Le fait de réécrire le passé, une fois le futur advenu "Oui, c'était sous jacent, déjà un jour j'avais vu dans son regard...".

Les journalistes fouille merde, dont la carte de presse devrait s'orner d'un "à scandale supplémentaire". Après avoir fait leurs Unes sur nos super-héros, voici venu le temps de la critique, d'aller trouver dans les coins sombres de la famille quelques sombres histoires.

Puis vient le temps du remord, et la presse recommence à auréoler nos sept. Bref, le grand cirque médiatique dans toute sa splendeur.

D'une sinistrose française, les super-héros sont la gloire de la France, leur fierté, le peuple devient patriote. L'Etat n'hésite pas à utiliser ses talents pour sa diplomatie, pour certaines opérations spéciales et n'hésite pas à couper le cordon si les choses se passent mal. L'auteur nous parle au delà d'une certaine grandeur de la France, des bassesses de la société, des médias et du politique. Reste que cette critique est assez convenue, mais le second degré employé permet de passer un bon moment de lecture.



Opinion, fabrique de l'opinion, critique d'une certaine image de la France, voici les vrais sujets du roman. Si vous désirez lire un roman super-héroïque, vous ne pourrez qu'être déçu.
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Avant de disparaître

Finalement, ce texte sans aucune prétention, qui se lit d'une traite tant son écriture paraît avoir été réduite à une épure, dont la seule acrobatie stylistique est de faire alterner première et troisième personne du singulier, réussit là où l'ambitieux mais trop souvent prétentieux et confus premier roman de Dalibor Frioux échouait : donner chair à des personnages, nous présenter un monde d'après la catastrophe non seulement crédible mais parfois assez émouvant.
Lien : http://stalker.hautetfort.co..
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Les premiers

Un beau la France se réveille plus forte : sept super-héros viennent de se révéler. Comme le phénomène, inexplicable, est franco-français, il réjouit la population. Ces surhommes et surfemmes volent, lisent dans les pensées, dans l'avenir, deviennent invisibles... mais sont surtout d'anciens " quidams ", libraires, juges, des messieurs et mesdames tout le monde au départ. Et on n'échappe pas à sa nature : confrontés à la célébrité, à la calomnie, aux ambitions (politique notamment, puisqu'un super-héros se présente à la mairie de Paris) à l'amour ou à la haine ils ne réagiront pas mieux que nous. Construit comme une enquête journalistique, émaillé d'interview, ce livre passionnant raconte la difficulté d'être différent. Il raconte surtout la France comme elle va par un angle intéressant... On referme le livre rempli de questions, dont une toute bête : que ferais-je d'un super-pouvoir ?
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Avant de disparaître

« Avant de disparaitre » est un livre curieux. Autant le dire suite, je ne suis pas sure d’avoir vraiment compris où voulait en venir l’auteur mais après tout est ce que cela a vraiment de l’importance ?



1ère phrase: "Devant la porte de l'immeuble, un homme est allongé, un sans abri."



Tout commence par un homme, Antoine Kaplan, qui va déclarer la disparition de sa femme à la police. Nous sommes dans Paris, dans une époque future où la guerre civile est déclarée…. Qui est contre qui, n’est pas clair… Il y a des insurgés, des infectés (ex êtres humains transformés en bêtes sauvages) par une maladie qui ne dit pas son nom, … Il y est question d’ostracisme, de différences, de lâcheté, d’opportunisme, de courage, de l’art, de l’humanité en général.



Kaplan est un médecin qui recherche les infectés pour les signaler à l’armée. Il est passé par les fourches de l’administration puisqu’il a d’abord été jugé comme malade suspect avant d’être réhabilité et de devenir celui qui condamne. Sa femme ayant disparu, il se lance à la recherche de ce qui lui est arrivé. Mais n’est ce pas plutôt à sa propre recherche qu’il se lance ?



Il va passer par diverses phases, toutes vont l’emmener un peu plus loin sur un chemin dont il ne reviendra pas indemne. J’aimerais bien d’ailleurs échanger avec d’autres lecteurs / lectrices sur le symbolisme de la fin.



C’est un livre qui parle de lendemain où l’homme est dépassé par la technologie mais aussi qui fait face à des démons déjà bien connus du 20eme siècle. On peut penser à Camus et la Peste mais ce n’est pas exactement la même chose. J’ai aimé le style de l’auteur par contre je trouve que son récit se perd un peu. Peut être un peu trop de personnages secondaires qui n’apportent pas grand-chose au récit, ni à la démonstration voulue par l’auteur.



Bref ce n’est pas un livre pour tous et surement pas un livre pour la plage mais il présente des aspects intéressants et pousse à la réflexion en ces temps où il est de bon ton de chercher des coupables tout désignés.
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Des jours sauvages

Dans ce roman, on se retrouve face au côté obscur de l’homme lorsqu’il évolue dans un environnement naturel où seule règne la loi du plus fort.



« Des jours sauvages » est l’illustration d’un monde coupé de la civilisation. Les désaccords mènent à la formation de clans. Les hommes se comportent en chiens de combat. Survivre ou mourir. Pour certains, l’occasion de démarrer une nouvelle vie, pour d’autres, une Alcatraz.



Bien que l’histoire ait ses propres caractéristiques, surprises et retournements, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec plusieurs films comme Seul au monde, La plage ou encore Lost.



Mon esprit s’est égaré face au nombre de personnages. J’ai parfois dû reprendre quelques passages pour mieux les situer. Un frein vite mis de côté une fois mon carnet de notes sous la main.



Un roman on ne peut plus actuel. Ici, une grippe foudroyante pousse les hommes à prendre le large. Mais… et si c’était vous et moi, dans un schéma tragico-catastrophique post-covid?



Sa lecture est violente et parfois dérangeante mais une fois terminé, ce livre laisse un vide, un manque.



Un final troublant et bien pensé. Clap.
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Des jours sauvages

Livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique. Un grand merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour cette belle découverte.



Suite à une épidémie foudroyante et ravageuse de grippe, quelques centaines de personnes tentent de fuir la maladie en embarquant à bord d’un ferry. Celui-ci, à court de carburant finit par s’échouer sur une île isolée et déserte, en plein océan. Les naufragés tentent de s’organiser afin de construire un radeau pour retourner à terre, mais rapidement des dissensions apparaissent entre eux et à l’apparente harmonie des débuts succède bientôt une violente opposition basée sur 2 visions contraires du monde et de l’avenir.



J’ai trouvé le sujet passionnant : comment ce bout d’humanité, abandonné à lui-même dans un lieu coupé du monde va-t-il survivre et évoluer ? Comment harmoniser les différents points de vue, appliquer une justice, exercer le pouvoir, contenir la violence… quand on repart de rien ?



L’auteur a volontairement évacué les contingences matérielles : l’île est globalement accueillante, les survivants n’ont pas de problème particulier pour se ravitailler en eau ni en nourriture, ni pour construire des abris. En revanche, il s’est focalisé sur l’évolution sociale du groupe dans cet univers à huis-clos.

Ce parti-pris, plutôt intelligent et pertinent de mon point de vue, permet de ne pas limiter l’histoire à celle d’un groupe de Robinson luttant contre les éléments pour sa survie. En optant pour une vision plus large, presque philosophique et abordant divers enjeux civilisationnels, l’auteur nous livre une histoire qui se lit comme un roman d’aventure mais qui parle surtout de fuite et de liberté.



Seul petit bémol, le récit aurait gagné en profondeur si les nombreux personnages avaient été mieux exploités, leur psychologie plus fouillée. J’ai regretté un travail un peu bâclé à ce niveau, j’attendais plus de finesse dans l’évolution psychologique des personnages.

Mais pour cela, il aurait fallu plus de pages… (et moi cela ne m’aurait vraiment pas déplu !).

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Des jours sauvages

Une épidémie de grippe décime la France. Une panique générale s’installe dans le pays et un groupe de personnes vole un paquebot et s’enfuit par la mer. Ils échouent sur une île déserte et créent une société à partir des 80 personnes rescapées.

Rapidement, deux groupes se créent :

•Les basques qui souhaitent rester sur l’île, ils ne sont pas tous basques, mais un basque les dirige. Ils ont fait des choses répréhensibles par le passé et ce départ à zéro les arrange, pas question pour eux de revenir à la civilisation précédente.

• Les partants qui ne cessent de rêver au retour, ils construisent sans lassitude des barques, des radeaux…

Forcément la violence est présente et nous rappelle que même partant de rien, en créant tout de zéro, une toute nouvelle organisation humaine... les luttes de pouvoir existeront toujours. Triste constat.

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L'invention des oiseaux à plumes : Et autres ..

"L'invention des oiseaux à plumes (et autres fables en boîtes) est un vrai musée de curiosités anciennes.



Les pages sont emplies de petits objets multiples et tout est mis au rang de jouets possibles, les jeunes lecteurs auront envie de toucher.



Heureusement pour leurs auteurs, rien ne pourra être déplacé.



Alors pourquoi ne pas combler la petite frustration par quelques petites histoires qui mettront doublement en valeur le joyeux bazar?







Xabi M. va divertir son auditoire de fables farfelues qui devraient faire sourire, donnant au terme de fable son second sens, celui de la fabulation mais la visite de page en page sera incroyable.



Savez-vous pourquoi les oiseaux ont des plumes?



Pourquoi les dragons crachent du feu?



Pourquoi l'on tord le cou des robinets?







Il y a un peu d'onirisme dans la farce fable et dans la composition en carton, l'oeuvre à plat de Olivier Thiébaut donne l'illusion de présentations pour vitrines et c'est amusant.



Un album qui redonnera l'envie de mettre la pagaille dans le grenier des grands-parents pour y dénicher une vieille histoire ou deux (ou s'en inventer de nouvelles).
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Les premiers

Trusté par les comics et ses déclinaisons cinématographiques omniprésentes, le super-héros personnifie le manichéisme, le cliché : des bonshommes en cape et/ou tenue moulante, affublés de noms et/ou titres pompeux, symbolisant le combat du Bien d'un blanc immaculé contre le Mal d'un noir ténébreux. Si on peut trouver des personnages moins stéréotypés ou des scénarios de grande qualité dans les comics d'Outre-Atlantique, il n'en reste pas moins que ces derniers laissent souvent une image très caricaturale, sans aspérité, peu fouillée, de l'homo superior.



Plutôt que de transposer à la France le modèle américain dominant, Xabi Molia a préféré suivre les traces plus nuancées d'un Alan Moore et de ses Watchmen, par exemple, en décrivant des êtres certes extraordinaires, mais profondément humains, capables de passer dans cette zone grise où les bonnes décisions, les bons choix ne sont plus aussi évidents. Surnommés les 83 d'après leur année de naissance, ces héros et héroïnes, serviteurs de la nation parfois malgré eux, sont dotés de pouvoirs communs – le vol, la force surhumaine – et spécifiques - ouïe, vitesse ou mémoire sur-développée, prescience, télépathie… Tragiquement attachants, d'une manière ou d'une autre, voire émouvants, ils ne diffèrent que très peu de l'humain ordinaire : conditionnés par un vécu avec lequel ils doivent composer, chacun possède ses propres doutes, sa propre logique, ses propres motivations qui, sous la plume de l'auteur, paraissent finalement toutes défendables. Les 83 vont ainsi connaître des trajectoires très différentes, et iront même jusqu'à s'affronter. Car le super-héros n'échappe pas aux faiblesses et tentations de toutes sortes...



Les Premiers se lit comme un documentaire, une enquête, une chronique illustrée ça et là par des entretiens avec les principaux intéressés. Si on suit assez précisément la grandeur et la décadence de cette équipe hétéroclite, un certain nombre d'événements importants, considérés comme connus de tous, sont simplement suggérés ou peu détaillés. Les actions super-héroïques des 83 sont d'ailleurs le plus souvent passées sous silence, au profit de leur vie personnelle, vrai cœur de l'ouvrage qui esquisse peu à peu le sort de ces personnages parfois aussi sublimes que pathétiques.



L'auteur réussit le double exploit de faire entrer le non-initié dans l'univers des super-héros et de rendre ce « roman » totalement addictif. Car si on finit par connaître le destin de la plupart des Premiers, beaucoup de faits restent dans la pénombre et on n'a de cesse jusqu'à la dernière page d'obtenir les réponses qui manquent. Un brillant exercice de style servi par une histoire originale.

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Les premiers

Les super-héros sont à la mode dans les films, les séries TV, les BD, les mangas, les romans (souvent américains)... L'idée d'adapter le thème des super-héros dans notre environnement familier était intéressante et plutôt rafraîchissante au niveau des romans. L'incursion de ce genre dans notre pays m'a déjà conquise une fois grâce à la série BD Big Crunch de Rémi Gourrierec.

7 super-héros apparaissent soudainement en France à notre époque. L'auteur retranscrit parfaitement l'air du temps, la sinistrose ambiante, puis soudain avec l'apparition inexpliquée chez 7 personnes, nés en 1983, de pouvoirs surhumains, la curiosité, l'emballement médiatique. Le récit se déroule sous la forme d'une enquête journalistique avec les témoignages, le récit des faits et les résultats de son enquête approfondie. Le narrateur omniscient résume une histoire que l'on est censé déjà connaître. Au-delà de l'histoire - on comprend assez vite que les ennuis vont être à la mesure des pouvoirs des personnages principaux - l'intérêt de ce roman réside dans l'incrustation d'éléments de science-fiction dans une réalité et un futur proche tout à fait crédibles.

Mais le choix du récit journalistique est le principal défaut de ce roman. Il m'a d'abord agacée : le vocabulaire, les tournures de phrases, les "effets de manche" vus et revus, les reportages inconsistants, tout y est parfaitement imité. L'auteur semble s'être amusé à singer ce style avec application, pour s'en moquer ? Peut-être. Mais ce choix ne m'a pas paru judicieux : s'il rend la lecture fluide et le propos clair, il ne rend pas le récit inoubliable ! La morale de l'histoire - tout est voué à l'oubli - semble aussi s'appliquer à cette lecture, dans l'ensemble agréable.
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